Géorgie / OSAR / 07-06-2005 page 3de 4
2. Quelles sont les possibilités de traitement de l’hépatite C ?
Quand ils existent, les traitements des maladies chroniques relevant de la médecine
interne ne sont possibles que dans les grandes villes. Les patients porteurs d'une
hépatite virale chronique peuvent être soignés au «Georgian Infectious Diseases,
Aids&Clinical Immunology Research Center» à Tbilissi, qui seul est capable
d'assurer une surveillance à long terme.
L'accès au traitement des hépatites C, du fait du coût très élevé des thérapies et
des médicaments, est rendu quasiment impossible. Un examen médical (biologie
moléculaire du foie) coûtait en 2002 environ 1000 US $. Selon un téléphone avec la
médecin responsable dans ce centre, le traitement, tel que conseillé par le
département de gastro-entérologie et d'hépatologie de l'hôpital universitaire de
Zürich pour un patient pris en charge, coûterait 9000 US $. Ceci pour un traitement
de 6 mois à base d'Interferon(Pegyliert) et Ribavarin ou 6000 US $ avec l’ Interferon
normal.
Les frais pour le traitement et les médicaments ne sont ni pris en charge par l'Etat ni
par une assurance médicale, le patient doit les assumer seul. Du fait des frais très
élevés, ce traitement n'est pas accessible pour la plupart des patients.
3. Quels sont les traitements pour héroïnomanes en Géorgie ?
Y a-t-il des programmes de désintoxication ?
D'après un documents de «Human rights information&documentation center
(HRIDC)» la toxicomanie est toujours considérée en Géorgie comme une honte. Les
consommateurs sont stigmatisés par la société et doivent cacher leur dépendance
en public. La consommation et le trafic n'a pas lieu dans la rue mais plutôt en privé.
Le trafic et la consommation à petite dose est un délit dans la loi géorgienne.
D'après l'article 45, ce délit est puni d'une amende (jusqu'à 100 fois le salaire
minimum), de 30 jours de travail social ou de 15 jours de prison. D'après l'article
273, la consommation est un délit en cas de récidive dans l'année. Dans ce cas, la
peine est d'un an d'emprisonnement ou de 180 jours de travail social.
D'après les informations du «programme de lutte contre la toxicomanie et le trafic de
drogue dans le Caucase Sud (SCAD)», il existe un grand écart entre la demande de
traitement des toxicomanies et les possibilités de traitements existantes. Du fait des
faibles ressources étatiques, il manque un nombre adapté de centres de traitements
ainsi que des modalités diverses de traitement. En Géorgie il existe deux hôpitaux
(à Tbilissi) qui s'occupent d'une désintoxication stationnaire des toxicomanes.
L’offre se limite à environ 300 places par ans pour une durée de prise en charge
d'une semaine à un mois. Une désintoxication coûte 500-700 US $ et doit être
réglée par le patient. Seule un petit nombre de patient peut se permettre un tel
traitement. Au cours de l'année 2003, 306 personnes toxicomanes ont été traitée.
Peu de structures de réinsertions des toxicomanes existent en dehors des deux
hôpitaux de soins. Il y a dix centres régionaux et 21 centres d'informations dans les
différentes parties du pays, ils offrent des soins ambulatoires et des examens
médicaux.