Synapse - Optique Moitzheim

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Année 2, n° 5
Date de parution: 2 mars 2009
Bulletin informatif de la société HEALTH Systems S.A
Synapse
www.healthsystems.lu
Problèmes du dos
IV - Renforcement musculaire
Editorial
La musculation ! Un terme barbare ? Une idée farfe‐
lue ? Ce n’est que pour les gros bras ? Aujourd’hui, les machines servant à développer l’appareil musculaire ont beaucoup évolué. Il est possible de travailler ses muscles en toute sécurité en respec‐
tant certains principes d’entraînement. L’image d’un grand costaud soule‐
vant de la fonte est à ban‐
nir ! La musculation est accessible à tous et est adaptable en fonction des capacités de chacun. Les pathologies et dou‐
leurs dorsales peuvent être traitées par un ren‐
forcement musculaire ciblé. De nos jours, les vertus de la musculation préventive et thérapeuti‐
que ne sont plus à prou‐
ver ! «Aujourd’hui, les médecins listes estiment que plus spécialistes estiment que plus de 90% des problèmes de 90% des problèmes de dos sont directement ou indirec‐ de dos sont directement tement liés à l’atrophie mus‐
ou indirectement liés à culaire asymétrique. La mas‐
l’atrophie musculaire se musculaire diminue, les asymétrique. (…)»
chaînes musculaires perdent en force et travaillent en asy‐
métrie ; un terrain prédispo‐
sant aux blessures de la co‐ Dans ce numéro :
Concept Health Systems
1-2
Problèmes du dos: Renforcement musculaire IV – La musculation
Concept Health Systems: 1-3
La musculation La santé !! Un thème très récurrent dans notre société actuelle ! « Faites du sport, mangez sainement, buvez beaucoup d´eau,… » Il suffit d´allumer notre poste de télévision pour entendre ces messages de prévention qui viennent nous rappeler sans cesse ce que nous savons déjà. Malheureusement nos Revue de Presse: Sénèque contre la fibromyalgie 3-4
Agenda 4
lonne vertébrale ». (Synapse N° 1) « La meilleure façon de pré‐
venir et de guérir les douleurs est de vous constituer un corps solide. A ce sujet, le renforcement musculaire est une valeur sûre. » (Synapse N° 4) Les différentes couches mus‐
culaires du dos La stabilisation de la colonne vertébrale est assurée par un système musculaire organisé en plusieurs couches (voir figures). Les couches profon‐
des jouent cependant un rôle primordial dans le maintien du rachis (colonne vertébra‐
« ...les médecins spécia‐
vices prennent souvent le dessus sur notre bon sens : manque crucial d´exercice physique, alimentation désé‐
quilibrée, vie chaotique, stress, consommation de dro‐
gues (alcool, tabac)… . Très souvent, la première raison invoquée pour justifier l´absence d´activité sportive est le manque de temps ! (Suite page 2)
Mais est‐ce bien un obstacle réel ? Que signifie réellement être en bonne santé physi‐
que ? Nos muscles…Nos fonda‐
tions ! Nos muscles sont à notre corps ce que les fondations sont à une maison. Ces der‐
(Suite page 3)
Synapse
Problèmes du dos IV - Renforcement musculaire
(Suite de la page 1)
le). Pour renforcer le dos, il convient surtout de travailler ces dernières de manière ciblée. Le mouvement d’extension du tronc se compose de la rotation du bassin (110 degrés) et de l’extension de la colonne lombaire (72 degrés). Pour isoler réelle‐
ment le travail des muscles profonds de la colonne lombaire, la rotation du bas‐
sin doit être empêchée par sa propre fixation. Par conséquent, le seul moyen de solliciter de manière isolée les mus‐
cles visés est d’utiliser des machines de musculation spécifiques. En effet, par des dispositifs mécaniques, elles per‐
mettent d’immobiliser les parties du corps qui ne doivent pas intervenir dans le mouvement. La Musculation comme mesure préven‐
tive Prévenir les problèmes de dos sous‐
entend le développement de la force et de l’équilibre musculaire. Ces deux qua‐
lités sont indissociables ! Des muscles forts sont certes très importants mais il convient aussi de considérer l’appareil musculaire dans sa globalité. Evitons dès lors de muscler exclusivement cer‐
tains groupes musculaires au détriment d’autres tout aussi importants ! Page 2
Même si le muscle seul n’est pas la cau‐
se directe de certaines pathologies ou douleurs dorsales, un appareil musculo‐
squelettique fort et équilibré permet d’atténuer et de mieux supporter les symptômes de certaines maladies. La musculation comme mesure thé‐
rapeutique Le renforcement musculaire en tant que mesure thérapeutique a fait ses preuves scientifiques. La plupart des problèmes de dos peuvent être soi‐
gnés à l’aide de machines conçues spécifiquement pour la thérapie. Ces dernières permettent d’isoler de manière très efficace le groupe mus‐
culaire qui doit être renforcé pour assurer à nouveau la stabilité du rachis. La musculation comme mesure de retardement Parfois, certaines pathologies dorsa‐
les sont telles qu’elles nécessitent une intervention chirurgicale (ex : une hernie discale). Cette alternative, dans la plupart des cas non souhaitée, peut parfois être postposée grâce à un travail musculaire ciblé et suivi par un professionnel. Le problème local peut alors être stabili‐
sé et l’intervention retardée. La musculation comme mesure accom‐
pagnant une intervention chirurgicale Conserver un appareil musculo‐
squelettique en bonne condition per‐
met de réduire considérablement la durée de convalescence suite à une intervention chirurgicale. Des muscles dorsaux forts ne sont pas la garantie contre tous les maux. Ce‐
pendant, ils per‐
mettent une récu‐
pération plus rapide après un épisode douloureux aigu et changent considé‐
rablement la ma‐
nière dont la mala‐
die est vécue. Références Hunter, G.R., McCarthy, J.P. & Bamman, M.M. (2004). Effects of resistance train‐
ing on olde adults. Sports Medicine, 34, 329‐48. Graves, J.E. & Franklin, B.A. (2001). Re‐
sistance training for health and rehabili‐
tation. Champaign, Ill.: Human Kinetics. Risch, S., Norvell, N., Pollock, M., Risch, E., Langer, H., Fulton, M., Graves, J. & Leggett, S. (1993). Lumbar strengthen‐
ing in chronic low back pain patients. Spine, 18, 232‐8. Carpenter, D. & Nelson, B. (1999). Low back strengthening for the prevention and treatment of low back pain. Medi‐
cine and Science in Sports and Exercise, 31, 18‐24. Hultman, G., Nordin, M., Saraste, H. & Ohlsen, H. (1993). Body composition, endurance, strength, cross‐sectional area, and density of MM erector spinae in men with and without low back pain.. Journal of Spinal Disorders, 6, 114‐23. Lee, J., Hoshino, Y., Nakamura, K., Kariya, Y., Saita, K. & Ito, K. (1999). Trunk muscle weakness as a risk factor for low back pain. Spine, 24, 54‐7. Kessler, M., Neef, P., Grupp, B., Koll‐
mannsberger, A. & Traue, H. (1993). Veränderungen des Schmerzerlebens durch Muskeltraining bei Rücken‐
schmerzpatienten. Deutsche Zeitschrift für Sportmedizin, 9, 379‐392. Health Systems S.A.
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Année 2, n° 5
Concept Health Systems IV – Conseils et programmes
(Suite de la page 1)
nières en mauvais état, la maison se fissure, se fragilise, et avec le temps finit par s´écrouler. Il en va de même avec nos muscles. Ceux‐ci en piètre condi‐
tion, notre corps s´affaiblit, notre indé‐
pendance fonctionnelle s´en retrouve menacée. Le rôle de l´appareil musculaire va ce‐
pendant au‐delà du simple maintien. En effet, l´ensemble de nos muscles consti‐
tuent le plus grand organe métabolique de notre corps. L´appareil musculaire a donc un impact direct sur l´ensemble de l´organisme (métabolisme, taux hormo‐
nal, système cardio‐vasculaire). Manque de force…quelles conséquen‐
ces ? Un déficit en force musculaire a des répercussions directes sur notre qualité de vie et peut nous limiter dans l´accomplissement des tâches journaliè‐
res. En effet, des études montrent que les personnes présentant un niveau de force musculaire réduit se déplacent à faible allure et éprouvent des troubles de l´équilibre. Elles ont également de grosses difficultés pour se lever d´un lit ou d´un fauteuil. Monter les escaliers est fatiguant et franchir les marches à partir d´une certaine hauteur impossi‐
ble. L´atrophie musculaire et la perte accrue de force peuvent également donner lieu à des épisodes douloureux touchant l´appareil locomoteur. Citons comme exemples les éternels douleurs dorsales, les contractions musculaires chroni‐
ques, les défauts de posture, les problè‐
mes articulaires,… . En plus de ces at‐
teintes mécaniques, un appareil muscu‐
laire en mauvaise condition peut aussi entraîner des troubles métaboliques : hypertension, taux surélevé en graisses sanguines, obésité, diabète de type II. Contrairement aux idées reçues, la per‐
te d´autonomie chez le sujet âgé n´est guère le résultat d´une endurance ré‐
duite, mais celui d’un déficit en force musculaire. En effet, cette dernière se perd plus rapidement que la capacité d´endurance. Les personnes âgées sont alors incapables de se lever, leur allure devient incertaine, s´habiller seul de‐
vient impossible ! Le maintien de la force joue donc un rôle primordial en gériatrie. « Faites défiler les vieillards d’un pays, et vous connaîtrez l’état de ses sports. »Ecrivain Français (Jean Giraudoux) Manque de force…quelles solutions ? Comment freiner l´atrophie musculaire et ses multiples conséquences ? Une solution de prédilection réside dans le maintien et la remise en forme systé‐
matique de l´appareil musculaire. L´efficacité du renforcement musculaire en tant que mesure préventive et théra‐
peutique a déjà été prouvée par diver‐
ses études. Un appareil musculaire renforcé et équilibré est le garant d´une pratique sportive saine et sans danger. En effet, chaque sport sollicite toujours les mê‐
mes muscles sur des amplitudes articu‐
laires continuellement identiques. Un sportif affirmé ne peut donc plus se passer d´un renforcement musculaire global équilibrant. Le but n´étant pas uniquement d´augmenter ses perfor‐
mances mais aussi de prévenir les bles‐
sures. Une séance de musculation 1 à 2 fois par semaine pendant 15 à 20 minutes, tout en respectant certains principes d´entraînement, …c´est ici que la santé commence ! Alors, ce manque de temps…raison valable ou bonne excu‐
se ! Rédaction Health Systems SA Revue de Presse
Sénèque contre la fibromyalgie
La fibromyalgie compte parmi les maladies les plus étranges. On ne lui connaît ni cause, ni traitement. On ne possède pas non plus de test diagnostic fiable. Enfin on ne com‐
prend rien non plus à son sex‐ratio: neuf femmes pour un homme. On constate sim‐
plement que les patients sont de plus en plus nombreux à présenter les mêmes symp‐
tômes: fatigue extrême, idées noires, dou‐
leurs localisées sur l'ensemble du corps aux‐
quelles s'ajoute parfois une sensation d'ex‐
trême raideur. Ainsi les malades expliquent qu'ils éprouvent les plus grandes difficultés à se "dérouiller" le matin. Les spécialistes par‐
lent aussi d'allydonie pour décrire un état général de réceptivité exagérée à la souf‐
france. Tous les stimuli habituellement désa‐
gréables deviennent franchement doulou‐
reux ce qui pose évidemment un tas de pro‐
blèmes dans la vie de tous les jours. Certains témoignages sur Internet sont tout à fait déroutants, y compris pour les médecins qui ont trop longtemps commis l'erreur de tout analyser sous l'angle de la dépression. "C'est dans la tête", pensait‐on. Et l'on prescrivait des traitements à base d'antidouleurs ou d'antidépresseurs qui n'amélioraient pas grand‐chose. Les patients eux‐mêmes ont changé d'attitude. Par le biais de ces forums où chacun peut témoigner de son expérien‐
ce, ils se sont aperçus qu'ils n'étaient pas seuls à ressentir ces symptômes. La parole s'est libérée et le sentiment diffus de culpa‐
bilité qui prévalait a laissé la place à une démarche plus revendicatrice pour que l'on prenne mieux en considération la réalité de leur calvaire. Le mot n'est pas trop fort. Mais les difficultés demeurent. A commencer par la pose du diagnostic. De fait, il n'existe au‐
cun critère biologique ou radiologique qui permet d'identifier formellement une fibro‐
myalgie. Le premier travail consiste donc à éliminer les autres maladies inflammatoires (parfois graves) qui pourraient expliquer cette symptomatologie. La fibromyalgie résulte alors d'un diagnostic d'exclusion. Dans les pays industrialisés, on estime que (Suite page 4)
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Revue de Presse - Sénèque contre la fibromyalgie
(Suite de la page 3)
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sa prévalence tourne entre 3 et 4% chez les femmes, ce qui en fait l'une des maladies chroniques les plus fréquentes. Le chiffre monte même aux alentours de 10% pour la femme âgée de 50 à 64 ans. Et on ne sait toujours pas comment la prendre en charge. On peut éventuellement atténuer les symp‐
tômes comme l'insomnie ou la dépression par le biais d'une médication adaptée. Mais rien de vraiment efficace sur le long terme. Et le sport? Des auteurs belges ont procédé à une analyse de la littérature sur le sujet (1). Etonnamment, toutes les études concordent sur l'intérêt d'un travail "non contraint" de remise en forme. En général, cela débute par des séances de relaxation, de yoga, de so‐
phrologie en passant par le training autogè‐
ne. Puis les exercices se déclinent plutôt sur le mode aérobie avec des séances de course à pied, de vélo ou dans des salles de fitness. Le gros problème réside dans le choix d'un bon dosage. Si les exercices sont trop doux, ils n'induisent aucun avantage. S'ils sont trop violents, ils seront vite jugés insupportables du fait de cet allydonie qui amplifie toutes les souffrances. Pour les auteurs de cette revue, la bonne fourchette se situerait entre 60 et 75% de la fréquence cardiaque maximale. En général, les débuts sont difficiles. Les pa‐
tients doivent en être avertis. Ensuite, la plupart des études font état de nettes amé‐
liorations, voire carrément de guérison. Dans le contexte actuel d'une absence de traite‐
ment, cette nouvelle revêt évidemment une énorme importance. Reste à persuader les malades eux‐mêmes. Et ce n'est pas le plus simple! Il est difficile en effet de vanter les bienfaits du sport chez des sujets qui, sans rien faire, ont déjà mal partout, se sentent épuisés, déprimés parfois, et pour qui chaque courbature brûle à l'intérieur du muscle com‐
me une barre de feu. Et ce n'est pas tout. On rencontre aussi des blocages d'ordre psycho‐
logique. Les fibromyalgiques sont enfermés dans leurs croyances, persuadés que rien ne marche en dehors de leurs stratégies d'évite‐
ment. Parlez avec eux de jogging, de vélo ou de gymnastique. Ils répondent par un hausse‐
ment d'épaules. Dites‐leur que la mauvaise condition physique qui les caractérise dans 80% des cas explique en partie le carrousel des douleurs (1). Ils restent incrédules. Cer‐
tains débutent tout de même le programme. Mais ensuite le taux d'abandon dépasse 50% à six mois ce qui pose même des problèmes méthodologiques comme l'a constaté le doc‐
teur Wigers en Suède qui a dû abandonner son étude sur le reconditionnement du fibro‐
myalgique ... faute de combattants. Pour inverser la tendance, la persuasion ne suffit pas. Reste la philosophie: "Ce n'est pas parce que les choses sont diffici‐
les que nous n'osons pas ... ", écrit Sénèque. " ... c'est parce que nous n'osons pas que les choses sont difficiles." Dr C.D. Référence (1) Intérêt du réentraînement à l'effort dans la fibro‐myalgie et autres syndromes appa‐
rentés, par Maquet D, Demoulin C, Croisier J‐
L, Crielaard J‐M Annales de réadaptation et de médecine physique 50, 2007, 356‐62 Sport & Vie 110 Agenda
• Dimanche, le 15 mars: 14. POSTLAF ‐ http://postlaf.rtl.lu/ • Dimanche, le 5 avril : 6. Semi‐Marathon de la Paix à Wiltz www.psweb.org/semimarathon/ • Samedi, le 23 mai: ING Europe Marathon, Luxembourg www.ing‐europe‐marathon.lu/ • Dimanche, le 14 juin: Journée Nationale du Canoë‐Kayak à Diekirch – Aal Schwemm organisée par la FLCK • Samedi, le 16 mai : Journée Nationale de la Gymnastique à la Coque, Luxembourg‐Kirchberg • Dimanche, le 14 juin: Journée Nationale du Football à Et‐
• Dimanche, le 17 mai: telbruck, organisée par la FLF Journée Nationale du Tir à l'Arc à Dudwelange, Esch‐sur‐Alzette, Ettel‐ • Samedi, le 20 juin: Journée Nationale du Walking à Cler‐
brueck, Luxembourg, Mondercange Rumelange, Strassen, Walferdange, et vaux organisée par le CSN Clervaux
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