Lymphome non hodgkinien - La Société de leucémie et lymphome

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Lymphome non hodgkinien
L E U CÉ MI E
LY M P H OME
MYÉLOME
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Table des matières
Introduction
2
Sang et moelle osseuse normaux et système lymphatique
3
Aperçu du lymphome non hodgkinien
6
Incidence, causes et facteurs de risque
9
Signes et symptômes
11
Diagnostic
12
Stadification
14
Aperçu du traitement
17
Traitement – sous-types agressifs, partie 1
22
Traitement – sous-types agressifs, partie 2
24
Traitement – sous-types indolents
26
Effets secondaires du traitement du lymphome non hodgkinien
32
Effets à long terme et tardifs du traitement du lymphome non hodgkinien 33
Études de recherche et essais cliniques
34
Effets sociaux et émotionnels
38
Glossaire
40
Ressources
60
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Introduction
Le lymphome est un terme général décrivant un groupe de cancers du sang qui débutent dans le système lymphatique. Environ 54 pour cent des cancers du sang qui surviennent chaque année sont des
types de lymphome. Un lymphome se produit lorsqu'un lymphocyte (un type de globule blanc) subit
une transformation maligne, se multiplie et finit par envahir les cellules saines et former des tumeurs.
Ces tumeurs font grossir les ganglions lymphatiques et/ou grossissent à d'autres endroits qui font par-
tie du système immunitaire (par exemple, la peau et d'autres organes). La leucémie lymphocytique, un
cancer du sang qui débute également dans un lymphocyte, est étroitement apparentée au lymphome.
Il existe deux grands types de lymphome: le lymphome de Hodgkin (voir la brochure gratuite de la SLLC
intitulée Le lymphome de Hodgkin) et le lymphome non hodgkinien (LNH). Il existe plus de 30 sous-
types de LNH. Ces sous-types sont également classés comme étant agressifs (à croissance rapide) ou indolents (à croissance lente). Le type de LNH (et le fait qu'il soit indolent ou agressif) détermine le
traitement approprié; il est donc essentiel d'obtenir un diagnostic précis.
La présente brochure contient des renseignements à l'intention des patients et de leur famille au
sujet des types les plus courants de LNH. Elle contient, à titre d'information générale, une brève de-
scription du sang et de la moelle osseuse normaux ainsi que du système lymphatique, suivie de renseignements au sujet du LNH, notamment le diagnostic, la stadification et le traitement. La plupart
des sections de la présente brochure offrent des renseignements qui s'appliquent à tous les sous-
types de LNH. Les renseignements supplémentaires concernant les sous-types particuliers sont organisés de la façon suivante:
Traitement – sous-types
agressifs, partie 1, page 22
• Lymphome diffus à grandes
cellules B
• Lymphome anaplasique à
grandes cellules
• La plupart des sous-types de
lymphome T périphérique
• Lymphome folliculaire
transformé
• Lymphome MALT transformé
Traitement – sous-types
agressifs, partie 2, page 25
• Lymphome associé au sida
• Lymphome de Burkitt
• Lymphome du système
nerveux central (SNC)
• Lymphome du manteau
Traitement – sous-types
indolents, page 26
• Lymphome folliculaire
• Lymphome T cutané
• Lymphome lymphoplasmocytaire et macroglobulinémie
de Waldenström
• Lymphome de la zone
marginale
• Lymphome lymphocytaire à
petites cellules et leucémie
lymphocytique chronique
La présente publication vise à fournir des renseignements exacts qui font autorité. Elle est distribuée à titre de service public par la Société de leucémie et lymphome du Canada (SLLC); il faut
toutefois savoir que la SLLC n'offre pas de services médicaux ni autres services professionnels.
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Un glossaire se trouve à la fin de la présente brochure afin d'aider les lecteurs à comprendre les termes médicaux qu'ils pourraient entendre pour la première fois. Certains termes médicaux utilisés
dans la présente brochure sont peut-être des synonymes d'autres mots ou phrases utilisés par les
professionnels de la santé. Consultez votre médecin si vous avez des questions sur la façon dont les
termes utilisés dans la présente brochure s'appliquent à vous.
Nous espérons que la présente brochure vous sera utile et vos commentaires au sujet de son contenu sont les bienvenus.
Sang et moelle osseuse normaux et
système lymphatique
Sang et moelle osseuse. Le sang est composé de plasma et de cellules en suspension dans le
plasma. Le plasma est composé en grande partie d'eau dans laquelle de nombreuses substances
chimiques sont dissoutes. Ces substances sont entre autres:
• Des protéines comme l'albumine, des anticorps, y compris ceux produits par l'organisme
après la vaccination (comme les anticorps contre le poliovirus), et des facteurs de coagulation
• Des hormones, telles que les hormones thyroïdiennes
• Des minéraux comme le fer, le calcium, le magnésium, le sodium et le potassium
• Des vitamines comme le folate et la vitamine B12.
Les cellules en suspension dans le plasma sont les globules rouges, les plaquettes et les globules
blancs (neutrophiles, éosinophiles, basophiles, monocytes et lymphocytes).
Les globules rouges constituent entre 40 et 45 % du volume sanguin. Ils sont remplis d'hémoglobine,
la protéine qui capte l'oxygène dans les poumons et le distribue aux cellules de tout l'organisme.
• Les plaquettes sont de petits fragments cellulaires, le dixième de la taille d'un globule rouge, qui
contribuent à arrêter le saignement au site de blessure dans l'organisme. Par exemple, si une per-
sonne se coupe, les vaisseaux qui transportent le sang se déchirent. Les plaquettes adhèrent à la
surface déchirée du vaisseau, s'agrègent et bouchent le site de saignement. Un caillot se forme
graduellement. La paroi vasculaire peut alors guérir au site où se trouve le caillot et retrouver son
état normal.
• Les neutrophiles (aussi appelés leucocytes polymorphonucléaires, PMN ou polys) et les monocytes
sont des globules blancs. On les appelle phagocytes (ou cellules qui mangent) parce qu'ils peuvent ingérer des bactéries ou des champignons microscopiques et les tuer. Contrairement aux globules
rouges et aux plaquettes, les globules blancs quittent la circulation sanguine et pénètrent dans les tissus, où ils peuvent ingérer les microorganismes envahissants et aider à combattre les infections. Les
éosinophiles et les basophiles sont deux autres types de globules blancs qui réagissent aux allergènes.
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La plupart des lymphocytes, un autre type de globules blancs, se trouvent dans les ganglions lymphatiques, la rate (un organe situé dans la partie supérieure gauche de l'abdomen) et les canaux
lymphatiques, mais certains d'entre eux pénètrent dans la circulation sanguine. Il existe trois grands
types de lymphocytes: les lymphocytes T, les lymphocytes B et les cellules tueuses naturelles
(natural killer ou NK). Ces cellules sont des parties importantes du système immunitaire.
La moelle osseuse est un tissu spongieux qui se trouve dans la cavité centrale des os et c’est l’endroit où se développent les cellules sanguines. Chez les nouveau-nés, la moelle de tous les os est
active. Au moment où une personne atteint l'âge adulte, la moelle des os des mains, des pieds, des
bras et des jambes n'est plus active. Les os du dos (vertèbres), des hanches et des épaules, les
côtes, le sternum et le crâne contiennent de la moelle qui produit des cellules sanguines chez les
adultes. Le sang circule dans la moelle osseuse et entraîne dans la circulation les globules rouges,
les globules blancs et les plaquettes formés.
Le processus de formation des cellules sanguines est appelé hématopoïèse. Un petit groupe de cellules, appelées cellules souches hématopoïétiques, se développent en toutes les cellules sanguines
dans la moelle osseuse par un processus appelé différenciation (voir Figure 1).
Développement des cellules sanguines et des lymphocytes
CELLULES SOUCHES
Cellules hématopoïétiques
multipotentes
Cellules lymphocytaires
multipotentes
Se différencient et se développent
en six types de cellules sanguines
Se différencient et se développent
en trois types de lymphocytes
Globules rouges
Neutrophiles
Éosinophiles
Basophiles
Monocytes
Plaquettes
Lymphocytes T
Lymphocytes B
Cellules tueuses naturelles (NK)
Figure 1. Ce diagramme illustre comment les cellules souches se développent en cellules sanguines et en cellules
lymphatiques. page 4
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Lorsque les cellules matures et fonctionnelles se sont développées, elles quittent la moelle osseuse
et pénètrent dans la circulation sanguine. Les personnes saines possèdent assez de cellules souches
pour continuer à produire régulièrement de nouvelles cellules sanguines. Les cellules souches qui
pénètrent dans la circulation sanguine sont présentes en si petite quantité qu'on ne peut les
compter ni les détecter à l'aide de la méthode habituelle de numération globulaire. Néanmoins, leur
présence dans le sang est importante. Si une quantité suffisante de ces cellules peut être recueillie
(par une technique spéciale) d'un donneur compatible, elles peuvent être greffées chez un receveur
dont les cellules souches sont incapables de produire de nouvelles cellules sanguines.
La circulation des cellules souches, de la moelle osseuse au sang et vice-versa, se produit égale-
ment dans le foetus. Après la naissance, le sang du placenta et du cordon ombilical peut être re-
cueilli, entreposé et utilisé comme source de cellules souches aux fins de greffe. (Pour de plus
amples renseignements au sujet de la greffe de cellules souches, consulter la brochure gratuite de
la SLLC intitulée La greffe de cellules souches de sang et de moelle ainsi que le feuillet d'information
intitulé La greffe de cellules souches de sang ombilical.)
Le système lymphatique. La moelle osseuse est en fait deux organes en un. Le premier est l'or-
gane qui produit les cellules sanguines. Le second est l'organe qui produit les lymphocytes et qui fait
partie du système immunitaire.
La moelle osseuse produit trois grands types de lymphocytes, soit
• Les lymphocytes B (cellules B), qui produisent des anticorps en réponse aux antigènes étrangers,
en particulier les microbes.
• Les lymphocytes T (cellules T), qui se développent dans le thymus. Les lymphocytes T ont plusieurs
fonctions, dont celle d'aider les lymphocytes B à produire des anticorps contre les bactéries, les
virus
et autres microbes envahisseurs. L'anticorps se lie au microbe, ce qui permet à d'autres globules
blancs de reconnaître l'anticorps et de le faire pénétrer à l'intérieur de la cellule avec le microbe qui y
est associé (c'est-à-dire de l'ingérer). Le globule blanc tue ensuite le microbe et le digère.
• Les cellules tueuses naturelles (natural killer ou NK) attaquent les cellules infectées par des virus sans
recourir à des anticorps ni à d'autres moyens. Les lymphocytes T et les cellules NK exercent également
d'autres fonctions et constituent des éléments importants des études de recherche visant à mettre au
point des immunothérapies contre le lymphome et d'autres cancers.
Les lymphocytes circulent dans des canaux appelés vaisseaux lymphatiques, qui relient entre eux les
ganglions lymphatiques dans tout l'organisme. Les vaisseaux lymphatiques se jettent dans de grands
conduits qui se vident dans les vaisseaux sanguins. Les lymphocytes pénètrent dans le sang par ces conduits. La plupart des lymphocytes se trouvent dans les ganglions lymphatiques et dans d'autres parties
du système lymphatique.
Parmi les autres parties du système lymphatique, il y a la moelle osseuse, les plasmocytes, les cellules
tueuses naturelles, les immunoglobulines, la peau, la rate, les amygdales et les végétations adénoïdes
(ganglions lymphatiques particuliers), la paroi intestinale et, chez les jeunes personnes, le thymus.
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Aperçu du lymphome non hodgkinien
Le terme lymphome non hodgkinien (LNH) décrit un groupe varié de cancers du sang qui ont en
commun une seule caractéristique – ils proviennent d'une lésion à l'ADN d'un précurseur de lympho-
cyte. La lésion à l'ADN est acquise (survient après la naissance) plutôt qu'héritée. L'ADN modifié d'un
lymphocyte produit une transformation maligne. Cette transformation entraîne la prolifération incontrôlée et exagérée du lymphocyte et confère un avantage de survie au lymphocyte malin ainsi
qu'aux cellules produites à la suite de sa multiplication. L'accumulation de ces cellules provoque les
masses tumorales qui se logent dans les ganglions lymphatiques et dans d'autres endroits du corps.
Le LNH se développe généralement dans les ganglions lymphatiques ou dans le tissu lymphatique
des organes comme l'estomac ou les intestins. Dans certains cas, le LNH touche la moelle osseuse et
le sang. Les cellules de lymphome peuvent se développer dans un ou plusieurs endroits de l'organisme (voir Signes et symptômes, page 11).
Le tableau 1 énumère certains sous-types de LNH, selon la classification des tumeurs des tissus hé-
matopoïétiques et lymphoïdes de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). De nombreux médecins
utilisent la classification REAL/OMS (version de l'Organisation mondiale de la Santé de la classification
américano-européenne révisée des lymphomes), qui catégorise les sous-types selon l'apparence des
cellules de lymphome, la présence de protéines à la surface des cellules et les caractéristiques géné-
tiques. Le lymphome folliculaire et le lymphome diffus à grandes cellules B sont les deux types les plus
prévalents et représentent ensemble environ 50 pour cent des cas.
La classification complète de l'OMS comprend également plusieurs types de leucémie lymphocytique,
qui ne sont pas inclus dans le tableau 1. La leucémie lymphocytique et le lymphome commencent
tous les deux dans un lymphocyte et sont deux types de cancer étroitement apparentés. Un cancer
qui provient du tissu lymphatique de la moelle osseuse est désigné leucémie lymphocytique; les
leucémies lymphoïdes aiguë et chronique sont les deux principaux exemples de ce type de cancer
du sang (pour de plus amples renseignements, consulter les brochures gratuites de la SLLC intitulées La leucémie lymphocytique aiguë et La leucémie lymphocytique chronique). Un cancer qui
commence dans un ganglion lymphatique ou dans une autre structure lymphatique de la peau, de
l'appareil digestif ou d'autres endroits du corps est appelé lymphome (voir Lymphome lymphocytaire
à petites cellules et leucémie lymphocytique chronique, page 31).
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Tableau 1. Désignations diagnostiques du
lymphome non hodgkinien
Types et fréquence
A) Lymphomes B
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
Lymphome diffus à grandes cellules B (31 %)
Lymphome folliculaire (22 %)
Lymphome associé au tissu lymphatique des muqueuses (de type MALT) (7,5 %)
Lymphome lymphocytaire à petites cellules–leucémie lymphocytique chronique (7 %)
Lymphome du manteau (6 %)
Lymphome du médiastin (thymus) à grandes cellules B (2,4 %)
Lymphome lymphoplasmocytaire–macroglobulinémie de Waldenström (moins de 2 %)
Lymphome B de la zone marginale ganglionnaire (moins de 2 %)
Lymphome de la zone marginale splénique (moins de 1 %)
Lymphome B de la zone marginale extraganglionnaire (moins de 1 %)
Lymphome intravasculaire à grandes cellules B (moins de 1 %)
Lymphome primitif des séreuses (moins de 1 %)
Lymphome de Burkitt–leucémie de Burkitt (2,5 %)
Granulomatose lymphomatoïde (moins de 1 %)
B) Lymphomes T et lymphomes des cellules tueuses naturelles (NK) (environ 12 %)
1.
2.
3.
4.
5.
Lymphome T périphérique, sans autre précision
Lymphome T cutané (syndrome de Sézary et mycose fongoïde)
Anaplastic Large Cell Lymphoma
Lymphome T angio-immunoblastique
Lymphome des cellules tueuses naturelles (NK)
C) Syndromes lymphoprolifératifs liés à une immunodéficience
Les pourcentages indiqués ci-dessus pour les sous-types A et B du lymphome non hodgkinien
(LNH) sont approximatifs; ils sont fournis afin de donner une idée de la distribution relative des
sous-types de LNH. Les syndromes lymphoprolifératifs liés à une immunodéficience représentent
un très faible pourcentage de tous les cas de LNH.
Tableau 1. Ce tableau est tiré de renseignements présentés dans World Health Organization Classification of
Tumors: Tumors of Hematopoietic and Lymphoid Diseases. Le nom de certains sous-types de maladie (ex.: lymphome folliculaire, du manteau ou de la zone marginale) est lié au nom de la région spécifique des ganglions lymphatiques normaux (“ follicule ”, “ manteau ” ou zone “ marginale ”) où le lymphome semble avoir pris naissance.
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Lymphome non hodgkinien agressif ou indolent. Les oncologues (spécialistes
du cancer) classifient la trentaine de sous-types spécifiques de LNH selon que l'évolution de la maladie est rapide ou lente (voir Tableau 2).
Tableau 2. Exemples de sous-types agressifs
et indolents
Sous-types agressifs
LNH à évolution rapide ou de grade élevé – environ 60 pour cent des cas au Canada. Le lymphome
diffus à grandes cellules B (LDGCB) est le type le
plus courant de LNH agressif.
Sous-types indolents
LNH à évolution lente ou de faible grade - environ
40 pour cent des cas au Canada
Le lymphome folliculaire (LF) est le type le plus
courant de LNH indolent.
Voir pages 22-26 pour la description de la maladie
et du traitement.
Voir pages 26-31 pour la description de la maladie
et du traitement.
•
•
•
•
•
•
•
•
• Lymphome folliculaire
• Lymphome associé au tissu lymphatique des
muqueuses (de type MALT)
• Lymphome lymphocytaire à petites cellules
(LLPC)/leucémie lymphocytique chronique
(LLC)
• Lymphome lymphoplasmocytaire et
macroglobulinémie de Waldenström
• Lymphome T cutané (mycose fongoïde et
syndrome de Sézary)
• Lymphome B de la zone marginale
ganglionnaire
Lymphome diffus à grandes cellules B
Lymphome du manteau
Lymphome de Burkitt*
Lymphome du système nerveux central
Lymphome associé au sida*
Lymphome anaplasique à grandes cellules
Lymphome cutané aigu à cellules T de l'adulte
Lymphome lymphocytique*
* Le lymphome de Burkitt, le lymphome
associé au sida et le lymphome lymphocytique sont classés comme “ sous-types très
agressifs ”.
Tableau 2. Ce tableau énumère quelques sous-types de LNH agressifs et indolents. En outre, certains patients
ont une maladie jugée de grade intermédiaire, dont le taux d'évolution se situe entre la maladie agressive et la
maladie indolente. De plus, certains cas de LNH indolent peuvent se “ transformer ” en LNH agressif.
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Incidence, causes et facteurs de risque
Incidence. On estime qu'en 2008, 7 000 nouveaux cas de lymphome non hodgkinien ont été
diagnostiqués au Canada (source: Société canadienne du cancer). La plupart de ces cas (envi-
ron 85 %) consistaient en un des 14 différents types de LNH touchant les cellules appelées
lymphocytes B. Les deux sous-types de LNH les plus courants, soit le lymphome diffus à
grandes cellules B et le lymphome folliculaire, sont des exemples de lymphome B. Les autres
cas de LNH, représentant environ 15 %, touchent les cellules appelées lymphocytes T ou les
cellules tueuses naturelles (natural killer ou NK). Le lymphome T périphérique et le lymphome
T cutané sont des types de lymphome T.
Le lymphome survient chez des personnes de presque tout âge, mais est peu courant chez les
enfants. L'incidence de LNH augmente avec l'âge, comme le montre la figure 2 ci-dessous. En-
viron 2,4 cas par 100 000 personnes surviennent chez les personnes âgées de 20 à 24 ans. Ce
taux augmente de près de 20 fois pour atteindre 46,2 cas par 100 000 personnes âgées de 60
à 64 ans et de plus de 40 fois pour atteindre plus de 100 cas par 100 000 personnes âgées de
plus de 75 ans.
Incidence: Nombre par 100 000 personnes
Taux d'incidence du lymphome non hodgkinien
en fonction de l'âge (2001-2005)
Âge (années)
Figure 2. L'axe horizontal indique les intervalles d'âge de 5 ans. L'axe vertical indique la fréquence annuelle de
nouveaux cas de lymphome non hodgkinien par 100 000 personnes, selon le groupe d'âge. (Données du programme
Surveillance, Epidemiology, and End Results [SEER] du National Institute of Cancer, 2008.) L'incidence augmente
de façon notable avec l'âge. Alors que moins de 8 cas par 100 000 personnes surviennent chez les gens à la fin de la
trentaine, l'incidence augmente graduellement pour atteindre 116,1 cas par 100 000 personnes âgées de 80 à 84 ans.
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Causes et facteurs de risque. L'incidence de LNH, ajustée en fonction de l'âge, a augmenté de 79
pour cent entre 1975 et 2005, soit une augmentation annuelle moyenne de 2,6 pour cent. Les raisons
pour expliquer cette augmentation ne sont pas connues, mais les causes sont probablement multiples.
Depuis le milieu des années 1980, l'incidence de LNH chez les personnes atteintes du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ou du syndrome d'immunodéficience acquise (sida) a contribué modestement à l'augmentation globale de l'incidence. Cependant, l'augmentation au sein de la population
générale a débuté avant la propagation du VIH. De plus, bien que le LNH soit de 50 à 100 fois plus pré-
valent chez les personnes atteintes du VIH/sida que chez les personnes non infectées, les traitements
récemment mis au point contre l'infection au VIH ont diminué l'incidence de lymphome associé au sida.
Les communautés agricoles présentent une incidence accrue de LNH. Des études indiquent que des
ingrédients spécifiques des herbicides et des pesticides, comme les composés organochlorés, les
composés organophosphatés et les composés phénoxy-acides, sont associés au lymphome. Le nom-
bre de cas de lymphome dus à l'exposition à ces composés n'a pas été établi.
L'exposition à certains virus et à certaines bactéries est associée au LNH. Cette maladie est causée
par la translocation de chromosomes ou un autre type de mutation génique. On croit que l'infection
par un virus ou une bactérie peut entraîner une prolifération intense des cellules lymphoïdes, ce qui
augmenterait la probabilité qu'un événement causant le cancer survienne dans une cellule. Voici
quelques exemples:
• L'infection au virus Epstein-Barr (VEB) – chez les patients habitant des régions géographiques particulières – est fortement associée au lymphome de Burkitt africain. Le rôle de ce virus est mal
compris étant donné que le lymphome de Burkitt africain survient également chez les gens qui
n'ont pas été infectés par le VEB.
• L'infection au virus Epstein-Barr pourrait jouer un rôle dans l'augmentation du risque de LNH chez
les personnes dont le système immunitaire est déprimé en rai son d'une greffe d'organe et du
traitement connexe.
• Le virus T-lymphotrope humain (HTLV) est associé à un type de lymphome T chez les patients de
certaines régions géographiques du sud du Japon, des Caraïbes, d'Amérique du Sud et d'Afrique.
• La bactérie Helicobacter pylori provoque des ulcères d'estomac et est associée au développement
du lymphome associé au tissu lymphatique des muqueuses (MALT) dans la paroi de l'estomac.
Une dizaine de syndromes héréditaires peuvent prédisposer les gens au développement ultérieur du
LNH. Ces syndromes héréditaires sont peu fréquents, mais la notion de gènes de prédisposition fait
l'objet d'études visant à déterminer si ces gènes jouent un rôle dans l'incidence sporadique du LNH
chez les personnes par ailleurs en bonne santé.
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec le Centre de ressources et d'information au 1 800 955-4572 ou consulter la section Other Disease Studies du site
www.LLS.org/canada (sélectionner Treatment and Clinical Trials, puis Clinical Trials Service).
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Signes et symptômes
Un ganglion lymphatique enflé dans le cou, l'aisselle ou l'aine – ou plus rarement près des oreilles,
du coude ou dans la gorge près des amygdales – constitue parfois une indication d'un lymphome. Il y
a quelque 600 ganglions lymphatiques dans l'organisme (voir Figure 3).
Il faut se rappeler que l'enflure des ganglions lymphatiques peut résulter d'une inflammation et ne
représente pas nécessairement un signe de cancer. Cependant, si un examen physique ou une
analyse d'imagerie (une radiographie pulmonaire, par exemple) montre la présence de ganglions
lymphatiques enflés et qu'il n'y a aucune explication évidente comme une infection dans la région, il
pourrait s’agir d’un lymphome.
Lymphome non hodgkinien et système lymphatique
Rate
Les ganglions lymphatiques se
trouvent dans tout l'organisme.
Moelle osseuse
Le système lymphatique fait partie du système immunitaire. Le système immunitaire normal aide à protéger l'organisme des infections. La moelle osseuse, les ganglions lymphatiques et la rate sont quelques
éléments du système immunitaire. Il y a quelque 600 ganglions lymphatiques dans l'organisme.
Figure 3. Les ganglions lymphatiques et les autres tissus lymphoïdes qui sont fréquemment touchés par le lymphome se trouvent près des oreilles et de la mâchoire, dans les amygdales et les végétations adénoïdes, dans le cou
et la nuque, au-dessus et en dessous de la clavicule, aux aisselles, près des coudes, dans la poitrine, dans l'abdomen,
dans la région pelvienne et à l'aine. La rate contient de nombreux amas de lymphocytes qui peuvent devenir malins
et proliférer, entraînant l'hypertrophie de la rate. Le tissu lymphatique intestinal peut également être le site du
développement d'un lymphome.
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Parfois, la maladie prend naissance ailleurs que dans un ganglion lymphatique, par exemple dans un
os, le poumon, le tractus gastro-intestinal ou la peau. Si tel est le cas, les patients peuvent ressentir
des symptômes associés à l'endroit d'origine de la maladie, comme des douleurs osseuses, de la
toux, une douleur à la poitrine, des douleurs abdominales, des éruptions cutanées ou des bosses
sur la peau.
Les patients peuvent également présenter de la fièvre, une transpiration abondante (qui se produit
particulièrement la nuit), une fatigue inexpliquée, une perte d'appétit ou une perte de poids. À l'examen médical, le médecin pourrait déceler une hypertrophie de la rate. Parfois, une personne ne
présente aucun symptôme et il est possible que la maladie ne soit découverte que lors d'un examen
médical habituel ou pendant que la personne reçoit des soins pour une affection non associée.
Diagnostic
Un diagnostic de LNH est habituellement posé à la suite de l'examen d'un échantillon de biopsie de
ganglion lymphatique; cet examen comprend des analyses appelées immunophénotypage et analyse
cytogénétique. Il est important que tous les patients reçoivent un diagnostic précis et connaissent le
sous-type de lymphome dont ils sont atteints. Il est bon de demander au médecin d'écrire le nom
du sous-type dont le patient est atteint.
Biopsie de ganglion lymphatique. Il peut être difficile de poser un diagnostic précis quant au
type spécifique de LNH dont un patient est atteint. Les sous-types de LNH peuvent être confondus
entre eux, et comme le pronostic, les objectifs thérapeutiques et l'approche thérapeutique peuvent
être différents d'un sous-type à l'autre, un diagnostic précis est nécessaire. Pour ce faire, un hématopathologiste d'expérience (un médecin spécialisé dans l'interprétation et le diagnostic des
changements physiques causés par les maladies du sang et de la moelle osseuse) doit analyser les
lames de biopsie. L'opinion d'un second hématopathologiste pourrait être requise en cas de doute
quant au diagnostic.
Une biopsie d'un ganglion lymphatique touché ou d'un autre site de tumeur est requise afin de confirmer le diagnostic de LNH et son sous-type. Une biopsie à l'aiguille du ganglion lymphatique n'est
habituellement pas suffisante pour poser un diagnostic formel. En général, le ganglion lymphatique
ou une partie de celui-ci est retiré chirurgicalement de façon à ce que l'hématopathologiste ait suffisamment de tissu pour poser un diagnostic formel. La biopsie du tissu de ganglion lymphatique
peut souvent se faire sous anesthésie locale. Il est parfois nécessaire de procéder à une chirurgie
thoracique ou abdominale afin d'obtenir l'échantillon de biopsie requis pour poser un diagnostic, ce
qui nécessite une anesthésie générale. De nouvelles méthodes peu effractives utilisent un mince
tube illuminé appelé laparoscope et permettent de réaliser une biopsie dans des cavités corporelles
sans incision ou manipulation importante.
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Le LNH touchant des sites autres que les ganglions lymphatiques survient la plupart du temps avec
atteinte des ganglions. Lorsqu'un lymphome est détecté uniquement à l'extérieur des ganglions lymphatiques, il est appelé lymphome extraganglionnaire primaire et l'échantillon de biopsie est prélevé
dans le tissu touché, comme le poumon ou l'os.
L'hématopathologiste prépare une lame de l'échantillon de biopsie en plaçant le tissu dans une solution de conservation et en procédant à une coloration. La lame est examinée au microscope, et les
cellules dénotant la présence de changements dans les ganglions lymphatiques caractéristiques de
sous-types spécifiques de LNH sont identifiées. Le profil distinctif de ces cellules aide le pathologiste
à classifier le LNH du patient dans un des divers sous-types.
Examen des échantillons de biopsie de ganglion lymphatique. Plusieurs méthodes peuvent
être utilisées, notamment
• l'immunophénotypage, une procédure qui permet au pathologiste d'étudier les cellules prélevées
au moment de la biopsie de tissu. L'immunophénotypage peut fournir des preuves additionnelles
que ces cellules sont des cellules de lymphome et, en plus, indiquer si ce sont des lymphocytes B,
des lymphocytes T ou des cellules tueuses naturelles.
Le type cellulaire peut également être déterminé par des techniques de diagnostic moléculaire
comme
• l'analyse cytogénétique, dans laquelle les cellules sont analysées afin d'établir la présence
d'anomalies chromosomiques. La présence d'anomalies chromosomiques peut être importante
pour l'identification du sous-type spécifique de LNH et le choix de l'approche thérapeutique la plus
efficace.
• l'analyse du profil d'expression génique et l'analyse sur puces à ADN – ces analyses permettent de
déterminer les sous-types de cancer et les facteurs de risque. Elles contribuent à prédire la
réponse au traitement et les patients qui pourraient présenter un risque de récidive de la maladie.
Par exemple, l'analyse du profil d'expression génique est utilisée pour identifier différentes formes
du lymphome diffus à grandes cellules B.
Le taux d'expression de protéines spécifiques produites à partir des gènes peut constituer un prédi-
cateur indiquant si un patient répondra bien à des traitements particuliers. Ce taux peut être évalué
par la réaction en chaîne de la polymérase (polymerase chain reaction ou PCR) – une technique qui
permet, à partir de traces d'ADN ou d'ARN, d'en augmenter la quantité de façon à pouvoir déter-
miner le type exact d'ADN ou d'ARN. Cette méthode est utile pour détecter une très faible concen-
tration des cellules de lymphome résiduelles – qui sont en quantité insuffisante pour être observées
au microscope. Cette technique permet de détecter la présence d'une cellule de lymphome parmi
500 000 à 1 million de cellules qui ne proviennent pas d'un lymphome. Le recours à la PCR nécessite
la présence d'une anomalie ou d'un marqueur spécifique, comme un oncogène, dans l'ADN des cellules de lymphome.
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Stadification
Pour déterminer l'étendue du LNH du patient, on procède à un examen physique, à des analyses
d'imagerie (ou radiologie diagnostique), à des biopsies de tissu et à des analyses sanguines. Ce
processus est appelé stadification, et les renseignements obtenus sont utilisés afin de déterminer les
traitements appropriés, par exemple pour savoir si la radiothérapie doit faire partie du schéma
thérapeutique du patient.
Examen physique et analyses d'imagerie. L'examen physique et les analyses d'imagerie aident
le médecin à évaluer
• le site et la distribution de l'hypertrophie des ganglions lymphatiques
• si d'autres organes que les ganglions lymphatiques sont atteints
• si de très grosses masses de tumeurs sont présentes à un site ou à un autre.
Les analyses d'imagerie comprennent
• les radiographies
• la tomodensitométrie de la poitrine, de l'abdomen et du bassin
• l'imagerie par résonance magnétique (IRM)
• la tomographie par émission de positrons au [18F]-fluorodésoxyglucose (TEP-FDG).
Les techniques d'imagerie telles que l'IRM ou la tomodensitométrie sont utilisées dans de nombreux
centres anticancéreux. Les patients subissent un tomodensitogramme du cou, de la poitrine, de l'ab-
domen et du bassin – toutes les régions où se trouvent les ganglions lymphatiques – afin de déterminer
les sites de la maladie. Le tomodensitogramme montrera également s'il y a atteinte des poumons, du
foie ou d'autres organes – renseignements qui aideront à déterminer le stade de la maladie. Dans cer-
tains cas, la tomographie par émission de positrons (TEP) pourra aider le médecin à déterminer les sites
de lymphome dans l'abdomen, la poitrine ou d'autres endroits.
La TEP-FDG est différente de la radiographie, de la tomodensitométrie, de l'IRM et de l'échographie,
qui ne fournissent que des images anatomiques; la TEP-FDG permet également de mesurer l'altération
du métabolisme (activité) tissulaire. Cette technique d'imagerie fonctionnelle utilise un indicateur ra-
dioactif appelé FDG. Le FDG, abréviation de [18F]-fluorodésoxyglucose, est un analogue du glucose.
Cet indicateur radioactif est administré au patient par voie intraveineuse et pénètre dans les cellules.
Les cellules cancéreuses ont une plus grande affinité pour le glucose que les cellules normales; les cellules cancéreuses captent donc une plus grande quantité de l'indicateur radioactif et la concentration
locale de celui-ci peut être mesurée. Le FDG révèle les différences de métabolisme du glucose entre
les cellules cancéreuses et les cellules normales. L'absorption accrue de FDG par les cellules de lym-
phome, dans la technique de TEP-FDG, peut fournir une évaluation très sensible et relativement rapide
de la réponse des cellules de lymphome au traitement.
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L'utilisation de la TEP ou de la TEP/tomodensitométrie ne fait pas partie de la procédure habituelle de
stadification du LNH. La TEP ne peut pas remplacer la tomodensitométrie ou la biopsie de moelle os-
seuse pour la stadification du LNH. Cependant, elle peut fournir des renseignements complémentaires.
L'utilisation de la TEP est répandue pour évaluer la réponse après la conclusion du traitement. Elle
est utilisée dans une moindre mesure pour la stadification avant le traitement et l'évaluation de la
réponse pendant le traitement.
Analyses du sang et de la moelle osseuse. Les patients peuvent également subir une analyse
de la formule sanguine (FS) qui pourra révéler
• une anémie (faible taux de globules rouges)
• une neutropénie (faible taux de neutrophiles)
• une thrombocytopénie (faible taux de plaquettes).
Les analyses sanguines sont utilisées dans le but de
• déterminer s'il y a présence de cellules de lymphome dans le sang et si les immunoglobulines
produites par les lymphocytes sont insuffisantes ou anormales
• vérifier les indicateurs de la gravité de la maladie, notamment le taux de protéines sanguines, le
taux d'acide urique et la vitesse de sédimentation (VS)
• évaluer la fonction rénale et la fonction hépatique ainsi que l'état sérologique relativement
à l'hépatite A et à l'hépatite B
• mesurer deux marqueurs biologiques importants, soit la lactate déshydrogénase (LDH) et la bêta
2-microglobuline, qui sont des indicateurs pronostiques utiles pour plusieurs sous-types de LNH.
La plupart des patients ayant reçu un diagnostic de LNH subiront une biopsie de la moelle osseuse
afin de vérifier que la maladie ne s'est pas propagée à la moelle osseuse et d'évaluer l'utilité de
traitements précis dont la radioimmunothérapie (voir Immunothérapie, page 50). Il est possible
qu'une biopsie de la moelle osseuse ne soit pas nécessaire chez les patients dont la maladie est à un
stade précoce.
Certaines analyses effectuées sont associées à un sous-type spécifique et ne sont pas nécessaires
pour tous les patients atteints de LNH. Voici des exemples d'analyses spécifiques:
• évaluation complète du tractus gastro-intestinal, y compris des endoscopies supérieure et inférieure chez les patients dont la maladie atteint le tractus gastro-intestinal
• colonoscopie chez les patients atteints d'un lymphome du manteau (une colonoscopie périodique est
importante pour tous à partir de 50 ans, ou avant en cas d'antécédents familiaux de cancer du côlon)
• rachicentèse (ponction lombaire) et/ou imagerie du cerveau ou de la colonne vertébrale (peut
être requise chez les patients atteints de certains sous-types ou de symptômes indiquant une atteinte du système nerveux central).
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Stades et catégories de lymphome non hodgkinien. Le LNH peut être décrit comme étant de
• Stade I: atteinte d'un groupe de ganglions lymphatiques
• Stade IE: atteinte d'une région ou d'un organe autre que les ganglions lymphatiques (E signifie
extraganglionnaire, c'est-à-dire que le LNH se trouve dans une région ou un organe autre que les
ganglions lymphatiques ou s'est propagé à des tissus à l'extérieur, mais près des principales ré-
gions lymphatiques)
• Stade II: atteinte d'au moins deux groupes de ganglions lymphatiques d'un même côté du
diaphragme (muscle mince situé sous les poumons)
• Stade IIE: atteinte d'une région ou d'un organe autre que les ganglions lymphatiques et des ganglions lymphatiques situés près de cette région ou de cet organe, et éventuellement d'autres
groupes de ganglions lymphatiques d'un même côté du diaphragme
• Stade III: atteinte de groupes de ganglions lymphatiques de part et d'autre du diaphragme
• Stade IIIE: atteinte de groupes de ganglions lymphatiques de part et d'autre du diaphragme et
d'une région ou d'un organe autre que les ganglions lymphatiques
• Stade IV: atteinte d'un ou de plusieurs organes autres que les ganglions lymphatiques et
éventuellement des ganglions lymphatiques.
Stades du lymphome non hodgkinien
Diaphragme
Stade I
Maladie localisée;
une seule région de
ganglions lymphatiques ou un seul
organe.
Stade II
Au moins deux
régions de gan
glions lympha
tiques situées d'un
même côté du
diphragme.
Stade III
Au moins deux ré
gions de ganglions
lymphatiques
situées au-dessus
et en dessous du
diaphragme.
Stade IV
Maladie général
isée; organes
multiples; avec
ou sans atteinte
des ganglions
lymphatiques.
Figure 4. Cette illustration montre le site de lymphome non hodgkinien dans l'organisme pour chaque stade.
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Catégories A et B: La catégorie A indique l'absence de fièvre, de transpiration nocturne excessive
et de perte de poids. La catégorie B indique que le patient souffre de fièvre et de transpiration nocturne excessive et présente une perte de poids. Les patients de la catégorie B nécessitent souvent
un traitement plus agressif. Par exemple, le stade IIB indique que le patient présente
• une atteinte de deux sites de ganglions lymphatiques près l'un de l'autre (par exemple, ganglions
lymphatiques enflés au cou et près de la clavicule ou au cou et à l'aisselle)
• de la fièvre, de la transpiration nocturne excessive et une perte de poids.
Il faut se rappeler que la dénomination stade IV ne signifie pas la même chose dans le cas du LNH
que pour certains autres types de cancer. Le LNH ne débute pas nécessairement au stade I pour se
propager au stade II et ainsi de suite. Plus de 50 pour cent des patients dont la maladie est de
stade intermédiaire ou agressif et plus de 80 pour cent des patients atteints d'un type indolent de
LNH reçoivent un diagnostic de maladie de stade III ou IV. Les chances de guérison d'un LNH de
stade IV peuvent être élevées, selon le sous-type spécifique de LNH dont est atteint le patient.
Après la conclusion de toutes les analyses diagnostiques et de stadification, le médecin sera en
mesure d'évaluer les renseignements, d'identifier le sous-type de LNH et de déterminer quelles régions
du corps sont atteintes.
Aperçu du traitement
Le traitement initial et l'intensité du traitement indiqué pour un patient sont basés sur le sous-type
et le stade de la maladie. En général, l'objectif du traitement est de détruire le plus grand nombre
possible de cellules de lymphome et d'induire une rémission complète, c'est-à-dire d'éliminer toute
trace de maladie. Les patients qui sont en rémission sont parfois guéris de leur maladie. Le
traitement permet également d'arrêter la progression du LNH pendant de nombreuses années,
même si des analyses d'imagerie ou autres montrent qu'il reste des sites de maladie. Cette situation
peut être appelée rémission partielle.
En général, la chimiothérapie et la radiothérapie sont les deux principales formes de traitement du
LNH. Bien que la radiothérapie ne constitue souvent pas le seul ou le principal traitement curatif, elle
représente un traitement supplémentaire important dans certains cas. La greffe de cellules souches et
une stratégie d'abstention surveillée sont également utilisées dans le traitement de certains sous-types
de LNH. D'autres formes de traitement font leur apparition et certaines d'entre elles sont déjà homologuées pour le traitement de formes spécifiques de LNH.
De nombreux autres nouveaux traitements font l'objet d'essais cliniques.
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Tableau 3. Quelques médicaments utilisés dans
le traitement du lymphome non hodgkinien
Agents endommageant l'ADN
Ces médicaments réagissent avec l'ADN pour
l'altérer sur le plan chimique et l'empêcher de
permettre la prolifération cellulaire.
• Bendamustine (TreandaMD) [n'est pas
offerte au Canada]
• Carboplatine (ParaplatinMD)
• Carmustine (BCNU, BiCNUMD)
• Chlorambucil (LeukeranMD)
• Cisplatine (PlatinolMD)
• Cyclophosphamide (Cytoxan )
MD
• Dacarbazine (DTIC, DTIC-DomeMD)
• Ifosfamide (IfexMD)
• Melphalan (AlkeranMD)
• Procarbazine (MatulaneMD)
Antibiotiques antitumoraux
Ces médicaments interagissent directement avec
l'ADN dans le noyau des cellules et nuisent à la
survie cellulaire.
• Doxorubicine (AdriamycinMD)
• Idarubicine (IdamycinMD)
• Mitoxantrone (NovantroneMD)
Antimétabolites
Ces substances sont très semblables aux éléments
constitutifs de l'ADN ou de l'ARN. Elles sont suffisamment différentes des substances naturelles que
lorsqu'elles les remplacent, elles bloquent la capacité des cellules à produire de l'ARN ou de l'ADN et
empêchent la prolifération cellulaire.
• Cladribine (LeustatinMD)
• Cytarabine (cytosine arabinoside,
Ara-C, Cytosar-UMD)
• Fludarabine (FludaraMD)
• Gemcitabine (GemzarMD)
• Méthotrexate (RheumatrexMD, TrexallMD)
• 6-thioguanine (Thioguanine TabloidMD)
[n'est pas offerte au Canada]
Inhibiteur du protéasome
• Bortézomib (VelcadeMD)
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Inhibiteurs des enzymes de réparation de
l'ADN
Ces médicaments agissent sur certaines protéines
(enzymes) du noyau des cellules dont la fonction
normale est de réparer les lésions à l'ADN. Ces
médicaments empêchent les enzymes de fonctionner et rendent l'ADN plus sensible aux lésions.
• Étoposide (EtopophosMD, VePesidMD, VP16)
Médicaments qui empêchent la division
cellulaire en bloquant la mitose
Ces médicaments compromettent des structures
cellulaires nécessaires dans la division d'une
cellule en deux cellules filles.
• Vinblastine (VelbanMD)
• Vincristine (OncovinMD)
• Paclitaxel (AbraxaneMD, OnxolMD, TaxolMD)
Hormones qui peuvent tuer les lymphocytes
À forte dose, ces hormones synthétiques, apparentées à l'hormone naturelle appelée cortisol,
peuvent tuer les lymphocytes
malins.
• Dexaméthasone (DecadronMD)
• Méthylprednisolone (MedrolMD)
• Prednisone
Immunothérapie
Une nouvelle classe d'agents thérapeutiques
contre le lymphome, appelés anticorps monoclonaux, ciblent et détruisent les cellules cancéreuses avec moins d'effets secondaires que la
chimiothérapie classique.
• Rituximab (RituxanMD)
• Iode131-tositumomab (BexxarMD)
[n'est pas offert au Canada]
• Yttrium-90-ibritumomab tiuxetan
(ZevalinMD) [n'est pas offert au Canada]
Mécanismes inconnus
• Bexarotène (TargretinMD) [n'est pas
offert au Canada]
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Tableau 4. Exemples d'associations de médicaments
utilisées dans le traitement du lymphome non
hodgkinien
R-CHOP: rituximab, cyclophosphamide, doxorubicine (hydroxydoxorubicine), OncovinMD (vincristine), prednisone.
R-FCM: rituximab, fludarabine, cyclophosphamide, mitoxantrone.
R-CVP ou F-CVP: rituximab ou fludarabine, plus
cyclophosphamide, vincristine, prednisone.
R-HCVAD: rituximab, cyclophosphamide, vincristine, AdriamycinMD (doxorubicine). dexaméthasone) en alternance avec R-MTXARAC:
rituximab, méthotrexate-cytarabine.
Tableau 4. Les chercheurs cliniques poursuivent l'étude des associations de médicaments les plus efficaces dans le
traitement de différents groupes de patients – ceux ayant reçu un premier diagnostic de LNH, ceux dont le LNH ne
répond pas complètement au traitement initial (LNH réfractaire) ou ceux atteints d'un LNH récurrent (LNH
récidivant).
L'anticorps monoclonal rituximab (RituxanMD) s'est révélé un ajout important aux programmes de
pharmacothérapie classiques et son utilisation est homologuée chez les patients atteints de
• LNH B CD20-positif de faible grade ou folliculaire récidivant ou réfractaire, en monothérapie
• LNH B folliculaire CD20-positif non précédemment traité, en association avec la chimiothérapie à
la cyclophosphamide, à la vincristine et à la prednisone (CVP)
• LNH B CD20-positif de faible grade non évolutif (y compris maladie stable), en monothérapie,
après chimiothérapie CVP de première intention
• LNH diffus à grandes cellules B, CD20-positif, non précédemment traité, en association avec la
chimiothérapie CHOP (cyclophosphamide, doxorubicine, OncovinMD et prednisone) ou d'autres
schémas chimiothérapeutiques à base d'anthracycline.
Une récidive (rechute) du LNH peut survenir des mois ou des années après le traitement. Dans de tels
cas, un traitement supplémentaire réussit souvent à rétablir la rémission. Si une rechute se produit
longtemps après le traitement initial, les mêmes agents utilisés pour le traitement antérieur ou des agents
semblables peuvent se révéler efficaces. Dans d'autres cas, différentes approches pourraient être utilisées.
Consulter le Glossaire qui se trouve à la fin de la présente brochure pour une description générale
de la greffe de cellules souches allogéniques (page 40), de l'injection (greffe) de cellules souches
autologues (page 42), de la chimiothérapie (page 44), de l'immunothérapie (page 50), de la radiothérapie (page 57) et de la greffe de cellules souches d'intensité réduite (page 57).
Facteurs qui influencent le traitement. Chaque personne devrait discuter des options thérapeutiques avec son médecin et lui demander de l'aide pour comprendre les bienfaits et les risques associés aux différentes approches thérapeutiques. Le médecin et les autres membres de l'équipe de
soins en oncologie peuvent mettre en contexte les renseignements relatifs au traitement et discuter
de situations particulières avec les patients. Le plan de traitement le plus efficace pour un patient atteint de LNH est personnalisé et élaboré selon
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• le sous-type de LNH (en sachant si les cellules de lymphome ressemblent plus à des lymphocytes
T, à des lymphocytes B ou à des cellules tueuses naturelles, le médecin obtient d'importants indices quant aux traitements qui devraient être utilisés)
• le stade et la catégorie de la maladie (la distribution du lymphome dans tout l'organisme constitue
parfois un facteur important dans la prise de décision au sujet du traitement; voir Figure 4, page
16)
• des facteurs tels que fièvre, sueurs nocturnes abondantes et perte de plus de 10 pour cent du
poids corporel, appelés symptômes B
• la présence de lymphome dans des régions du corps autres que les ganglions lymphatiques (atteinte extraganglionnaire)
• d'autres facteurs pronostiques.
L'âge du patient peut constituer un facteur, mais l'âge avancé ne représente plus un facteur déterminant du traitement pour la plupart des patients. Cependant, la présence d'autres problèmes médicaux, l'état de santé général du patient et les décisions du patient relativement au traitement sont
des éléments importants à prendre en considération.
Éléments à considérer avant le traitement. Les adultes en âge d'avoir des enfants et les parents d'enfants ayant reçu un diagnostic de LNH devraient demander à leur médecin des renseignements au sujet des effets possibles à long terme et tardifs, notamment les effets sur la fertilité (voir
Effets à long terme et tardifs du traitement du lymphome non hodgkinien, page 33; pour de plus
amples renseignements, consulter les feuillets d'information gratuits de la SLLC intitulés La fertilité,
Les effets à long terme et tardifs du traitement chez les adultes et Les effets à long terme et tardifs
du traitement de la leucémie ou du lymphome infantile).
Milieu de traitement. Il est possible que les patients subissent leurs traitements pendant une
longue période de temps, mais la plupart des traitements peuvent être administrés en consultation
externe. La radiothérapie, la chimiothérapie ou l'immunothérapie peuvent être administrées à la
consultation externe d'un centre d'oncologie. De courtes périodes d'hospitalisation sont parfois
nécessaires. Un traitement particulièrement intensif peut provoquer une baisse prolongée ou grave
du nombre de globules rouges, de globules blancs et/ou de plaquettes. La transfusion de produits
sanguins appropriés et l'administration de cytokines (hormones qui augmentent la production de
cellules sanguines) peuvent être requises. Le traitement en consultation externe est toujours possible, même dans de tels cas. Cependant, en cas d'apparition de fièvre ou d'autres signes d'infection,
l'hospitalisation et l'administration d'antibiotiques pourraient être nécessaires.
Soins de suivi. Les soins de suivi sont importants autant dans le cas de la forme agressive du LNH
que de la forme indolente, puisque même si la maladie récidive, de nombreuses personnes ont encore accès à des options curatives. Les soins de suivi doivent être personnalisés et devraient être
basés sur plusieurs facteurs, notamment la façon dont la maladie s'est initialement manifestée. Les
patients qui sont en rémission devraient toujours subir un examen périodique de la part de leur
médecin. Il est important de procéder à une évaluation périodique de l'état de santé du patient, de
sa numération globulaire et, au besoin, de sa moelle osseuse. Au fil du temps, l'intervalle entre les
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Éléments à considérer pour le traitement des enfants, des adolescents et des jeunes
adultes. Un peu moins de 100 enfants (0-19 ans) reçoivent un diagnostic de LNH chaque année; le
lymphome de Burkitt est le principal sous-type de LNH chez les enfants âgés de 5 à 14 ans. Le lymphome diffus à grandes cellules B est le sous-type le plus courant dans le groupe de 15 à 29 ans.
Les enfants et les adolescents atteints de LNH devraient être dirigés vers un centre médical ayant une
équipe spécialisée en oncologie pédiatrique afin de s'assurer que ces jeunes patients reçoivent un
traitement, un soutien et un suivi optimaux. Il est important que les jeunes adultes et les parents d'enfants ayant reçu un diagnostic de LNH discutent avec les membres de l'équipe de soins en oncologie
du stade et du sous-type particulier de LNH dont ils sont atteints. Les médecins utilisent ces renseignements au sujet de la maladie du patient afin de déterminer le traitement le plus efficace. Il est également important de discuter du traitement prévu avec les membres de l'équipe de soins en oncologie
afin de se renseigner sur les médicaments, les effets secondaires possibles, les effets à long terme et
le calendrier de traitement. Voir Éléments à considérer avant le traitement, page 20.
Différentes stratégies de traitement pourraient être utilisées chez les enfants et les adultes atteints
de LNH. Le choix du traitement pour les adolescents et les jeunes adultes (de 15 à 29 ans) peut être
compliqué et fait actuellement l'objet d'études de recherche. Les stratégies de traitement chez les
enfants sont actuellement utilisées dans le traitement d'adultes atteints de certains sous-types de
LNH, dont le lymphome de Burkitt et le lymphome lymphocytique. Les adolescents et les jeunes
adultes devraient envisager de se faire évaluer et traiter dans un service d'oncologie pédiatrique ou
de se faire traiter sous un protocole de traitement pour enfants dans le cadre d'un essai clinique.
Les essais cliniques portant sur les enfants, les adolescents et les jeunes adultes atteints de cancer
sont généralement conçus pour comparer un traitement potentiellement plus efficace au traitement
actuellement considéré comme le traitement standard. Une des principales percées survenues dans
le domaine du traitement au cours des dernières années est la capacité des médecins de développer
des plans de traitement qui limitent la quantité de traitements nécessaires pour obtenir une rémission. Le Centre de ressources et d'information de la SLLC (1 800 955-4572) offre des conseils afin
d'aider les patients et leur médecin à savoir si un essai clinique particulier représente une option
thérapeutique appropriée. Des documentalistes spécialisés effectueront des recherches personnalisées sur les essais cliniques à l'intention des patients, des membres de leur famille et des profes-
sionnels de la santé. Ce service est également offert au www.LLS.org/canada.
Les enfants, les adolescents et les jeunes adultes qui ont survécu au cancer doivent faire l'objet d'un
suivi étroit étant donné que les effets secondaires du traitement contre le cancer peuvent persister
ou apparaître des mois ou des années après le traitement. Pour de plus amples renseignements,
consulter le feuillet d'information gratuit de la SLLC intitulé Les effets à long terme et tardifs du
traitement de la leucémie ou du lymphome infantile.
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Traitement–sous-types agressifs, partie 1
Les renseignements contenus dans la présente section s'appliquent
• au lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB)
• au lymphome anaplasique à grandes cellules
• à la plupart des sous-types de lymphome T périphérique
• au lymphome folliculaire transformé (voir également page 29)
• au lymphome MALT transformé.
L'objectif du traitement de nombreux types de lymphome agressif est la guérison. La situation de chaque
patient devrait être évaluée individuellement par un oncologue spécialisé dans le traitement du LNH, qui
discutera du sous-type et du stade de la maladie ainsi que des options thérapeutiques avec le patient. Il
est également important d'obtenir un traitement dans un centre expérimenté dans le traitement du LNH.
Le traitement de ces sous-types débute au moment où le diagnostic est posé. Les patients atteints
d'un LNH à croissance rapide sont fréquemment traités par une chimiothérapie qui comprend quatre
médicaments ou plus. Dans la plupart des cas, le traitement d'association utilisé est le R-CHOP (rit-
uximab [RituxanMD] plus cyclophosphamide, doxorubicine, OncovinMD et prednisone). Cette poly-
chimiothérapie intensive peut être très efficace contre les lymphomes agressifs et peut entraîner une
guérison. Par exemple, entre 50 et 60 pour cent des patients atteints de lymphome diffus à grandes
cellules B obtiennent une guérison à la suite de ce schéma thérapeutique.
Lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB). Il s'agit du sous-type de LNH le plus courant,
représentant environ 30-40 % des cas de LNH diagnostiqués au Canada. Dans le LDGCB, les cellules
de lymphome sont réparties de façon diffuse dans tout le ganglion lymphatique, ce qui perturbe la
structure normale du ganglion lymphatique d'une manière uniforme. Le développement du LDGCB
débute habituellement dans les ganglions lymphatiques du cou ou de l'abdomen et se caractérise
par des masses de grandes cellules (lymphocytes) B. Le LDGCB se propage souvent dans tout l'organisme et comprend
• des masses tumorales composées de grands lymphocytes B
• une atteinte extraganglionnaire (masses tumorales dans des régions du corps autres que les
ganglions lymphatiques)
• de la fièvre et des sueurs nocturnes abondantes.
Le LDGCB peut constituer le diagnostic initial ou il peut s'être transformé à partir d'un lymphome indolent
comme un lymphome à petites cellules B ou un lymphome folliculaire. Il survient le plus fréquemment chez
les personnes d'âge moyen et les personnes âgées. La plupart des cas n'ont pas de cause apparente connue.
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Des études sur l'expression génique des cellules de lymphome indiquent que ce sous-type présente
au moins trois profils génétiques distincts. Le type le plus courant (environ 40 pour cent des cas) est
associé à un réarrangement du gène BCL-6 sans aucune autre modification génétique connue, et est
indicatif d'un pronostic plus favorable. Le deuxième type est associé à l'activation du gène BCL-2. Ce
type est associé à une maladie de risque élevé. Le troisième type n'est associé à aucun de ces gènes.
Le rituximab (RituxanMD) est indiqué dans le traitement du LNH diffus à grandes cellules B, CD20-
positif, non précédemment traité, en association avec la chimiothérapie CHOP ou d'autres schémas
chimiothérapeutiques à base d'anthracycline. Voir la partie inférieure de la page 36 pour des renseignements au sujet du traitement d'entretien à base de rituximab.
Lymphome anaplasique à grandes cellules. Ce sous-type débute habituellement dans les gan-
glions lymphatiques et peut se propager à la peau, mais il peut également débuter dans la peau. Le
traitement par chimiothérapie ou radiothérapie est souvent efficace, en particulier si les cellules tumorales contiennent une protéine appelée ALK-1. Environ 80 pour cent des patients atteints de ce
sous-type obtiennent une guérison. Cette maladie est plus fréquente chez les jeunes personnes.
Lymphome T périphérique. Ce sous-type agressif est l'un des types de lymphome les plus difficiles à traiter. Des études sont en cours afin de tenter de mettre au point de nouvelles approches
thérapeutiques. Actuellement, il est la plupart du temps traité comme un LDGCB. La forme la plus
courante de ce sous-type est le lymphome aigu à cellules T de l'adulte. Parmi les autres types, il y
a: le lymphome T ou à cellules tueuses naturelles extraganglionnaire; le type nasal, qui touche souvent les voies respiratoires supérieures comme le nez et le nasopharynx, mais peut également at-
teindre la peau et le tractus gastro-intestinal; le lymphome T de type entéropathie, qui peut survenir
chez les personnes sensibles au gluten; et le lymphome T de type panniculite, qui envahit les
couches les plus profondes de la peau et provoque la formation de nodules sous la peau.
Exemples d'approches de traitement spécifiques. Pour la maladie de stade précoce, le traitement
comprend la chimiothérapie d'association CHOP (cyclophosphamide, doxorubicine, OncovinMD et prednisone)
et peut comprendre le rituximab (RituxanMD) et/ou une radiothérapie localisée. La norme de soins pour une
maladie de stade avancé est le schéma R-CHOP. Si le lymphome se trouve dans la moelle osseuse, les sinus
nasaux, les testicules ou près de la moelle épinière, il peut se propager au système nerveux central. Par con-
séquent, la chimiothérapie pourrait être administrée dans le liquide rachidien. Un traitement initial agressif
pourrait être bénéfique pour les patients atteints d'une maladie à risque élevé selon les facteurs pronos-
tiques; ces patients devraient discuter des options relatives aux essais cliniques avec leur médecin. Un taux
élevé de bêta 2-microglobuline, un taux sérique élevé de lactate déshydrogénase (LDH), l'expression de la
survivine (protéine qui inhibe la mort cellulaire), l'expression de la cycline D3, une mutation du gène p53 et
certains autres facteurs sont associés à un risque accru de rechute après le traitement standard. L'imagerie
par TEP-FDG pourrait être utilisée pour évaluer la réponse pendant le traitement et déterminer si un traite-
ment plus agressif est nécessaire. La rechute est plus fréquente au cours des deux ou trois années suivant le
diagnostic, mais survient rarement plus de quatre ans après le diagnostic.
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Lorsque de nombreuses cellules de lymphome sont tuées simultanément par le traitement, la quan-
tité d'acide urique (un produit de dégradation des cellules qui pénètre dans la circulation sanguine
et est excrété dans l'urine) augmente et peut nuire à la fonction cardiaque et à la fonction rénale.
Les patients présentant un taux élevé d'acide urique pourraient recevoir un médicament appelé al-
lopurinol (ZyloprimMD) afin de minimiser l'accumulation d'acide urique dans le sang. L'allopurinol est
administré par voie orale. Un autre médicament appelé rasburicase (ElitekMD), administré en une
seule dose par voie intraveineuse, peut réduire rapidement le taux élevé d'acide urique.
Maladie réfractaire ou récidivante. Chez certains patients, le LNH ne répond pas au traitement
initial. On l'appelle alors maladie réfractaire. Chez d'autres patients, des rechutes peuvent survenir à
un certain moment après le traitement. L'injection (greffe) de cellules souches autologues peut constituer une option pour les patients dont le lymphome a récidivé après une chimiothérapie CHOP. Si
l'autogreffe ne constitue pas une option possible, en raison soit de l'âge avancé ou de complications
médicales, le traitement dans le cadre d'un essai clinique peut alors être envisagé.
La plupart des patients atteints d'une maladie réfractaire ou récidivante reçoivent un traitement de
deuxième intention, suivi dans certains cas d'une greffe de cellules souches allogéniques ou auto-
logues. (Les schémas de deuxième intention peuvent comprendre: l'ifosfamide, le carboplatine et
l'étoposide [ICE], parfois additionnés de rituximab [RICE]; la dexaméthasone, la cytarabine et le cisplatine [DHAP]; l'étoposide, la méthylprednisolone, la cytarabine à forte dose et le cisplatine
[ESHAP], parfois additionnés de rituximab [R-ESHAP].) L'injection de cellules souches autologues
permet à un plus grand nombre de patients et à des patients plus âgés dont la maladie a récidivé de
recevoir une chimiothérapie intensive et de rétablir la fonction de leur moelle osseuse grâce à l'injection de cellules souches, mais il est possible qu'elle ne soit pas aussi efficace que la greffe al-
logénique pour traiter la maladie. Ce traitement pourrait être bénéfique à certains patients atteints
d'un lymphome agressif.
Traitement–sous-types agressifs, partie 2
Les renseignements contenus dans la présente section s'appliquent
• au lymphome associé au sida
• au lymphome de Burkitt
• au lymphome du système nerveux central (SNC)
• au lymphome du manteau.
Lymphome associé au sida. Les principaux types de LNH observés chez les personnes atteintes du
sida sont le lymphome diffus à grandes cellules B, le lymphome de Burkitt et le lymphome primaire du système nerveux central (SNC). Les issues du traitement sont influencées par la façon
dont le sida répond au traitement et la capacité de gérer les effets secondaires de la chimio-
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thérapie sur la numération globulaire. Le nombre de personnes qui développe un LNH associé au
sida a diminué au cours des dernières années en raison de l'amélioration du traitement du sida.
Lymphome de Burkitt. Ce sous-type agressif de lymphome B apparaît habituellement sous
forme de masses abdominales de cellules de lymphome et n'est pas associé de façon uniforme
avec le virus Epstein-Barr. Il peut survenir chez les personnes vieillissantes et peut toucher la
moelle osseuse, le sang, le SNC et d'autres organes.
Dennis Burkitt, un chirurgien qui travaillait en Afrique équatoriale, a été le premier à faire
largement connaître le lymphome de Burkitt. En Afrique, cette maladie apparaît habituellement
chez les enfants sous forme de masse dans un os facial, en particulier la mâchoire, et des
signes d'infection au virus Epstein-Barr, de même qu'une anomalie du chromosome 8, sont
habituellement décelés dans les cellules de lymphome. En Afrique, on croit que l'anomalie
chromosomique et l'infection virale ont toutes les deux un rôle causal dans l'apparition du lymphome de Burkitt. Le lymphome de Burkitt survient beaucoup moins fréquemment dans
d'autres régions du monde. La chimiothérapie est utilisée pour traiter ce type de LNH. Les
agents couramment utilisés sont entre autres la prednisone, la cyclophosphamide, la vincristine, la cytarabine, la doxorubicine et le méthotrexate.
Lymphome du système nerveux central (SNC). Le lymphome primaire du système nerveux
central se développe dans le cerveau et/ou la moelle épinière. Il constitue le plus souvent une caractéristique du lymphome associé au sida, mais peut être lié à d'autres sous-types de LNH. Le lymphome secondaire du SNC débute par un lymphome à d'autres endroits de l'organisme qui se
propage au cerveau et/ou à la moelle épinière.
Les lymphomes primaire et secondaire du SNC sont tous les deux peu fréquents. Les options
thérapeutiques dépendent du stade et du site de la maladie dans le système nerveux central,
du fait que la maladie a été récemment diagnostiquée ou qu'elle a récidivé, et de l'âge et de
l'état de santé général du patient. Le traitement peut être le traitement habituel ou un traitement faisant l'objet d'un essai clinique. Le traitement habituel peut comprendre la chimiothérapie, des médicaments glucocorticostéroïdiens et/ou la radiothérapie. L'immunothérapie et
la chimiothérapie à forte dose associée à une greffe de cellules souches sont des exemples de
traitements contre le lymphome du SNC qui font l'objet d'essais cliniques.
Lymphome du manteau. Les cellules malignes proviennent d'un lymphocyte de la zone du
manteau d'un ganglion lymphatique. Cette forme de lymphome survient habituellement chez les
personnes âgées de plus de 50 ans et se produit quatre fois plus souvent chez les hommes que
chez les femmes. La maladie est habituellement généralisée au moment du diagnostic, atteignant
les ganglions lymphatiques, la moelle osseuse et parfois le foie, les intestins et la rate. Pour de
plus amples renseignements au sujet du lymphome du manteau, y compris les options thérapeutiques, consulter le feuillet d'information gratuit de la SLLC intitulé Le lymphome du manteau.
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Traitement – sous-types indolents
Les renseignements contenus dans la présente section s'appliquent
• au lymphome folliculaire
• au lymphome T cutané (mycose fongoïde et syndrome de Sézary)
• au lymphome lymphoplasmocytaire et à la macroglobulinémie de Waldenström
• au lymphome de la zone marginale
• au lymphome lymphocytaire à petites cellules (LLPC) et à la leucémie
lymphocytique chronique (LLC).
La prise en charge de sous-types indolents de lymphome au moment du diagnostic initial varie de
l'observation avec surveillance étroite (parfois appelée abstention surveillée) au traitement agressif.
La prise en charge appropriée d'un patient particulier est très personnalisée et dépend de facteurs
liés au patient tels que
• les facteurs pronostiques
• le stade de la maladie
• l'âge et la présence d'autres affections médicales.
La plupart des cas de lymphome B indolent, comme le lymphome folliculaire et le lymphome lym-
phocytaire à petites cellules, sont des maladies chroniques qui devraient être traitées lorsque cela
est indiqué. Les données actuelles indiquent qu'aucun traitement initial ne modifie radicalement le
taux de survie des patients. Reporter le traitement initial du lymphome indolent constitue souvent
une option thérapeutique très adéquate.
Approche de l'abstention surveillée. De nombreux médecins considèrent l'observation (abstention surveillée) comme une forme active de traitement qui comprend la surveillance et le suivi. Les
patients doivent discuter des bénéfices potentiels de l'approche de l'abstention surveillée par rapport
à l'instauration de la chimiothérapie et/ou d'autres traitements. Les études visant à comparer l'abstention surveillée au traitement initial n'ont montré aucun avantage de survie dans le groupe de
patients traités au moment du diagnostic par rapport à ceux ayant fait l'objet d'une surveillance. Des
études sont en cours et un essai en cours vise à comparer l'abstention surveillée au traitement par
rituximab (RituxanMD) en monothérapie. Certains patients atteints de lymphome indolent nécessitent
un traitement initial agressif. Cependant, les patients qui ne présentent aucun symptôme et dont le
volume de la maladie est faible peuvent souvent faire l'objet d'une surveillance pendant une longue
période de temps. Certaines études indiquent que l'abstention surveillée permet à environ la moitié
des patients de reporter leur traitement d'au moins trois ans. Certains patients ayant fait l'objet
d'une abstention surveillée pendant plus de 10 ans n'ont jamais eu besoin de traitement.
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Dans la plupart des cas, le traitement est entrepris au moment du diagnostic chez les patients dont
la maladie est généralisée. Cependant, l'approche de l'abstention surveillée peut être indiquée chez
les patients dont la maladie est généralisée au moment du diagnostic initial si les options thérapeutiques à leur disposition ne sont pas curatives. Certains patients peuvent demeurer stables pendant
des années et peuvent ainsi éviter les effets secondaires d'un traitement inutile. Un traitement devrait être entrepris chez les patients présentant des signes d'évolution du lymphome, tels que des
ganglions lymphatiques nouvellement atteints ou hypertrophiés, une atteinte des os ou d'autres or-
ganes ou une diminution de la production des cellules sanguines qui entraîne une faible numération
des globules rouges, des globules blancs ou des plaquettes.
Le traitement des patients atteints de lymphome indolent comporte souvent entre un et cinq médicaments.
Le rituximab constitue un ajout important aux programmes de pharmacothérapie classiques. Son
utilisation est homologuée dans le traitement du lymphome diffus à grandes cellules B ainsi que des
lymphomes indolents suivants:
• LNH B CD20-positif de faible grade ou folliculaire récidivant ou réfractaire, en monothérapie
• LNH B folliculaire CD20-positif non précédemment traité, en association avec la chimiothérapie à
la cyclophosphamide, à la vincristine et à la prednisone (CVP)
• LNH B CD20-positif de faible grade non évolutif (y compris maladie stable), en monothérapie,
après chimiothérapie CVP de première intention.
Un lymphome à croissance lente récidive souvent après traitement et de nouvelles associations de
médicaments peuvent être requises ultérieurement. Une série de rémissions qui durent plusieurs années
se produit souvent et les patients peuvent poursuivre leurs activités habituelles pendant très longtemps.
L'injection (greffe) de cellules souches autologues pourrait être bénéfique pour les patients atteints d'un
lymphome de faible grade qui continue d'évoluer après l'administration d'autres formes de traitement.
Lymphome folliculaire (LF). Dans le lymphome folliculaire, les cellules B anormales et plus petites
du lymphome sont regroupées en grappes ou follicules dans tout le ganglion lymphatique. Ce type de
lymphome est le deuxième en terme de fréquence, représentant environ 15-20 % des cas de LNH. Les
cellules de lymphome folliculaire présentent souvent une anomalie chromosomique spécifique (une
translocation de sections des chromosomes 14 et 18) qui entraîne la surexpression du gène BCL-2 et
rend les cellules résistantes au traitement. Néanmoins, le traitement permet de contenir la maladie
pendant de nombreuses années, même si des analyses montrent des signes résiduels de la maladie
dans certaines parties de l'organisme. Le lymphome folliculaire présente un taux relativement élevé de
transformation en une forme plus agressive de la maladie.
Traitement du lymphome folliculaire. Le LF de stade I ou II peut être traité par
• radiothérapie
• chimiothérapie suivie d'une radiothérapie
• abstention surveillée. (Les patients dont la maladie est à un stade peu avancé peuvent faire l'objet
d'une surveillance avec examens et analyses d'imagerie périodiques.)
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Certains patients atteints d'un LF qui répond au traitement peuvent être suivis sans requérir de
traitement supplémentaire. Toutefois, la surveillance périodique est toujours importante afin d'identifier les patients nécessitant un traitement supplémentaire.
Chez les patients atteints de LF de stade II avec ganglions lymphatiques hypertrophiés, de LF de
stade III ou IV ou de LF récidivant de stade avancé, le traitement dépendra des symptômes, de l'étendue de la maladie et des choix du patient.
Un patient atteint de LF nécessitant un traitement voudra peut-être envisager de participer à un
essai clinique. Les autres options thérapeutiques sont
• l'irradiation des ganglions lymphatiques à l'origine des symptômes, ou les médicaments chimiothérapeutiques. Ceux-ci peuvent comprendre des médicaments utilisés seuls, comme le rituximab
(RituxanMD), la cyclophosphamide ou le chlorambucil, ou des associations de médicaments telles
que la cyclophosphamide, la vincristine et la prednisone, avec l'ajout possible du rituximab.
• un anticorps monoclonal radioactif, comme l'yttrium-90-ibritumomab tiuxetan (ZevalinMD) ou l'iode131-tositumomab (BexxarMD). BexxarMD et ZevalinMD sont des radio-immunothérapies dont l'utilisation
est actuellement homologuée pour le traitement du lymphome B folliculaire ou transformé de faible
grade, CD20-positif, récidivant ou réfractaire. Leur utilisation en association avec la chimiothérapie
comme traitement de première intention potentiel du LF fait l'objet d'études. [Ces médicaments ne
sont pas offerts au Canada.]
• la radiothérapie pour traiter une grosse masse localisée, le cas échéant
• la greffe de cellules souches, qui peut représenter une option pour certains patients (consulter le
Glossaire: greffe de cellules souches allogéniques, page 40; injection (greffe) de cellules souches
autologues, page 42, et greffe de cellules souches d'intensité réduite, page 57)
• pour certains patients, la surveillance sans traitement particulier constitue une option.
LF transformé. Le LF présente un taux relativement élevé de transformation en un lymphome agressif à
grandes cellules B. Il semble que les traitements à fortes doses associés à l'injection (greffe) de cellules
souches autologues soient bénéfiques pour les patients atteints d'un LF transformé. (Voir Traitement –
sous-types agressifs, partie 1, page 22.) Voir la partie inférieure de la page 36 pour des renseignements
au sujet du traitement d'entretien à base de rituximab.
La participation à un essai clinique peut représenter une bonne option pour les patients dont la maladie s'est transformée à la suite de l'essai de plusieurs approches thérapeutiques différentes. Les
autres options thérapeutiques sont
• la chimiothérapie avec ou sans rituximab (RituxanMD)
• le traitement par un anticorps monoclonal radio-immunothérapeutique (BexxarMD, ZevalinMD)
[ne sont pas offerts au Canada]
• la radiothérapie
• les soins de soutien.
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Dans le cas d'un LF qui s'est transformé avant l'administration d'une grande quantité de traitement
et qui est confiné à une seule région, la chimiothérapie en association avec le rituximab et poten-
tiellement la radiothérapie représente une option thérapeutique. De nombreux médecins recomman-
deraient d'éviter la radioimmunothérapie si l'objectif ultime d'un patient en particulier est de recevoir
une injection de cellules souches autologues. Le traitement dans le cadre d'un essai clinique peut
comprendre l'injection de cellules souches autologues si le lymphome diminue d'au moins 50 pour
cent. Le traitement par un anticorps monoclonal radio-immunothérapeutique peut représenter une
autre approche efficace.
L'index FLIPI (Follicular Lymphoma International Prognostic Index). L'index FLIPI est un
système de pointage utilisé pour prédire quels patients atteints de lymphome folliculaire présentent
un risque élevé de récidive de la maladie. Cette information aide les médecins à déterminer les soins
appropriés pour les patients qui ont reçu un traitement contre le LF. Un point est accordé pour cha-
cun des facteurs de risque suivants: âge supérieur à 60 ans; maladie de stade III ou IV; atteinte de
plus de quatre ganglions lymphatiques; taux sérique élevé de lactate déshydrogénase (LDH); et
faible concentration d'hémoglobine (moins de 12 g/dL). Chaque point représente une augmentation
du risque de récidive de la maladie. Le nombre total de points permet d'identifier les groupes à
risque suivant: risque faible (0-1 point); risque intermédiaire (2 points); risque élevé (3-5 points).
Un patient voudra peut-être discuter des facteurs de risque avec son médecin afin de comprendre
les options thérapeutiques, y compris la participation à un essai clinique.
Cutaneous T-Cell Lymphoma (Mycosis Fungoides and Sézary Syndrome). Ce sous-type de
LNH touche principalement la peau et les ganglions lymphatiques; à un stade avancé, la maladie at-
teint également d'autres organes. Le lymphome prend naissance dans un lymphocyte T. La maladie
peut fluctuer pendant de nombreuses années et peut être difficile à diagnostiquer avec certitude au
stade précoce, même si une biopsie de la peau est effectuée. Elle peut être appelée mycose fon-
goïde lorsqu'il y a atteinte importante de la peau. Les lymphocytes malins peuvent pénétrer dans la
circulation sanguine et, si leur nombre est suffisant, imiter certaines caractéristiques de la leucémie
lymphocytique chronique. Une inspection attentive des lymphocytes qui s'accumulent dans le sang
révèle un repliement caractéristique de leur noyau. Lorsque la maladie présente ces caractéristiques,
elle peut être appelée syndrome de Sézary. Aujourd'hui, la mycose fongoïde et le syndrome de
Sézary sont habituellement appelés lymphome T cutané.
Le traitement du lymphome T cutané dépend de la nature des lésions cutanées et de la présence ou
non de la maladie dans les ganglions lymphatiques. Les traitements topiques font partie des approches
utilisées pour traiter les lésions cutanées. Ces traitements comprennent des médicaments qui sont ap-
pliqués directement sur la peau ainsi que deux formes de traitement différentes basées sur l'exposition
de la peau à la lumière – le traitement aux rayons ultraviolets et l'électronothérapie. Les rayons ultraviolets sont utilisés en conjonction avec le psoralène; ce traitement est souvent appelé PUVA-thérapie
(psoralène et ultraviolet A). Si l'atteinte des ganglions lymphatiques et d'autres sites est généralisée, la
chimiothérapie à un ou plusieurs médicaments ou la photophérèse peuvent être utilisées en fonction
de l'objectif thérapeutique et du taux d'évolution de la maladie.
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Pour de plus amples renseignements au sujet du lymphome T cutané, consulter le feuillet d'information gratuit de la SLLC intitulé Le lymphome T cutané.
Lymphome lymphoplasmocytaire et macroglobulinémie de Waldenström.
Le lymphome lymphoplasmocytaire et la macroglobulinémie de Waldenström sont des types de lymphome étroitement apparentés à croissance lente qui émanent d'un précurseur de lymphocyte B.
Dans le lymphome lymphoplasmocytaire, il y a une atteinte plus étendue des ganglions lymphatiques
que dans la macroglobulinémie de Waldenström. Dans ces deux maladies, des cellules lymphoplasmo-
cytaires malignes sont présentes dans la moelle osseuse et la rate. Le lymphome lymphoplasmocytaire
est habituellement diagnostiqué au moyen d'une biopsie de ganglion lymphatique, alors que la
macroglobulinémie de Waldenström est diagnostiquée au moyen d'un examen de la moelle osseuse.
Dans les deux maladies, les cellules lymphoplasmocytaires malignes sécrètent une protéine anormale,
l'immunoglobuline M (IgM) monoclonale. Si l'IgM monoclonale atteint un taux sanguin suffisamment
élevé, les patients présentent une viscosité sanguine accrue, une circulation sanguine inadéquate et
les signes et symptômes d'un ralentissement de la circulation sanguine (par exemple maux de tête, vision trouble, confusion mentale). Cette affection est appelée syndrome d'hyperviscosité.
Le syndrome d'hyperviscosité peut être traité par plasmaphérèse afin d'éliminer les signes et symp-
tômes aigus, mais une maîtrise de longue durée nécessite une réduction de la masse de cellules de
lymphome qui produisent la protéine. Une option consiste à utiliser l'approche de l'abstention surveil-
lée, suivie d'une polychimiothérapie et d'un anticorps monoclonal, si ces traitements sont indiqués. Si
la maladie semble évoluer, le traitement peut être administré au moment du diagnostic. La maladie
évolutive peut aussi toucher les poumons, le tractus gastro-intestinal et d'autres organes.
Pour de plus amples renseignements au sujet de la macroglobulinémie de Waldenström, consulter le
feuillet d'information gratuit de la SLLC intitulé La macroglobulinémie de Waldenström.
Lymphome de la zone marginale. Ce sous-type de lymphome B indolent peut être extragan-
glionnaire (la maladie est hors des ganglions lymphatiques) ou ganglionnaire (la maladie est dans
les ganglions lymphatiques). Cette maladie a tendance à demeurer localisée. Les lymphomes de la
zone marginale comprennent
• le lymphome associé au tissu lymphatique des muqueuses (MALT), qui touche des sites autres
que les ganglions lymphatiques comme le tractus gastro-intestinal, les yeux, la glande thyroïde,
les glandes salivaires, les poumons ou la peau. Les patients atteints d'un lymphome MALT peuvent présenter des antécédents de maladie auto-immune. On observe une incidence accrue de
lymphome MALT touchant l'estomac chez les patients infectés par la bactérie Helicobacter pylori
(H. pylori). D'autres bactéries ont également été associées à d'autres formes de lymphome MALT.
Le traitement comprend souvent des associations puissantes d'antibiotiques, qui permettent à la
fois d'éradiquer l'infection à H. pylori et de faire régresser le lymphome. De nombreux patients
ont obtenu une guérison d'un lymphome MALT sans radiothérapie ni chimiothérapie.
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• les lymphomes B de la zone marginale ganglionnaire, aussi appelés lymphomes B monocytoïdes.
On les retrouve dans la rate et le sang. Cette forme de LNH est peu courante.
Lymphome lymphocytaire à petites cellules (LLPC) et leucémie lymphocytique
chronique(LLC). Le lymphome lymphocytaire à petites cellules et la leucémie lymphocytique
chronique sont des sous-types hautement semblables sur le plan
• de l'incidence (l'âge médian des patients est de 65 ans)
• des signes et symptômes (habituellement, hypertrophie généralisée des ganglions lymphatiques
[lymphadénopathie] et légère atteinte de la moelle osseuse et du sang)
• de l'évolution de la maladie (peut être très lente)
• du traitement.
Le LLPC touche principalement les ganglions lymphatiques ou le tissu lymphatique. La LLC est une
maladie du sang et de la moelle osseuse principalement, mais les cellules de LLC peuvent migrer
vers les ganglions lymphatiques.
La bendamustine (TreandaMD) [n'est pas offerte au Canada] est un agent chimiothérapeutique dont l'u-
tilisation a récemment été homologuée par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis dans
le traitement des patients atteints de LLC. Une demande d'homologation a été présentée pour son utilisation dans le traitement des patients atteints d'un LNH indolent qui a évolué pendant ou après un
traitement au rituximab (RituxanMD) ou un schéma thérapeutique comprenant le rituximab.
Pour de plus amples renseignements au sujet du traitement et de la LLC, consulter la brochure
gratuite de la SLLC intitulée La leucémie lymphocytique chronique.
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Effets secondaires du traitement du
lymphome non hodgkinien
Les effets secondaires du traitement du lymphome dépendent de l'intensité et du type de traitement
(par exemple le site de la radiothérapie), de l'âge du patient et de la présence concomitante d'affec-
tions médicales (telles que diabète, maladie rénale chronique ou autres). De plus, certains médicaments ont tendance à avoir un effet sur certains tissus (par exemple, la vincristine a tendance à
avoir un effet sur le tissu nerveux).
Au cours des dernières années, la mise au point de nouveaux médicaments et de nouvelles thérapies a
permis d'accroître la capacité des médecins à maîtriser les effets secondaires qui dérangent de nom-
breux patients, comme les nausées et les vomissements. Lorsque des effets secondaires surviennent, la
plupart sont de courte durée et disparaissent après la fin du traitement. Les bienfaits du traitement, dont
l'objectif est la rémission – et dans certains cas la guérison – dépassent largement les risques, les
malaises et les désagréments qui y sont associés. Pour de plus amples renseignements, consulter la
brochure gratuite de la SLLC intitulée Comprendre la pharmacothérapie et composer avec les effets sec-
ondaires.
Suppression de la formation des cellules sanguines. Une baisse de la numération des cellules
sanguines peut survenir chez les patients recevant une chimiothérapie. Des transfusions sanguines
pourraient requises chez certains patients dont la numération globulaire est faible. Si la baisse du
nombre de globules blancs est importante et se poursuit sur une période prolongée, une infection
peut survenir et nécessiter un traitement antibiotique. Parfois, la dose de la chimiothérapie ou l'inter-
valle entre les cycles de chimiothérapie doit être modifié afin de permettre le rétablissement de la
numération globulaire du patient.
Effets buccaux et gastro-intestinaux. Le traitement du lymphome peut provoquer des ulcères
buccaux, des nausées, des vomissements, de la diarrhée, de la constipation, une irritation de la
vessie et du sang dans l'urine.
Autres effets. Le traitement peut entraîner une fatigue extrême, de la fièvre, de la toux, une défaillance
de la fonction pulmonaire et une défaillance de la fonction cardiaque. Les patients peuvent également
présenter des éruptions cutanées, une perte des cheveux, une faiblesse, une défaillance de la fonction
nerveuse pouvant aller d'une sensation de picotement à une défaillance grave (mais rare) et d'autres effets. Ces divers effets dépendent des médicaments et de la dose utilisés ainsi que de la sensibilité personnelle du patient. Par exemple, la vincristine (OncovinMD) peut provoquer des lésions nerveuses appelées
neuropathie. Initialement, le patient ressent un engourdissement et un picotement aux doigts et aux orteils; cette sensation peut apparaître et disparaître. Parfois, elle continue à réapparaître et peut devenir
permanente – dans ce cas, les options thérapeutiques sont en général limitées. Il est donc important de
surveiller l'apparition de ces effets secondaires chez le patient entre chaque cycle de chimiothérapie CHOP.
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Si la neuropathie devient grave, la posologie de la vincristine devra peut-être être modifiée. Les enfants
peuvent ressentir, en raison du traitement, des effets secondaires de courte et de longue durée qui
peuvent nuire à l'apprentissage. Pour de plus amples renseignements, consulter la brochure gratuite
de la SLLC intitulée Apprendre et vivre avec le cancer: Plaider pour les droits à l'éducation de votre
enfant.
Effets à long terme et tardifs du traitement du lymphome non hodgkinien
Les effets à long terme du traitement du cancer sont des problèmes médicaux qui persistent pendant
des mois ou des années après la fin du traitement. La fatigue et les problèmes de fertilité liés au
traitement sont des exemples d'effets à long terme potentiels. Les effets tardifs sont des problèmes
médicaux qui n'apparaissent que plusieurs années après la fin du traitement. Les maladies cardiaques et les cancers secondaires sont deux exemples d'effets tardifs.
Les effets à long terme et tardifs peuvent varier de légers à graves. Différents facteurs influencent le
risque, dont le type et la durée du traitement, l'âge du patient au moment du traitement, le sexe et
l'état de santé général. De nombreuses personnes ayant survécu à un LNH n'ont développé aucun
effet à long terme ou tardif important à la suite du traitement. Cependant, il est important que tous
les patients adultes et les parents des enfants qui recevront un traitement contre le LNH discutent
des éventuels effets à long terme et tardifs avec les membres de l'équipe de soins afin d'assurer une
planification, une évaluation et des soins de suivi appropriés.
Pour de plus amples renseignements, consulter les feuillets d'information gratuits de la SLLC intitulés
La fertilité, Les effets à long terme et tardifs du traitement de la leucémie ou du lymphome infantile
et Les effets à long terme et tardifs du traitement chez les adultes.
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Études de recherche et essais cliniques
Programme de recherche de la SLLC. La SLLC subventionne autant des programmes de
recherche fondamentale qu'appliquée sur le lymphome non hodgkinien et d'autres types de cancer
du sang. La SLLC finance des projets de recherche sur le LNH dans le domaine de l'immunothérapie
et de la résistance aux médicaments.
Essais cliniques. Les essais cliniques multiphasiques portant sur de nouveaux traitements sont des études
de recherche soigneusement planifiées et surveillées qui sont menées par des médecins et des chercheurs en
médecine. Dans un essai de phase 1, on étudie un nombre relativement faible de patients afin d'évaluer la
posologie, la tolérabilité et les effets toxiques aigus d'un nouveau traitement. Dans un essai de phase 2, on
étudie un plus grand nombre de patients afin d'obtenir des renseignements additionnels sur la posologie, les
effets et la toxicité. Dans un essai de phase 3, on compare le traitement au meilleur traitement existant chez
un plus grand nombre de patients, qui sont répartis de façon aléatoire afin de recevoir le meilleur traitement
existant ou le nouveau traitement (à l'étude). Les études de phase 4 sont réalisées sur des nouveaux médicaments ou traitements qui ont déjà reçu l'homologation de Santé Canada. Les objectifs sont de découvrir de
nouvelles utilisations pour le médicament ou le traitement, de recueillir des renseignements supplémentaires
sur l'innocuité et l'efficacité à partir d'une plus grande population de patients et de déterminer l'efficacité chez
des sous-groupes particuliers de patients – par exemple, chez les patients de plus de 65 ans.
Des essais cliniques sont menés afin d'étudier des traitements pour des patients ayant reçu un premier diagnostic ou des patients dont la maladie est récidivante ou réfractaire. Les essais cliniques
peuvent porter sur de nouveaux médicaments, de nouvelles associations de médicaments ou des
médicaments homologués qui font l'objet d'études sur de nouvelles façons de traiter les patients.
Le Centre de ressources et d'information de la SLLC (1 800 955-4572) offre des conseils afin d'aider
les patients et leur médecin à savoir si un essai clinique particulier représente une option thérapeu-
tique appropriée. Des documentalistes spécialisés effectueront des recherches personnalisées sur les
essais cliniques à l'intention des patients, des membres de leur famille et des professionnels de la
santé. Ce service est également offert au www.LLS.org/canada.
Voici quelques-uns des sujets faisant actuellement l'objet de recherches dans le domaine du LNH:
Analyse du profil d'expression génique et puces à ADN. Certains biomarqueurs des cellules tu-
morales sont associés à une réponse accrue ou réduite au traitement et peuvent servir de prédicateurs
indiquant si une personne fera une rechute à la suite d'un traitement. Quelques-uns des plus impor-
tants biomarqueurs sont liés aux gènes. La puce à ADN est un outil d'analyse de l'activité des gènes.
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Microenvironnement. Une attention grandissante est également portée sur le microenviron-
nement, c'est-à-dire l'analyse des cellules qui sont associées à la tumeur plutôt que de la tumeur
elle-même. Dans le lymphome folliculaire, on a montré que certaines cellules qui se trouvent en fait
près des cellules tumorales permettaient de prédire si l'issue sera bonne ou mauvaise.
Greffe de cellules souches d'intensité réduite (greffe allogénique sans myélosuppres-
sion). Des essais cliniques sont en cours afin d'établir l'utilité de cette méthode dans le traitement
de nombreux cancers du sang, dont certains sous-types de LNH, chez les patients âgés et très
malades. Ainsi, la greffe pourrait représenter une option pour les patients âgés de 60 à 70 ans. Les
patients recevant un schéma de conditionnement pour une greffe d'intensité réduite reçoivent une
dose réduite de médicaments chimiothérapeutiques et/ou de radiothérapie en vue de la greffe. Des
médicaments immunosuppresseurs sont utilisés pour empêcher le rejet de la greffe, et la prise de
greffe des cellules immunitaires du donneur permet à ces cellules d'attaquer la maladie. L'efficacité
d'une greffe d'intensité réduite est due à l'effet du greffon contre le lymphome médié par les lymphocytes du donneur plutôt qu'aux fortes doses de chimiothérapie.
Vaccins. Les scientifiques mettent au point des vaccins pour stimuler le système immunitaire à
combattre et à supprimer la prolifération des cellules de lymphome. Contrairement aux vaccins classiques, ces nouveaux vaccins ne préviennent pas la maladie; mais lorsqu'ils sont utilisés pendant la
rémission, ils stimulent le système immunitaire qui attaque les cellules de lymphome résiduelles et
les empêche de provoquer une rechute.
Voici des exemples d'agents spécifiques faisant l'objet d'études:
• L'agent chimiothérapeutique bendamustine (TreandaMD) [n'est pas offert au Canada] est main-
tenant homologué pour le traitement de la leucémie lymphocytique chronique (LLC) et fait l'objet
d'études sur son utilisation dans le traitement du lymphome folliculaire récidivant et, en associa-
tion avec le rituximab (RituxanMD), de divers types de lymphome qui n'ont pas répondu à une
chimiothérapie antérieure. Une étude visant à comparer la bendamustine à la chimiothérapie RCHOP dans le traitement du lymphome folliculaire non traité a montré que la bendamustine en-
traînait un taux de réponse équivalent à celui de R-CHOP, était moins toxique et ne faisait appel
qu'à un seul agent chimiothérapeutique plutôt que trois.
• L'anticorps monoclonal bevacizumab (AvastinMD) fait l'objet d'études, en association avec le rituximab (RituxanMD), afin d'évaluer l'efficacité et l'innocuité de cette association de médicaments,
comparativement au traitement au rituximab seulement, chez les patients atteints d'un lymphome
folliculaire ayant évolué à la suite d'un traitement antérieur. Le bevacizumab est homologué pour
le traitement de certains autres types de cancer (tumeurs solides).
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• Le bortézomib (VelcadeMD) est un type de médicament appelé inhibiteur du protéasome homologué pour le traitement des patients souffrant d'un lymphome du manteau et qui ont reçu au
moins un traitement antérieur. Cet agent fait maintenant l'objet d'études sur son efficacité dans
le cadre du traitement initial du lymphome du manteau. Des chercheurs étudient également
l'utilisation du bortézomib en association avec d'autres agents.
• L'enzastaurine, un médicament expérimental qui bloque certaines voies de signalisation cellulaire,
est évaluée à titre de traitement d'entretien chez les patients qui souffrent d'un lymphome diffus à
grandes cellules B et qui ont obtenu une rémission à la suite d'un traitement de première intention.
• Une classe d'agents appelés inhibiteurs des histone désacétylases (HDAC) fait l'objet d'études
visant à déterminer leur efficacité dans le traitement du lymphome T. Les inhibiteurs des HDAC
sont des médicaments qui ciblent ce qu'on appelle les modifications épigénétiques de l'ADN. Un
inhibiteur des HDAC, le vorinostat (ZolinzaMD), contrôle la façon dont l'ADN est régulé, et est ho-
mologué pour le traitement des patients atteints d'un lymphome T cutané évolutif, persistant ou
récidivant pendant ou après deux traitements systémiques. Cet agent fait maintenant l'objet d'études pour le traitement du lymphome T et du lymphome B.
• Un médicament immunomodulateur, la lénalidomide (RevlimidMD), fait l'objet d'études pour le
traitement du lymphome diffus à grandes cellules B, du lymphome du manteau et de la leucémie
lymphocytique chronique (LLC).
• Des chercheurs étudient l'efficacité de l'anticorps monoclonal rituximab (RituxanMD) en association
avec d'autres anticorps monoclonaux (par exemple le lumiliximab dans le traitement de la LLC).
• Le rituximab fait également l'objet d'études visant à déterminer ses bienfaits potentiels à titre de
traitement d'entretien des sous-types de lymphome indolent. Le traitement d'entretien au rituximab (c'est-à-dire l'utilisation prolongée de cet agent après une réponse à différents types de
traitement initial et de traitement du LNH récidivant) a fait l'objet d'études autant sur les types de
LNH agressif qu'indolent. Ce traitement ne semble pas apporter de bienfaits aux patients qui souffrent de LDGCB et qui ont déjà reçu une chimiothérapie R-CHOP. Chez les patients atteints de
lymphome indolent, les données indiquent que le traitement d'entretien au rituximab prolonge la
durée de la survie sans événement, la différence étant significative entre les patients ne recevant
aucun traitement d'entretien et ceux recevant un traitement d'entretien au rituximab. Les données
sur l'amélioration de la survie sont moins claires étant donné que les études de suivi ne durent
que depuis quelques années. (Il est à noter que la plupart des renseignements sur le traitement
d'entretien au rituximab sont associés au lymphome folliculaire.) Des données supplémentaires
sont requises afin de connaître le profil d'innocuité d'un traitement d'entretien prolongé au ritux-
imab. Les patients devraient discuter du rôle potentiel que pourrait jouer le traitement d'entretien
au rituximab dans le cadre de leur traitement.
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• Les anticorps monoclonaux ZevalinMD et BexxarMD sont tous les deux homologués [ne sont pas ho-
mologués au Canada] dans le traitement du lymphome récidivant de faible grade. Plusieurs essais
cliniques récents ont montré que ces agents présentent un taux de réponse très élevé contre le
lymphome folliculaire récidivant. L'efficacité de ces agents est maintenant évaluée dans le retraitement du lymphome, dans le traitement du lymphome indolent diagnostiqué pour la première fois,
dans le traitement des formes agressives de LNH en association avec d'autres schémas thérapeu-
tiques ou à la suite de ceux-ci, ainsi que dans le cadre de programmes de traitement à forte dose
en association avec le traitement de soutien pour une greffe de cellules souches autologues.
• L'ofatumumab (HuMax-CD20MD) est un anticorps monoclonal faisant l'objet d'essais cliniques sur le
traitement de la leucémie lymphocytique chronique récidivante ou réfractaire, du lymphome diffus
à grandes cellules B et du lymphome folliculaire.
• Le pralatrexate fait l'objet d'études sur le traitement de divers sous-types de lymphome T. Le
pralatrexate est un type de chimiothérapie qui perturbe les processus cellulaires nécessaires à la
réplication cellulaire.
• Quelques études ont montré que le temsirolimus (ToriselMD), un médicament homologué pour le
traitement du cancer du rein, présente une activité clinique très élevée contre le lymphome du
manteau et pourrait également être évalué dans le traitement d'autres types de lymphome.
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Effets sociaux et émotionnels
Un diagnostic de lymphome entraîne souvent une forte réponse émotive chez les patients, les mem-
bres de leur famille et leurs amis. Le déni, la dépression, le désespoir et la crainte sont certaines des
réactions ou des émotions que les gens peuvent ressentir. Aucune de ces réponses n'est universelle
ni inattendue. La plupart des personnes atteintes de lymphome sont capables de composer avec un
diagnostic qui, de prime abord, semble trop difficile à accepter. Cet ajustement prend généralement
du temps. Cependant, avec de l'information et du temps, de nombreuses personnes dirigent leur at-
tention vers le processus de traitement et la possibilité d'un rétablissement.
Initialement, les patients voudront peut-être se concentrer sur la connaissance de leur maladie et du
traitement. Une meilleure connaissance de leur maladie et du traitement aide de nombreuses per-
sonnes à composer avec la situation. On conseille aux patients et aux dispensateurs de soins de par-
ler de la maladie et du traitement, de poser des questions et de faire connaître leurs craintes ou leurs
inquiétudes aux médecins du patient, au personnel infirmier, aux travailleurs sociaux et aux autres
membres de l'équipe de soins en oncologie. Ces personnes sont disponibles pour passer du temps
avec le patient, répondre à ses questions, lui offrir du soutien émotionnel et le diriger vers d'autres
ressources utiles.
Pendant et après le traitement, les patients voudront peut-être que des amis, des membres de leur
famille ou des dispensateurs de soins les aident à obtenir de l'information de leur médecin et des
autres membres de l'équipe de soins en oncologie. De plus, les patients auront peut-être besoin
d'aide pour assimiler cette information. La personne qui accompagne un patient à ses rendez-vous
pourra atténuer une partie du stress du patient en l'aidant à poser les questions, en enregistrant et
en se rappelant l'information fournie. Bien qu'il ne soit pas toujours possible d'obtenir ce type de soutien, les patients peuvent obtenir d'autres formes d'aide – par exemple, des groupes de soutien de
leur région ou sur Internet peuvent offrir un forum de discussion. Souvent, les patients cancéreux se
lient d'amitié et s'offrent du soutien mutuel. Au fil du temps, certains patients établissent une rela-
tion de soutien avec les membres de leur équipe de soins.
Le traitement du lymphome impliquera des modifications à la vie quotidienne, du moins pendant un
certain temps. Les hospitalisations, les effets secondaires de la maladie et du traitement et les préoccupations au sujet de la survie, de la situation financière, du travail ou de la vie familiale peuvent
amener une personne à s'interroger sur sa valeur ou son identité. Ces questions peuvent nuire aux
relations, y compris les relations intimes. Il peut être rassurant de savoir que ces sentiments sont
normaux et que de nombreux effets secondaires sont temporaires. Il peut être très utile de parler
ouvertement et honnêtement de ses craintes et de ses inquiétudes.
Finances. Le traitement du cancer peut être difficile sur le plan financier pour de nombreuses
familles, en raison de la perte de revenu et des coûts élevés de bon nombre de médicaments et de
procédures. Vérifiez auprès du ministère de la Santé de votre province et de la Société canadienne
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du cancer et le directeur des services aux patients du chapitre de la SLLC de votre région pour
obtenir plus d’information sur les programmes d’aide financière qui sont à votre disposition.
Dépression. Il est important de demander des conseils médicaux si l'humeur d'un patient ne
s'améliore pas au fil du temps – par exemple, si un patient se sent déprimé chaque jour pendant une
période de deux semaines. La dépression est une maladie qui doit être traitée, même quand une
personne subit un traitement contre le lymphome. Le traitement de la dépression offre des bienfaits
éprouvés aux personnes atteintes de cancer. De nombreuses sources d'aide sont offertes aux pa-
tients et aux dispensateurs de soins. Certains aspects des soins, tels que choisir un traitement, trouver le temps et l'argent pour obtenir des soins médicaux et communiquer avec la famille et les amis,
peuvent entraîner du stress. Les documentalistes spécialisés du Centre de ressources et d'informa-
tion de la SLLC et les membres de l'équipe de soins peuvent offrir des conseils au patient et le diriger
vers d'autres sources d'aide – telles que groupes de soutien, services de consultation ou pro-
grammes communautaires. Santé Canada a publié plusieurs ouvrages sur la dépression qui pourraient être utiles et offre également des liens vers d'autres ressources. Pour de plus amples
renseignements, visiter le www.hc-sc.gc.ca et cliquer sur Vie saine dans la colonne de gauche de la
page Web.
Préoccupations relatives aux enfants. Chaque famille qui reçoit un diagnostic de LNH infantile
est projetée dans un monde inconnu de traitement et de soins de suivi. L'enfant, les parents et les
frères et soeurs ont besoin de soutien. Il faut se rappeler que de l'aide est offerte. N'hésitez pas à
demander de l'aide pour votre enfant, vous-même ou d'autres membres de votre famille, même si
vous consultez déjà un psychologue, un travailleur social ou un spécialiste du milieu de l'enfant. Du
soutien supplémentaire sera bénéfique pour de nombreuses familles. En offrant à votre enfant des
renseignements adaptés à son âge au sujet de sa maladie et du traitement, vous l'aiderez à bâtir sa
confiance envers vous et l'équipe de traitement et à se sentir à l'aise de parler de ses craintes et des
ses inquiétudes. Pour des conseils pratiques sur la façon d'aider votre enfant et d'autres membres de
votre famille, de composer avec vos propres inquiétudes, d'informer votre famille élargie et vos amis
de la situation et de faire la transition vers la vie après la fin du traitement, consultez la brochure
gratuite de la SLLC intitulée Faire face à la leucémie et au lymphome infantile. Les brochures gratuites de la SLLC intitulées Apprendre et vivre avec le cancer: Plaider pour les droits à l'éducation de
votre enfant, Les images de mon parcours – Activités pour enfants atteints du cancer et Le livre à
colorier de la greffe de cellules souches peuvent également être utiles.
Nous pouvons vous aider. La SLLC offre également des programmes de soutien par l'entremise
de son bureau national et de ses chapitres locaux afin d'aider à soulager les pressions émotives associées à un diagnostic de cancer du sang. Visitez le www.LLS.org/canada ou communiquez avec le
Centre de ressources et d'information au 1 800 955-4572 ou pour trouver un chapitre de la SLLC
dans votre région, commander des brochures gratuites (aussi offertes au www.lls.org/centredappel)
ou parler directement à un documentaliste spécialisé.
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Glossaire
ADN
Matériel génétique de la cellule. Le nom scientifique de l'ADN est l’acide désoxyribonucléique qui est
formé d'une structure de sucre-phosphate avec des “barreaux d'échelle” composés de purines et de
pyrimidines (éléments constitutifs des acides nucléiques). La séquence de purines et de pyrimidines
de l'ADN est responsable de la transmission de l'information génétique aux nouvelles cellules pendant le processus de division cellulaire, de la transmission de l'information génétique d'une génération à l'autre pendant la reproduction ainsi que des instructions pour la fabrication de protéines, qui
exercent les principales fonctions d'une cellule. Une mutation consiste généralement en une modification ou en la perte de la séquence de purines ou de pyrimidines de l'ADN. Les mutations peuvent
entraîner la mort cellulaire, des altérations des fonctions cellulaires ou, dans certains cas, un cancer.
Analyse cytogénétique
Procédure d'analyse du nombre et de la taille des chromosomes des cellules. En plus de permettre
de déceler les altérations chromosomiques, il est possible, dans certains cas, d'identifier les gènes
qui sont effectivement touchés. Ces informations sont très utiles pour diagnostiquer le type spécifique de leucémie et de lymphome, déterminer les approches thérapeutiques et suivre la réponse au
traitement. La personne qui prépare et examine les chromosomes et interprète les résultats est appelée un cytogénéticien.
Analyse du profil d'expression génique
Méthode de recherche qui utilise l'analyse sur puce à ADN afin d'identifier un ensemble de gènes activés ou inactivés en réponse à une condition spécifique. Un ensemble de gènes d'un échantillon de
sang ou de tissu peut être utilisé afin d'analyser le taux d'expression de milliers de gènes en même
temps. L'analyse du profil d'expression génique est utilisée pour permettre l'identification des soustypes de cancer et des facteurs de risque pour aider à prédire la réponse au traitement et les patients qui présentent un risque accru de récidive de la maladie. L'analyse sur puce à ADN et les
techniques connexes peuvent également mener à la découverte de nouvelles cibles de traitement.
Anémie
Diminution du nombre de globules rouges et, par conséquent, de la concentration d'hémoglobine
dans le sang. Cette affection entraîne une diminution de la capacité du sang à transporter l'oxygène.
Si l'anémie est grave, elle peut provoquer un teint pâle, de la faiblesse, de la fatigue et un essoufflement à l'effort.
Anticorps
Protéines libérées par les plasmocytes (cellules dérivées des lymphocytes B) qui reconnaissent et se lient
à des substances étrangères spécifiques appelées antigènes. Les anticorps enrobent les particules
étrangères comme les bactéries, les virus ou les toxines dangereuses, les marquent pour qu'elles soient
détruites ou les inactivent. Les anticorps peuvent également être produits en laboratoire de deux façons.
Si l’on injecte des substances d'une espèce dans une autre, cette dernière reconnaîtra ces substances
comme étant étrangères et produira des anticorps contre celles-ci. Ces anticorps sont habituellement
polyclonaux, c'est-à-dire qu'ils réagissent à des cibles (antigènes) multiples. Une technique de laboratoire
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est utilisée pour produire un anticorps spécifique appelé anticorps monoclonal. Les anticorps
monoclonaux ne réagissent qu'à une seule cible (antigène) et peuvent être utilisés de plusieurs façons
importantes. Ils peuvent être utilisés pour identifier et classifier les leucémies ou les lymphomes humains
ou peuvent être modifiés pour les rendre utiles dans l'immunothérapie par anticorps.
Antigène
Substance étrangère, habituellement une protéine, qui stimule une réponse immunitaire lorsqu'elle
est ingérée, inhalée ou entre en contact avec la peau ou les membranes muqueuses. Les bactéries,
les virus et les allergènes sont des exemples d'antigènes. Les antigènes stimulent la production
d'anticorps par les plasmocytes.
Anti-oncogène Voir Gène suppresseur de tumeur
Aphérèse
Procédure de retrait de certains éléments du sang d'un donneur et de réinjection des éléments non
requis au donneur. L'aphérèse, aussi appelée hémaphérèse, fait circuler de façon continue le sang
d'un donneur vers un appareil qui le retourne au donneur. Grâce à l'aphérèse, il est possible de retirer les éléments désirés d'un grand volume de sang. Les plaquettes, les globules rouges, les globules blancs et le plasma peuvent être retirés séparément. Par exemple, cette technique permet de
recueillir une quantité suffisante de plaquettes aux fins de transfusion à partir d'un seul donneur
(plutôt que de six à huit donneurs distincts). De cette façon, le receveur des plaquettes est exposé à
un plus petit nombre de donneurs ou peut recevoir les plaquettes compatibles pour le groupe HLA
d'un seul donneur apparenté. L'aphérèse sert également à retirer les cellules souches de la circulation sanguine; ces cellules peuvent être congelées, entreposées et utilisées ultérieurement aux fins
de greffe, plutôt que des cellules souches de moelle osseuse.
Biopsie
Procédure de prélèvement de tissu aux fins de diagnostic. Dans bon nombre de cas, une aiguille
spéciale peut être utilisée pour prélever le tissu. Dans certains cas, un plus gros morceau de tissu
peut être retiré chirurgicalement. Comme l'aspect d'un ganglion lymphatique est important pour
classifier le type de lymphome qui peut être présent, l'ablation chirurgicale de la totalité du ou des
ganglions lymphatiques enflés pourrait être nécessaire (biopsie de ganglion lymphatique). Le tissu
est placé dans une solution de conservation, coloré et examiné au microscope par un pathologiste.
Biopsie de la moelle osseuse
Test visant à examiner les cellules de la moelle osseuse pour déceler des anomalies cellulaires. Cette
analyse diffère de la ponction de la moelle osseuse en ce qu'une petite quantité d'os rempli de
moelle est prélevée, habituellement de l'os de la hanche. Après administration de médicament afin
d'anesthésier la région, une aiguille spéciale de biopsie est utilisée pour retirer un fragment d'os
contenant de la moelle. La moelle est examinée au microscope afin de déterminer si des cellules
anormales sont présentes. La ponction et la biopsie de la moelle osseuse peuvent être réalisées au
cabinet du médecin ou à l'hôpital. Ces deux analyses sont presque toujours réalisées ensemble. Les
deux analyses sont également réalisées après le traitement afin de déterminer la proportion de cellules de cancer du sang ayant été tuées par le traitement.
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Caryotype
Organisation systématique, à l'aide d'images, des 46 chromosomes d'une cellule en 22 paires appariées (membre maternel et membre paternel de chaque paire) selon la longueur, du plus long au plus
court, et d'autres caractéristiques. Ces 22 paires sont appelées autosomes. Les chromosomes sexuels sont présentés comme une paire distincte (soit XX ou XY). (Voir Hybridation in situ en fluorescence.)
Cathéter à demeure Voir Cathéter central
Cathéter central
Tube spécial inséré dans une grande veine de la partie supérieure de la cage thoracique. Le cathéter
central, parfois appelé cathéter à demeure, est glissé sous la peau du thorax afin de le maintenir
bien en place. La partie externe du cathéter peut être utilisée pour administrer des médicaments, du
liquide ou des produits sanguins ou pour prélever des échantillons de sang. Si le cathéter central est
nettoyé soigneusement, il peut demeurer en place pendant une longue période de temps (plusieurs
mois), au besoin. Il peut être bouché et rester en place chez les patients après leur sortie de l'hôpital et être utilisé pour l'administration d'agents chimiothérapeutiques ou de produits sanguins en
consultation externe. Plusieurs types de cathéters (par exemple, GroshongMD, HickmanMD et BroviacMD) peuvent être utilisés chez les patients recevant une chimiothérapie intensive ou un soutien nutritionnel. Un cathéter central peut être utilisé chez certains patients atteints de lymphome non
hodgkinien.
Cathéter central inséré par voie percutanée (CCIP ou cathéter CIP)
Type de cathéter inséré dans une veine du bras. Certains médicaments utilisés dans le traitement du
lymphome non hodgkinien sont administrés par voie orale, comme la prednisone. De nombreux
autres médicaments sont administrés par voie intraveineuse (i.v.). Les CCIP peuvent être utilisés
pour administrer des médicaments à certains patients. Les CCIP peuvent également être utilisés
pour administrer un soutien nutritionnel ou des cellules sanguines au besoin et pour prélever des
échantillons de sang.
Cellules souches
Cellules primitives de la moelle osseuse requises pour produire les globules rouges, les globules
blancs et les plaquettes. Les cellules souches se trouvent principalement dans la moelle osseuse,
mais certaines quittent la moelle et circulent dans le sang. À l'aide de techniques spéciales, les cellules souches du sang peuvent être recueillies, conservées par congélation et ensuite décongelées et
utilisées aux fins de traitement par cellules souches. (Voir Hématopoïèse.)
Cellules souches de sang ombilical
Cellules souches qui sont présentes dans le sang recueilli du placenta et du cordon ombilical. Ces
cellules souches ont la capacité de repeupler la moelle osseuse d'un receveur compatible et de produire des cellules sanguines. Le sang ombilical congelé est une source de cellules souches de donneur aux fins de greffe à des receveurs dont le groupe HLA est compatible. La plupart des greffes de
sang ombilical sont réalisées à l'aide de sang de donneurs non apparentés compatibles ou presque
compatibles.
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Chambre
Petit dispositif utilisé avec un cathéter central afin d'avoir accès à une veine. La chambre est insérée
sous la peau de la cage thoracique. Après cicatrisation du site, aucun bandage ni soin particulier à
domicile n'est requis. Pour administrer des médicaments ou un soutien nutritionnel ou prélever des
échantillons de sang, le médecin ou le personnel infirmier insère une aiguille dans la peau jusqu'à la
chambre. Une crème anesthésiante peut être appliquée sur la peau avant l'utilisation de la chambre.
Chimiothérapie
Utilisation de substances chimiques (médicaments) afin de tuer les cellules malignes. De nombreuses substances chimiques ont été mises au point à cette fin et la plupart agissent en causant
des lésions à l'ADN des cellules cancéreuses. Lorsque l'ADN est endommagé, les cellules ne peuvent
pas proliférer ou survivre. La réussite de la chimiothérapie dépend du fait que les cellules malignes
sont passablement plus sensibles aux substances chimiques que les cellules normales. Comme les
cellules de la moelle osseuse, de l'appareil digestif, de la peau et des follicules pileux sont particulièrement sensibles à ces substances chimiques, les lésions à ces organes provoquent les effets
secondaires courants de la chimiothérapie, comme les ulcères buccaux et la perte des cheveux.
Les médecins utilisent généralement des associations de plusieurs médicaments pour tuer les cellules malignes. L'association de médicaments ayant différents modes d'action aide à empêcher la résistance aux médicaments. Les traitements d'association sont habituellement administrés en cycles
qui durent de trois à quatre semaines. Certains médicaments sont administrés continuellement pendant plusieurs jours, alors que d'autres sont utilisés de façon interrompue pour seulement quelques
jours pendant le cycle. Deux associations médicamenteuses différentes sont parfois administrées en
cycles alternés. La décision concernant le type de traitement utilisé est fondée sur la durée de l'effet
du médicament, la tolérance du patient envers le médicament et le maintien d'une concentration
adéquate du médicament dans le sang ou les tissus. Le traitement peut comporter six cycles ou
plus, durant entre quatre et douze mois. Les médicaments chimiothérapeutiques sont dissous dans
un liquide et sont habituellement administrés au patient par un cathéter intraveineux (i.v.) périphérique. Il est possible qu'une chambre, un cathéter central ou un cathéter central inséré par voie
percutanée – appelé CCIP ou cathéter CIP – soient utilisés chez certains patients atteints de LNH.
Les tableaux 3 et 4 aux pages 18-19 montrent des exemples de médicaments et d'associations de
médicaments utilisés dans le traitement du LNH.
Chromosome
Une des 46 structures trouvées dans toutes les cellules humaines et composées principalement de
gènes, qui sont des parties spécifiques d'ADN. Le terme génome est utilisé pour décrire l'ensemble
complet de l'ADN d'un organisme. On estime que le génome humain contient environ 30 000 gènes.
Les gènes situés sur les chromosomes X et Y (les chromosomes sexuels) déterminent le sexe: les
femmes possèdent deux chromosomes X et les hommes possèdent un chromosome X et un chromosome Y. Le nombre ou la taille des chromosomes peut être altéré dans les cellules de lymphome ou
de leucémie, en raison du bris et du réarrangement (translocation) des chromosomes.
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Clonal
Description d'une population de cellules dérivées d'une seule cellule parentale transformée. Presque
tous les cancers sont dérivés d'une seule cellule portant une lésion à l'ADN (mutation) et sont donc
monoclonaux. La leucémie, le lymphome et le myélome sont des exemples de cancers clonaux,
c'est-à-dire dérivés d'une seule cellule anormale.
Cycle de traitement
Terme décrivant une période de traitements intensifs et regroupés de chimiothérapie et/ou de radiothérapie. Ces traitements peuvent être administrés pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines;
cet intervalle représente un cycle de traitement. Le plan de traitement peut exiger deux ou trois cycles de traitement ou plus.
Cytokines
Substances dérivées des cellules (cyto) et sécrétées par différents types cellulaires, qui agissent sur
d'autres cellules afin de stimuler ou d'inhiber leur fonction. Les substances dérivées des lymphocytes
sont appelées lymphokines. Les substances dérivées des lymphocytes et qui agissent sur d'autres
globules blancs sont appelées interleukines, c'est-à-dire qu'elles interagissent entre deux types de
leucocytes. Certaines cytokines peuvent être produites commercialement et utilisées pour le traitement. Le facteur de stimulation des colonies de granulocytes (granulocyte-colony stimulating factor
ou G-CSF) et le facteur de stimulation des colonies de granulocytes et de macrophages (granulocyte
macrophage-colony stimulating factor ou GM-CSF) sont des exemples de cytokines. Ils stimulent la
production de neutrophiles et réduisent la période de basse numération des neutrophiles dans le
sang à la suite de la chimiothérapie. Les cytokines qui stimulent la prolifération cellulaire sont parfois
appelées facteurs de croissance.
Différenciation
Processus par lequel les cellules souches donnent naissance aux cellules d'une lignée unique de cellules sanguines. La différenciation des cellules souches produit les globules rouges, les plaquettes,
les neutrophiles, les monocytes, les éosinophiles, les basophiles et les lymphocytes.
Éosinophile
Type de globule blanc qui contribue aux réactions allergiques et aide à combattre certaines infections parasitaires.
Érythrocytes Voir Globules rouges
Facteur de stimulation des colonies Voir Cytokines
Facteurs de croissance Voir Cytokines
Gammaglobulines
Partie ou fraction des protéines qui se trouvent dans le plasma. Les trois principaux groupes de globulines
sont appelés globulines alpha, bêta et gamma. Les gammaglobulines sont parfois appelées globulines immunes ou immunoglobulines parce qu'elles sont produites par les cellules immunitaires, soit les lympho-
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cytes B et les plasmocytes. Les gammaglobulines sont des éléments importants du système immunitaire
parce qu'elles protègent l'organisme contre les infections. Les patients qui souffrent d'une déficience immunitaire et dont les lymphocytes B ne peuvent pas produire de gammaglobulines – comme les patients
atteints de leucémie lymphocytique chronique et certains patients atteints de lymphome – pourraient recevoir des injections périodiques de gammaglobulines dans le but de diminuer le risque d'infection.
Ganglions lymphatiques
Petites structures, de la taille d'une fève, qui contiennent un grand nombre de lymphocytes et sont
reliées entre elles par de petits canaux appelés vaisseaux lymphatiques. Ces ganglions sont répartis
dans tout l'organisme. Chez les patients atteints d'un lymphome ou de certains types de leucémie
lymphocytique, les lymphocytes malins prolifèrent et font grossir les ganglions lymphatiques, qui
peuvent devenir enflés. Cette hypertrophie des ganglions lymphatiques peut être observée, sentie
ou mesurée par tomodensitométrie ou par imagerie par résonance magnétique (IRM), selon le
degré d'hypertrophie et l'endroit.
G-CSF (facteur de stimulation des colonies de granulocytes) Voir Cytokines.
Gène suppresseur de tumeur
Gène qui agit pour empêcher la prolifération cellulaire. Si une mutation se produit dans un tel gène
provoquant son inactivation et une perte de fonction, elle peut augmenter la probabilité qu'une personne développe un cancer dans le tissu où la mutation s'est produite. Anti-oncogène est un autre
terme pour décrire un gène suppresseur de tumeur.
Globules blancs
Leucocytes. Il existe cinq grands types de globules blancs dans le sang: les neutrophiles, les
éosinophiles, les basophiles, les monocytes et les lymphocytes.
Globules rouges
Cellules sanguines (érythrocytes) transportant l'hémoglobine, qui lie l'oxygène et le transporte dans
les tissus de l'organisme. Les globules rouges représentent entre 40 et 45 pour cent du volume sanguin des personnes saines.
GM-CSF (facteur de stimulation des colonies de granulocytes et de macrophages)
Voir Cytokines
Granulocyte
Type de globule blanc dont le corps cellulaire contient un grand nombre de granules. Les neutrophiles, les éosinophiles et les basophiles sont des types de granulocytes.
Greffe de cellules souches allogéniques
Traitement qui utilise des cellules souches de donneur afin de rétablir les cellules du sang et de la
moelle osseuse d'un patient. D'abord, le patient reçoit un traitement de conditionnement (chimiothérapie à forte dose, seule ou en association avec l'irradiation globale) afin de traiter le cancer du
sang et d' “éteindre” le système immunitaire du patient pour éviter que les cellules souches du don-
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neur ne soient rejetées. Un type de greffe appelée greffe sans myélosuppression ou greffe d'intensité réduite fait l'objet d'études. Ce type de greffe utilise de faibles doses de traitement de conditionnement et pourrait être plus sécuritaire, en particulier pour les patients vieillissants. Le type de
greffe de cellules souches utilisé dans le traitement du LNH est habituellement l'injection (greffe) de
cellules souches autologues. Toutefois, à titre de traitement expérimental, la greffe allogénique
pourrait être envisagée dans le traitement du LNH indolent, en particulier chez les jeunes patients
dont la maladie évolue de façon plus agressive que le lymphome indolent moyen. Dans l'éventualité
où la greffe de cellules souches allogéniques représenterait une bonne option à envisager chez un
patient à un certain stade du traitement, il serait mieux d'essayer de la prévoir au début du traitement. Certaines données montrent qu'une greffe allogénique réalisée avec succès pourrait constituer une option curative chez certains patients atteints de lymphome indolent. Cependant, cette
procédure est associée à un risque élevé d'effets secondaires graves et de mortalité. Environ un patient subissant cette intervention sur cinq n'y survit pas. De plus, les patients qui survivent à la greffe peuvent présenter de graves complications, telles que la maladie du greffon contre l'hôte ou
des infections potentiellement mortelles. Le nombre de patients présentant une issue optimale à la
suite de cette intervention varie; en général, les jeunes patients semblent mieux s'en tirer que les
patients âgés.
Dans une greffe allogénique, le patient doit avoir un donneur de cellules souches dont le type tissulaire des antigènes leucocytaires humains (human leukocyte antigens ou HLA) est compatible avec
celui du patient. Il pourrait s'agir d'un frère ou d'une soeur. Cependant, seule une faible proportion
des patients auront un frère ou une soeur génétiquement semblable qui pourra agir à titre de donneur. Un frère ou une soeur a 25 pour cent des chances d'être compatible. Le terme donneur compatible non apparenté fait référence à un donneur qui n'a pas de liens biologiques avec le receveur,
mais qui a été recruté grâce à une recherche dans un grand groupe de donneurs potentiels visant à
trouver la rare personne qui présente un groupe HLA identique ou très semblable à celui du receveur. Pour la plupart des gens, il y a entre 60 et 70 pour cent des chances qu'on trouve un donneur compatible avec le patient. Pour de plus amples renseignements au sujet de tous les types de
greffe de cellules souches, consulter la publication gratuite de la SLLC intitulée La greffe de cellules
souches de sang et de moelle.
Greffe de cellules souches d'intensité réduite
Forme de greffe allogénique qui fait actuellement l'objet d'essais cliniques (voir page 35). Dans une
greffe d'intensité réduite, les patients reçoivent une dose réduite de médicaments chimiothérapeutiques et/ou de radiothérapie en vue de la greffe. Des médicaments immunosuppresseurs sont utilisés pour empêcher le rejet de la greffe, et la prise de greffe des cellules immunitaires du donneur
permet à ces cellules d'attaquer la maladie (effet du greffon contre le lymphome). D'autres études
sont nécessaires afin d'établir l'efficacité de ce traitement chez les patients atteints de LNH. Des
études visant à déterminer l'utilité de la greffe de cellules souches d'intensité réduite chez les patients vieillissants sont également en cours. Pour de plus amples renseignements au sujet de tous
les types de greffe de cellules souches, consulter la publication gratuite de la SLLC intitulée La greffe
de cellules souches de sang et de moelle.
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Greffe de cellules souches sans myélosuppression
Voir Greffe de cellules souches d'intensité réduite
Greffe de moelle osseuse
Voir Greffe de cellules souches allogéniques; Injection (greffe) de cellules souches autologues
Hémaphérèse Voir Aphérèse
Hématologue
Médecin spécialisé dans le traitement des maladies des cellules sanguines. Cette personne est soit
interniste, qui traite les adultes; ou pédiatre, qui traite les enfants.
Hématopathologiste Voir Pathologiste
Hématopoïèse
Processus de développement des cellules sanguines dans la moelle osseuse. Les cellules les moins
développées de la moelle osseuse sont les cellules souches. Elles sont à la base du processus de
développement des cellules sanguines. Les cellules souches commencent à se développer en cellules
sanguines jeunes ou immatures comme les globules rouges ou les globules blancs de différents
types. Ce processus est appelé différenciation. Les cellules sanguines jeunes ou immatures se
développent ensuite en cellules sanguines complètement fonctionnelles. Ce processus est appelé
maturation. Les cellules quittent alors la moelle osseuse, pénètrent dans le sang et circulent dans
tout l'organisme (voir Figure 1, page 4). L'hématopoïèse est un processus continu qui est normalement actif pendant toute la vie. La raison de cette activité est que la plupart des cellules sanguines
vivent pendant une courte période de temps et doivent être continuellement remplacées. Les globules rouges meurent après quatre mois, les plaquettes après dix jours et la plupart des neutrophiles
après deux ou trois jours. Environ cent milliards de cellules sanguines sont produites tous les jours.
La demande constante de nouvelles cellules sanguines explique la baisse importante de la numération globulaire lorsque la moelle osseuse est envahie par des cellules cancéreuses.
HLA
Acronyme de human leukocyte-associated antigens (antigènes leucocytaires humains). Ces protéines se trouvent à la surface de la plupart des cellules des tissus et sont responsables du groupe
tissulaire unique à chaque personne. Les facteurs HLA sont hérités de la mère et du père; les frères
et soeurs ont donc la meilleure chance d'avoir le même groupe HLA. En moyenne, on s'attend à ce
qu'un frère ou soeur sur quatre ait le même groupe HLA. Le dépistage des antigènes HLA est appelé
typage tissulaire. Il existe six groupes principaux d'antigènes HLA: A, B, C, D, Dr et Dq. Ces protéines à la surface des cellules agissent comme des antigènes lorsqu'elles sont greffées à une autre
personne, le receveur. Si les antigènes des cellules du donneur sont identiques (ceux provenant d'un
vrai jumeau, par exemple) ou très semblables (comme ceux de frères ou soeurs compatibles pour le
groupe HLA), la probabilité que la greffe (cellules souches du donneur) survive (prenne) chez le receveur est accrue. De plus, la probabilité que les cellules du receveur soient attaquées par les cellules immunitaires du donneur (réaction appelée maladie du greffon contre l'hôte) est réduite.
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Hybridation in situ en fluorescence (FISH)
Technique dans laquelle des sondes d'ADN marquées de molécules fluorescentes, qui émettent de la
lumière de différentes longueurs d'onde (et de différentes couleurs), sont utilisées sur des échantillons de tissu. Ces sondes s'apparient aux chromosomes à l'intérieur des cellules et les chromosomes
émettent de la couleur fluorescente. La technique de FISH est une façon d'analyser les chromosomes dans les tissus.
Imagerie par résonance magnétique (IRM)
Technique qui fournit des images détaillées des structures de l'organisme. Elle diffère de la tomodensitométrie en ce que le patient n'est pas exposé aux rayons X. Les signaux générés dans les tissus
en réponse au champ magnétique produit par l'appareil sont convertis par ordinateur en images des
structures corporelles. Ainsi, la taille ou la variation de la taille des organes, comme les ganglions
lymphatiques, le foie et la rate, ou des masses tumorales peut être mesurée. Cette technique fournit
des images détaillées des structures corporelles.
Immunophénotypage
Méthode qui utilise la réaction des anticorps contre les antigènes cellulaires afin de déterminer les
types cellulaires spécifiques présents dans un échantillon de cellules de sang, de moelle osseuse ou
de ganglion lymphatique. Les anticorps réagissent à des antigènes spécifiques sur la cellule. Un
marqueur est fixé à un anticorps afin de pouvoir le détecter. Ce marqueur peut être détecté par l'appareil de laboratoire utilisé pour réaliser le test. Les cellules portant leur ensemble d'antigènes sont
marquées par les anticorps spécifiques et peuvent être identifiées.
Immunothérapie
Terme décrivant plusieurs approches thérapeutiques utilisées par les médecins et visant à exploiter
les mécanismes du système immunitaire de l'organisme afin de traiter le lymphome et d'autres maladies. Ces traitements comprennent la thérapie par anticorps monoclonaux, la radio-immunothérapie et la vaccinothérapie.
Les anticorps monoclonaux sont des protéines qui peuvent être produites en laboratoire et qui
réagissent avec les antigènes des cellules cibles ou s’y fixent. Ces anticorps ont trois usages
thérapeutiques: comme anticorps
“nus” (anticorps monoclonaux), comme anticorps auxquels des isotopes radioactifs sont fixés (radioimmunothérapies) et comme anticorps auxquels des toxines sont fixées (immunotoxines).
Le rituximab (RituxanMD), un anticorps nu qui cible l'antigène CD20 à la surface de lymphocytes B,
représente un ajout important aux programmes de traitement du lymphome. Le rituximab a été utilisé en monothérapie et est aujourd'hui fréquemment ajouté aux programmes de chimiothérapie. Il
permet d'accroître la fréquence, la qualité et la durée des rémissions dans plusieurs types de lymphome. Les chercheurs croient que lorsque cet anticorps monoclonal se fixe à une cellule B, soit le
système immunitaire réagit en détruisant la cellule cancéreuse ou la cellule subit une lésion interne
qui entraîne sa destruction.
Les radioimmunothérapies telles que BexxarMD et ZevalinMD [ne sont pas offertes au Canada] trans-
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portent une substance radioactive aux cellules de lymphome qui irradie ces cellules de façon localisée et sélective. Cette méthode minimise les effets de l'irradiation sur les tissus normaux. BexxarMD
et ZevalinMD sont actuellement homologués pour le traitement du lymphome B folliculaire ou transformé de faible grade, CD20-positif, récidivant ou réfractaire, et font l'objet d'études comme
éventuels traitements de première intention en association avec la chimiothérapie.
Les lymphocytes normaux peuvent être affectés par les traitements par anticorps monoclonaux et
de radioimmunothérapie, mais ces traitements sont plus sélectifs que la chimiothérapie habituelle ou
la radiothérapie. Par conséquent, ces traitements ne provoquent pas certains des effets secondaires
toxiques associés aux agents chimiothérapeutiques.
La vaccinothérapie est une autre approche immunothérapeutique qui fait l'objet d'études. Des
chercheurs travaillent à la mise au point de vaccins destinés à attaquer les cellules de lymphome.
Les vaccins sont actuellement encore au stade expérimental. Pour de plus amples renseignements,
consulter le feuillet d'information gratuit de la SLLC intitulé La vaccinothérapie.
Infections opportunistes
Infections causées par des bactéries, des virus, des champignons microscopiques ou des protozoaires chez les personnes immunodéficientes, et auxquelles les personnes dont le système immunitaire est normal ne sont pas sensibles. Les infections inhabituelles peuvent constituer une
complication du lymphome étant donné que les patients ayant reçu un traitement intensif y sont
très sensibles et que d'autres facteurs peuvent également supprimer le système immunitaire. Les organismes infectieux exploitent l'occasion offerte par l'immunodéficience, en particulier lorsque celleci est jumelée à une très faible numération des globules blancs résultant du traitement ou de la
maladie.
Injection (greffe) de cellules souches autologues
Technique qui consiste à: 1) prélever les cellules souches du sang ou de la moelle osseuse du patient; 2) les congeler pour usage ultérieur; et 3) les décongeler et les réinjecter, par le biais d'un
cathéter à demeure, au patient après qu'il a reçu une chimiothérapie ou une radiothérapie intensive.
Le sang ou la moelle osseuse peut être prélevé chez un patient atteint d'une maladie de la moelle
osseuse, comme une leucémie myéloïde aiguë, pendant une période de rémission ou quand la
moelle osseuse et le sang ne sont pas manifestement anormaux (par exemple, dans le cas d'un lymphome). Strictement parlant, cette procédure n'est pas une greffe, puisque celle-ci implique de
prendre du tissu d'une personne (le donneur) et de le donner à une autre (le receveur). Le but de
cette procédure est de rétablir la production de cellules sanguines à l'aide des cellules souches conservées et réinjectées après le traitement intensif qui endommage considérablement la moelle osseuse restante du patient. Cette procédure peut être réalisée à l'aide de cellules souches de la
moelle osseuse ou de cellules souches du sang. Ces dernières peuvent être recueillies par
hémaphérèse.
Dans le cas du lymphome diffus à grandes cellules et du LNH folliculaire, une greffe autologue pendant la première rémission représente une bonne option thérapeutique. Qu'une greffe autologue soit
recommandée pendant la première rémission dépend de plusieurs facteurs, dont les facteurs de
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risque spécifiques au patient et les autres options thérapeutiques. L'état de la maladie du patient au
moment de la greffe peut influencer les résultats de la greffe. Pour de plus amples renseignements
au sujet de tous les types de greffe de cellules souches, consulter la publication gratuite de la SLLC
intitulée La greffe de cellules souches de sang et de moelle.
Intrathécal
Terme décrivant l'espace entre l'enveloppe ou membrane du système nerveux central (SNC) et le
cerveau ou la moelle épinière. Cette enveloppe est appelée méninge. Dans certaines situations, des
médicaments doivent être administrés directement dans le canal rachidien lorsque des cellules cancéreuses se trouvent dans les méninges. Cette procédure est appelée traitement intrathécal.
Isotope radioactif
Forme d'une molécule qui émet de la radiation. Certains types de radiation peuvent causer des lésions aux cellules cancéreuses. Les médecins utilisent des isotopes radioactifs pour traiter le cancer
de plusieurs façons, notamment par la fixation de l'isotope à des anticorps. Ces anticorps peuvent se
fixer aux cellules cancéreuses et les radiations peuvent détruire ces cellules.
Lactate déshydrogénase (LDH)
Enzyme présente dans toutes les cellules normales et anormales. Elle est relarguée dans le sang par
les cellules et est présente en concentration normale dans la partie liquide du sang (le plasma).
Lorsque le sang est recueilli et coagule, la partie liquide est appelée le sérum. De nombreuses substances sont mesurées dans le sérum, dont la LDH. Le sérum normal contient une faible concentration
de LDH. La concentration peut être élevée en présence de plusieurs maladies, comme l'hépatite et
divers cancers. La concentration de LDH est souvent élevée dans le lymphome et les leucémies lymphoïdes. Les variations de LDH sont non spécifiques, mais lorsque la LDH est élevée en présence de
cancers lymphoïdes, cette variation peut refléter l'étendue de la tumeur et la rapidité de la croissance
tumorale. L'analyse de la LDH est utilisée dans certains cas, en association avec d'autres mesures, afin
de planifier l'intensité du traitement du lymphome. Le lymphome de Burkitt et d'autres types de lymphome agressif sont souvent associés à une augmentation importante de la LDH sérique.
Leucocytes Voir Globules blancs
Leucopénie
Baisse du nombre de leucocytes sanguins (globules blancs) sous la concentration normale.
Lymphadénopathie
Hypertrophie des ganglions lymphatiques.
Lymphocyte
Type de globule blanc qui est un élément essentiel du système immunitaire de l'organisme. Il existe trois
grands types de lymphocytes: les lymphocytes B qui produisent des anticorps pour aider à combattre les
agents infectieux comme les bactéries, les virus et les champignons, les lymphocytes T qui ont plusieurs
fonctions, dont celle d'aider les lymphocytes B à produire des anticorps, et les cellules tueuses naturelles
(natural killer ou NK) qui peuvent attaquer les cellules infectées par des virus ou les cellules tumorales.
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Lymphokine Voir Cytokines
Lymphome extraganglionnaire
Lymphome qui s'est propagé hors des ganglions lymphatiques pour atteindre les organes – la glande
thyroïde, les poumons, le foie, les os, l'estomac ou le système nerveux central. Les médecins
adaptent leur approche thérapeutique si des organes autres que les ganglions lymphatiques sont atteints. Par exemple, si le cerveau, le foie ou les os sont atteints, l'approche thérapeutique ciblera
probablement ces régions. Si le lymphome est découvert dans un des organes, mais non dans les
ganglions lymphatiques ou des sites lymphatiques multiples, on appelle la maladie lymphome extraganglionnaire solitaire.
Lymphome extraganglionnaire solitaire Voir Lymphome extraganglionnaire
Macrophage Voir Monocyte
Maladie du greffon contre l'hôte (MGCH)
Attaque immunitaire des lymphocytes contenus dans la suspension de cellules de moelle osseuse ou
de sang du donneur (le greffon) contre les tissus du receveur (l'hôte). Les cellules immunitaires qui
participent le plus activement à cette réaction sont les lymphocytes T du donneur, qui sont présents
dans le sang ou la moelle osseuse du donneur, c'est-à-dire la source de cellules souches. Les principaux sites de lésion sont la peau, le foie et le tractus gastro-intestinal. Cette réaction ne se produit
pas dans le cas d'une greffe entre vrais jumeaux. Cette réaction peut être minime chez des personnes étroitement compatibles ou grave chez des personnes moins compatibles. Ces réactions sont induites en partie par des antigènes qui ne font pas partie du système HLA principal et dont la
compatibilité ne peut pas être établie avant la greffe. Par exemple, dans le cas d'une donneuse
féminine de cellules souches et d'un receveur masculin, des facteurs produits par les gènes du chromosome Y peuvent être reconnus comme étant étrangers par les cellules de la donneuse qui ne
possèdent pas les gènes du chromosome Y. Cette situation n'empêche pas une femme d'être donneuse pour un receveur masculin, mais augmente le risque de réaction immunitaire.
Maladie résiduelle minimale (MRM)
Terme utilisé pour décrire la petite quantité de cellules de lymphome qui peut rester après traitement, même lorsque le sang et la moelle osseuse semblent normaux. Ces cellules résiduelles ne
peuvent être détectées que par des techniques moléculaires sensibles.
Modification épigénétique
Toute modification qui altère l'activité génétique sans modifier la séquence d'ADN. De nombreux
types de modifications génétiques ont été découverts. Bien que les modifications épigénétiques
soient naturelles et essentielles à de nombreuses fonctions de l'organisme, certaines modifications
épigénétiques peuvent provoquer d'importants effets indésirables pour la santé, dont le cancer. Des
médicaments qui ciblent des modifications épigénétiques spécifiques – par exemple, l'inhibiteur des
histone désacétylases (HDAC) appelé vorinostat (ZolinzaMD) – sont utilisés dans le traitement de certains sous-types de LNH.
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Moelle Voir Moelle osseuse
Moelle osseuse
Tissu spongieux qui occupe la cavité centrale creuse des os et constitue le site de formation des cellules
sanguines. À la puberté, la moelle osseuse contenue dans les vertèbres, les côtes, le sternum, les
hanches, les épaules et le crâne est la plus active dans la formation de cellules sanguines. Chez l'adulte,
les os des mains, des pieds, des jambes et des bras ne contiennent pas de moelle osseuse productrice
de cellules sanguines. La moelle osseuse de ces os est remplacée par des cellules adipeuses (de gras).
Lorsque les cellules de la moelle osseuse se sont développées en cellules sanguines, elles pénètrent
dans le sang qui circule dans la moelle osseuse et sont transportées dans tout l'organisme.
Monoclonal Voir Clonal
Monocyte
Type de globule blanc qui représente entre 5 et 10 pour cent environ des cellules du sang humain
normal. Les monocytes et les neutrophiles sont les deux principaux types de cellules mangeuses et
tueuses de microbes dans le sang. Lorsque les monocytes quittent la circulation sanguine pour
pénétrer dans les tissus, ils sont convertis en macrophages. Les macrophages sont des monocytes à
l'action: ils peuvent combattre les infections dans les tissus, ingérer des cellules mortes (dans ce
rôle, on les appelle phagocytes) et aider les lymphocytes dans leurs fonctions immunitaires.
Multirésistance aux médicaments
Caractéristique des cellules qui les rend résistantes aux effets de plusieurs classes différentes de
médicaments. Il existe plusieurs formes de résistance aux médicaments. Chacune d'entre elles est
déterminée par des gènes qui contrôlent la façon dont la cellule répond à ces agents chimiques. Un
type de multirésistance implique la capacité de rejeter plusieurs médicaments hors des cellules. La
paroi ou membrane externe de la cellule contient une pompe qui rejette les substances chimiques,
les empêchant d'atteindre une concentration toxique. On peut relier la résistance aux médicaments
à l'expression de gènes régulant la production d'une quantité élevée de la protéine qui empêche les
médicaments d'exercer leurs effets sur les cellules malignes. Si l'expression du ou des gènes impliqués est faible ou nulle, les cellules sont plus sensibles aux effets du médicament. Si l'expression
des gènes est élevée, les cellules sont moins sensibles aux effets du médicament.
Mutation
Altération d'un gène occasionnée par une modification d'une partie de la séquence d'ADN qui constitue un gène. Une mutation germinale se produit dans les ovules ou dans les spermatozoïdes et
peut être transmise du ou des parents aux enfants. Une mutation somatique se produit dans une
cellule d'un tissu spécifique et peut entraîner la croissance de la cellule du tissu spécifique en
tumeur. La plupart des cancers se développent à la suite d'une mutation somatique. Dans la
leucémie, le lymphome et le myélome, une cellule primitive de la moelle osseuse ou du ganglion
lymphatique acquiert une ou des mutations somatiques qui entraînent la formation d'une tumeur.
Certains cas de leucémie, de lymphome ou de myélome sont causés par une mutation somatique
d'une cellule primitive de la moelle osseuse (hématopoïétique) ou du système lymphatique. Si la
mutation est le résultat d'une anomalie chromosomique importante telle qu'une translocation, elle
peut être décelée par analyse cytogénétique. Parfois, l'altération du gène est plus subtile et la
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détection de l'oncogène requiert des analyses plus sensibles.
Neutropénie
Baisse du nombre de neutrophiles, un type de globule blanc, sous la concentration normale.
Neutrophile
Principal type de phagocytes (cellules mangeuses de microbes) dans le sang. Les neutrophiles sont
les principales cellules qui combattent les infections. Les patients souffrant de certains cancers du
sang ou ayant subi une chimiothérapie présentent souvent une quantité insuffisante de neutrophiles
dans la circulation sanguine. Une baisse importante du nombre de neutrophiles augmente la sensibilité du patient aux infections. Les neutrophiles sont parfois appelés poly (neutrophiles polymorphonucléaires) ou seg (neutrophiles segmentés) parce que leur noyau possède plusieurs lobes.
Numération absolue des neutrophiles (NAN)
Nombre de neutrophiles (type de globule blanc) qu'une personne possède pour combattre les infections. On calcule la numération absolue des neutrophiles en multipliant le nombre total de globules
blancs par le pourcentage de neutrophiles.
Oncogène
Gène muté qui est la cause d'un cancer. Plusieurs sous-types de leucémie myéloïde aiguë, de
leucémie lymphocytique aiguë et de lymphome, de même que presque tous les cas de leucémie
myéloïde chronique, sont associés à un gène muté (oncogène).
Oncologue
Médecin qui diagnostique et traite les patients atteints de cancer. Les oncologues sont habituellement des internistes qui traitent les adultes ou des pédiatres qui traitent les enfants. Les radio-oncologues se spécialisent dans l'utilisation de la radiation pour traiter le cancer, alors que les chirurgiens
oncologues se spécialisent dans l'utilisation d'interventions chirurgicales pour diagnostiquer et traiter
le cancer. Ces médecins coopèrent et collaborent afin d'offrir au patient le meilleur plan de traitement (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie ou immunothérapie).
Pancytopénie
Baisse du nombre des trois principaux types de cellules sanguines (globules rouges, globules blancs
et plaquettes) sous la concentration normale.
Pathologiste
Médecin qui identifie les maladies en analysant les tissus au microscope. Un hématopathologiste est un
type de pathologiste qui étudie les maladies des cellules sanguines en examinant des frottis de sang périphérique, des ponctions et des biopsies de moelle osseuse ainsi que les ganglions lymphatiques ou
d'autres tissus et qui utilise son expertise pour identifier les maladies comme la leucémie myéloïde
aiguë. En plus d'utiliser un microscope, l'hématopathologiste utilise également les résultats d'analyses
de laboratoire, la cytométrie en flux et les tests diagnostiques moléculaires afin de poser le diagnostic le
plus exact possible. L'hématopathologiste travaille en étroite collaboration avec l'hématologue ou l'oncologue qui rencontre le patient et décide du meilleur traitement en fonction du diagnostic.
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Phagocytes
Cellules qui mangent (ingèrent) d'emblée les microorganismes comme les bactéries et les
champignons et peuvent les tuer afin de protéger l'organisme contre les infections. Les deux principaux types de phagocytes sont les neutrophiles et les monocytes. Ils quittent la circulation sanguine
et pénètrent dans les tissus où une infection s'est développée. Une baisse importante de la concentration de ces cellules constitue la cause principale de sensibilité aux infections chez les patients
traités par radiothérapie et/ou chimiothérapie intensive. Ces traitements suppriment la production de
cellules sanguines dans la moelle osseuse, ce qui entraîne un déficit de ces cellules phagocytaires.
Plaquettes
Petits fragments cellulaires (environ le dixième du volume des globules rouges) qui adhèrent au site
de lésion à un vaisseau sanguin, s'agrègent et scellent le vaisseau sanguin blessé afin d'arrêter le
saignement. Le terme thrombocyte est un synonyme de plaquette et est souvent utilisé comme préfixe dans des termes décrivant des maladies des plaquettes, comme thrombocytopénie ou thrombocytémie.
Ponction de la moelle osseuse
Test visant à examiner les cellules de la moelle osseuse pour déceler des anomalies cellulaires. Un
échantillon de moelle osseuse est habituellement prélevé de l'os de la hanche du patient. Après administration d'un médicament pour engourdir la peau, l'échantillon est retiré à l'aide d'une aiguille spéciale insérée dans l'os jusqu'à la moelle osseuse. L'échantillon est examiné au microscope afin de
détecter des cellules anormales telles que des blastes leucémiques. Les cellules prélevées peuvent
également être utilisées aux fins d'analyses cytogénétiques, de cytométrie en flux et d'autres analyses.
Puce à ADN
Réseau bidimensionnel de molécules (souvent, mais pas toujours, composé de gènes d'ADN ou de
points de fragments de gènes), habituellement organisées sur une lame de verre ou une plaquette de
silicone. Une puce à ADN (aussi appelée microréseau) typique contient de 10 000 à 200 000 points
d'ADN microscopiques. Les scientifiques utilisent une puce à ADN afin d'analyser l'expression des
gènes et de savoir quels gènes sont exprimés ou ne sont pas exprimés dans des conditions données.
Radiothérapie
Utilisation des rayons X et d'autres formes de radiation à des fins de traitement. La radiothérapie
peut être utile dans le traitement d'un lymphome localisé. Peu de cas de lymphome non hodgkinien
sont traités uniquement par radiothérapie étant donné qu'il est probable que les cellules de lymphome se propagent dans tout l'organisme. La radiothérapie peut constituer un important traitement d'appoint lorsque des masses particulièrement grosses de lymphome se trouvent dans une
région localisée ou si de gros ganglions lymphatiques localisés compriment ou envahissent les structures ou les organes normaux et que la chimiothérapie ne peut maîtriser le problème.
Rate
Organe situé dans la partie supérieure gauche de l'abdomen, juste sous le côté gauche du diaphragme. La rate contient des amas de lymphocytes et sert également à filtrer les cellules âgées
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ou endommagées du sang. Elle est souvent touchée dans la leucémie lymphocytique et le lymphome. L'hypertrophie de la rate est appelée splénomégalie. L'ablation chirurgicale de la rate est appelée splénectomie.
Certaines maladies sont traitées par l'ablation de la rate. La plupart des fonctions de la rate peuvent
être exercées par d'autres organes, comme les ganglions lymphatiques et le foie, mais une personne
qui a subi l'ablation de la rate présente un risque accru d'infection. On peut lui administrer un traitement antibiotique dès les premiers signes d'une infection, comme une fièvre.
Réaction en chaîne de la polymérase (polymerase chain reaction ou PCR)
Technique qui permet, à partir de traces d'ADN ou d'ARN, d'en augmenter la quantité de façon à
pouvoir analyser ou déterminer le type exact d'ADN ou d'ARN. Cette méthode est utile pour détecter
une très faible concentration de cellules de lymphome résiduelles, qui sont en quantité insuffisante
pour être observées au microscope. La PCR permet de détecter la présence d'une cellule de lymphome parmi 500 000 à 1 million de cellules qui ne proviennent pas d'un lymphome. Le recours à la
PCR nécessite la présence d'une anomalie ou d'un marqueur spécifique, comme un oncogène, dans
l'ADN (ou l'ARN) des cellules de lymphome afin de pouvoir l'utiliser dans la détection de cellules
anormales résiduelles.
Réarrangement du gène BCL-2
Réarrangements du gène BCL-2 qui se produisent dans les lymphocytes B et sont détectés dans de
nombreux cas de lymphome folliculaire et de lymphome diffus à grandes cellules B, ainsi que dans
d'autres cancers. Le réarrangement du gène BCL-2 est associé à une translocation chromosomique
t(14;18) (q32;q21) qui fait en sorte que BCL-2 (normalement sur le chromosome 18) se retrouve à
côté de la région charnière (JH) du locus de la chaîne lourde des immunoglobulines (normalement
sur le chromosome 14). Ce réarrangement entraîne un taux élevé d'expression de la protéine Bcl-2.
La surexpression de la protéine Bcl-2 donne aux cellules de lymphome un avantage de survie en inhibant la mort cellulaire. La surexpression de la protéine Bcl-2 peut survenir sans que le réarrangement du gène BCL-2 soit décelé.
Récidive/rechute Retour de la maladie après une rémission à la suite d'un traitement.
Rémission
Disparition des signes d'une maladie, habituellement à la suite d'un traitement. Les termes complète
et partielle sont utilisés pour qualifier le terme rémission. Une rémission complète signifie que tous
les signes de la maladie ont disparu. Une rémission partielle signifie que la maladie s'est considérablement améliorée à la suite du traitement, mais que des signes résiduels de la maladie sont
présents. Pour un bienfait de longue durée, la rémission complète est habituellement nécessaire, en
particulier dans le cas de la leucémie aiguë ou du lymphome évolutif.
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Résistance au traitement
Capacité des cellules de vivre et de se diviser malgré leur exposition à une substance chimique qui
tue normalement les cellules ou inhibe leur croissance. Le lymphome réfractaire représente la situation où une partie des cellules malignes résistent aux effets dommageables du ou des médicaments.
Les cellules développent une résistance aux médicaments de différentes façons. (Voir Multirésistance
aux médicaments.)
Système lymphatique
Système constitué des ganglions lymphatiques, du thymus (dans les premières décennies de vie),
des vaisseaux lymphatiques et du tissu lymphatique de la moelle osseuse, du tractus gastro-intestinal, de la peau et de la rate, et qui comprend les lymphocytes T et B ainsi que les cellules tueuses
naturelles se trouvant dans ces sites.
Technique de mise en évidence des bandes chromosomiques
Technique de coloration des chromosomes qui permet de mettre en évidence des bandes ou régions
transversales sur les chromosomes. Ces bandes donnent aux chromosomes des caractéristiques
spécifiques, ce qui permet de les distinguer individuellement. Cette technique permet une identification plus précise des chromosomes. (Voir Hybridation in situ en fluorescence.)
Test de Coombs
Procédure de laboratoire qui permet d'identifier les anticorps à la surface des globules rouges ou des
plaquettes. Les patients atteints de lymphome peuvent produire des anticorps contre leurs propres
globules rouges ou plaquettes (autoanticorps ou anticorps dirigés contre soi). Ces autoanticorps
peuvent provoquer une anémie ou une faible numération plaquettaire chez les patients. Le test de
Coombs peut être utilisé pour détecter la présence d'autoanticorps sur les cellules sanguines.
Thrombocytopénie
Baisse du nombre de plaquettes dans le sang sous la concentration normale.
Tomodensitométrie
Technique d'imagerie des tissus et des organes du corps. Les transmissions de rayons X sont converties en images détaillées au moyen d'un ordinateur qui met en rapport les données des radiographies. Les images sont affichées sous forme de sections transversales du corps à tout niveau, de la
tête aux pieds. Un tomodensitogramme de la poitrine ou de l'abdomen permet de détecter l'hypertrophie d'un ganglion lymphatique, du foie ou de la rate. Le tomodensitogramme peut être utilisé
pour mesurer la taille de ces organes et d'autres structures pendant et après le traitement.
Tomodensitogramme Voir Tomodensitométrie
Tomographie par émission de positrons (TEP)
Procédure utilisée pour obtenir des images des masses de lymphome. Dans cette technique, un type
de sucre, le glucose, est marqué à l'aide d'un radioisotope émetteur de positrons comme le fluor-18.
L'utilisation du sucre par les cellules de lymphome est plus grande que celle des tissus normaux et
l'isotope se concentre donc dans les régions où se trouve un lymphome. Les sites de lymphome dans
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l'organisme peuvent être identifiés par un balayage visant à détecter l'émission intense de positrons.
La TEP est jumelée à la tomodensitométrie afin de déterminer l'endroit exact des masses de lymphome; la TEP permet de détecter des masses de lymphome beaucoup plus petites que ne le permettent d'autres procédures d'imagerie. Dans certains cas, un lymphome traité avec succès peut se
transformer en tissu fibreux qui ressemble à une masse en analyse d'imagerie, ce qui pourrait
amener le médecin à penser que le traitement de la masse n'a pas fonctionné. Comme le tissu de
lymphome n'est pas fibreux et que le tissu cicatriciel (principalement fibreux) n'absorbe pas le sucre
marqué au fluor-18, la TEP permet de distinguer un lymphome résiduel du tissu cicatriciel. La TEP est
de plus en plus utilisée autant pour la stadification du lymphome que pour le suivi après traitement.
Toxine
Substance naturelle qui est toxique pour les cellules. Une toxine peut être fixée à des anticorps qui
peuvent à leur tour se fixer aux cellules cancéreuses. La toxine peut tuer les cellules cancéreuses.
Transfusion de plaquettes
Transfusion de plaquettes de donneurs qui peut être requise comme traitement d'appoint chez les
patients traités pour un LNH. Les plaquettes peuvent être regroupées de plusieurs donneurs non apparentés et administrées sous forme de plaquettes provenant d'un groupe de donneurs aléatoires.
Les plaquettes d'environ six donneurs d'une unité de sang sont nécessaires pour augmenter de
façon significative la numération plaquettaire chez un receveur. Une quantité suffisante de plaquettes peut être recueillie d'un donneur au moyen d'une procédure appelée aphérèse. Cette technique
permet de retirer les plaquettes d'un grand volume de sang à mesure qu'il circule dans l'appareil
d'aphérèse. Les globules rouges et le plasma sont réacheminés au donneur. L'avantage des plaquettes provenant d'un seul donneur est que le patient n'est pas exposé aux différents antigènes à la
surface des plaquettes de nombreuses personnes différentes et est donc moins susceptible de
développer des anticorps contre les plaquettes du donneur. On peut faire une transfusion de plaquettes compatibles pour le groupe HLA en utilisant les plaquettes d'un donneur apparenté dont le
groupe tissulaire HLA est identique ou très semblable à celui du receveur.
Translocation
Anomalie des chromosomes des cellules de la moelle osseuse ou des ganglions lymphatiques qui se
produit lorsqu'un fragment d'un chromosome se brise et adhère à l'extrémité d'un autre chromosome. Dans une translocation équilibrée, du matériel génétique est échangé entre deux chromosomes différents sans gain ni perte d'information génétique. Lorsqu'une translocation se produit, le
gène où le bris a eu lieu est altéré. La translocation est une forme de mutation somatique qui peut
provoquer la transformation du gène en oncogène (gène causant le cancer). (Voir Mutation.)
Vitesse de sédimentation
Analyse sanguine visant à mesurer la vitesse à laquelle les globules rouges (érythrocytes) se déposent au fond d'un tube à essai en une heure. Une analyse de la vitesse de sédimentation est réalisée dans le but d'établir la présence d'inflammation dans l'organisme, de surveiller l'évolution d'une
maladie ou de vérifier l'efficacité d'un traitement. Cette analyse est également appelée VS ou vitesse
de sédimentation des érythrocytes (VSE).
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Ressources
Brochures de la SLLC
La greffe de cellules souches de sang et de moelle, 2008.
La transfusion sanguine, 2006.
La leucémie lymphocytique chronique, 2007.
Une nouvelle journée, 2006
Comprendre les essais cliniques liés aux cancers du sang, 2007.
Comprendre la pharmacothérapie et composer avec les effets secondaires, 2007.
Feuillets d'information de la SLLC
Le lymphome cutané à cellules T, 2006.
La fertilité, 2007.
L'immunothérapie, 2005.
Les effets à long terme et tardifs du traitement de la leucémie et du lymphome chez l’enfant, 2007.
Les effets à long terme et tardifs du traitement de la leucémie et du lymphome chez l’adulte, 2007.
Le lymphome à cellules du manteau, 2007.
La radio-immunothérapie comme traitement du lymphome, 2004.
La sexualité et l’intimité, 2008.
La vaccinothérapie, 2006.
La macroglobulinémie de Waldenström, 2004.
Sources non techniques
Adler EM, Living with Lymphoma: A Patient’s Guide, Baltimore, MD, The John Hopkins University
Press, 2005.
Harpham WS, Diagnosis Cancer: Your Guide to the First Few Months of Healthy Survivorship, Expanded and Updated, 3e éd., New York, NY, W.W. Norton, 2003.
Holland JC et Lewis S, The Human Side of Cancer: Living with Hope, Coping with Uncertainty, New
York, NY, HarperCollins, 2000.
Holman P, Garrett J et Jansen WD, 100 Questions & Answers about Lymphoma, Sudbury, MA, Jones
and Bartlett Publishers, 2004.
Consulter la Liste de lectures sélectionnées sur le site www.LLS.org/canada afin de trouver des suggestions de livres sur une vaste gamme de sujets.
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Sources techniques
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Bloor AJ, Thomson K, Chowdhry N et al. High response rate to donor lymphocyte infusion after allogeneic stem cell transplantation for indolent non-Hodgkin lymphoma. Biology of Blood and Marrow
Transplantation, 2008; 14: 50-58.
Buie LW, Epstein SS et Lindley CM. Nelarabine: a novel purine antimetabolite antineoplastic agent.
Clinical Therapeutics, 2007; 29: 1887-1899.
Foon KA, Ghobrial I, Geskin LJ et Jacobs SA. The non-Hodgkin lymphomas. Dans: Lichtman MA,
Beutler E, Kipps TJ, Seligsohn U, Kaushansky K et Prchal J, éd., Williams Hematology, 7e éd., New
York, NY, McGraw-Hill Book Company, 2006: 1407-1459.
Jacobs SA et Foon KA. The expanding role of rituximab and radioimmunotherapy in the treatment of
B-cell lymphomas. Expert Opinion on Biological Therapy, 2007; 7: 1749-1762.
Sandlund JT. Should adolescents with NHL be treated as old children or young adults?
Hematology Am Soc Hematol Educ Program, 2007: 297-303, 2007.
Schaefer-Cutillo J, Friedberg JW et Fisher RI. Novel concepts in radioimmunotherapy for nonHodgkin’s lymphoma. Oncology, 2007; 21: 203-212.
van Oers MH. Rituximab maintenance in indolent lymphoma: indications and controversies. Current
Oncology Reports, 2007; 9: 378-383.
Remerciements
La Société de leucémie et lymphome du Canada tient à remercier
Jonathan W. Friedberg, MD, MMSc
Professeur adjoint de médecine
University of Rochester
Directeur, Service d'hématologie aux patients hospitalisés
James P. Wilmot Cancer Center
Rochester, NY
d'avoir procédé à l'examen critique de la présente publication et de sa contribution importante aux
renseignements qui y sont présentés.
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Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec:
Carole Murphy
Directrice des services aux patients
1255, rue Université suite 705
Montréal, Qc. H3B 3W1
514.875.1000 ext. 1009
sans frais 1.866.637.0281
[email protected]
Ou:
Bureau du Canada
804 – 2 Lansing Square
Toronto (Ontario) M2J 4P8
Centre d’information et de ressources: 800-955-4572 (des interprètes sont à votre disposition, au besoin).
www.LLS.org/canada
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Notre mission: guérir la leucémie le lymphome la mal-
adie de Hodgkin et le myélome et améliorer la qualité de
vie des patients et de leur famille.
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La SLLC est une organisation à but non lucratif qui pour accomplir sa mission dépend de la générosité des contributions de
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particuliers de fondations et de sociétés.
PS58 50M 6/08
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