QUESTIONS ET RÉPONSES CAMPAGNE « BETTER TOGETHER

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QUESTIONS ET RÉPONSES
CAMPAGNE « BETTER TOGETHER »
Q 1 : Pourquoi la FCASS s’engage-t-elle dans à cette campagne?
R : L’un de nos principaux mandats est d’améliorer les expériences et les résultats des patients et de leur
famille en les faisant participer à leurs soins. Cette initiative est l’un des moyens pour contribuer au
développement du nouveau paradigme selon lequel les patients et familles agissent en tant que
partenaires dans leurs propres soins.
Selon les données de recherche, lorsqu’un patient est pris en charge par sa famille et ses amis, sa santé
émotionnelle et mentale s’améliore, ce qui améliore en conséquence leur santé physique. En levant les
restrictions sur les heures de visite, on permet aux familles de participer pleinement aux soins des
patients et à la planification des soins et d’être présentes lors des visites des médecins.
Séparer les patients, à leur moment le plus vulnérable, des personnes qui les connaissent le mieux non
seulement les expose au risque d’erreur médicale, de préjudice émotionnel, d’incohérences dans les
soins, de manque de préparation aux transitions de soins, mais peut aussi entraîner des coûts inutiles.
La transformation de ces politiques permettra d’amorcer et d’accélérer un changement de culture au
Canada où les patients et les familles sont considérés et traités comme des partenaires – dans leurs
propres soins et dans l’amélioration de nos systèmes de soins de santé – et où ils sont respectés comme
des alliés pour la qualité et la sécurité.
Q 2 : Dans quelle mesure la politique de porte ouverte est-elle commune au Canada?
R : Il n’y a pas de statistiques canadiennes sur l’étendue de la pratique, mais nous allons la découvrir. Or,
nous savons que 42 % des hôpitaux américains ont signalé, dans une étude de 2014, l’existence de
politiques restrictives sur les heures de visite.
Q 3 : Quel pourcentage des hôpitaux canadiens visez-vous aux fins de changer leurs politiques?
R : Nous analysons l’ampleur de la question au Canada avant d’avancer un chiffre. D’ailleurs il n’y a
seulement qu’une poignée d’hôpitaux qui adoptent à un modèle où les familles sont traitées comme des
partenaires plutôt que des gens de l’extérieur qui sont en visite, mais il faut les féliciter pour qu’un plus
grand nombre d’hôpitaux s’en inspirent.
Q 4 : Comment y parviendrez-vous?
R : Tout d’abord, la FCASS prend les devants avec la production d’une étude de base qui dresse « l’état
de la nation » sur les politiques en vigueur concernant les heures de visite, ce qui nous permettra non
seulement d’aborder des obstacles propres aux changements, mais aussi de déterminer comment nous
pouvons mieux aider des organismes de santé et des hôpitaux à agir en partenariat avec les patients et
les familles pour changer les politiques sur les heures de visite.
De concert avec l’Institute for Patient and Family Centered Care (IPFCC), nous fournirons alors des outils
et des ressources pour aider le personnel de l’hôpital à réussir la transition vers ce nouveau modèle où
les familles sont considérées comme des partenaires dans la prise en charge de leurs proches et non pas
comme de simples visiteurs. Les outils d’auto-évaluation, les profils de quelques hôpitaux qui adoptent
déjà ces politiques, les rôles définis pour les conseillers des patients et des familles, entre autres, seront
mis à la disposition des hôpitaux canadiens prêts à effectuer le changement.
Les hôpitaux doivent adopter une politique plus accueillante qui permet aux membres de famille
d’apporter le confort et le soutien pratique à leurs proches hospitalisés. Quant à nous, nous aiderons les
hôpitaux à instaurer ces politiques.
Q 5 : Est-ce que la politique relative à la présence familiale est limitée aux membres de la famille
seulement? Y a-t-il un nombre limite de visiteurs qu’un patient peut avoir? Qui prend la décision sur les
visiteurs et leur nombre?
A : Le patient décide des personnes qui peuvent lui rendre visite, y compris les amis. Bien qu’on
n’établisse pas de limite, le personnel peut, à sa discrétion, limiter le nombre de visiteurs et les heures
de visite si les circonstances le justifient.
Q 6 : Comment une politique moins restrictive est-elle favorable au patient, à la famille et aux amis?
A : Il y a de nombreuses données probantes qui montrent une multitude d’avantages, dont les suivants :
* La présence familiale diminue l’anxiété tant chez les patients que chez les membres de sa famille. En
général, les membres de la famille connaissent le mieux le patient et ses antécédents médicaux et sont
donc idéalement placés pour calmer et consoler le patient, en plus de se porter à la défense de ce
dernier, ce qui accélère le processus de guérison.
* La présence familiale profite également aux patients pendant les vacances et fêtes familiales, ce qui
réduit leur sentiment d’isolement.
* Le personnel infirmier en soins intensifs connaît mieux le patient par le biais des membres de sa
famille et reconnaît les avantages psychologiques tangibles pour le patient.
* Les taux globaux d’infection dans une unité de soins intensifs aux brûlés ont diminué depuis
l’introduction d’une présence familiale.
* Les patients plus âgés voient souvent diminuer leur fonction cognitive lorsqu’ils sont hospitalisés pour
une maladie aiguë ou grave. Les « partenaires de soins » peuvent mieux suivre l’évolution de la fonction
cognitive que le personnel hospitalier et deviennent ainsi une ressource précieuse pendant
l’hospitalisation.
* Les hôpitaux en manque de ressources peuvent bénéficier de l’aide fournie par les membres de la
famille.
* Les patients, dans un essai où on limitait les heures de visite, avaient deux fois plus de risque de
complications cardiovasculaires majeures.
* Dans une étude portant sur sept hôpitaux où les patients et leur famille ont été habilités à jouer un
rôle actif dans leur propre sécurité, on a enregistré une diminution de 35 % des chutes de patients et de
62 % des blessures dues aux chutes.
* La mise à contribution des aidants naturels dans les transitions de soins a non seulement amélioré la
satisfaction du personnel et la communication, mais aussi réduit les taux de réadmission.
* De nombreux hôpitaux aux États-Unis, tant privés que publics, reconnaissent que le partenariat avec
les patients et les familles est une pratique de gestion judicieuse.
Q 7 : N’y a-t-il pas une possibilité d’introduire des infections et des maladies en milieu hospitalier, en
particulier dans les unités de soins intensifs?
A : Il y a peu de données probantes indiquant que les visiteurs causent des dommages. Au contraire et
toujours selon les données probantes, les infections sont généralement propagées par le personnel qui
omet de se laver les mains.
Q 8 : Une présence familiale accrue ne créerait-elle pas de la perturbation?
A : Encore une fois, il n’y a aucune donnée probante pour étayer l’idée que des politiques plus
accueillantes envers des membres de famille désignés causent des ravages. En fait, les familles jouent un
rôle crucial en tant que défenseurs des intérêts des patients en assurant la continuité des soins et en
prévenant des erreurs.
Q 9 : Est-ce que ces nouvelles politiques qui autorisent des visites familiales 24 heures sur 24, sept jours
sur sept signifient qu’il n’y a pas de limites?
A : On tient compte de la sécurité et des préférences des patients dans toutes les situations. Il revient au
patient de décider qui peut lui rendre visite et pendant combien de temps. On prend aussi en
considération les besoins des patients à proximité lorsqu’on permet un accès illimité. Les familles qui
perturbent ou mettent le personnel et les autres patients mal à l’aise sont invitées à quitter les lieux.
Il est important de noter que Better Together ne préconise pas une politique générale applicable à tous
les hôpitaux. Ces politiques qui devraient être élaborées conjointement par le personnel et les patients
afin d’instaurer une culture et une pratique de « présence familiale » permettent au personnel de
chaque unité d’exercer sa discrétion pour gérer le flux de visiteurs.
Q 10 : Cette politique ne se heurterait-elle pas à des résistances considérables de la part du personnel
de certains secteurs de l’hôpital? Comment les surmontez-vous?
A : Il est essentiel d’impliquer le personnel des services concernés, tant au cours des phases initiales que
pendant la restructuration afin de rassembler les différentes perspectives. Il est également important de
partager l’information avec l’ensemble du personnel en lui communiquant régulièrement des rapports
d’étape et en lui offrant de l’orientation et de la formation continue sur la philosophie de présence
familiale.
Q 11 : À votre avis, combien de temps faut-il pour mettre pleinement en œuvre une nouvelle politique
dans un hôpital de taille moyenne?
A : Les hôpitaux devraient reconnaître que le processus prend du temps, mais qu’il diffère d’un
établissement à l’autre. Les politiques doivent être repensées et restructurées, aussi faut-il du temps
pour dégager un consensus et établir la collaboration avant la mise en œuvre, laquelle collaboration doit
prendre en compte que le personnel peut avoir besoin de formation et de mentorat pour adopter la
nouvelle pratique.
Q 12 : Dans quelle mesure cette politique s’est-elle avérée un succès à l’Hôpital général de Kingston?
A:
Q 13 : Est-ce que cette campagne est un élément clé dans la satisfaction des besoins des patients?
A : Elle est une partie importante d’un objectif plus vaste qui consiste à mettre les patients et les
familles au centre de leurs soins et à les considérer comme des partenaires à part entière dans leurs
équipes de soins, ainsi que dans la planification, la prestation et l’évaluation des services de santé.
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