S ÉMINAIRE N. B OURBAKI M ICHEL D UFLO Analyse harmonique sur les groupes algébriques complexes : formule de Plancherel Séminaire N. Bourbaki, 1982-1983, exp. no 612, p. 279-291 <http://www.numdam.org/item?id=SB_1982-1983__25__279_0> © Association des collaborateurs de Nicolas Bourbaki, 1982-1983, tous droits réservés. L’accès aux archives du séminaire Bourbaki (http://www.bourbaki. ens.fr/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire BOURBAKI 35e année, 1982/83, n° ANALYSE Juin 1983 612 HARMONIQUE SUR LES GROUPES FORMULE DE PLANCHEREL ALGÉBRIQUES [d’après M. COMPLEXES : ANDLER] ET CONJECTURE DE M. VERGNE par Michel DUFLO Si cp Rappelons quelques formules classiques d’analyse harmonique sur R . intégrable sur R , sa transformée de Fourier est définie est une fonction par la formule Pour 03C6 E Elle est n la L2 (R) , équivalente à la formule de Plancherel s’écrit formule d’inversion valable par exemple pour toute fonction (p tiable. La formule de s’écrit elle est valable par Cela fait au exemple pour moins trente formule d’inversion (3)) se Soit (cf. [S]). pacts [Go], mesure de Haar à gauche dg si 03C6 est une fonction toutes les à support compact suffisamment différen- fonctions (p de l’espace de Schwartz. que l’on sait que la formule de Plancherel (ou la généralise à de vastes classes de groupes localement comG ans un sur intégrable groupe localement compact séparable. On fixe G . Si T est une représentation unitaire (1) G, sur on une , et pose opérateur borné dans l’espace de T . On note G l’ensemble des classes d’équivalence de représentations unitaires irréductibles de G . Au moins si G est de type I, on pense qu’une généralisation utile de la transformation de Fourier (1) C’est un s’obtient (1) en posant Les notes sont à la fin de l’exposé. 279 Une des définitions de la notion de type l est rappelée la définition de la structure borélienne standard dont dans la note (2) , ainsi que est alors muni. Tous les G algébriques réels sont de type l [Di 1]. généralisation la plus courante de la formule de Plancherel (2) s’énonce (il existe d’autres généralisations pour les groupes non unimodulaires, ou groupes La ainsi pour qui ceux THÉORÈME 1 sont pas de ne type I) : (cf. [ Di 2] 18.8).- I, unimodulaire. Fixons positive borélienne m G mesure m de HiM. mesure dg sur G. It existe une mesure ait que l’on pour tout 03C6 E Li (G) n L2 (G) . La dépe.nd du cholz de dg . La un groupe localement compact séparable de. G une mesure eôt m uniquement déterminée par (7) . E££e s ’appelle la mesure de Plancherel. La formule (7) est équivalente (8) ci-dessous, que je n’écrirai que pour un groupe de Lie. à la formule d’ inversion THÉORÈME un entier 2 .- Soit G N à 0 et un groupe de Lie séparable, Ô’ un de Ô de type. I , unimodulaire. I£ existe , ayant £eô propriétés suivantes : (a) é’ eôt boné&#x26;len, et à - à’ eôt négligeable pour £a formule de Plancherel. l’opérateur T (w) eôt tnaçab£e, et £a (b) Pour tout T E É’ et tout 03C6 E fonction 03C6 r- tr T (w) eôt contInue (pour £a topologie habituelle de eôt borélienne sur É’ , et , £a fonction T tr (c) Pour tout w E CF(G) c Cf(G) , Cf(G) ) . - 1 £’ on a réprésentation unitaire irréductible d’un groupe de Lie, et supposons que pour tout ~ E L’application G~(G) l’opérateur TM soit traçable. distribution" de le "caractère est alors une distribution, appelée (p t--+ tr T(cp) T (3). La formule (8) s’interprète donc comme désintégration de à en caractères. Soit T une L’étude de la formule de Plancherel d’un groupe de Lie unimodulaire dont sait déjà qu’il est de type 1 comporte les étapes suivantes : G on trouver une para- négligeable pour la mecomplémentaire m en fonction de ces paramètres. On tâchera de plus sure de Plancherel et décrire de dire quelque chose des représentations T qui apparaissent dans la formule de Plancherel, et de leur caractère. Il est impossible de citer ici tous les travaux ayant un rapport avec ce progranme. En voici quelques uns, traitant de la détermination explicite de la mesure de Plancherel pour différents groupes, pour marquer des repères : Harish-Chandra (1952) [H-C 1] pour SL(2,R) , Gelfand-Naimark [G-N], métrisation d’une partie de dont le est (1954) [H-C 2] pour les groupes semi-simples complexes, Harish-Chandra (1976) [H-C 3] pour les groupes semi-simples réels connexes de centre fini, Kirillov [Ki 2] pour les groupes nilpotents simplement connexes, Charbonnel [C 1] pour les Harish-Chandra groupes résolubles connexes unimodulaires de type I. Beaucoup d’autres été calculés (par exemple [Kl-Li]). exemples ont La formule de Plancherel étant groupes résolubles, que. Bien que l’on connue pour les groupes semi-simples et pour les il est bien naturel d’aborder le cas d’un groupe de Lie quelcon- à savoir certain nombre de choses des hypothèses restrictives, exposé groupes algébriques complexes (considérés comme groupes de Lie réels). La raison principale en est qu’il existe un texte écrit (M. Andler, thèse université Paris 7, 1983). D’autre part le fait d’être algébrique, et complexe, entraine beaucoup de simplifications (pensons aux deux dizaines d’années séparant les articles d’Harish-Chandra relatifs aux groupes semi-simples complexes et réels), ce qui fait que certaines idées apparaissent plus clairement (mais d’autres disparaissent complètement). moins commence cet se un limitera avec aux suite, G est un groupe algébrique linéaire complexe, considéré de réel. On note g son algèbre de Lie, ~* le dual de ~ (c’est Lie groupe donc l’ensemble des formes linéaires réelles sur ~ ). Si une sous-algèbre de Dans toute la comme est stable par la structure précisera sous-algèbre complexe. De même, si on parle de la dimension d’un sous-espace, il s’agit de la dimension sur R . On fixe une mesure de Haar à gauche dg sur G . On note dX la mesure de Lebesgue sur ~ tangente à dg . On note df la mesure de Lebesgue sur ~* duale de dX ; on a donc, f E Soit gèbre g* . REPRESENTATIONS en -~ b . f,[X,Y]> Il est fermé, = isotrope G UNITAIRES DE Une espace totalement X,Y on pour tout 03C8 E I. CONSTRUCTION DE un sous complexe, f est une sous-algèbre b qui est maximal pour la forme bilinéaire Notons et l’orbite Bof Bo de le sous-groupe f dans ~* où b~ est l’orthogonal de b dans pace affine f + on dit que f vérifie la condition de Pukanszky. Une bonne analytique de G d’al- est un ouvert de l’es- ~* . Si Bof f + polarisation réelle Pukanszky, et résoluble. Si = est f polarisation réelle, vérifiant la condition de admet une telle polarisation, on dit que f est On dit que f est intégrable (ou s’il existe un caractère Xf de la composante neutre G(f)o du stabilisateur G(f) de f dans G , tel que Xt(exp X) = exp(if(X)) pour tout X E g(f) , où g(f) est l’algèbre de Lie de G(f) . Lorsque f est intégrable, on note X(f) l’ensemble des classes de représentations unitaires i de G(f) dont la restriction à G(f)o est un multiple de Xf. On note X1rr (f) l’ensemble des r E X(f) qui sont irréductibles. Comme le groupe G(f)/G(f)o est fini, Xlrr( f) est un ensemble fini de représentations de dimension finie, et l’on a une On note l’ensemble X des couples Xirr le où (f,z) f intégrable et bien polariX(f) . sable, couples (f,z) E X , où z est irréductible. Le groupe G opère par conjugaison dans X . Dans [Du 1], il est construit une application qui à (f,z) E X associe une rede G , dont le commutant est isomorphe à celui de 1:. présentation unitaire En particulier E G T E De plus, l’application (f,t) ~ Tf ,1: induit une injection de Xlrr/G dans G. La construction de [Du 1] est valable pour des groupes de Lie généraux (5) . Le cas particulier considéré ici permet de grandes simplifications dans la construction de Soit donc f E ~* un élément bien polarisable. Supposons qu’il existe une bonne polarisation réelle b qui soit de plus G(f)-stable. Posons B G(f)Bo . C’est un sous-groupe fermé, et il existe une unique représentation (notée encore 1:) de B prolongeant la représentation L de G(f) , et telle que 03C4(exp X) = exp(if(X))Id Le théorème 1 de pour X E b . On note Tf b la représentation induite 3 de et le théorème [A] affirme que est indépendante que son commutant 2014 b , est isomorphe à celui de L. Notons (qui est donc déT’ t,T la classe de finie lorsqu’il existe une bonne polarisation réelle G(f)-invariante). Il serait tentant de définir comme étant égale à Cependant cela pose deux problèmes : tout d’abord il n’existe pas toujours, même génériquement, de bonne polarisation réelle G(f)-invariante ([A], § 3). D’autre part, même si une telle polarisation existe, l’égalité de la représentation Tf ,1: (qui sera définie plus bas) avec Tf’ ,1: n’est établie dans [A] que sous l’hypothèse peut-être plus restrictive d’existence d’une "très bonne polarisation" G(f)-invariante (voir [A], prop. 9). et z On note E est sous-ensemble formé des . ’si . = . fait par récurrence sur la dimension de G . Voici une variante de [Du 1]. On suppose la construction faite pour tous les inférieure de dimension strictement à la dimension de G . On note u le ragroupes La construction de Tf ,1: la méthode de dical de l unipotent de ~ , .~ E u* la restriction de f à u , Gi dans G , ~~ son algèbre de Lie, fi la restriction de sidère deux Il existe alors dim Gi = une bonne T f~.~ = T dim f~~ G > Notons u . Tl la remarquant que T.. Il se à On con- (ce cas est essentiellement celui où g est réductive). polarisation réelle G(f)-invariante ([A], lemme 38). On dim Gi . Notons représentation U le sous-groupe trouve unipotent d’algèbre unitaire irréductible de U associée de Lie E u* de représentation et Z par par l , U(l) est connexe. Le groupe Gi opère dans U et laisse stable qu’il existe une représentation Wl de Gi dans l’espace de Tn , par la théorie de Kirillov [Ki 1]. Ce n’est autre que la U définie comme plus haut en remplaçant G par U, f en le stabilisateur f cas. dim G 1er cas.2014 pose se T~~~ telle que l’on ait canoniquement définie, h~Gi, u E U ~. D’ autre part, h E = de de représentation que que la où Gi(fi) X(fi) , qui prolonge on a nous noterons Gi , u EU, définit tensoriel des espaces de 1) On et Tl Tf 1,T1 g* polarisation réelle en f . ~f(exp X) = exp(if(X)) 3.- dans le G1U produit .On pose : autre construction de ces une non en forme linéaire bien une Il existe pas u , (cf. [Du 2], (i) ([A], th. 1) b . polarisable caractère un et admissible. Soit b (noté encore représentation IndGBo(~f) Xf ) une de Bo pour tout X E b . tel que na~ de impli- * * * f E THÉORÈME que de récurrence faite utilisant TfOnest obtient le même résultat théorème 19). bonne du groupe [Du 2], théorème 20, trouvera en unique élément, L’hypothèse T . est définie. La formule Gi représentations. 2) Dans [Du 1], la construction des mais le plus grand idéal nilpotent Soit et il existe un représentation une pour tout = de la La ne dépend Tf. (ii) On a : ((ii) IL. dans ut [A], c.6. particulier le théonème 3). CARACTERE DES REPRESENTATIONS Soit Q s’identifie à orbite de une symplectique. facteurs, où 2d = N pour assez G On munit dim grand, Q). où Q (f,r) admet f un ~* . L’espace tangent t). Il fournit par passage 6f de la On dit que Rappelons que si Q est commutative pour f E Q . THÉORÈME 4.2014 Soit dans et la forme _g/~(f) , ture de en mesure Q au u- = (2n)-d(d )~’la est tempérée est une norme sur une point quotient en un struc- ( d alors Supposons que soit nilpotente. caractère distribution si et seulement si l’orbite E une 1 A... si ~* . maximale, orbite de dimension f E Sà est La représenQ = G.f tempérée. Dans 02. suivante de fonctions généralisées dans un voisi- nage de 0 dans g : La formule (11) est la "formule universelle" de Kirillov [Ki 3]. Elle dans ce cas à Khalgui [Kh] ~8~ . Des formules (9), (10) et (11 ) , on déduit, mêmes conditions que la formule (11) :: est due dans les représentation induite, la démonstration de (12) est facile (cf. [Gu] où elle ne prend que quelques lignes) . Il en est de même de (11) lorsque Comme Tf est une ex. par = LINÉAIRES m. FORMES f Soit Alors forme linéaire somme dit que f est de G . Le groupe de g h* rencontre W = H’/H est suivant une fini, et H’-orbite. On décomposition (13) s’accompagne Weyl ou une mesure de H et deux à deux H’ de .9. base duale. On pose, pour Donc dY . A h* Soit C’est ce ont même telle que On fixe de s algèbre de Lie, h* à l’orthogonal de G dans ~* donc intégrale (dans le genre de celles dH sur h et mesure de Lebesgue d’une formule dY = , = où dHdY . On choisit ei,... ,e2d une est la À E h* S (h) , défini au signe près, et dépendant du choix complexe sous-jacente, on peut choisir c~ >_ 0 . On dÀ duale de dH (définie comme plus haut df ). mesure de Lebesgue Pour g E G , posons (0) . est un élément de cause de la a a conjugués. le normalisateur H’ d’Harish-Chandra). On choisit une Lebesgue dY sur q de telle sorte que dX base munit est sa h . On pose g = [s,~] . Alors ~ = h ~ g . On identifie dans ~* . L’intérêt de ces notions est que toute orbite notée d’H. minimale). partie réductive s (f) fortement régulière si de dim ~(f) directe de ~* , et les s(f) pour f E 0 sont représentant s de cette classe de conjugaison. On note H le centralisateur de s dans G , dans de régulière (i.e. est de dimension maximale. L’ensemble de ces formes est un ouvert de 0 Zariski La une commutative, et donc partie unipotente u(f) . On plus s(f) un FORTEMENT REGULIERES est et de sa . E C de la structure fonction continue à support compact modulo H , et vérifiant Idet pour h E H . Sur l’espace de ces fonctions, il existe une ~(gh) = une G-invariante notée ~ forme linéaire dY (on identifie Le groupe et .g/h). analytique On a et une seule -~ ([Du 3]) : d’algèbre s S soit tangente à qui est un tore algébrique complexe, et s Posons 1) (X E s , exp X de la mesure de Haar r* = (À E h* , À(r) c 203C0Z} On munit le groupe abélien h/r tangente à dH , on identifie r* au groupe abélien dual, et on munit r* de la est contenue dans le centre de h . Posons r = = . . formule de (au duale, notée Poisson (4) : de Haar mesure y . Comme chacun le sait, y se calcule grâce à la des distributions). sens éléments f E 0 admettent une bonne polarisation réelle (i) Tous les 13). prop. et seulement s’il appartient (ii) Un élément f E 0 est intégrable si G(0 n r*) . ([A], Lemme.- Notons sur p g*G valable par a ~ l’ensemble des éléments intégrables de c? On définit . à une mesure par la formule , . exemple pour toute fonction a ~ , sur restriction d’une fonction E (17), interpréter (18) de lamanière généralisée dans 0 , G-invariante, et qui prolonge On peut, compte-tenu de Soit tion N. 0 la fonction généralisée 03A3ei03B (X) (15) et suivante. la fonc- sur O n r* . Alors xEr FORMULE DE PLANCHEREL Notons le lemme X l’ensemble des couples ci-dessus, X est contenu dans (f,r) avec f E -~G * , T E D’après X . existe sur X une structure borélienne standard ( [A] , § 13) (explicitement décrite dans f A)) nendant boréliennes les dim 1: , f , (f,z) applications (f,i) H (f~z) .. Dans le reste du § N, nous supposons G unimodulaire. Comme G est unimodulaire, la mesure p sur ( est G-invariante. Comme de plus les orbites de G dans ~* sont localement fermées (car G est algébrique) on peut montrer qu’il existe une mesure r sur telle que l’on ait, pour toute fonction THEOREME 5 ~ a E Cc(Q) --j La r mesure est donc le quotient de par les p canoniques t~ mesures sur les orbites. L’application Les orbites A de On définit a r E -~ Q n h* est une bijection (r* n 0) /H’ . canonique 1J.A. de sur sont de même munies d’une mesure h* dans H’ On peut aussi définir valable pour tout Q par la formule C~(h* ~ 0) . une mesure dans l’ensemble m toute fonction (valable par exemple pour X). la formule X/G par G-invariante, borélienne 03C8 , positive, sur THÉORÈME 6 ([A], th. X/G 7).- à G gJtâc.e sous-ensemble de un à poun complémentaire de X/G dans G ut à m . est Plancherel de égale de Plancherel, d, dans X/G, la mesure D’après le théorème 2, le théorème 6 implique la formule d’inversion suivante, (f,03C4) ~ Hf,03C4 . la Le à support compact suffisamment différentiable valable pour toute fonction 03C6 Remarques.2014 l) Compte-tenu de (9) quablement simple et (10) , on r 2) Si point. Plus G La la fini, munissons-le de la mesure dg donnant formule (23) devient la formule bien connue apparaîssant le Plancherel de l’ensemble Xlrr(f) , (projectives correspondant G(f)/G(f)o . ductibles G est unipotent, g la forme sous remar- « est généralement, 3) Si peut écrire (23) dans (23) identifié à l’ensemble des à un cocycle bien masse 1 à chaque est la mesure de représentations irré- déterminé) du groupe est un ouvert de Zariski de ~* , dp = df , et Tf laest irréductible de sorte que la formule est donnée par la formule (24), dans mesure la df canonique par quelle dr est le quotient de la mesure de Lebesgue sur 4) les orbites. Ce résultat est dû à Kirillov [Ki 2]. Si G est semi-simple et connexe, s est une sous-algèbre de Cartan, h est à égal est l’ensemble des h* ~ ~ s , pas). Si intégrable (i.e. s’annule ractère de Xi À E points réguliers de groupe G(f) est égal à h* ~ ~ , le f1 D ), Xirr(f) À E r* de différentielle S a exactement iÀ . On a (i.e. ceux où S . Si de plus À s* élément, un donc = ’ X ne c~ est à savoir le ca- T~ . Compte-tenu de la formule d’inversion s’écrit : (21), Cette formule est due à Harish-Chandra [H-C 2]. La démonstration du théorème 6 se fait par réduction du cas semi-simple, 5) Soit V un voisinage de 0 dans ~ de phisme V sur et dans exp V lequel en utilisant [Kl-Li]. dans lequel exp définit un difféomor- le théorème 4 est valable. Le théorème 4 montre que est tempérée. De r-presque toute orbite Q E plus, il résulte du théorème 4, de (24) et de (20) que pour toute fonction ~ à support compact dans V,, suffisamment différentiable, on a Ceci entraîne que est EG/G p , considéré comme mesure sur K* concentrée dans ~ , tempérée. Il est vraisemblable que est fermée. Comme r-presque toute orbite Q E toute orbite fermée est tempérée, ce serait une meilleure manière de retrouver un 6) résultat existe dans la remarque précédente. On sait pour l’instant [C 2] qu’il ouvert de Zariski U de ~* , G-invariant non vide, réunion d’orbites signalé un fermées. Il faudrait mentaire pouvoir p-négligeable dans choisir U de telle sorte que U n soit de complé- g~ . V. CONJECTURE DE M. VERGNE On G unimodulaire. Il reste cependant vrai que la mesure p est tempérée (on se ramène facilement au cas unimodulaire). Sa transformée de Fourier (qui est donc une distribution de type positif sera notée n . La formule (27), encore valable si G n’est pas unimodulaire, montre que n vaut 6 (la distribution de Dirac) dans un voisinage de 0 . Rappelons que (27) est conséquence du théorème de Plancherel et de la formule universelle de Kirillov. Introduisons exp X= 1} . Inspirée par des formules anal’ensemble gG = {X ~ g , à 14. a (27), logues Vergne [V 1]] [V 3]] conjecturé que, pour tout groupe de Lie réel G , il existe un sous-ensemble de g* , noté et sur EG une mesure positive temchose à voir avec la formule de Plancherel de G , dont la pérée p ayant quelque transformée de Fourier n vaut 6 dans un voisinage de 0 dans ~ , et est à support dans ~ . Pour le groupe 1R/ZL , la formule de Poisson (4) résoud la conjecture avec n La formule de M. Vergne (dans le cas où elle est vraie) donne une généralisation de la formule de Poisson. ne suppose plus = jÉ~ bj . Dans [V réels 2], la conjecture est démontrée pour les groupes linéaires, et une formule explicite est donnée de Lie connexes mule fait intervenir semi-simples Cette for- n . pour invariante d’Harish-Chandra. d’un groupe algébrique complexe (pas nécessairement semiLa conjecture de M. Vergne est vraie [Du 3], et on obtient une formule Revenons simple). plicite pour au cas n qui fait intervenir d’Harish-Chandra. La fin de Soit est M a (au a E s . On note généralisation une est consacrée à la l’exposé Da des fonctions généralisées THEOREME 7.- La l’intégrale description de Ma n . sur g h* .. qui On note eif(X)dMa (X) J ~* ). -~ a j g sur a son À E pour ex- invariante la fonction différentiable et bornée dans 8 G-invariante et telle que {la la distribution tempérée G-invariante sens de telle que 03B8a(f - support dans l’orbite Ga a de a dans g fermé de Zariski de g can a On trouvera dans [Du 3] une formule explicite pour Ma . Considérons seulement le cas où a est régulier, c’est-à-dire où le centralisateur de a dans ~ est égal à H (c’est le cas pour a dans un ouvert de Zariski non vide de s ). Notons n le sous-espace complexe somme des sous-espaces propres de ada dans correspondant aux valeurs propres E telles que Re E > 0 , ou Re ~ 0 et Im ~ > 0 (ici ~ est considéré comme un espace vectoriel complexe). Oubliant de a valeurs positives sur v nouveau la structure complexe, on définit un polynôme h en posant v(H) = det On choisit le polynôme w sur h* positif. On ad (H) . note D l’opérateur différentiel à coefficients constants qu’il définit sur h . (remarquons que Ga est un = (Remarquons que d est est la dimension réelle La conjecture de M. pair, car la dimension complexe de g est paire, et 2d de g ). Vergne dans le cas complexe résulte alors du théorème suivant THÉORÈME Je 8.- Panô ne V’ (g) , on a SM - sais pas si la convergence a n . lieu dans S’(g) quoique cela me paraisse vraisemblable. NOTES «~ Dans ce texte, représentation unitaire signifie représentation unitaire conti- nue dans un espace de Hilbert. représentation unitaire irréductible T de G est dite normale si tout opérateur compact dans l’espace de T est limite pour la topologie de la nonne d’opérateurs T(w) , avec ~ E L1(G) . Si G est un groupe de Lie connexe, il est (2) Une de demander l’existence d’un élément 03C6 E équivalent L1(G) (on peut même le choisir T(tp) soit un opérateur compact non nul [C 3]. C*(G) C*-algèbre de G . Toute représentation unitaire T de G définit une représentation (notée encore T ) de C*(G) dans le même espace de Hilbert. Si T est irréductible et normale, toute représentation T’irréductible ayant même noyau que T dans la C*-algèbre est équivalente à T (cf. [Di 2]). Le groupe G est dit de type I si toute représentation unitaire irréductible de G est normale. L’application qui à T E G associe son noyau dans C*(G) est alors une bijection sur l’ensemble Prim C*(G) des idéaux premiers de C*(G) . On munit Prim C*(G) de la topologie de Jacobson, et on transporte cette topologie sur G . La structure borélienne sous-jacente à cette topologie est standard. Pour tout T x E C*(G) , la fonction tr(T(x)T(x)*) de G dans [ 0,~] est semi-continue inférieurement, et en particulier borélienne. tel que dans la Soit -+ ~3~ distribution La r-~ déterminé est la fonction C’est c~ E ~4~ forme linéaire une dépend du choix de dg . Ce qui généralisée tr T(g) telle que l’on ait tr sur l’espace des densités de la forme est (pdg , canoniquement avec G~ (G) . f Si est bien polarisable, algèbre complexe de ~ . f admet une Cette définition est demande l’existence de bonne (5) T((p) polarisation bonne polarisation qui est une souséquivalente à celle de [Du 1], qui ne que dans le complexifié ~ ® ~ A condition de remarquer que la condition d’intégrabilité est équivalente (pour les groupes complexes) à la condition d’admissibilité de [Du 1], et que les ensembles X(f) définis ici et là sont canoniquement isomorphes. Ce n’est pas la même définition que dans [Du 1], mais cela revient au même, d’après un résultat récent de Bouaziz [B]. L’existence de polarisations réelles ~ G(f)-invariantes lorsque G est réductif complexe des groupes réels (et même par rapport composante neutre est réductive complexe). au cas ~’~ représentation La Sur les groupe deux, Wl ce ~ qui complique un est essentiellement la réels, est une au cas grande simplification des groupes dont seulement la représentation de Shale-Weil du il faut faire intervenir des revêtements d’ordre peu les choses (cf. [Du 1]). admet un carac[K] suppose l’orbite fermée, et ne démontre pas que si tère distribution l’orbite est tempérée, mais cela ne fait pas de problème. La formule (11) est écrite sous la forme proposée dans [Be-V] (voir aussi [V 3]). ~ BIBLIOGRAPHIE formule de Plancherel pour les groupes algébriques complexes unimodulaires, Thèse Université Paris 7, 1983. [Be-V] N. BERLINE and M. VERGNE - The equivariant index and Kirillov’s Character Formula, Preprint 1983. A. BOUAZIZ - Sur les représentations des groupes réductifs non connexes, [B] Preprint, 1983. J.-Y. CHARBONNEL - La formule de Plancherel pour un groupe résoluble connexe [C 1] II, Math. Annalen 250(1980), 1-34. J.-Y. CHARBONNEL - Sur les orbites de la représentation coadjointe, Composi[C 2] tio Math. 46(1982), 273-305. J.-Y. CHARBONNEL - Idéaux primitifs et opérateurs compacts, à paraître dans [C 3] [A] M. ANDLER - La le Bull. S.M.F.. Sur les représentations unitaires des groupes de Lie algébriques, Ann. Institut Fourier 7(1957), 315-328. DIXMIER - Les C*-algèbres et leurs représentations, Gauthier-Villars, [Di 1] J. DIXMIER - [Di 2] J. [Du 1] M. DUFLO - Construction [Du 2] M. [Du 3] M. DUFLO - Paris, 1964. représentations unitaires d’un groupe de Lie, in Harmonic Analysis and Group Representations, Liguori Ed., Napoli, 1982. DUFLO - Théorie de Mackey pour les groupes de Lie algébriques, à paraître de dans Acta Mathematica. bites, [G-N] Représentations in G.M.E.L., Bordas, Paris, or- 1982. I.M. GELFAND und M.A. NAIMARK - Unitäre Akademie Verlag, Berlin, [Go] unitaires des groupes de Lie et méthode des Darstellung der Klassichen Gruppen, 1957. R. GODEMENT - Mémoire sur la théorie des caractères dans les groupes locale- compacts unimodulaires, J. Math. pures et appl. 30(1951), 1-110. V.A. GUINZBURG - Method of orbits in the representation theory of complex Lie [Gu] groups, Funct. Analysis and Applic. 15(1981), 18-28. Proc. [H-C 1] HARISH-CHANDRA - Plancherel formula for the 2 2 real unimodular group, Nat. Acad. Sci. U.S.A. 38(1952), 337-342. [H-C 2] HARISH-CHANDRA - The Plancherel formula for complex semi-simple Lie groups, Trans. Amer. Math. Soc. 76(1954), 485-528. The Maass[H-C 3] HARISH-CHANDRA - Harmonic analysis on real reductive groups III, Math. of Annals 104 (1976) , Selberg relations and the Plancherel formula, ment 117-201. [Kh] M.S. KHALGUI - Caractères des groupes de Lie, Journal of Funct. Analysis (1982), 64-77. [Ki 1] A.A. KIRILLOV - Uspekhi Représentations Math. Nauk. unitaires des groupes de Lie 27(1962), 57-110. nilpotents, 47 A.A. KIRILLOV - Plancherel measure for nilpotent Lie groups, Funct. Analysis and Applic. 1(1967), 330-331. [Ki 3] A.A. KIRILLOV - The characters of unitary representations of Lie groups, Funct. Analysis and Applic. 3(1968), 133-146. [K1-Li] A. KLEPPNER and R.L. LIPSMAN - The Plancherel formula for group extensions II , Ann. Sci. Ec. Norm. Sup. 6(1973), 103-132. I.E. SEGAL - An extension of Plancherel’s formula to separable unimodular [S] groups, Ann. of Math. 52(1950), 272-292. M. VERGNE - A Plancherel formula without group representations, OAGR Confe[V 1] rence (1980), à paraître. M. VERGNE - A Poisson-Plancherel formula for semi-simple Lie groups, Annals [V 2] of Math. 115(1982), 639-666. M. VERGNE - Representations of Lie groups and the orbit method, in Emmy [V 3] Noether Symposium, Bryn-Mawr, à paraître chez Springer-Verlag. [Ki 2] Michel DUFLO Université de Paris 7 UER de Mathématiques Tour 45-55 5e étage 2 place Jussieu F-75251 PARIS CEDEX 05 291