Sur l`action de la tension et du rayonnement électriques sur le

Sur l’action de la tension et du rayonnement ´electriques
sur le coh´ereur
A. Ketterer
To cite this version:
A. Ketterer. Sur l’action de la tension et du rayonnement ´electriques sur le coh´ereur. J.
Phys. Theor. Appl., 1902, 1 (1), pp.589-594. <10.1051/jphystap:019020010058900>.<jpa-
00240646>
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589
SUR
L’ACTION
DE
LA
TENSION
ET
DU
RAYONNEMENT
ÉLECTRIQUES
SUR
LE
COHÉREUR;
Par
M.
A.
KETTERER.
L’intérêt
qui
s’attache
à
une
connaissance
plus
approfondie
des
phénomènes
que
présente
le
cohéreur
m’a
engagé
à
entreprendre,
par
des
mesures
rigoureuses,
l’étude
systématique
de
l’action
de
la
ten-
sion
et
du
rayonnement
électriques
sur
le
tube
à
limaille.
Je
me
suis
proposé
de
rechercher
s’il
existe
un
rapport
défini
entre
une
différence
de
potentiel
appliquée
aux
extrémités
d’un
cohéreur
et
la
résistance
à
laquelle
il
tombe
sous
cette
action.
Cette
recherche
se
ramène
à
une
double
mesure
de
résistance,
l’une
avant
l’action
pour
s’assurer
de
l’égalité
des
états
initiaux,
l’autre
après
pour
en
déter-
miner
l’effet.
L’existence,
depuis
longtemps
signalée
par
M.
Blondel,
d’une
tension
critique
de
cohérence,
c’est-à-dire
d’une
différence
de
potentiel
qui,
appliquée
co~ztzn z~elle~nen~
au
cohéreur
à
l’état
conduc-
teur,
le
détériore,
oblige
de
recourir
à
une
méthode
de
mesure
de
résistance
mettant
le
cohéreur
à
l’abri
de
toute
détérioration.
On
v
parvient,
au
moyen
d"un,
*
galvanomètre
sensible
convenablement
shunté,
par la
détermination
simultanée
de
l’intensité
du
courant
qui
traverse
le
cohéreur
et
de
la
différence
de
potentiel
à
ses
extrémités.
Il
importe
de
prendre
toutes
les
précautions
requises
pour
l’emploi
d’un
galvanomètre
sensible.
-
Je
conduis
les
opérations
de
la
manière
suivante :
Le
cohéreur
étant
à
l’état
résistant,
ce
dont
je
m’assure
en
mesurant
sa
résistance
de
l’ordre
de
grandeur
de
plusieurs
mégohms,
j’introduis
à
ses
extrémités
pendant
un
instant
la
différence
de
potentiel
à
l’examen
et
je
mesure
la
résistance
à
laquelle
tombe
le
cohéreur
sous
cette
action.
Je
rétablis
la
résistance
du
cohéreur
par
le
choc.
Les
tubes
dont
je
me
suis
servi
étaient
à
limaille
et
élec-
trodes
de
nickel.
Si
les
mesures
doivent
renseigner
sur
l’action
d’une
seule
cause
déterminée,
il
convient
d’éliminer
avec
soin
les
causes
perturbatrices
dont
l’action
parasite
masque
ou
déforme
les
effets
de
la
cause
par-
ticulière
étudiée.
Parmi
les
faits
occasionnant
les
écarts
constatés
dans
les
effets
d’une
même
cause
apparente,
l’expérience
a
mis
en
évidence
le
rôle
prépondérant
des
états
de
service
antérieiii-8
du
cohé-
reur,
du
clzoix
de
Ici
.source
électrique
devant
fournir
la
tension
(les
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019020010058900
590
accumulateurs,
grâce
à
la
poussée
due
à
leur
faible
résistance
inté-
rieure,
ont
une
action
plus
forte),
czu
degré
d’intensité
du
choc
destiné
à
décoliérer
le
tube,
de
causes
accÙlenlelles
(décharges
électriques
de
l’atmosplière,
forts
coups
de
vent)
agissant
à
l’insu
de
l’observateur.
Ces
causes
de
divergence
d’effets
éliminées,
la
constance
d’action
obtenue
laisse
apparaître
l’allure
du
phénomène,
mais
demeure
insuf-
fisante
pour
la
détermination
du
rapport
numérique
qui
pourrait
relier
les
divers
facteurs.
1 °
Action
de
la
tension.
-
Sous
l’action
d’une
d ifférence
de
potentiel,
la
résistance
électrique
d’un
cohéreur
est
tombée
à
des
valeurs
différentes
pour
des
tensions
différentes :
Le
résultat
général,
vérifié
dans
chaque
série
de
mesures
et
avec
-chaque
cohéreur,
est
que la
résistance
finale
du
colaere2~~°
est
d’autant
petite
que
la
tension
~c~y~lic~zccee
est
plus
forte.
Les
valeurs
diffé-
rentes
pour
la
résistance
obtenue
avec
une
même
tension
excluent
la
détermination
d’un
rapport
défini-entre
ces
deux
grandeur.
Pour
établir
avec
sûreté
que
cette
diminution
de
résistance
finale
est
bien
l’effet
de
tensions
croissantes
et
dissiper
toute
incertitude
sur
le
rôle
possible
d’autres
facteurs
et
en
particulier
sur
la
part
qui
pourrait
revenir
à
un
effet
de
sensibilisation
progressive,
j’ai
soumis
le
-cohéreur
à
l’action
de
tensions
croissantes :
591
Le
résultat
trouvé
subsiste
donc
quel
que
soit
l’ordre
de
succession
des
tensions
appliquées,
c’est-à-dire
que,
pour
des
tensions
décrois-
santes,
la
résistance
finale
du
cohéreur
est
d’autant
plus
grande
que
la
tension
appliquée
est
plus
faible.
Cependant,
une
petite
différence
est
sensible.
Pour
la
mettre
en
évidence,
recherchons,
après
avoir
déterminé
l’action
de
tensions
de
plus
en
plus
grandes,
les
effets
des
mêmes
tensions
dans
l’ordre
des
valeurs
décroissantes :
On
trouve :
On
remarque
que
les
valeurs
de
la
résistance
du
cohéreur
sous
l’action
de
tensions
croissantes
sont
toujours
supérieures
à
celles
qui
résultent
de
l’action
des
mêmes
tensions
appliquées
en
ordre
décroissant :
la
courbe
représentative
des
premières
valeurs
reste
constamment
au-dessus
de
celle
des
secondes.
Ce
phénomène
d’accom-
n1oùation
moléculaire,
assimilable
en
quelque
sorte
au
magnétisme
rémanent,
accentue
l’analogie
des
phénomènes
de
cohérence
avec
ceux
du
magnétisme.
’2°
Artion
du
rayonnement
électrique.
-
Pour
produire
l’étincelle
électrique,
j’établis,
indépendamment
de
celui
du
cohéreur,
un
second
:circuit
dans
lequel
je
puisse
faire
varier
soit
l’intensité
du
courant,
soit
la
self-induction
du
circuit. Je
fais
éclater
l’étincelle
à
la
rupture
de
ce
circuit
entre
deux
tiges
cylindriques
de
nlétal.
La
distaiice
de
l’étincelle
au
cohéreur
a une
influence
Inanifeste :
la
résistance
finale
du
cohéreur
sous
l’action
d’une
ét incelle
augmente
avec
cette
distance.
1,’état
des
suî-laces
des
électrodes
exige
une
attention
minutieuse.
Chaque
étincelle
doit
jaillir
entre
des
électrodes
présentant
le
même
degré
de
propreté
et
de
poli.
La
nature
des
éleetî-odes
entre
lesquelles
l’étincelle
est
produite
influe
considérablement :
592
L’action
inefficace
de
l’étincelle
au
mercure
est
confirmée
par
les
effets
différents
obtenus
avec
électrodes
de
zinc
et
de
zinc
amalgamé.
a.
Itôle
de
la
self-induction.
---
Toutes
choses
égales
d’ailletirs,
en
augmentant
successivement
la
self-induction
du
circuit,
les
effets
de
l’étincelle
sur
deux
cohéreurs
différents
ont
été
les
suivants :
La
résistance
du
cohéreur
diminue
donc
jusqu à
un
minimum
se
produisant
pour
une
valeur
déterminée
de
la
self-induction
et
au
delà
duquel
une
augmentation
de
la
self-induction
est
inutile
et
même
désavantageuse.
En
opérant
avec
une
intensité
de
courant
différente,
ce
minium
se
déplace :
~’-~_J._- -
p ,
-1--
__t_______ rr
1 / 7 100%
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