Ces pratiques sont-elles évolutives ?
Oui, d’abord parce que celui qui n’évolue pas fait marche arrière.
Ensuite, la vie est une perpétuelle évolution, les connaissances évoluent et les techniques évoluent
avec des moyens mieux adaptés aux problèmes.
Quand et pourquoi traiter un ravageur ?
Il y a lieu de traiter après avoir observé ; lorsque le traitement n’aura pas d’autres effets que ceux
recherchés , et sans envisager de multiples applications ; car l’objectif d’un traitement n’est pas de
faire disparaitre toute trace du parasite, mais que ce qu’il en reste soit tolérable pour la culture et le
consommateur.
Pour faire le meilleur traitement : il faut déterminer le seuil de tolérance, identifier le parasite, ne pas
confondre une réaction naturelle de la plante à l’attaque et les dégâts directs du parasite. Choisir le
moment où le parasite est sensible au traitement. Utiliser le bon produit à la bonne dose en
respectant toutes les recommandations vis-à-vis de l’environnement.
Autres conseils : Eviter les plantes sensibles et délicates. Assurer une nutrition équilibrée aux plantes,
en respectant leurs exigences naturelles.
Enfin proscrire les mauvaises herbes qui sont souvent les hôtes intermédiaires des parasites.
J’ajoute qu’il devient nécessaire de traiter lorsque le développement de la maladie ou du parasite
compromet la récolte.
AU POTAGER, quelles sont les bonnes pratiques ?
La rotation des cultures, pas de plantes ayant les mêmes sensibilités ou les mêmes parasites cultivées
successivement. Faire du sanitaire, c'est-à-dire ne pas laisser en place une culture malade, ne pas
composter des plantes infestées, assurer aux plantes une bonne nutrition à la fois riche et équilibrée
pour chaque type de plantes. (Une plante en pleine vigueur est résistante). Pratiquer les arrosages
avec bon sens (éviter de mouiller certains feuillages). Tenir compte des exigences de chaque végétal
(exigences en nutriments et en eau).
Conclusion :
Observer, réfléchir, évoluer, respecter l’environnement, nourrir le sol avant de
nourrir les plantes, combattre simplement les herbes indésirables, respecter
certaines règles de bon sens, enfin prendre du plaisir à jardiner.
Jean-Claude MOIRON
Ingénieur en horticulture
Officier du Mérite Agricole