Composition n°2 : quelques conseils.
Les § :
Retrait de quelques caractères au début des § !
Découper votre texte en § !! Un § pour une action ou une série d’actions ayant le même
objet. Idem pour les idées.
A l’intérieur d’un §, on emploiera une phrase par action importante, au moins.
Les répliques des dialogues devraient être mises à la ligne, chacune, et former un §, sauf
pour la première introduite par deux points et des guillemets (voir plus bas). On n’oubliera
pas le retrait de quelques caractères au début de chaque §.
Ponctuation des dialogues :
Notre professeur dit : « Utilisez les deux points, puis ouvrez les guillemets, rédigez vos
paroles en commençant par une majuscule, puis fermez les guillemets ».
Mais il tint encore à compléter nos connaissances, et poursuivit :
« - Vous pouvez aussi commencer par un tiret, à la ligne, avec des guillemets. Vous
n’oublierez toutefois pas de séparer le verbe introducteur des paroles par une virgule, ajouta
notre maître dévoué, et vous refermerez les guillemets après la dernière réplique. Remarquez
aussi que, après le verbe introducteur et son sujet, j’ai continué mon discours sans mettre de
majuscule, du moment que j’avais de nouveau usé d’une virgule. Mais j’aurai pu aussi
employer un point, si je l’avais voulu. A propos de point, regardez où se trouve celui-ci qui suit :
après les guillemets».
- Mais peut-on faire autrement ? intervins-je. J’ai ouï dire qu’on pouvait procéder différemment
Il y eut un grand silence.
- Si vous voulez, mon cher, intervint l’inspecteur. Vous pouvez aussi ne pas mettre des guillemets
quand vous commencez par un tiret à la ligne. Vous ne gardez que les tirets.
- En outre, Monsieur l’Inspecteur, faut-il dire à ce jeune débutant qu’il ne faut plus de virgule
pour séparer les paroles du verbe introducteur si elles sont ponctuées d’un point d’exclamation,
d’interrogation, de suspension ? continua notre pédagogue. Inutile de mentionner que le verbe
introducteur qui suit un tel point d’interrogation ou d’exclamation ne commence pas par une
majuscule : vous le voyez bien vous-mêmes ! s’adressa-t-il directement à nous. D’autre part à la fin
des répliques « guillemetées » (introduites et closes par des guillemets), les mêmes signes de
ponctuation seront placés avant les guillemets… Regardez donc l’exemple plus haut, après
« différemment », où vous constatez que nous avons respecté scrupuleusement cette règle.
Je levai la main.
« - Vous avez tout à fait raison.
- Évidemment ! Et remarquez qu’il faut varier les verbes introducteurs : dire, répondre, oui,
mais une seule fois. Après, vous emploierez d’autres mots. Vous en avez ici quelques modèles,
n’est-ce pas ? »
Ponctuation :
Quand on change de GNS, on doit mettre une ponctuation plus forte qu’une virgule.
Après deux points, on utilise une minuscule, sauf dans les dialogues, où une phrase
nouvelle commence (v. plus haut).
Dans une narration, on utilisera très rarement des parenthèses pour préciser une action, et jamais
pour expliquer la valeur d’un pronom.«Je lui ai donné (au boucher) la petite monnaie » : usage
illégal !
Constructions des phrases :
Ne jamais utiliser des subordonnées (donc des phrases introduites par un subordonnant) sans
une principale. « Nous mangions. Quand tout à coup, nous entendîmes un hurlement. » : usage
illégal !
Il en va de même pour des relatives de type qui, ou ce qui : « Nous entendîmes un
hurlement. Ce qui nous fit peur. » : usage illégal !
Marqueurs chronologiques (désignés par « Tr » dans les corrections) :
Attention à l’usage de « mais », à valeur logique, et non chronologique, et qui implique qu’il y a
une opposition.
« Enfin » ne s’utilise pas dans la toute première phrase. Il suppose que le contexte précédent soit
connu, ce qui n’est pas le cas.
Retour-arrière : utiliser le plus-que-parfait ou le passé antérieur. Ne pas oublier les marqueurs
temporels, pour bien faire comprendre que l’on n’est plus dans le temps de l’action principale : « deux
heures auparavant », « deux heures avant », « auparavant », « jadis », « antérieurement »,
« précédemment », « avant que nos amis ne furent arrivés », « à ce moment-là », « au commencement »,
etc. Une phrase de liaison du style : « Comment en était-on arrivé là ? » « Comment s’expliquait cette
situation ? », « Que s’était-il passé ? », etc., aide le lecteur à saisir qu’il s’agit d’un flash-back.
Mots à éviter et à remplacer :
Ça : à éviter absolument. A remplacer par ceci, cela, dans le pire des cas, et, si possible par un mot
en rapport avec le contexte. « On se battait, se chicanait, se bousculait. Ça me faisait peur. »
devient « … . Cette brutalité me faisait peur. »
Il y a, il y avait : synonymes, si possible v. d’action en rapport avec une des qualités de l’objet : «Il y
avait des arbres » devient « Des arbres poussaient » ; « Il y a une rivière » : « Une rivière coule », etc.
Avoir : synonymes possibles : « être muni de », « être doté de », « être équipé de », « être orné de »,
« posséder », « détenir », « garder », « porter », « présenter », « comporter », etc. L’auxiliaire des
temps composés n’est pas concerné par ces restrictions.
Être : synonymes possibles : « se trouver », « exister », « subsister », « présenter », etc.ou des
procédés semblables à ceux de « il y a ». L’auxiliaire des temps composés n’est pas concerné par ces
restrictions. être
Faire : synonymes : élaborer, effectuer, réaliser, produire, provoquer, créer, etc.).Procédés identiques
à ceux de il y a, en rapport avec une qualité de l’objet ou du sujet qui « fait » : « faire des bruits » :
« émettre des bruits » ; « faire une maison » : « bâtir une maison » ; « faire des gestes avec les bras » :
« agiter les bras », etc.
Aller : ne pas en abuser, et l’utiliser à la place du futur (« Ils vont calculer leur facture »). Le réserver
pour des déplacements. Dans ce cas, vérifier s’il n’est pas trop faible, en cas de déplacement rapide, ou
impétueux, utiliser « foncer », « charger », etc. Il y a aussi d’autres synonymes (« se diriger », « se
déplacer », « circuler », « marcher », etc.)
Pronoms de renforcement : à éviter presque toujours ; faire simple (rédiger simplement !)
« Arkham, lui, portait une grande hallebarde » : « Arkham portait une grande hallebarde.»
« Il s’approcha des gardiens, qui, eux, lui dirent de s’arrêter » : « qui lui dirent de s’arrêter.»
Pléonasmes :
[
Pléonasme : emploi de mots ou d’expressions superflus, mais destinés à renforcer l’idée (ex. je l’ai vu de
mes yeux), ou qui ne font qu’ajouter, par une répétition fautive, à ce qui vient d’être exprimé (ex. descendre en bas). Dans ce
dernier cas, le pléonasme est qualifié de vicieux
]
Avancer devant …….. traverser à travers ……… les chercheurs recherchent
Divers :
chiffres en lettres, sauf les dates ou les grands nombres.
mots trop familiers : copain, marrer, rigoler, rigolo, en avoir marre, balancer un coup de poing,
costaud, costard,
Contenu :
Portrait : n’en faire que si on le demande, pas de manière complète, et si possible en ne mentionnant que les
éléments utiles au récit. De manière générale, on privilégiera les éléments d’ordre psychologiques, qui
expliqueront ultérieurement les réactions ou actions des personnages. Même dans les romans, les portraits sont
rarement très longs.
Action, bagarres, meurtres, exploits, rebondissements, bandits, extraterrestres, superhéros, etc : sauf s’ils sont
expressément demandés, comme dans le sujet en cours, il faut les éviter absolument, et surtout ne pas en ajouter de
superflus. L’important est de se concentrer sur quelques éléments, et d’apprendre à les raconter soigneusement.
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