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typhus, d’un abcès amibien du foie
ou d’une méningite peut avoir des
conséquences fatales pour le pa-
tient.
Malaria
La présence de fièvre au retour des
tropiques exige toujours un exa-
men urgent pour exclure la mala-
ria. Le délai entre une infection
contractée pendant un voyage sous
les tropiques et l’apparition d’une
maladie fiévreuse peut varier, dans
le cas de la malaria, entre une
semaine et un an. L’évolution typi-
que de la fièvre, avec des interval-
les sans symptômes, ne se retrouve
que chez un cinquième des ma-
lades. Il est important de savoir
qu’une chémoprophylaxie exécu-
tée de manière fiable peut réduire
le risque de malaria dans plus de
90% des cas, mais ne saurait
l’empêcher à coup sûr. Lorsque la
situation est défavorable, le dia-
gnostic de malaria dans le sang
sera rendu plus difficile par une
prophylaxie prise pour se prémunir
contre une telle maladie ou par un
antibiotique ingéré préalablement
parce qu’alors, il n’est pas toujours
possible de trouver les parasites
dans le sang périphérique. Les
autres examens entrepris pour
dépister des plasmodia tels que la
goutte épaisse ou le frottis sanguin
sont complétés à l’heure actuelle
par lesdits tests rapides. Les deux
produits disponibles dépistent,
avec une sensitivité et une spécifi-
cité de plus de 90%, un antigène
spécifique (HPR2) de P. falciparum
qui ont de la fièvre après un séjour
dans les tropiques craignent de
souffrir d’une maladie grave.
Pour le médecin, il est impor-
tant de savoir quelles sont les mala-
dies fébriles fréquentes et quelles
sont celles, plus rares, qu’il ne peut
absolument pas ignorer parce
qu’un diagnostic et un traitement
tardifs pourraient avoir des consé-
quences fatales.
Les maladies dysentériques
atteignent plus de 50% des voya-
geurs qui se rendent aux Indes ou
au Kenya (4) et peuvent s’accom-
pagner de fièvre. Il s’agit le plus
souvent d’infections dues à des
agents pathogènes gastro-intesti-
naux n’exigeant pas de traitement
par antibiotiques. Mais dans de
rares cas, qui frappent avant tout
les enfants, il peut y avoir une
dysenterie fébrile dans le cadre
d’une affection extraintestinale
telle que la malaria ou le typhus.
Les infections des voies respi-
ratoires supérieures et les «refroi-
dissements» sont également fré-
quents dans des zones climatiques
très chaudes. Les maladies bacté-
riennes focales comme la pneumo-
nie, la pyélonéphrite, les infections
dans le domaine ORL, la dysenterie,
la méningite ou une tuberculose
doivent être recherchées systéma-
tiquement. La découverte d’une
infection précoce VIH a des consé-
quences pour les patients concer-
nés et pour leurs partenaires.
Manquer le diagnostic d’une
malaria, d’une septicémie à ger-
mes Gram négatif telle que le