le point sur… Rôle de l’endoscopie dans la prise en charge des saignements digestifs d’origine obscure Le saignement digestif d’origine obscure est une perte de sang dans le tube digestif sans étiologie démontrée par la gastro­ scopie ou la coloscopie. Les pathologies de l’intestin grêle, en par­ticulier les angiodysplasies, en sont la cause principale. L’en­dos­copie de l’intestin grêle peut être réalisée à l’aide d’un endoscope (avec ou sans ballon) ou d’une vidéocapsule. La vidéo­capsule endoscopique est peu invasive et permet d’explo­ rer la totalité de l’intestin grêle dans 80% des cas (vs 40-80% pour l’entéroscopie). En pratique, l’endoscopie par vidéocap­ sule est l’examen de première intention, suivie d’une entéro­ scopie pour prélève­ments ou traitement. Si le bilan reste né­ gatif et que le saignement con­tinue, l’examen par vidéocapsule peut être répété, généralement après avoir réalisé à nouveau une gastroscopie et une coloscopie. Rev Med Suisse 2009 ; 5 : 1701-6 M. Girardin* D. Bertolini* J.-L. Frossard J.-M. Dumonceau Role of endoscopy in the management of obscure gastrointestinal bleeding Obscure gastrointestinal bleeding is defined as a blood loss in the digestive tract without etiology found at upper digestive endoscopy and colonoscopy. Small bowel lesions, in parti­ cular angiodysplasias, are the most frequent cause. Endoscopic examination of the small bowel can be performed using an enteroscope (with or without balloon) or a videocapsule. Videocapsule endoscopy is a minimally invasive procedure, and it allows complete small bowel exploration in 80% of cases (vs 40-80% with balloon-aided enteroscopy). In practice, videocapsule endoscopy is the first line exam, followed by enteroscopy for biopsy sampling or treatment. In case of completely negative investigations and persistent bleeding, videocapsule endoscopy may be repea­ ted, generally after repeat upper digestive endoscopy and colonoscopy. introduction Définitions Un saignement digestif est dit d’origine obscure lorsque son étiologie n’a pas pu être déterminée par une gastroscopie et une coloscopie réalisées dans de bonnes conditions. On distingue également les saignements extériorisés (melaena, rectorragies) par opposition aux saignements occultes (perte de sang non apparente avec anémie chronique).1,2 Etiologie Les saignements digestifs d’origine obscure peuvent être dus à des lésions non détectées lors de la gastroscopie et/ou de la coloscopie, ou à des lésions de l’intestin grêle. L’étiologie de ces dernières varie en fonction de l’âge du patient (tableau 1).2 Evaluation clinique Une anamnèse complète ainsi qu’un examen clinique soigneux doivent être réalisés en portant une attention particulière à l’utilisation d’anticoagulants et de traitements pouvant léser le tube digestif (anti-inflammatoires non stéroïdiens, comprimé de potassium, alendronate)2 ainsi qu’à l’anamnèse familiale (anomalies vasculaires, coagulopathie). Contrairement à une idée répandue, la prise régulière d’aspirine (jusqu’à 325 mg/j) n’est pas responsable à elle seule d’un saignement digestif occulte.3 Une recherche de sang positive dans les selles par méthode immunohistochimique doit mener à investiguer le tube digestif et ne pas être attribuée à l’aspirine. méthodes d’endoscopie de l’intestin grêle et résultats Vidéocapsule endoscopique * Les deux premiers auteurs ont contribué à part égale à l’élaboration de l’article. 0 Système Trois modèles de vidéocapsules sont actuellement commercialisés ; la plus souvent utilisée mesure 2,6 cm x 1,1 cm (figure 1). Les images transmises par la Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 2 septembre 2009 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 2 septembre 2009 1701 Tableau 1. Principales pathologies détectées au niveau de l’intestin grêle lors d’un bilan de saignement digestif d’origine obscure Patients l 40 ans •Tumeurs de l’intestin grêle •Diverticules de Meckel •Lésions de Dieulafoy (artériole aberrante dans la sous- muqueuse intestinale) •Maladie de Crohn Patients L 40 ans •Angiodysplasies (anomalies vasculaires) •Erosions et/ou ulcères en relation avec la prise d’anti- inflammatoires non stéroïdiens •Polypes et cancers intestinaux grêles capsule sont visionnées après la fin de l’enregistrement ; à noter qu’avec certains modèles il est possible de visionner «en direct» les images capturées. La capsule est éliminée avec les selles en deux à dix jours. Préparation intestinale avant l’examen Une méta-analyse récente a montré qu’une préparation colique complète, à l’aide de polyéthylène glycol ou de phosphate de sodium, permet une meilleure visualisation de la muqueuse intestinale et augmente le rendement diag­ nostique (sans toutefois augmenter la proportion d’examens complets de l’intestin grêle).4 Amélioration de la qualité de l’examen La qualité d’une endoscopie du grêle par vidéocapsule dépend principalement de trois facteurs, à savoir : 1) le délai entre le dernier épisode d’hémorragie digestive et la réalisation de l’examen en cas de saignement extériorisé (moins de 48 h) ;5 2) l’enregistrement d’images sur la totalité de la longueur de l’intestin grêle (attesté par la visualisation du cæcum) et 3) la qualité des images. Un examen complet de l’intestin grêle est obtenu dans environ 80% des cas ;6 il dépend de la durée du transit de la vidéocapsule dans l’estomac et l’intestin grêle car la durée de vie de la batterie est limitée. Les facteurs de risque indépendants pour un examen incomplet de l’intestin grêle sont un anté­ cédent de chirurgie du grêle, un temps de transit gastrique L 45 minutes, la réalisation de l’examen durant une hospitalisation et une mauvaise préparation intestinale.6 La prise d’un gastrocinétique (érythromycine) ne permet pas d’augmenter la proportion d’examens complets de l’intestin grêle ni le rendement diagnostique.7 Une alternative probablement plus prometteuse est de visualiser «en direct» la loca­ lisation de la capsule en début d’examen, et de la position­ ner endoscopiquement dans le duodénum si nécessaire.8 La siméthicone (agent tensioactif antiflatulent) permet de mieux visualiser la muqueuse de l’intestin grêle proxi- A B C D A B Figure 1. Examen par vidéocapsule A. Vidéocapsule immédiatement avant son ingestion ; elle contient une ­caméra, une source de lumière, une antenne pour la transmission des données et une batterie. La capsule transmet deux images par seconde du trac­ tus digestif, durant huit à onze heures selon les modèles. Les images sont enregistrées dans un boîtier porté par le patient à la ceinture. B. Patency capsule pour tester la perméabilité de l’intestin grêle. Elle est identique en taille à la vidéocapsule conventionnelle mais est faite en grande partie de matériaux biodégradables (élimination spontanée en cas d’arrêt au niveau d’une sténose). 1702 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 2 septembre 2009 E Figure 2. Vidéocapsule endoscopique A. Villosités grêles normales. B. Angiodysplasie grêle. C. Saignement ­artériel grêle. D. Ulcère de la muqueuse grêle causé par la prise d’antiinflammatoires non stéroïdiens. E. Polype grêle. Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 2 septembre 2009 0 mal, en éliminant en partie les bulles d’air, mais elle n’a pas d’effet démontré sur le rendement diagnostique. Limitations et risques L’endoscopie par vidéocapsule est contre-indiquée chez un patient porteur de sténose intestinale grêle avérée ou suspectée. Dans cette situation, on peut recourir à l’utilisation préalable de la Patency capsule (figure 1), qui per­ met de tester la perméabilité de la lumière intestinale. La réalisation d’une résonance magnétique est proscrite avant élimination de la vidéocapsule (composants métalliques). La grossesse est également une contre-indication en raison de l’émission de micro-ondes par la capsule. La présence d’un défibrillateur implantable ou d’un pacemaker n’est pas une contre-indication à la réalisation d’une endoscopie par vidéocapsule. Résultats L’endoscopie par vidéocapsule est un examen qui a l’avantage d’être peu invasif et de permettre dans la majo­ rité des cas une exploration complète du grêle, mais elle ne permet pas de faire de biopsies ni de traitement (figure 2). L’efficacité de la vidéocapsule endoscopique pour le diag­ nostic étiologique des saignements digestifs d’origine obscure varie de 50 à 80% ;9-11 elle est dans la plupart des cas meilleure que les autres techniques diagnostiques, radiologiques et endoscopiques (tableau 2). Entéroscopie Plusieurs modèles d’entéroscope ont été développés, qui diffèrent dans leur maniement et leur capacité de progression dans l’intestin grêle ; la plupart permettent une Tableau 2. Méta-analyse comparant le rendement diagnostique de l’endoscopie par vidéocapsule vs d’autres modalités diagnostiques pour le bilan d’un saignement digestif d’origine obscure (Adapté de Triester SL et coll.10 et Raju GS et coll.2). EV vs EP EV vs entéroclyse EV vs ESDB EV EV Toute lésion EV Entéroclyse 63%* 28% 67%* Lésion 56%** 26% 42%** cliniquement significative*** 8% ESDB 59%-80%** 43%-60% 6% EV : endoscopie par vidéocapsule ; EP : entéroscopie poussée ; ESDB : entéroscopie simple ou double ballon. * p l 0,001 ; ** p = 0,01 ; *** lésions pouvant expliquer les symptômes du patient. intervention thérapeutique. L’entéroscopie est réalisée sous sédation profonde ou anesthésie générale, en général avec l’aide d’une radioscopie et une insufflation de CO2 plutôt que d’air.12 Entéroscopie poussée L’entéroscope utilisé est similaire à un colonoscope mais il est plus souple, plus fin et plus long (220 cm). Les examens peuvent se faire par voie orale ou anale ; la principale limitation de cet instrument est une longueur d’intestin grêle explorée très courte, de l’ordre de 50 cm. Les métaanalyses ont toutes montré un avantage diagnostique de la vidéocapsule sur l’entéroscopie poussée (lésions détec­ tées dans 63% vs 28% des cas, respectivement).10,13 A C EP B D Figure 3. Entéroscopie A. Entéroscope à simple ballon et insufflateur de CO2. B. Angiodysplasie grêle. C. Traitement d’une angiodysplasie grêle par coagulation au plasma d’argon (sonde de couleur bleue). D. Polypes grêles ; status après résection à l’anse. 1704 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 2 septembre 2009 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 2 septembre 2009 0 Entéroscopie simple et double ballon Elle est réalisée à l’aide d’entéroscopes plus récents, dont l’extrémité peut être munie d’un ballonnet gonflable (technique à double ballon) et qui sont insérés au travers d’un overtube muni d’un ballonnet (figure 3). La présence de ballonnets gonflables permet de plisser l’intestin grêle sur l’overtube, et ainsi de l’explorer plus distalement (exploration complète de l’intestin grêle dans 40-80% des cas en combinant les approches haute et basse). Cette technique présente une faible morbidité (principalement perforation, pancréatite et iléus), est de réalisation assez longue et nécessite un apprentissage particulier. L’utilisation de CO2 plutôt que d’air pour distendre la lumière de l’intestin grêle durant l’examen permet une progression plus distale de l’entéroscope et réduit l’inconfort du patient (le CO2 est rapidement absorbé dans la circulation sanguine et évacué par les poumons).12,13 Résultats La plupart des études et méta-analyses10 ont comparé l’endoscopie par vidéocapsule à l’entéroscopie poussée. La vidéocapsule présente un rendement diagnostique très significativement supérieur à l’entéroscopie poussée, et pro­ bablement supérieur à l’entéroscopie simple ou double ballon.2 Par ailleurs, l’entéroscopie permet d’appliquer un traitement, notamment en cas de saignement important et ainsi de diminuer significativement le nombre de transfusions sanguines.14 Les principaux résultats sont résumés dans le tableau 2. Comparaison des techniques endoscopiques versus radiologiques Dans le cadre d’un saignement digestif d’origine obscure, la vidéocapsule endoscopique a permis d’identifier la sour­ ce de saignement plus souvent que l’angio-CT (72% vs 24%, p = 0,005).15 L’angio-CT est principalement utilisé en cas de saignement abondant. Le rôle de l’entéroclyse (transit suivi) dans l’évaluation d’un saignement d’origine obscure est extrêmement limité vu son très faible rendement par rapport à la vidéocapsule (l’entéroclyse ne détecte pas les angiodysplasies, principale cause de saignement d’origine obscure). stratégie proposée pour la prise en charge des saignements digestifs d’origine obscure Un algorithme adapté d’après deux conférences interna­ tionales d’endoscopie par vidéocapsule est présenté à la figure 4.16 Pour l’exploration de saignements digestifs d’ori­ gine obscure, la vidéocapsule endoscopique, moins invasive que l’entéroscopie, est utilisée en première intention. Si des biopsies ou un traitement sont indiqués, une entéroscopie dirigée est réalisée en seconde intention.12,13,17 Le rendement diagnostique de l’endoscopie par vidéocapsule est particulièrement élevé (91,9%) si l’exa­men est réalisé dans les 48 heures suivant un épisode de saignement plutôt que plus tardivement, d’où l’importance d’un examen rapide.5,9 Que faire dans la situation où le premier bilan, y compris 0 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 2 septembre 2009 Saignement digestif d’origine obscure Endoscopie par vidéocapsule Saignement massif Angiographie Négatif Négatif Positif Bilan plus avancé requis ? NON Suivi Traitement médical Traitement spécifique Entéroscopie poussée Entéroscopie simple/double ballon Angiographie w embolisation Chirurgie/entéroscopie intra-opératoire OUI Répéter gastroscopie, coloscopie w Endoscopie par vidéocapsule Meckel Scan Récurrence OUI NON Aucun bilan supplémentaire Négatif Positif Suivi Traitement spécifique Figure 4. Algorithme proposé pour la prise en charge des saignements digestifs d’origine obscure Traduit et adapté de Mergener et coll.16 Le résultat de l’endoscopie par vidéocapsule conditionne la suite de la prise en charge. A noter qu’en cas de saignement digestif occulte sans anémie et sans carence martiale, aucune investigation plus poussée qu’une gastroscopie/coloscopie n’est recommandée. En cas de saignement digestif occulte associé à une anémie ferriprive sans source hémorragique identifiée lors du bilan initial, la poursuite éventuelle des investigations sera dictée par les comorbidités et la vitesse des pertes sanguines. La prise en charge sera agressive chez un patient jeune (l 50 ans) et/ou transfusion dépendant. par vidéocapsule, est négatif ? En premier lieu, les examens simples (gastroscopie et coloscopie) sont répétés, une lésion pouvant avoir été manquée lors du premier bilan. Par la suite, la réalisation d’une deuxième endoscopie par vidéo­ capsule est pertinente notamment si le patient présente un saignement visible (melaena ou rectorragies) ou si l’hémoglobine baisse d’au moins 40 g/l.18 Dans les autres cas, le rendement diagnostique d’une deuxième vidéocapsule est beaucoup plus faible et un suivi clinique et biologique suffit généralement. conclusion L’endoscopie par vidéocapsule est l’examen de première intention pour l’investigation de saignements digestifs d’ori­ gine obscure après un premier bilan endoscopique (gastro­ scopie et coloscopie, éventuellement répétées) négatif. C’est un examen peu invasif, facile à réaliser, qui modifie souvent la prise en charge avec un bon rapport coût/efficaRevue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 2 septembre 2009 1705 cité, pouvant faire éviter des hospitalisations et des endoscopies conventionnelles à répétition. Cet examen est d’autant plus performant qu’il est réalisé rapidement après une hémorragie clinique ou une baisse de l’hémoglobine significative. Dans cette indication, l’endoscopie par vidéocapsule a montré sa supériorité diagnostique vis-à-vis des autres techniques ; elle est complétée si nécessaire par une entéroscopie dirigée. Implications pratiques > Les saignements digestifs sont dits d’origine obscure lorsque leur étiologie n’a pas pu être déterminée par une gastroscopie et une coloscopie ; ils sont dits occultes lorsqu’il y a une perte de sang dans le tube digestif non apparente associée à une anémie chronique > L’endoscopie par vidéocapsule est un examen simple, peu invasif, se déroulant sur une journée et nécessitant une préparation intestinale Adresse > L’endoscopie par vidéocapsule est l’examen de choix en cas Drs Marc Girardin, David Bertolini et Jean-Marc Dumonceau Pr Jean-Louis Frossard Division de gastroentérologie et d’hépatologie HUG, 1211 Genève 14 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] de saignement digestif d’origine obscure. Elle a montré sa supériorité sur les autres techniques et sera complétée par une entéroscopie dirigée si la prise de biopsies ou un traitement sont indiqués > L’entéroscopie permet d’appliquer un traitement, notamment en cas de saignement important, diminuant significativement le nombre de transfusions sanguines Bibliographie 1 * Pennazio M, Eisen G, Goldfarb N. ICCE consensus for obscure gastrointestinal bleeding. Endoscopy 2005; 37:1046-50. 2 ** Raju GS, Gerson L, Das A, Lewis B. American gastroenterological association (AGA) Institute technical review on obscure gastrointestinal bleeding. Gastro­ enterology 2007;133:1697-717. 3 Greenberg PD, Cello JP, Rockey DC. Asymptomatic chronic gastrointestinal blood loss in patients taking aspirin or warfarin for cardiovascular disease. Am J Med 1996;100:598-604. 4 Rokkas T, Papaxoinis K, Triantafyllou K, Pistiolas D, Ladas SD. Does purgative preparation influence the diagnostic yield of small bowel video capsule endoscopy ? A meta-analysis. 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Gastrointest Endosc 2009;69:850-6. * à lire ** à lire absolument Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 2 septembre 2009 0