Surveillance des cas d’herpès néonatal enquête
2011-2015 auprès des services de Pédiatrie et
Laboratoires
Epidémiologie :
Les virus herpès simplex de type 1 et 2 (HSV1 et HSV2) sont surtout responsables d’affections
fréquentes, cutanéo muqueuses douloureuses et récidivantes, l’herpès orolabial (le plus souvent à
HSV1 et l’herpès génital (le plus souvent à HSV2), en pleine expansion. Ils sont aussi responsables
d’atteintes ophtalmiques (kératoconjonctivite) ou neurologiques (encéphalite surtout mais aussi
méningites) pouvant menacer le pronostic fonctionnel ou vital, et d’infections graves chez le nouveau-
né et l’immunodéprimé (hépatite, oesophagite, pneumopathie). Les infections à HSV1 sont acquises
relativement tôt dans la vie et à 15 ans 70 à 90% des adolescents ont séroconverti. L’herpès génital,
classiquement dû à HSV2, est moins fréquent. Les infections sont contractées après la puberté. La
séroprévalence varie de 20% à 55% selon les populations jusqu’à 60 à 90% chez les prostituées.
Dans les pays industrialisés cette prévalence a augmenté de près de 30% en 20 ans. Dans les pays
pauvres elle est de 70 à 90%.
Infection maternofoetales et néonatales à Herpes simplex (HSV)
L’herpès néonatal, rare mais gravissime, touche 1 nouveau-né sur 10000. Il résulte d’une infection
génitale maternelle à HSV-1 ou plus souvent à HSV-2. Le plus souvent (9 fois sur 10) l’enfant s’infecte
lors de l’accouchement au passage dans les voies génitales infectées de sa mère. Dans les autres
cas, la contamination se fait par voie ascendante ou par voie transplacentaire à l’occasion d’une
virémie maternelle qui peut accompagner un herpès génital sévère.
Contrairement à l’infection herpétique de l’adulte, l’infection du nouveau-né n’est jamais
asymptomatique. Elle n’est que rarement bénigne et le plus souvent grave avec des formes
disséminées à tous les organes et des formes localisées au système nerveux central. La mortalité de
ces formes sévères atteint 50% malgré l‘administration d’un traitement antiviral et les survivants
gardent de lourdes séquelles.
L’herpès néonatal doit donc être prévenu. Toute lésion évocatrice doit être documentée par un
prélèvement avec recherche de virus chez toute femme enceinte et les mesures de prévention de la
transmission mises en oeuvre. Des mesures de prévention doivent également être adoptées en cas
d’antécédents connus chez la femme enceinte. En particulier, toute hypotonie, toute fièvre chez un
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