LA CORRECTION DU MARCHÉ : QUE FAUT-IL FAIRE MAINTENANT? 16 octobre 2014 SOMMAIRE Après avoir touché le fond du gouffre lors de la crise financière de 2009, les marchés boursiers ont connu une croissance soutenue au cours d’une des plus fortes reprises de l’histoire du marché. À un moment donné, lorsqu’elles battaient les records haussiers, les valorisations selon l’indice S&P 500 n’avaient atteint ce sommet que quatre fois au cours de son histoire. Mais au cours des 30 derniers jours et jusqu’au 15 octobre, l’indice S&P 500, composé de bon nombre des plus importantes sociétés au monde, affichait une baisse de 6 %. Pour sa part, l’indice composé S&P/TSX, lourd en compagnies des secteurs de l’énergie et des ressources affiche une baisse de 10,2 %. À mesure que le marché se corrigeait, nous avons demandé à trois de nos portefeuillistes chevronnés, Mark Grammer, Benoit Gervais et Onno Rutten, de répondre à deux questions. Le marché est-il en train d’ajuster à court terme les cours des actions en vue d’un ralentissement de la croissance? Ou le déclin se poursuivra-t-il, à cause de ce que les analystes disent être des facteurs politiques et macroéconomiques? Qu’est-ce qui a déclenché la liquidation? Une convergence de facteurs a entraîné la liquidation, notamment la possibilité que l’Allemagne sombre en récession. Les prix des produits pétroliers ont enregistré une chute brutale à cause de la sortie de capitaux spéculatifs du marché et la possibilité d’une chute de la demande. La forte appréciation du dollar américain pourrait entraîner la dégringolade des exportations et le ralentissement de la croissance économique. De plus, l’incertitude est née dans l’esprit des investisseurs, en raison de deux grandes questions internationales : le conflit russo-ukrainien, la lutte contre l’ÉIIS (État islamique de l’Iraq et de la Syrie) au Moyen Orient et la propagation continue d’Ébola. Allemagne et Europe • L’économie allemande est sur le point de tomber en récession, en partie en raison du ralentissement du commerce avec la Russie suite à l’adoption des sanctions contre celle-ci. • Le ralentissement est aggravé encore par l’incapacité de la Banque centrale européenne à stimuler l’économie du continent afin de compenser la menace de la déflation et du ralentissement de la croissance. Chine et Japon Le FMI a révisé à la baisse ses prévisions concernant la croissance mondiale, ce qui a intensifié les préoccupations des investisseurs relativement à la baisse possible des bénéfices des entreprises. • Le marché de la Chine qui s’est relativement bien comporté au tout début de la liquidation, est en train de subir la pression des investisseurs étrangers, lesquels croient que la croissance du pays n’arrêtera pas sa décélération. • On assiste toujours au ralentissement de la croissance de l’économie nipponne, malgré les efforts soutenus déployés pour la stimuler. suite... États-Unis L’indice S&P 500 a été nettement surévalué à de nombreux égards et la correction s’imposait. • Environ 41 % des bénéfices de l’indice S&P 500 sont générés dans le monde entier. Avec le ralentissement économique en Europe et dans le monde entier, les marchés anticipaient une baisse de ses bénéfices. • Les valorisations par l’indice S&P 500 pourraient être révisées à la baisse pour refléter cette nouvelle réalité. • L’appréciation du dollar américain rendra les exportations américaines plus onéreuses et entraînera la baisse des bénéfices des entreprises, particulièrement ceux des sociétés multinationales. Canada Les pertes enregistrées par l’indice composé S&P/TSX, qui est dominé par les secteurs de l’énergie et des ressources, s’expliquent en partie par la chute des prix du pétrole brut et la possibilité d’une croissance plus faible aux É.-U. • Le prix du pétrole brut a enregistré une chute brutale, pareillement à la sortie des capitaux spéculatifs du marché. • La liquidation a aussi été influencée par une révision à la baisse des prévisions relatives à la croissance économique, ce qui pourrait provoquer un ralentissement de la demande. • Si les prix continuent à tomber, cela risque de nuire au secteur de l’exploration, lequel devient moins viable avec la baisse des prix du pétrole brut. Dans le pire des cas, l’Europe sombrerait en récession, ce qui entraînerait une spirale déflationniste. Cela pourrait causer le ralentissement de l’économie américaine et mondiale, et déclencher une liquidation plus importante, car les marchés se réviseront alors et s’attendront à un ralentissement plus important de la croissance. Par ailleurs, deux facteurs demeurent imprévisibles : réussira-t-on à maîtriser la propagation d’Ébola? Sa propagation continue nuirait davantage à la croissance économique, car les gens refuseront de voyager. La crise au Moyen-Orient pourrait s’aggraver davantage si l’ÉIIS continue à faire des gains sur le terrain. En attendant, les portefeuillistes pensent que la liquidation est une occasion de renforcer les positions occupées dans ce jeu à forte conviction. C’est pourquoi, ils se tournent vers des secteurs comme les soins de santé (qui connaît une croissance rapide) et la consommation courante, car les deux sont généralement des secteurs défensifs et producteurs de solides flux de trésorerie disponibles que l’humeur sur le marché soit optimiste ou pessimiste. Dans le secteur de l’énergie, les portefeuillistes croient que l’équilibre offre/demande en matière de produits pétroliers a peu changé. À leurs yeux, même si l’économie devait rester dans une période de faible croissance au cours des 10 prochaines années, la liquidation a potentiellement créé un point d’entrée parfait dans le secteur de l’énergie. Cela restera vrai même si les taux d’intérêt devaient enregistrer une légère hausse, ce qui pour le marché est un signe d’une relance économique. L’équipe des ressources est aussi à la recherche d’occasions dans le secteur du gaz naturel où les prix sont bas à l’heure actuelle, alors que la demande augmente. LA CORRECTION DU MARCHÉ Que faut-il donc faire maintenant? Il semblerait que les marchés attendent des consignes relativement à deux points importants. D’une part, on observe ce que fera l’Europe. Y aura-t-il un redressement rapide de l’économie allemande et la Banque centrale européenne prendra-t-elle enfin les mesures de stimulation de l’économie du continent pour empêcher l’apparition de la déflation? En même temps, l’économie américaine pourrait poursuivre sa croissance, et ce, grâce au faible prix de l’énergie et aux taux d’intérêt qui devraient rester à un niveau bas jusqu’en 2015. Si ce scénario se confirme, les marchés pourraient baisser les cours des actions à court terme avant de les hausser plus tard. Chute du marché au cours d’une période de 30 jours se terminant le 15 octobre Au 15 octobre 2014 (monnaie locale) 30 jours DDA Indice composé S&P/TSX -10,2 % 4,1 % Indice MSCI Monde TP -7,2 % -1,9 % Indice S&P 500 -6,0 % 2,4 % Indice MSCI Europe -9,4 % -6,3 % Source : Placements Mackenzie 00533 10/14 Les placements dans les fonds communs peuvent donner lieu à des courtages, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis, leur valeur varie fréquemment et leur rendement antérieur peut ne pas se reproduire. Ce document renferme des renseignements prospectifs reposant sur des prédictions d’événements futurs au 16 octobre 2014. Corporation Financière Mackenzie ne mettra pas nécessairement à jour ces renseignements en fonction de changements parvenus après cette date. Les risques et incertitudes peuvent souvent amener les résultats réels à différer de manière importante des renseignements prospectifs ou des attentes. Parmi ces risques, notons, entre autres, des changements ou la volatilité dans les conditions économiques et politiques, les marchés des valeurs mobilières, les taux d’intérêt et de change, la concurrence, les marchés boursiers, la technologie, la loi ou lorsque des événements catastrophiques surviennent. Ne vous fiez pas indûment aux renseignements prospectifs. Par ailleurs, toute déclaration à l’égard de sociétés ne constitue pas une promotion ou une recommandation d’achat ou de vente d’un titre quelconque.