patient

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NB : Notes en bleu
Cette conférence n’est pas une synthèse de
l’ouvrage Manuel d’Education
Thérapeutique du Patient (Dunod, 2016).
Elle est le fruit d’un travail de 10 ans de
recherche clinique et de 30 ans de pratique
en temps qu’infirmier puis cadre de santé.
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L’Education Thérapeutique du Patient (ETP)
est une notion plurielle qui ne se limite pas
à être le professeur de ses patients. Elle
consiste surtout à repérer ses potentialités :
• Qui est le patient ?
• Quelles sont ses potentialités sur
lesquelles s’appuyer pour réaliser
l’ETP ?...
L’ETP doit prioritairement se faire en groupe
de patients où le soignant se positionnera
en médiateur et non pas en expert.
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1. Centré sur la transmission : des connaissances à
transmettre sur la maladie chronique.
2. Centré sur la relation : il est important de bien
connaitre le malade. Le patient en étant acteur de sa
maladie est aussi source de savoirs.
3. Centré sur les interactions sociales : Chacun dans le
groupe de malades partage son expérience de la
maladie. Le soignant repère quel(s) malade pourrait
se positionner comme aidant vis-à-vis d’autre
patient.
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La finalité de l’ETP est d’accompagner le
patient dans son projet de vie. La maladie
n’est pas une fin en soit, il faut remotiver le
malade.
L’ETP n’est pas réalisable de manière courte
et ponctuelle, c’est un processus qui
s’inscrit dans la durée.
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Etape 1 : Informations thérapeutiques
Il s’agit de gérer la crise provoquée par l’annonce de la maladie et d’informer le patient
sur sa maladie et sa prise en charge.
Etape 2 : Education thérapeutique centrée sur les soins
Comment transmettre les procédures de soins ? Il est important de ne pas oublier le
patient dans cette transmission en créent un véritable échange (c’est la notion d’alliance
thérapeutique)
Comment le patient adapte ces procédures de soins par rapport à sa vie quotidienne ?
Le patient est en effet acteur de ses soins (c’est la notion de patient-acteur).
Etape 3 : Education thérapeutique centrée sur le développement
Comment aider le patient à gérer sa vie avec la maladie chronique ? Comment d’aider à
continuer à vivre malgré la maladie ?
Comment l’expérience d’un malade peut servir à un autre patient ? -> Le patient devient
partenaire (c’est la notion de patient-auteur/patient-partenaire).
Le patient n’est pas expert de la maladie mais expert dans sa maladie.
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La rencontre avec Noémie s’est faite juste
après la déclaration de son cancer.
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La famille se fait le relais du discours
médical en lui disant ce qu’il faut faire ou ne
pas faire pendant la maladie .
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Il y a un véritable impact de l’information
que l’on donne au patient. L’information
n’est pas facile, ce qui nécessite un véritable
accompagnement.
S’il
n’y
a
pas
d’accompagnement, il y a une difficulté
pour le patient a accepter l’ETP.
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Après la première étape, celle des
informations à donner et de la pédagogie à
avoir avec les malades, on rentre dans le
temps de la transmission des procédures.
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Comment adopter les procédures ? :
Chaque patient les adopte en fonction de sa
propre vie.
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L’Education thérapeutique centrée sur le
développement : C’est là que la notion de
parcours de soin va prendre du sens.
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« La maladie fait que l’on ne peut plus faire
certaines choses, il va cependant falloir
vivre avec. Sinon, on ne va pas pouvoir
avancer dans son projet de vie »
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Il ne faut jamais oublier que l’Education
Thérapeutique touche et implique aussi les
proches.
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NB : débat en rouge
Questions/ Réponses après la conférence
Question 1 : Les entretiens se sont-ils déroulés au sein des centres de santé, ou les
patientes vous on-t-elles reçues chez elles ? Etudiante ESI 2
Réponse : Pour Noémie, les entretiens se sont déroulés à l’hôpital de jour. Nous avons
pu être seul dans la chambre pour tous les entretiens sauf une fois (nous avons donc
reporter l’entretien)
Hélène était hospitalisé dans un centre de jour pour psychotiques. Les entretiens se
sont déroulés à chaque fois dans l’établissement. Dans les deux cas, il y eu accord de
la patiente et de l’institution.
Question 2 : Avez-vous eu besoin de parler avec les familles, l’entourage des patientes ?
Etudiante ESI 2
Réponse : Dans le cadre du dispositif de la recherche, je ne me suis intéressé qu’au
discours du patient, afin de savoir comment il a pris en compte l’éducation
thérapeutique. Comment le patient a-t-il été écouter ? La validation des médecins
responsables des services des deux endroits a été nécessaire.
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Question 3 : Nous avons vraiment une belle illustration de la recherche clinique. On
s’adosse beaucoup à la recherche médicale dans nos méthodes et pas assez à ce genre de
recherches et on a la un « tapis déroulé » pour persévérer dans cette démarche la, qui
elle est bien dans les soins. Martine Robin, cadre supérieur de santé, IFPS
Réponse : Quand j’ai présenté ma thèse en 2006, la communauté scientifique ne
reconnaissait que la recherche expérimentale. Ma thèse a été validée. Une satisfaction
donc, car la recherche clinique est désormais reconnu comme une recherche
scientifique à part entière. Les soignants ont le privilège de pouvoir faire des
entretiens, privilège que n’ont pas les chercheurs universitaires ( = certaine frustration
car ils ne peuvent pas venir dans les hôpitaux). Ce privilège de pouvoir faire des
entretiens pour les soignants facilite la recherche clinique.
Question 4 : Ces types de recherche ont-elle nécessités un passage devant un comité de
protection des personnes pour demander une autorisation de réaliser ces entretiens avec
les patients ? Jeanne-Antide Rouge, cadre supérieur de santé, IFPS
Réponse : Pour le cas d’Hélène , le centre de jour organisait tous les vendredis matins
des temps en groupe pour les patients psychotiques hospitalisés (12 en tout). J’ai pu
être invité à un de ces temps d’échange pour présenter mon projet. Hélène s’est
proposée d’elle-même. La rencontre s’est donc faite à travers l’équipe du centre. Pour
Noémie, une autorisation classique (lettre de demande à la direction des soins) a été
nécessaire. J’ai ensuite été mis en contact avec le service.
Question 5 : Votre parcours professionnel…Pourquoi vous êtes vous dirigé vers l’Education
thérapeutique ? Etudiante ESI 2
Réponse: Cela a été le croisement de deux rencontres : mes 30 années passées au
chevet des patients où j’ai eu l’impression de faire de l’éducation thérapeutique sans
jamais prononcer le nom (on en parlait pas encore en psychiatrie mais déjà en service
de diabétologie, qui sont les précurseurs) et mon parcours en sciences de l’éducation
(notion d’apprentissage…).
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