VOLUME 1, NUMÉRO 3, Hiver 2004
ÉDITORIAL - par Josiane Cyr
L’alimentation ancestrale: retour aux sources
L’alimentation ancestrale: retour aux sources, voilà le thème proposé pour ce numéro de « Nutrition —
science en évolution». Pourquoi avoir choisi un tel sujet? De plus en plus, les recherches dans le domaine de
la santé sondent notre passé, pour tenter de trouver des solutions aux problèmes actuels. É pidémie d’obésité
et de diabète, maladies cardiovasculaires, cancers, auto-immunité, ces réalités nous lancent un défi: celui d’y
faire face par une meilleure adéquation entre nos besoins et notre mode de vie. Et il est de plus en plus clair
que la nutrition joue un rôle de premier plan dans la prévention et le traitement de ces pathologies. C’est, au
dire de plusieurs, en approfondissant nos connaissances des origines de notre espèce et des modes
d’alimentation qui lui sont le mieux adaptés que nous pouvons espérer trouver une partie des réponses. Ainsi,
l’alimentation des humains préhistoriques, celles des peuples crétois et méditerranéen, des autochtones et des
sociétés de chasseurscueilleurs du vingtième siècle ainsi que des populations asiatiques et sud-américaines,
bénéficient d’une attention particulière de la part des chercheurs du monde entier.
C’est pourquoi je vous propose en premier lieu un article sur l’alimentation ancestrale ou si vous préférez, le
régime paléolithique. Cette période, qui a précédé l’apparition de l’agriculture et de la domestication des
animaux, serait celle correspondant aux habitudes alimentaires les mieux adaptées à notre bagage génétique.
Les humains préhistoriques, qui vivaient en nomades, se nourrissaient de produits de la chasse et de la
cueillette. Leur bilan de santé, étonnamment bon, était exempt des signes de maladies dégénératives si
fréquentes de nos jours. Comprendre comment ces humains s’alimentaient peut nous offrir des pistes fort
utiles…
Plus près de nous, les habitudes alimentaires de la civilisation crétoise ont été redécouvertes par les chercheurs
grâce à l’Étude des sept pays. Les bénéfices des habitudes alimentaires typiques du bassin méditerranéen sont
de plus en plus reconnus par la recherche: faible taux de maladies cardiaques, de cancers, etc. Le défi restait,
jusqu’à tout récemment, de convaincre les professionnels de la santé que d’autres populations, au-delà de la
région méditerranéenne, pouvaient s’approprier les vertus de ce régime. Une étude effectuée à l’Université
Laval sur l’alimentation méditerranéenne auprès de femmes québécoises en bonne santé vous est donc
présentée dans ce numéro.
Enfin, on ne peut passer sous silence l’alimentation des peuples autochtones, pour lesquels les problématiques
d’obésité et de diabète prennent de nos jours des proportions dramatiques. Leur mode de vie ancestral, plus ou
moins délaissé, pourrait servir de modèle à une nutrition plus juste et tenant mieux compte de leur réalité tant
physiologique qu’historique et culturelle. Dans ce numéro, la nutritionniste Marie Béïque partage son
expérience au sein de la communauté des Naskapis, dans le Grand Nord québécois. Revenir à nos sources,
comme démarche scientifique, n’a de valeur que si cela nous aide à comprendre qui nous sommes et d’où nous
venons, de façon à mieux orienter la nutrition de demain. À nous d’utiliser ces connaissances pour le bénéfice
des personnes que nous aidons à atteindre un meilleur équilibre alimentaire.
Josiane Cyr, Dt.P.
V.-p. directrice générale,
Groupe EFFIscience, Québec
SOMMAIRE
MOT DU PRÉSIDENT Ne pas avaler n’importe quoi!
Paul-Guy Duhamel, Dt.P.
BILLET DU
DIRECTEUR
GÉNÉRAL ET
SECRÉTAIRE
La contribution des membres à l’autogestion professionnelle: le rôle de
l’administrateur de l’Ordre
Jean-Philippe Legault, MBA, Adm.A
ÉDITORIAL L’alimentation ancestrale: retour aux sources
Josiane Cyr, Dt.P., V.-p. directrice générale, Groupe EFFIscience, Québec
Document sans titre file:///C:/DOCUME~1/tmaggio/LOCALS~1/Temp/1375.ht
1 sur 2 2013-04-30 16:30