Dans l’ensemble, il existe de grandes possibilités d’améliorer l’efficacité de
l’approvisionnement énergétique et la conservation de l’énergie et de mettre en valeur les
ressources en énergie renouvelable. La région MENA a commencé à exploiter son
potentiel d’énergie renouvelable sur une grande échelle et la Banque soutient pleinement
ces efforts.
Recommandations de la Banque mondiale
En vue de répondre aux nombreux défis qui se posent à la région, les opérations de prêts,
l’assistance technique et les travaux analytiques déployés par la Banque mondiale visent les
objectifs suivants :
Réduire le poids de l’ensemble du secteur énergétique sur les finances publiques en tant
que principale condition préalable à la stabilité financière des pays de la région MENA ;
Assurer la prestation de services énergétiques en fonction de la croissance économique
en adoptant une approche qui soit financièrement viable et en améliorant l’accès aux
services d’énergie ;
Protéger l’environnement et ses principales ressources naturelles en améliorant
l’efficacité de la gestion des ressources et en renforçant le rendement énergétique et le
rôle des énergies renouvelables.
Promouvoir le marché du carbone transfrontalier dans la région.
Activités de prêts et d’analyse de la Banque mondiale
Le portefeuille de projets énergétiques de la Banque a enregistré une très forte croissance au
cours de l’année écoulée et reflète la demande grandissante des clients en matière d’assistance
dans le secteur énergétique, conformément au recentrage de la Banque sur les services
d’infrastructure pour faire reculer la pauvreté.
À ce jour, la Banque a treize projets d’investissement en cours de supervision, dont le montant
total s’élève à environ 1,5 milliard de dollars [à savoir, le projet d’accès à l’énergie et de
diversification des sources d’énergie à Djibouti, le projet El-Tebbin en Égypte, le projet de la
centrale Ain Sokhna en Égypte, le projet de raccordement du réseau de gaz naturel en Égypte, le
projet du secteur électrique au Yémen, le projet d’accès à l’énergie en zone rurale au Yémen, le
projet hydroélectrique d’urgence à Dokan and Derbandikhan en Irak, le projet de reconstruction
d’urgence du secteur électrique en Irak, la stratégie d’intégration de l’énergie nationale en Irak, le
projet d’urgence de réforme du secteur de l’énergie au Liban, le projet de gestion des sociétés
d’utilité publique d’électricité en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, le projet ONE Support au
Maroc et le projet de rendement énergétique en Tunisie], plus une garantie partielle de risque
pour le projet de centrale électrique pour Amman Est en Jordanie, quatre projets du Fonds pour
l’environnement mondial (FEM) d’un montant total de 107,5 millions de dollars (à savoir, le projet
de promotion d’un marché d’énergie éolienne, le programme d’amélioration du rendement
énergétique en Tunisie, le projet intégré d’énergie solaire au Maroc et le projet de construction de
la centrale thermique à énergie solaire à Kuréimat, en Égypte).
Avec dix projets supplémentaires en préparation pour un montant total de 940 millions de dollars,
la croissance du portefeuille se poursuit. À ce jour, la région MENA compte, en effet, 6 projets
d’investissement en préparation : un prêt à l’appui de politiques de développement pour le
secteur de l’énergie au Maroc, une opération de finance carbone en Tunisie, une opération du
Mécanisme de développement propre au Yémen, ainsi que des activités relatives au changement
climatique qui ont trait aux questions de rendement énergétique et d’énergies renouvelables (de
sources éolienne et solaire, en particulier). Cette croissance est renforcée par les possibilités
qu’offrent les évolutions récentes observées dans le domaine du marché du carbone. Le nouveau
Fonds d’investissement pour le climat (Climate Investment Fund), le Fonds pour les technologies
propres, offre des possibilités particulièrement intéressantes en matière d’atténuation des effets
du changement climatique et alloue un total de 1,2 milliard de dollars pour la région MENA :
a) 750 millions de dollars pour la conception et la mise en œuvre d’un plan de construction à plus
grande échelle de centrales solaires à concentration ; b) 300 millions pour développer l’énergie
éolienne et l’efficacité énergétique en Égypte ; et c) 150 millions pour le développement des
mêmes activités au Maroc.