Foire aux questions
• Comment diagnostique-t-on la maladie?
Le médecin va suspecter une maladie d'Ebola chez
un patient en se fondant sur différents critères: le
lieu de séjour, la présence de symptômes et un
contact avec un malade. Seul un résultat d’analyse
pourra confirmer définitivement ce diagnostic. Le
laboratoire central de virologie des Hôpitaux
universitaires de Genève est le laboratoire de
référence pour la Suisse. Il dispose des normes de
sécurité suffisamment élevées pour détecter le virus
Ebola. Le résultat est disponible dans les 24 heures.
• Quand est apparu le virus Ebola?
La maladie à virus Ebola est apparue pour la
première fois en 1976, lors de deux flambées de
fièvres hémorragiques
(Soudan) et à Yambuku (République démocratique
du Congo). Yambuku étant situé près de la rivière
Ebola, celle-ci a donné son nom à la maladie.
• Est-ce que qu’il est prévu d’accueillir à Genève
d'autres personnes, exposées accidentellement
à Ebola ou malades ?
Oui, sur demande d’organisations internationales en
particulier, pour leurs employés engagés dans la
lutte contre Ebola. Le premier transport de ce type a
eu lieu à Genève le 22 septembre 2014 pour une
surveillance et la première hospitalisation d'un
malade le 20 novembre 2014.
• Quelles mesures sont actuellement en place à
l'aéroport international de Genève ?
A l'arrivée, des messages sont diffusés sur les
écrans disposés au retrait des bagages. De plus,
des affiches conseillent les passagers ayant
séjourné dans les trois principaux pays d’Afrique de
l’Ouest touchés par l’épidémie actuelle d’Ebola
(Guinée, Libéria et Sierra Leone) d'appeler le
numéro de téléphone spécial s’ils tombent malades.
Pour les rares vols directs en jet privé provenant de
la région touchée, des mesures sanitaires peuvent
être mises en place en cas de besoin.
Enfin, une procédure de prise en charge est
appliquée si un passager malade à bord d’un avion
à destination de Genève Aéroport est suspecté
d’avoir le virus Ebola.
• Puis-je être contaminé en serrant les mains ?
A Genève, le risque est très faible voire nul. En effet,
une personne sans symptôme n'est pas
contagieuse. En plus, il faudrait que la main du
malade contienne des sécrétions (sang, vomis) et
que ces dernières soient en contact avec une lésion
ou portée vers vos muqueuses (œil, nez, bouche).
De plus, le virus entier vivant n'a jamais été isolé
dans la sueur, ce qui réduit considérablement le
risque de transmission.
• Est-
ce que je peux être contaminé en
manipulant des objets dans des lieux publics ?
(transports publics, passeport, colis, etc.)
Le virus ne survit pas longtemps sur les surfaces ou
les marchandises (denrées alimentaires en
provenance d'Afrique de l'Ouest). La probabilité que
le virus soit en contact avec votre peau lésée ou vos
muqueuses (mains portées à la bouche, aux yeux,
etc.) est extrêmement faible. Ce risque peut encore
être réduit grâce à un lavage fréquent des mains à
l'eau et au savon.
•
Quel est le risque pour mon enfant si un
camarade ou un professeur revient d'Afrique ?
Le risque est quasi nul. Tout d'abord, il faut que la
personne ait voyagé dans un des trois pays à risque,
qu'elle ait eu un contact direct avec un malade,
qu'elle-même soit symptomatique et que mon enfant
ait un contact direct avec les sécrétions du malade.
Le risque que tous ces éléments soient réunis est
quasi nul.
Par ailleurs, les personnes voyageant dans ces pays
sont informées des risques et des mesures de
précaution à suivre sur place.
• Est-ce qu'un voyageur de retour d'une zone à
risque peut reprendre le travail à son retour ?
Oui, car la probabilité qu'un touriste de retour d'une
zone à risque soit infecté par le virus Ebola est
extrêmement faible. L'infection nécessite un contact
direct avec des sécrétions de personnes ou
d’animaux infectés, ces expositions étant peu
probables pour le voyageur moyen. Les touristes
sont avisés qu’il leur faut éviter tout contact de ce
type.
• Les animaux transmettent-ils le virus Ebola ?
Oui. Le virus peut se transmettre par contact avec
des animaux infectés vivants ou morts. Les animaux
concernés sont surtout les chauves-souris, les
singes et les antilopes. La chauve-souris frugivore
d'Afrique est probablement l'hôte habituel du virus
Ebola qu'il transmet aux singes en les mordant. Ces
animaux infectés tombent ensuite malades.
Il est possible de s'infecter en consommant la viande
crue de ces animaux.