La prévention et le traitement des infections bactériennes chez les

Paediatr Child Health Vol 4 No 6 September 1999 427
ÉNONCÉ DE
LA SOCIÉTÉ
CANADIENNE
DE PÉDIATRIE
ID 99-04
La prévention et le traitement
des infections bactériennes
chez les enfants aspléniques
ou hypospléniques
L’asplénie, qu’elle soit fonctionnelle ou anatomique, s’associe à un accroissement du risque
d’infection potentiellement fatale ou constituant un danger de septicémie postsplénectomie
(SPS) (1-10). Par rapport à l’incidence chez les enfants en santé (des enfants généralement bien
qui n’ont pas subi de splénectomie), l’incidence de mortalité causée par une septicémie est cin-
quante fois plus élevée chez les enfants ayant subi une splénectomie après un traumatisme, et
environ 350 fois plus élevée chez ceux souffrant d’hémoglobinopathie (anémie falciforme ou
thalassémie) (11). Le risque de septicémie atteint un sommet chez les personnes (enfants et
adultes) qui présentent une asplénie congénitale ou une asplénie fonctionnelle associée à une
anémie falciforme. Il est également relativement élevé après une splénectomie exécutée en rai-
son d’une thrombocytopénie idiopathique, à une anémie hémolytique acquise, à une maladie
de Hodgkin ou à d’autres troubles hémolytiques (11). Le risque de septicémie bactérienne est
plus élevé chez les jeunes enfants que chez les enfants plus âgés. Il atteint un pic pendant l’an-
née suivant la splénectomie, mais le risque demeure plus élevé tout au long de la vie par rap-
port à celui de la population générale. Le risque de septicémie est relativement plus faible chez
les enfants qui subissent une splénectomie consécutive à un traumatisme (11).
Comité des maladies infectieuses et d’immunisa-
tion, Société canadienne de pédiatrie. La prévention
et le traitement des infections bactériennes chez les
enfants aspléniques ou hypospléniques. Paediatr
Child Health 1999;4(6):427-431.
L’asplénie, qu’elle soit fonctionnelle ou anatomique,
s’associe à un accroissement du risque d’infection po-
tentiellement fatale ou constituant un danger de sep-
ticémie postsplénectomie (SPS). En raison du risque
accru de bactériémie par des bactéries encapsulées
chez les enfants aspléniques, la vaccination visant à
prévenir une infection au Streptococcus pneumoniae,
àlHaemophilus influenzae de type b (Hib) et au
Neiserria meningitidis est recommandée. Malgré la
prévalence croissante de S pneumoniae pénicilli-
norésistant, on recommande aussi l’usage de pénicil-
line prophylactique chez les enfants aspléniques de
moins de cinq ans, et pendant au moins un an après
une splénectomie. La poursuite de la prophylaxie anti-
biotique après cette période dépend de la situation
clinique de chaque enfant et de la prévalence de
S pneumoniae pénicillinorésistant au sein de la collec-
tivité. Lorsque des enfants aspléniques font de la fièvre
ou présentent des symptômes non spécifiques, ils
devraient faire l’objet d’une évaluation immédiate. Si
on présume la présence de septicémie bactérienne, il
faut procéder à une analyse du sang et des autres
liquides organiques pertinents et entreprendre sur-le-
champ une antibiothérapie à large spectre par voie
parentérale, laquelle doit agir également contre les
souches de S pneumoniae présentes dans la collec-
tivité. Chez les enfants aspléniques souffrant d’une
septicémie foudroyante à S pneumoniae, le taux de
mortalité est élevé, malgré l’utilisation rapide d’une
antibiothérapie convenable, d’où l’importance des
mesures préventives.
Mots clés : Asplénie; Hyposplénie
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La rate occupe une fonction essentielle dans les réac-
tions de défense de l’organisme contre l’infection. Elle fil-
tre les complexes d’antigènes et d’anticorps et les
bactéries. La rate est aussi importante dans l’éradication
des bactéries mal opsonisées de la circulation. De plus,
elle représente un foyer considérable de production d’im-
munoglobuline M, de présentation d’antigènes aux lym-
phocytes T et de différenciation des cellules mémoires B.
La carence de ces fonctions par suite de l’ablation de la
rate ou d’un mauvais fonctionnement de celle-ci explique
l’augmentation de la susceptibilité aux infections bacté-
riennes (12-21). Une diminution des taux de properdine
(22) et de l’activité des voies alternatives complément (23)
s’observe chez les personnes qui ont subi une splénecto-
mie. Par ailleurs, un peptide qui favorise la phagocytose
est produit par la rate humaine (24), et l’absence de cette
substance compromet davantage la personne asplénique.
La bactériémie ou la méningite potentiellement fatale
chez des personnes aspléniques est surtout causée par
des bactéries encapsulées ou polysaccharidiques. Les
pneumocoques sont les principaux pathogènes responsa-
bles de la SPS, et un décès survient chez 50%à70%de
ces patients. Cependant, on isole de plus en plus l’Hae-
mophilus influenzae de type b (Hib) et le Neiserria me-
ningitidis. Le staphylocoque doré, le Streptococcus
pyogenes, l’Escherichia coli et le Salmonella salmonelle
constituent également un sujet d’inquiétude, mais repré-
sentent des causes relativement moins courantes de bacté-
riémie chez ces patients. D’autres infections bactériennes
plus rares peuvent surgir en association avec une asplé-
nie. Par exemple, les personnes aspléniques courent un
risque plus élevé de bactériémie après une morsure de
chien, en raison des organismes qui colonisent la gueule
des chiens, comme les Capnocytophage.
Le présent document vise à fournir des recommanda-
tions afin de normaliser les soins aux enfants présentant
une asplénie fonctionnelle ou anatomique. Ainsi, des sug-
gestions sont présentées en vue de l’éducation des pa-
tients et de leur famille. Des recommandations portent
sur les vaccins contre l’infection bactérienne et des con-
seils, sur la chimioprophylaxie en cette ère d’antibiorésis-
tance croissante. On insiste sur une étroite observation
médicale des enfants aspléniques souffrant de fièvre et
sur une antibiothérapie énergique en cas d’infection pré-
sumée.
L’ÉDUCATION DES PATIENTS ET DE LEUR FAMILLE
Bien que les vaccins antibactériens et que les antibioti-
ques prophylactiques soient efficaces, ils ne couvrent pas
toutes les maladies et n’assurent pas une protection com-
plète. Par conséquent, les enfants aspléniques et leur fa-
mille doivent être avisés d’informer leur médecin rapide-
ment en cas de signes ou de symptômes d’infection, même
s’il s’agit de symptômes «mineurs» comme ceux qui sont
associés à des infections des voies respiratoires supérieu-
res. Le patient et sa famille doivent être conscients que les
personnes aspléniques présentent un risque accru de
maladie grave par suite d’une infection bactérienne et ce,
tout au long de leur vie.
Le patient et les membres de sa famille devraient être
informés qu’il est souvent difficile d’identifier la SPS à
cause de son apparition insidieuse. Cependant, un décès
peut survenir en l’espace de quelques heures. L’impor-
tance d’un bon usage d’une prophylaxie et de vaccins anti-
bactériens devrait donc être constamment soulignée. Les
professionnels de la santé devraient conseiller à leur pa-
tient de porter un bracelet Medic-Alert. Celui-ci devrait
également posséder une carte médicale précisant les vac-
cins recommandés, ses besoins en antibiotiques prophy-
lactiques, le risque de SPS et l’importance d’établir un
plan d’intervention médicale en cas d’urgence. En voyage,
l’enfant asplénique devrait posséder une lettre de son mé-
decin indiquant son état et les risques qui y sont associés,
ainsi que des suggestions thérapeutiques en cas de mala-
die. Il devrait également être muni de pénicilline (ou d’un
médicament similaire en cas d’allergie à la pénicilline ou
à d’autres antibiotiques). S’il devient fiévreux ou ne peut
consulter un médecin rapidement, il doit prendre le mé-
dicament sur-le-champ et consulter un médecin dans les
plus brefs délais (25,26).
LES VACCINS ANTIBACTÉRIENS
Parce que le risque de bactériémie est plus élevé chez
les enfants aspléniques, on recommande plusieurs vac-
cins antibactériens (tableau 1). Règle générale, la réponse
de la personne asplénique à chaque vaccin suffit pour
fournir une protection. Il se peut que la réaction immuni-
taire des enfants aspléniques aux vaccins polysaccharidi-
ques, tels que les vaccins antipneumococciques et antimé-
ningococciques, ne soit pas comparable à celle des enfants
en bonne santé. Par conséquent, il peut être nécessaire de
procéder à une vaccination répétée. En cas de splénecto-
mie non urgente, ces vaccins devraient être administrés
au moins deux semaines avant l’opération, dans la me-
sure du possible, afin d’accroître les chances de réaction
immunitaire protectrice. Au besoin, ces vaccins peuvent
être administrés conjointement, à des sites d’injection
distincts.
Le vaccin antipneumococcique polysaccharidique 23-
valent non conjugué, le seul à être disponible pour l’ins-
tant, devrait être administré aux enfants dès deux ans, ou
plus tard (27,28). Une revaccination est recommandée au
bout de trois ans pour les enfants vaccinés avant l’âge de
cinq ans, et cinq ans plus tard pour les enfants plus âgés.
On ne recommande pas d’autres doses de rappel. Il va
sans dire que ces recommandations changeront après la
commercialisation de vaccins antipneumoccociques con-
jugués. On prévoit que ces vaccins assureront une
meilleure protection puisqu’ils seront efficaces dès la
naissance.
L’immunisation par le vaccin anti-Hib conjugué de-
vrait être entreprise dans la petite enfance, conformé-
ment aux recommandations destinées aux enfants en
bonne santé (28,29). Les enfants plus âgés et les adultes
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qui n’ont pas reçu ce vaccin peuvent également en profi-
ter. Dans ce cas, une seule dose suffit.
Bien qu’une septicémie méningococcique après une
splénectomie demeure rare, l’administration d’un vaccin
polysaccharidique antiméningococcique quadrivalent
contre le N meningitidis (groupes A, C, Y et W-135) est re-
commandée pour les enfants aspléniques de deux ans et
plus (25,28). Le vaccin antiméningococcique n’assure pas
une protection prolongée et est inefficace contre le séro-
groupe B, courant dans tous les groupes d’âge. Les doses
de rappel ne sont pas recommandées de manière systé-
matique, mais devraient être envisagées lorsque le risque
d’exposition augmente, pendant des épidémies par exem-
ple.
LA CHIMIOPROPHYLAXIE
Il est démontré que les personnes aspléniques qui re-
çoivent des antibiotiques prophylactiques présentent une
incidence réduite de SPS (30). Les pathogènes les plus in-
quiétants comprennent les bacilles coliciformes pendant
les trois premiers mois de vie et les pneumocoques par la
suite. Les vaccins anti-Hib ont suscité une diminution
marquée du Hib au sein de la population générale. Étant
donné la bonne réaction immunitaire des enfants aspléni-
ques au vaccin anti-Hib conjugué, il est à prévoir que les
personnes aspléniques ou hypospléniques profiteront d’u-
ne importante protection contre la maladie. Cependant,
puisque la vaccination ne représente qu’une solution par-
tielle au problème, il est recommandé d’adopter une pro-
phylaxie antimicrobienne quotidienne pour les enfants
aspléniques (5). Cette recommandation se fonde sur une
étude auprès d’enfants atteints d’anémie falciforme (31).
Chez ces enfants, la pénicilline V par voie orale (125 mg
deux fois par jour) réduisait l’incidence d’infection bacté-
rienne grave de 84 % par rapport aux enfants qui pre-
naient un placebo. Bien que l’efficacité de l’antibiothérapie
préventive ne soit démontrée qu’auprès des enfants at-
teints d’anémie falciforme, il est recommandé d’adminis-
trer des antibiotiques prophylactiques à tous les enfants
aspléniques (tableau 1) (27,28).
La durée de la prophylaxie est controversée. La plu-
part des spécialistes des maladies infectieuses convien-
nent qu’une prophylaxie ininterrompue est indiquée jus-
qu’à l’âge de cinq ans. Chez les enfants qui deviennent
aspléniques après cet âge, une antibiothérapie préventive
devrait être administrée pendant au moins un an après la
splénectomie. Certains spécialistes des maladies infec-
tieuses recommandent même une prophylaxie ininterrom-
pue jusqu’à l’âge adulte. Toutefois, des études révèlent l’é-
mergence de pneumocoques pénicillinorésistants de par
le monde. Cette pénicillinorésistance est plus fréquente
chez les personnes qui reçoivent des antibiotiques pro-
phylactiques (32). Parce que les patients aspléniques qui
reçoivent un traitement ininterrompu à la pénicilline ris-
quent de souffrir d’une maladie pneumococcique antibio-
résistante, il convient d’envisager d’autres solutions. À
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TABLEAU 1 : Les recommandations relatives aux vaccins et aux antibiotiques prophylactiques chez les enfants aspléniques
Âge Vaccination Antibiotique prophylactique
De la naissance à deux ans Vaccin anti-Hib conjugué à deux, quatre et six
mois; rappel entre 15 mois et 18 mois
Envisager un vaccin antigrippal annuel chez les
enfants de plus de six mois
TMP-SMX (5 mg de TMP et 25 mg de
SMX/kg/jour) une fois par jour aux nourrissons de
moins de six mois; 25 mg de pénicilline par voie
orale bid aux nourrissons de plus de six mois
De deux ans à cinq ans Vaccin anti-Hib s’il n’a pas été administré
auparavant
Va ccin antipneumococcique
Vaccin polysaccharidique quadrivalent
antiméningococcique
Envisager un vaccin antigrippal annuel
125 mg de pénicilline par voie orale bid,
amoxicilline (20 mg/kg/jour, jusqu’à concurrence
de 500 mg/jour) par voie orale bid, baca mpicilline
(25 à 50 mg/kg/jour, jusqu’à concurrence de
800 mg/jour) par voie orale bid ou pivampicilline
(40 mg/kg/jour, jusqu’ à concurrence de
350 mg/jour pour les enfants de moins de
quatre ans et de 525 mg pour les enfants de plus
de quatre ans et de moins de six ans) par voie
orale bid
De cinq ans à l’adolescence Vaccin anti-Hib s’il n’a pas été administré
auparavant
Vaccin antipneumococcique s’il n’a pas été
administré auparavant. S’il l’a été avant l’âge de
cinq ans, donner le rappel trois ans après le
premier vaccin. Autrement, répéter la vaccination
une fois, cinq ans après le premier vaccin
Vaccin polysaccharidique antiméningococcique
quadrivalent s’il n’a pas été administré auparavant
Envisager un vaccin antigrippal annuel
25 0 mg de pénicilline ou d’amoxicilline par voie
orale bid, 400 mg de bacampicilline par voie orale
bid ou pivampicilline (40 mg/kg/jour, jusqu’à
concurrence de 525 mg par jour si l’enfant a
moins de sept ans; autrement, jusqu’à
concurrence de 00 mg/jour)
Hib : Haemophilus influenzae de type b; TMP-SMX : thriméthoprime-sulfaméthoxazole.
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cet égard, la mise au point de techniques améliorées per-
mettant d’évaluer la fonction de la rate chez les enfants
hypospléniques et chez ceux qui ont subi une splénecto-
mie partielle permet parfois d’arrêter la chimioprophy-
laxie.
Pour ce qui est de la prophylaxie antimicrobienne, on
recommande de la pénicilline V par voie orale (125 mg
deux fois par jour aux enfants de moins de cinq ans et
250 mg deux fois par jour à ceux de plus de cinq ans). L’a-
moxicilline, la bacampicilline ou la pivampicilline repré-
sentent des solutions de rechange acceptables. Chez les
enfants de moins de six mois présentant une asplénie
congénitale, l’E coli constitue une préoccupation. L’agent
préconisé est alors la triméthoprime-sulfaméthoxazole
(5 mg de TMP et 25 mg de SMX/kg une fois par jour). Si
on pense qu’une allergie à la pénicilline est probable, l’en-
fant devrait être adressé à un allergiste qui vérifiera le
diagnostic et contribuera à sélectionner un autre médica-
ment. D’autres antibiotiques peuvent être nécessaires
dans les collectivités où on remarque une prévalence éle-
vée de S pneumoniae pénicillinorésistant.
LES ENFANTS ASPLÉNIQUES FIÉVREUX
OU ATTEINTS D’UNE MALADIE AIGUË
Le vaccin antipneumococcique polyvalent, le vaccin
anti-Hib conjugué et les antibiotiques prophylactiques ré-
duisent le risque de septicémie chez les enfants hyposplé-
niques, sans toutefois l’éliminer (33). Par conséquent, en
cas de fièvre (même s’il s’agit de faible fièvre) ou de symp-
tômes non spécifiques, l’enfant devrait subir un examen
physique immédiat. Si on soupçonne la présence de sep-
ticémie bactérienne, il faut procéder à une analyse du
sang et des autres liquides organiques pertinents et entre-
prendre immédiatement un traitement antibiotique par
voie parentérale à l’aide de céfotaxime, de ceftriaxone ou
d’autres antibiotiques efficaces contre le S pneumoniae,
le Hib et le N meningitidis. Si le patient est très malade et
qu’il prenait de la pénicilline prophylactique, il convient
d’envisager d’ajouter de la vancomycine au céfotaxime ou
à la ceftriaxone pour contrer la présence d’isolats pneu-
mococciques multirésistants, jusqu’à ce que les profils de
sensibilité soient connus. Chez le patient qui présente
une bactériémie foudroyante au S pneumoniae, le taux
de décès est élevé, même si une antibiothérapie perti-
nente est adoptée rapidement. Par conséquent, les mesu-
res préventives conservent leur importance.
RECOMMANDATIONS
·La Société canadienne de pédiatrie (SCP)
recommande que les médecins informent les
patients et leur famille des risques reliés à
l’asplénie et à l’hyposplénie, des mesures
préventives pouvant être établies et des
interventions nécessaires lorsque l’enfant devient
fiévreux.
·La SCP recommande qu’en plus de recevoir les
vaccins habituels, tous les enfants aspléniques et
hypospléniques reçoivent des vaccins pour les
protéger contre le S pneumoniae et le
N meningitidis aux âges pertinents, ainsi qu’un
vaccin antigrippal tous les ans.
·Malgré la prévalence croissante de S pneumoniae
pénicillorésistant, la SCP recommande de
continuer à administrer des antibiotiques
prophylactiques aux enfants aspléniques et
hypospléniques de moins de cinq ans, et pendant
au moins un an après une splénectomie. La
poursuite des antibiotiques après cette période
dépend de la situation clinique de chaque enfant.
·La SCP recommande que malgré le recours aux
antibiotiques prophylactiques ou aux vaccins, les
enfants aspléniques ou hypospléniques soient
considérés comme à haut risque d’infection
bactérienne grave et qu’ils fassent donc l’objet
d’un suivi serré en cas de maladie fébrile, qu’ils
subissent rapidement une évaluation des causes
de l’infection en cas de fièvre et qu’ils reçoivent un
traitement antimicrobien énergique si on présume
la présence d’une infection.
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Les recommandations du présent énoncé ne constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des variations
tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes.
COMITÉ DES MALADIES INFECTIEUSES ET D’IMMUNISATION
Membres : Docteurs Gilles Delage (président), Laboratoire de santé publique du Québec, Sainte-Anne-de-Bellevue (Québec); François Boucher,
département de pédiatrie, Centre hospitalier universitaire de Québec, Pavillon CHUL, Sainte-Foy (Québec); H Dele Davies, unité des maladies
infectieuses, Alberta Children’s Hospital, Calgary (Alberta); Joanne Embree (auteure principale), université du Manitoba, Winnipeg (Manitoba);
Charles Morin (administrateur responsable), Chicoutimi (Québec); David Speert, chef, unité des maladies infectieuses et immunologiques, université de
la Colombie-Britannique, Vancouver (Colombie-Britannique); Ben Tan, unité des maladies infectieuses, Royal University Hospital, université de la
Saskatchewan, Saskatoon (Saskatchewan)
Conseillers : Docteurs Noni MacDonald, faculté de médecine, université Dalhousie, Halifax (Nouvelle-Écosse); Victor Marchessault, Cumberland
(Ontario)
Représentants : Docteurs Neal Halsey, université Johns Hopkins, Baltimore (Maryland) (American Academy of Pediatrics); Susan King, unité des
maladies infectieuses, The Hospital for Sick Children, Toronto (Ontario) (Canadian Paediatric AIDS Research Group); Scott Halperin, département de
pédiatrie, IWK-Grace Health Centre, Halifax (Nouvelle-Écosse) (IMPACT); Monique Landry, Direction de la santé publique de Laval, Laval (Québec)
(Santé publique); John Waters, Santé Alberta, Edmonton (Alberta) (Épidémiologie)
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