Q 4 : Comment y parviendrez-vous?
R : Tout d’abord, la FCASS prend les devants avec la production d’une étude de base qui dresse « l’état
de la nation » sur les politiques en vigueur concernant les heures de visite, ce qui nous permettra non
seulement d’aborder des obstacles propres aux changements, mais aussi de déterminer comment nous
pouvons mieux aider des organismes de santé et des hôpitaux à agir en partenariat avec les patients et
les familles pour changer les politiques sur les heures de visite.
De concert avec l’Institute for Patient and Family Centered Care (IPFCC), nous fournirons alors des outils
et des ressources pour aider le personnel de l’hôpital à réussir la transition vers ce nouveau modèle où
les familles sont considérées comme des partenaires dans la prise en charge de leurs proches et non pas
comme de simples visiteurs. Les outils d’auto-évaluation, les profils de quelques hôpitaux qui adoptent
déjà ces politiques, les rôles définis pour les conseillers des patients et des familles, entre autres, seront
mis à la disposition des hôpitaux canadiens prêts à effectuer le changement.
Les hôpitaux doivent adopter une politique plus accueillante qui permet aux membres de famille
d’apporter le confort et le soutien pratique à leurs proches hospitalisés. Quant à nous, nous aiderons les
hôpitaux à instaurer ces politiques.
Q 5 : Est-ce que la politique relative à la présence familiale est limitée aux membres de la famille
seulement? Y a-t-il un nombre limite de visiteurs qu’un patient peut avoir? Qui prend la décision sur les
visiteurs et leur nombre?
A : Le patient décide des personnes qui peuvent lui rendre visite, y compris les amis. Bien qu’on
n’établisse pas de limite, le personnel peut, à sa discrétion, limiter le nombre de visiteurs et les heures
de visite si les circonstances le justifient.
Q 6 : Comment une politique moins restrictive est-elle favorable au patient, à la famille et aux amis?
A : Il y a de nombreuses données probantes qui montrent une multitude d’avantages, dont les suivants :
* La présence familiale diminue l’anxiété tant chez les patients que chez les membres de sa famille. En
général, les membres de la famille connaissent le mieux le patient et ses antécédents médicaux et sont
donc idéalement placés pour calmer et consoler le patient, en plus de se porter à la défense de ce
dernier, ce qui accélère le processus de guérison.
* La présence familiale profite également aux patients pendant les vacances et fêtes familiales, ce qui
réduit leur sentiment d’isolement.
* Le personnel infirmier en soins intensifs connaît mieux le patient par le biais des membres de sa
famille et reconnaît les avantages psychologiques tangibles pour le patient.
* Les taux globaux d’infection dans une unité de soins intensifs aux brûlés ont diminué depuis
l’introduction d’une présence familiale.
* Les patients plus âgés voient souvent diminuer leur fonction cognitive lorsqu’ils sont hospitalisés pour
une maladie aiguë ou grave. Les « partenaires de soins » peuvent mieux suivre l’évolution de la fonction
cognitive que le personnel hospitalier et deviennent ainsi une ressource précieuse pendant
l’hospitalisation.