Maladies infectieuses - Schweizerischer Versicherungsverband

Bulletin des
assureurs Vie destiné aux
médecins suisses
Maladies infectieuses
Supplément du Bulletin des médecins suisses • No 51/52 20.12.2000
2000/2
Maladies infectieuses:
une nouvelle menace
22
Chaque hiver, une épidémie
de grippe – mais à quand
la prochaine pandémie?
28
Le cas pratique
35
2
Sommaire
Impressum
Editeur
ASA
Association Suisse
d’Assurances
1941 – 1998:
édité par les assureurs Vie
La commission responsable
de la parution du «Bulletin»
se compose comme suit:
Josef Kreienbühl, PAX,
président
Karl Ehrenbaum, Zurich
Udo Hohmann, Bâloise
Michel Janiaud,
Swiss Re
Dr méd. Thomas Mall,
Bâloise
Dr méd. Jan von Overbeck,
Swiss Re
Dr méd. Emile Simon,
La Suisse
Dr méd. Walter Sollberger,
Bernoise
Peter Suter, Winterthur
Dr méd. André Weissen,
PAX
Rédaction
Dr Jörg Kistler
C. F.-Meyer-Strasse14
8022 Zurich
Téléphone 01-208 28 28
E-mail joerg.kistler@svv.ch
Imprimerie
Dürrenmatt Druck AG
3074 Muri-Berne
Tirage
5500 exemplaires
Maladies infectieuses
tropicales
4
VIH: aspect médical –
progrès et perspectives
10
VIH et Assurance vie
18
3
Chère lectrice, cher lecteur,
Les maladies infectieuses appartiennent-elles au passé?
C’est ce que l’on croyait encore au début des années septante.
Aujourd’hui, cette croyance a disparu. Non seulement les maladies
infectieuses ne sont pas éradiquées, mais en raison des voyages beau-
coup plus fréquents, même des maladies infectieuses qui, chez nous,
étaient inconnues auparavant sont apparues. Et à cet égard se pose
la question de savoir si un jour, une vague de grippe comme celle
de l’an1918 ne pourrait pas se répandre extrêmement rapidement
à travers toute la planète.
Nos articles répondent à ces questions. Ils n’ont pas pour but de créer
l’ambiance mais, au contraire, ils analysent objectivement le point de
savoir quelle menace représentent les maladies infectieuses. Ils traitent
de la question de l’apparition possible d’une pandémie et étudient
l’importance des maladies tropicales qui menacent de vastes régions
d’Afrique.
A l’appui du virus VIH, il est également examiné comment les thérapies
ou les associations de divers traitements permettent avec le temps
une lutte plus efficace d’une maladie initialement indomptable.
Et la question est posée: une augmentation de l’espérance de vie de
personnes souffrant d’une telle affection peut-elle avoir des effets
sur leur assurabilité et si oui, comment?
L’écho rencontré par notre dernière édition a été extrêmement positif.
Je suis persuadé que ce numéro vous intéressera également.
Editorial
Dr Phil. Jörg Kistler
4
Plus de 1200 000 de suisses ont
voyagé en 1999 dans des pays
tropicaux ou sub-tropicaux (1). On
estime que 50% des voyageurs
souffrent pendant ou après le voya-
ge de troubles de la santé. Environ
10 % recourent à l’assistance de
médecins après leur retour en
Suisse (2). Des compte-rendus
spectaculaires des médias à propos
de maladies virales mortelles im-
portées et de l’augmentation des
maladies dans les régions tropica-
les endémiques telles que la mala-
die du sommeil, la tuberculose ou la
fièvre rouge déstabilisent médecins
et voyageurs. Ceci se manifeste
d’abord par le fait que les patients
Maladies infectieuses
tropicales
Dr méd.
Johannes Blum,
Institut tropical suisse,
Bâle
Etiologie de maladies fébriles après des voyages sous les tropiques (en %)
Indications de cliniques spécialisées dans la médecine des tropiques (3)
Diagnostic Mc Leaqn et al Doherty et al
(n = 582) (n =195)
Malaria 32 42
Hépatite 0603
Infections des voies respiratoires 11 02,5
Infections des voies urinaires 0402,5
Dengue 0206
Typhus 0202
Diarrhées 04,5 06,5
EBV (Mononucléose) 0200,5
Pharyngite 0102
Rickettsiose 0100,5
Abcès amibien du foie 0100
Tuberculose 0102
Méningite 0101
Affection VIH aiguë 00,3 01
Divers 06,3 05
Pas de diagnostic 25 24,5
5
typhus, d’un abcès amibien du foie
ou d’une méningite peut avoir des
conséquences fatales pour le pa-
tient.
Malaria
La présence de fièvre au retour des
tropiques exige toujours un exa-
men urgent pour exclure la mala-
ria. Le délai entre une infection
contractée pendant un voyage sous
les tropiques et l’apparition d’une
maladie fiévreuse peut varier, dans
le cas de la malaria, entre une
semaine et un an. L’évolution typi-
que de la fièvre, avec des interval-
les sans symptômes, ne se retrouve
que chez un cinquième des ma-
lades. Il est important de savoir
qu’une chémoprophylaxie exécu-
tée de manière fiable peut réduire
le risque de malaria dans plus de
90% des cas, mais ne saurait
l’empêcher à coup sûr. Lorsque la
situation est défavorable, le dia-
gnostic de malaria dans le sang
sera rendu plus difficile par une
prophylaxie prise pour se prémunir
contre une telle maladie ou par un
antibiotique ingéré préalablement
parce qu’alors, il n’est pas toujours
possible de trouver les parasites
dans le sang périphérique. Les
autres examens entrepris pour
dépister des plasmodia tels que la
goutte épaisse ou le frottis sanguin
sont complétés à l’heure actuelle
par lesdits tests rapides. Les deux
produits disponibles dépistent,
avec une sensitivité et une spécifi-
cité de plus de 90%, un antigène
spécifique (HPR2) de P. falciparum
qui ont de la fièvre après un séjour
dans les tropiques craignent de
souffrir d’une maladie grave.
Pour le médecin, il est impor-
tant de savoir quelles sont les mala-
dies fébriles fréquentes et quelles
sont celles, plus rares, qu’il ne peut
absolument pas ignorer parce
qu’un diagnostic et un traitement
tardifs pourraient avoir des consé-
quences fatales.
Les maladies dysentériques
atteignent plus de 50% des voya-
geurs qui se rendent aux Indes ou
au Kenya (4) et peuvent s’accom-
pagner de fièvre. Il s’agit le plus
souvent d’infections dues à des
agents pathogènes gastro-intesti-
naux n’exigeant pas de traitement
par antibiotiques. Mais dans de
rares cas, qui frappent avant tout
les enfants, il peut y avoir une
dysenterie fébrile dans le cadre
d’une affection extraintestinale
telle que la malaria ou le typhus.
Les infections des voies respi-
ratoires supérieures et les «refroi-
dissements» sont également fré-
quents dans des zones climatiques
très chaudes. Les maladies bacté-
riennes focales comme la pneumo-
nie, la pyélonéphrite, les infections
dans le domaine ORL, la dysenterie,
la méningite ou une tuberculose
doivent être recherchées systéma-
tiquement. La découverte d’une
infection précoce VIH a des consé-
quences pour les patients concer-
nés et pour leurs partenaires.
Manquer le diagnostic d’une
malaria, d’une septicémie à ger-
mes Gram négatif telle que le
1 / 40 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !