JARDINER AUTREMENT REDUISONS L’USAGE DES PESTICIDES AU JARDIN Je suis un jardinier curieux, passionné, collectionneur, qui aime le travail bien fait, le métier ne souffre pas la médiocrité…jardiner est un plaisir, c’est entretenir le meilleur équilibre moral, et une belle forme physique. Je suis fier de mon potager, ensuite de ma collection de plantes bulbeuses, (plus d’une centaines d’espèces), puis ce sont les arbustes dont certains sont peu courants, enfin il y a les plantes vivaces et les fleurs. Les plus grands AMIS des jardins : N°1) Insectes utiles, on les appelle les auxiliaires. Ils sont les prédateurs naturels des insectes nuisibles. N°2) Les abeilles et tous les insectes pollinisateurs. Ils sont indispensables pour la fécondation des fleurs. N°3) Les vers de terre. Ils aèrent le sol et remontent en surface les éléments qui migrent naturellement vers les profondeurs. N°4) La vie microbienne du sol. (Les micro- organismes). Ils transforment la matière organique, et plus ils sont nombreux, plus le sol est vivant. Que faire pour favoriser leur développement ? Ne pas faire de traitements qui puissent les anéantir. Ne pas faire de traitements sur les fleurs et planter des végétaux mellifères. Enrichir le sol avec des apports de matière organique. Partout où c’est possible appliquer un paillage,(Mulch). Quelles sont les herbes les plus gênantes ? C’est difficile de les classer, mais celles qui me gênent le plus sont celles dont les graines sont dispersées par le vent. Puis celles dont l’enracinement est profond. Quelles bonnes pratiques face aux mauvaises herbes ou herbes indésirables ? Détruire les mauvaises herbes lorsqu’elles sont à l’état de plantules ; soit à l’aide d’un chalumeau ou par un binage dès que les conditions météo sont idéales. Mais surtout il ne faut pas laisser une plante conduire ses graines à maturité ; cette vigilance s’applique aussi pour les plantes vivaces et autres dont on ne souhaite pas la prolifération. Ces pratiques donnent les meilleurs résultats. Ces pratiques sont-elles évolutives ? Oui, d’abord parce que celui qui n’évolue pas fait marche arrière. Ensuite, la vie est une perpétuelle évolution, les connaissances évoluent et les techniques évoluent avec des moyens mieux adaptés aux problèmes. Quand et pourquoi traiter un ravageur ? Il y a lieu de traiter après avoir observé ; lorsque le traitement n’aura pas d’autres effets que ceux recherchés , et sans envisager de multiples applications ; car l’objectif d’un traitement n’est pas de faire disparaitre toute trace du parasite, mais que ce qu’il en reste soit tolérable pour la culture et le consommateur. Pour faire le meilleur traitement : il faut déterminer le seuil de tolérance, identifier le parasite, ne pas confondre une réaction naturelle de la plante à l’attaque et les dégâts directs du parasite. Choisir le moment où le parasite est sensible au traitement. Utiliser le bon produit à la bonne dose en respectant toutes les recommandations vis-à-vis de l’environnement. Autres conseils : Eviter les plantes sensibles et délicates. Assurer une nutrition équilibrée aux plantes, en respectant leurs exigences naturelles. Enfin proscrire les mauvaises herbes qui sont souvent les hôtes intermédiaires des parasites. J’ajoute qu’il devient nécessaire de traiter lorsque le développement de la maladie ou du parasite compromet la récolte. AU POTAGER, quelles sont les bonnes pratiques ? La rotation des cultures, pas de plantes ayant les mêmes sensibilités ou les mêmes parasites cultivées successivement. Faire du sanitaire, c'est-à-dire ne pas laisser en place une culture malade, ne pas composter des plantes infestées, assurer aux plantes une bonne nutrition à la fois riche et équilibrée pour chaque type de plantes. (Une plante en pleine vigueur est résistante). Pratiquer les arrosages avec bon sens (éviter de mouiller certains feuillages). Tenir compte des exigences de chaque végétal (exigences en nutriments et en eau). Conclusion : Observer, réfléchir, évoluer, respecter l’environnement, nourrir le sol avant de nourrir les plantes, combattre simplement les herbes indésirables, respecter certaines règles de bon sens, enfin prendre du plaisir à jardiner. Jean-Claude MOIRON Ingénieur en horticulture Officier du Mérite Agricole