Changez de regard sur les herbes folles
Les mauvaises herbes n’ont de "mauvais" que leur nom ! Mais au fait, d’ou vient-il ? Les herbes sauvages utilisées
pour se soigner étaient appelées "herbes au mal", ce qui a donné "malesherbes" puis mauvaises herbes.
Ces adventices ou plantes indésirables n'orent que peu de résistance face au "tout minéral" ! Elles sont déconsi-
dérées et pourchassées… à tort, car elles ont bien souvent des qualités insoupçonnées.
Le rôle des herbes spontanées
De nombreuses herbes dites "mauvaises" s’avèrent, au contraire, utiles pour couvrir le
sol, améliorer sa structure, nourrir la faune auxiliaire, fabriquer des purins et insecticides
naturels ou tout simplement pour égayer les espaces verts par leur oraison. De plus,
nombre d’entre elles sont comestibles ou médicinales.
La présence d’herbes sauvages dans un gazon n’est pas un signe de négligence. Une
pelouse est un milieu vivant susceptible d’abriter de nombreuses espèces, pour peu
qu’on leur laisse une place ! Mais encore faut-il se poser les bonnes questions ! Qui est source de pollution ? Les
herbicides ou les herbes arrachées et fauchées avant l’émergence de leurs belles eurs ? Faut-il privilégier la netteté
d’un gazon uniforme ou la diversité colorée des plantes sauvages ?
Chercher à éradiquer les herbes folles est aberrant, tant la lutte est inégale. Un pied de plantain dissémine 40000
graines par an, qui peuvent rester en dormance durant 40 années ! En revanche, il existe des solutions pour
faire cohabiter harmonieusement herbes et espaces aménagés. Le paillage dans les massifs, la hauteur de coupe
des pelouses, les plantes couvre-sol et le balayage mécanique sont autant de techniques qui permettent d’éviter
que certaines herbes ne fassent trop concurrence aux aménagements paysagers.
Comment agir ?
• Observez pour adapter l’entretien de vos espaces
Certaines herbes dites "indicatrices" permettent de caractériser le sol (PH, etc.) et de juger des techniques mises
en œuvre antérieurement.
La prolifération excessive d’une adventice est souvent le signe d’une pratique inadéquate.
D’autres herbes, à l’inverse, témoignent d’un sol équilibré, aéré et d’une bonne activité microbienne (ex : plantain
lancéolé).
• Privilégiez l’enherbement spontané
Il s’agit de laisser la végétation se développer naturellement sur un site tout
en contrôlant sa pousse par fauchage ou par tonte. Les pieds d’arbres,
parkings, terre-pleins, îlots directionnels peuvent tout à fait être recouverts
par la végétation spontanée.
Fertilisation et irrigation excessive, engorgement,
sols nus
Absence d’humus
Travail du sol trop fréquent ou trop n
Sol tassé, piétiné
Liseron, mercuriale, gaillet, pourpier, amarante,
pied de poule
Chiendent, pied de poule
Chiendent rampant
Grand plantain, potentille rampante, renoncule
Cardamine hirsute