* Les deux premiers auteurs ont contribué à part éga-
le à l’élaboration de l’article.
M. Girardin*
D. Bertolini*
J.-L. Frossard
J.-M. Dumonceau
introduction
Définitions
Un saignement digestif est dit d’origine obscure lorsque son
étiologie n’a pas pu être déterminée par une gastroscopie et
une coloscopie alisées dans de bonnes conditions. On dis-
tingue également les saignements extériorisés (melaena, rec-
torragies) par opposition aux saignements occultes (perte de
sang non apparente avec anémie chronique).1,2
Etiologie
Les saignements digestifs d’origine obscure peuvent être dus à des lésions non
détectées lors de la gastroscopie et/ou de la coloscopie, ou à des lésions de l’in-
testin grêle. L’étiologie de ces dernières varie en fonction de l’âge du patient (ta-
bleau 1).2
Evaluation clinique
Une anamnèse complète ainsi qu’un examen clinique soigneux doivent être
réalisés en portant une attention particulière à l’utilisation d’anticoagulants et de
traitements pouvant léser le tube digestif (anti-inflammatoires non stéroïdiens,
comprimé de potassium, alendronate)2 ainsi qu’à l’anamnèse familiale (anomalies
vasculaires, coagulopathie). Contrairement à une idéepandue, la prise régulière
d’aspirine (jusqu’à 325 mg/j) n’est pas responsable à elle seule d’un saignement
digestif occulte.3 Une recherche de sang positive dans les selles par méthode
immunohistochimique doit mener à investiguer le tube digestif et ne pas être
attribuée à l’aspirine.
méthodes dendoscopie de lintestin grêle et sultats
Vidéocapsule endoscopique
Système
Trois modèles de vidéocapsules sont actuellement commercialisés ; la plus
souvent utilisée mesure 2,6 cm x 1,1 cm (figure 1). Les images transmises par la
Role of endoscopy in the management of
obscure gastrointestinal bleeding
Obscure gastrointestinal bleeding is defined
as a blood loss in the digestive tract without
etiology found at upper digestive endoscopy
and colonoscopy. Small bowel lesions, in parti-
cular angiodysplasias, are the most frequent
cause. Endoscopic examination of the small
bowel can be performed using an enteroscope
(with or without balloon) or a videocapsule.
Videocapsule endoscopy is a minimally inva-
sive procedure, and it allows complete small
bowel exploration in 80% of cases (vs 40-80%
with balloon-aided enteroscopy). In practice,
videocapsule endoscopy is the first line
exam, followed by enteroscopy for biopsy
sampling or treatment. In case of completely
negative investigations and persistent blee-
ding, videocapsule endoscopy may be repea-
ted, generally after repeat upper digestive
endoscopy and colonoscopy.
Rev Med Suisse 2009 ; 5 : 1701-6
Le saignement digestif d’origine obscure est une perte de sang
dans le tube digestif sans étiologie démontrée par la gastro-
scopie ou la coloscopie. Les pathologies de l’intestin grêle, en
particulier les angiodysplasies, en sont la cause principale.
L’endoscopie de l’intestin grêle peut être réalisée à l’aide d’un
endoscope (avec ou sans ballon) ou d’une vidéocapsule. La
viocapsule endoscopique est peu invasive et permet d’explo-
rer la totalité de l’intestin grêle dans 80% des cas (vs 40-80%
pour l’entéroscopie). En pratique, l’endoscopie par vidéocap-
sule est l’examen de première intention, suivie d’une entéro-
scopie pour prélèvements ou traitement. Si le bilan reste -
gatif et que le saignement continue, l’examen par vidéocapsule
peut être répété, généralement après avoir réalisé à nouveau
une gastroscopie et une coloscopie.
Rôle de l’endoscopie dans la prise
en charge des saignements digestifs
d’origine obscure
le point sur…
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capsule sont visionnées après la fin de l’enregistrement ; à
noter qu’avec certains modèles il est possible de visionner
«en direct» les images capturées. La capsule est éliminée
avec les selles en deux à dix jours.
Préparation intestinale avant l’examen
Uneta-analyse récente a montré qu’une préparation
colique complète, à l’aide de polyéthylène glycol ou de
phosphate de sodium, permet une meilleure visualisation
de la muqueuse intestinale et augmente le rendement diag-
nostique (sans toutefois augmenter la proportion d’examens
complets de l’intestin grêle).4
Amélioration de la qualité de l’examen
La qualité d’une endoscopie du grêle par vidéocapsule
dépend principalement de trois facteurs, à savoir : 1) le
délai entre le dernier épisode d’hémorragie digestive et la
réalisation de l’examen en cas de saignement extériorisé
(moins de 48 h) ;5 2) l’enregistrement d’images sur la tota-
lité de la longueur de l’intestin grêle (attesté par la visua-
lisation du cæcum) et 3) la qualité des images. Un examen
complet de l’intestin grêle est obtenu dans environ 80%
des cas ;6 il dépend de la durée du transit de la vidéocap-
sule dans l’estomac et l’intestin grêle car la durée de vie de
la batterie est limitée. Les facteurs de risque indépendants
pour un examen incomplet de l’intestin grêle sont un anté-
dent de chirurgie du grêle, un temps de transit gastrique
L 45 minutes, la réalisation de l’examen durant une hospi-
talisation et une mauvaise préparation intestinale.6 La prise
d’un gastrocinétique (érythromycine) ne permet pas d’aug-
menter la proportion d’examens complets de l’intestin grêle
ni le rendement diagnostique.7 Une alternative probable-
ment plus prometteuse est de visualiser «en direct» la loca-
lisation de la capsule en but d’examen, et de la position-
ner endoscopiquement dans le duodénum si nécessaire.8
La siméthicone (agent tensioactif antiflatulent) permet
de mieux visualiser la muqueuse de l’intestin grêle proxi-
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Tableau 1. Principales pathologies détectées
au niveau de l’intestin grêle lors d’un bilan de
saignement digestif d’origine obscure
Patients l 40 ans
Tumeurs de l’intestin grêle
Diverticules de Meckel
Lésions de Dieulafoy (artériole aberrante dans la sous-
muqueuse intestinale)
Maladie de Crohn
Patients
L 40 ans
Angiodysplasies (anomalies vasculaires)
Erosions et/ou ulcères en relation avec la prise d’anti-
inflammatoires non stéroïdiens
Polypes et cancers intestinaux grêles
Figure 2. Vidéocapsule endoscopique
A. Villosités grêles normales. B. Angiodysplasie grêle. C. Saignement
artériel grêle. D. Ulcère de la muqueuse grêle causé par la prise d’anti-
inflammatoires non stéroïdiens. E. Polype grêle.
AB
CD
E
Figure 1. Examen par vidéocapsule
A. Vidéocapsule immédiatement avant son ingestion ; elle contient une
caméra, une source de lumière, une antenne pour la transmission des don-
es et une batterie. La capsule transmet deux images par seconde du trac-
tus digestif, durant huit à onze heures selon les modèles. Les images sont
enregistrées dans un boîtier porpar le patient à la ceinture. B. Patency
capsule pour tester la perméabilité de l’intestin grêle. Elle est identique en
taille à la vidéocapsule conventionnelle mais est faite en grande partie de
matériaux biodégradables (élimination spontanée en cas d’arrêt au niveau
d’une sténose).
B
A
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mal, en éliminant en partie les bulles d’air, mais elle n’a
pas d’effet démontré sur le rendement diagnostique.
Limitations et risques
Lendoscopie par vidéocapsule est contre-indiquée
chez un patient porteur de sténose intestinale grêle avé-
rée ou suspectée. Dans cette situation, on peut recourir à
l’utilisation préalable de la
Patency capsule
(figure 1), qui per-
met de tester la perméabilité de la lumière intestinale. La
alisation d’une résonance magnétique est proscrite avant
élimination de la vidéocapsule (composants métalliques).
La grossesse est également une contre-indication en raison
de l’émission de micro-ondes par la capsule. La présence
d’un défibrillateur implantable ou d’un pacemaker n’est pas
une contre-indication à la réalisation d’une endoscopie par
vidéocapsule.
Résultats
Lendoscopie par vidéocapsule est un examen qui a
l’avantage d’être peu invasif et de permettre dans la majo-
ri des cas une exploration compte du grêle, mais elle ne
permet pas de faire de biopsies ni de traitement (figure 2).
Lefficacité de la vidéocapsule endoscopique pour le diag-
nostic étiologique des saignements digestifs d’origine obs-
cure varie de 50 à 80% ;9-11 elle est dans la plupart des cas
meilleure que les autres techniques diagnostiques, radio-
logiques et endoscopiques (tableau 2).
Entéroscopie
Plusieurs modèles d’entéroscope ont été développés,
qui diffèrent dans leur maniement et leur capacité de pro-
gression dans l’intestin grêle ; la plupart permettent une
intervention thérapeutique. Lenroscopie est alisée sous
dation profonde ou anesthésie nérale, en néral avec
l’aide d’une radioscopie et une insufflation de CO2 plutôt
que d’air.12
Entéroscopie poussée
L’enroscope utilisé est similaire à un colonoscope mais
il est plus souple, plus fin et plus long (220 cm). Les exa-
mens peuvent se faire par voie orale ou anale ; la principale
limitation de cet instrument est une longueur d’intestin
grêle explorée très courte, de l’ordre de 50 cm. Les méta-
analyses ont toutes montré un avantage diagnostique de
la vidéocapsule sur l’entéroscopie poussée (lésions détec-
tées dans 63% vs 28% des cas, respectivement).10,13
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EV vs EP EV vs entéroclyse EV vs ESDB
EV EP EV Entéroclyse EV ESDB
Toute lésion 63%* 28% 67%* 8% 59%-80%** 43%-60%
Lésion 56%** 26% 42%** 6%
cliniquement
significative***
EV : endoscopie par vidéocapsule ; EP : entéroscopie poussée ; ESDB : enté-
roscopie simple ou double ballon.
* p l 0,001 ; ** p = 0,01 ; *** sions pouvant expliquer les symptômes du
patient.
Tableau 2. Méta-analyse comparant le rendement
diagnostique de l’endoscopie par vidéocapsule vs
d’autres modalités diagnostiques pour le bilan d’un
saignement digestif d’origine obscure
(Adapté de Triester SL et coll.10 et Raju GS et coll.2).
Figure 3. Entéroscopie
A. Entéroscope à simple ballon et insufflateur de CO2. B. Angiodysplasie grêle. C. Traitement d’une angiodysplasie grêle par coagulation au plasma d’argon
(sonde de couleur bleue). D. Polypes grêles ; status après résection à l’anse.
AB
CD
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Entéroscopie simple et double ballon
Elle est réalisée à l’aide d’entéroscopes plus cents,
dont l’extrémité peut être munie d’un ballonnet gonflable
(technique à double ballon) et qui sont insérés au travers
d’un overtube muni d’un ballonnet (figure 3). La présence
de ballonnets gonflables permet de plisser l’intestin grêle
sur l’overtube, et ainsi de l’explorer plus distalement (ex-
ploration complète de l’intestin grêle dans 40-80% des cas
en combinant les approches haute et basse). Cette techni-
que présente une faible morbidi(principalement perfo-
ration, pancréatite et iléus), est de réalisation assez longue
et nécessite un apprentissage particulier. L’utilisation de
CO2 plutôt que d’air pour distendre la lumière de l’intestin
grêle durant l’examen permet une progression plus distale
de l’entéroscope et réduit l’inconfort du patient (le CO2 est
rapidement absorbé dans la circulation sanguine et évac
par les poumons).12,13
Résultats
La plupart des études et ta-analyses10 ont comparé
l’endoscopie par vidéocapsule à l’entéroscopie poussée.
La vidéocapsule présente un rendement diagnostique très
significativement surieur à l’entéroscopie pouse, et pro-
bablement supérieur à l’entéroscopie simple ou double
ballon.2 Par ailleurs, l’entéroscopie permet d’appliquer un
traitement, notamment en cas de saignement important et
ainsi de diminuer significativement le nombre de transfu-
sions sanguines.14 Les principaux résultats sont résumés
dans le tableau 2.
Comparaison des techniques endoscopiques
versus radiologiques
Dans le cadre d’un saignement digestif d’origine obscure,
la vidéocapsule endoscopique a permis d’identifier la sour-
ce de saignement plus souvent que l’angio-CT (72% vs 24%,
p = 0,005).15 L’angio-CT est principalement utilisé en cas de
saignement abondant. Le rôle de l’entéroclyse (transit sui-
vi) dans l’évaluation d’un saignement d’origine obscure est
extrêmement limité vu son très faible rendement par rap-
port à la vidéocapsule (l’entéroclyse ne détecte pas les an-
giodysplasies, principale cause de saignement d’origine
obscure).
stratégie proposée pour la prise en
charge des saignements digestifs
dorigine obscure
Un algorithme adapté d’après deux conférences interna-
tionales d’endoscopie par vidéocapsule est présenté à la
figure 4.16 Pour l’exploration de saignements digestifs d’ori-
gine obscure, la vidéocapsule endoscopique, moins inva-
sive que l’entéroscopie, est utilisée en première intention.
Si des biopsies ou un traitement sont indiqués, une enté-
roscopie dirigée est alisée en seconde intention.12,13,17
Le rendement diagnostique de l’endoscopie par vidéo-
capsule est particulièrement élevé (91,9%) si l’examen est
réalisé dans les 48 heures suivant un épisode de saigne-
ment plutôt que plus tardivement, d’où l’importance d’un
examen rapide.5,9
Que faire dans la situation le premier bilan, y compris
par vidéocapsule, est négatif ? En premier lieu, les examens
simples (gastroscopie et coloscopie) sont s, une sion
pouvant avoir été manquée lors du premier bilan. Par la
suite, la réalisation d’une deuxième endoscopie par vidéo-
capsule est pertinente notamment si le patient présente
un saignement visible (melaena ou rectorragies) ou si l’hé-
moglobine baisse d’au moins 40 g/l.18 Dans les autres cas,
le rendement diagnostique d’une deuxième vidéocapsule
est beaucoup plus faible et un suivi clinique et biologique
suffit généralement.
conclusion
L’endoscopie par viocapsule est l’examen de premre
intention pour l’investigation de saignements digestifs d’ori-
gine obscure après un premier bilan endoscopique (gastro-
scopie et coloscopie, éventuellement répétées) négatif.
C’est un examen peu invasif, facile à réaliser, qui modifie
souvent la prise en charge avec un bon rapport coût/effica-
Figure 4. Algorithme proposé pour la prise en charge
des saignements digestifs d’origine obscure
Traduit et adapté de Mergener et coll.16
Le résultat de l’endoscopie par vidéocapsule conditionne la suite de la
prise en charge. A noter qu’en cas de saignement digestif occulte sans
anémie et sans carence martiale, aucune investigation plus poussée qu’une
gastroscopie/coloscopie n’est recommandée. En cas de saignement digestif
occulte associé à une anémie ferriprive sans source hémorragique iden-
tifiée lors du bilan initial, la poursuite éventuelle des investigations sera
dictée par les comorbidités et la vitesse des pertes sanguines. La prise en
charge sera agressive chez un patient jeune (l 50 ans) et/ou transfusion
dépendant.
Saignement massif
Angiographie
Négatif
Négatif
NON
OUI
OUI
NON
Négatif
Positif
Suivi
Traitement médical
Traitement spécifique
Entéroscopie poussée
Entéroscopie simple/double ballon
Angiographie
w embolisation
Chirurgie/entéroscopie
intra-opératoire
Récurrence
Positif
Aucun bilan
supplémentaire Traitement spécifique
Saignement digestif d’origine obscure
Endoscopie par vidéocapsule
Bilan plus avancé requis ?
Répéter gastroscopie, coloscopie
w Endoscopie par vidéocapsule
Meckel Scan
Suivi
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tients with obscure GI bleeding after a nondiagnostic
first test ? Gastrointest Endosc 2009;69:850-6.
* à lire
** à lire absolument
Bibliographie
Implications pratiques
Les saignements digestifs sont dits d’origine obscure lorsque
leur étiologie n’a pas pu être déterminée par une gastrosco-
pie et une coloscopie ; ils sont dits occultes lorsqu’il y a une
perte de sang dans le tube digestif non apparente associée à
une anémie chronique
L’endoscopie par vidéocapsule est un examen simple, peu in-
vasif, se roulant sur une journée etcessitant une prépa-
ration intestinale
L’endoscopie par vidéocapsule est l’examen de choix en cas
de saignement digestif d’origine obscure. Elle a montré sa su-
riorisur les autres techniques et sera comptée par une
enroscopie dirigée si la prise de biopsies ou un traitement
sont indiqués
L’entéroscopie permet d’appliquer un traitement, notamment
en cas de saignement important, diminuant significativement
le nombre de transfusions sanguines
>
>
>
>
Drs Marc Girardin, David Bertolini
et Jean-Marc Dumonceau
Pr Jean-Louis Frossard
Division de gastroentérologie et d’hépatologie
HUG, 1211 Genève 14
Adresse
cité, pouvant faire éviter des hospitalisations et des en-
doscopies conventionnelles à répétition. Cet examen est
d’autant plus performant qu’il est réali rapidement
après une hémorragie clinique ou une baisse de l’hémo-
globine significative. Dans cette indication, l’endoscopie
par vidéocapsule a montré sa supériorité diagnostique
vis-à-vis des autres techniques ; elle est complétée si -
cessaire par une entéroscopie dirigée.
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