Communication EBOLA du Ministère de la santé

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Luxembourg, le 13.08.2014
Mobilisation mondiale de l’Organisation Mondiale de
la Santé (OMS) contre l’épidémie de maladie Ebola
en Afrique de l’Ouest
La maladie à virus Ébola est une maladie virale aiguë. Le virus a été identifié pour la
première fois en 1976 dans la province ouest-équatoriale du Soudan et dans une région
voisine du nord du Zaïre (aujourd’hui République Démocratique du Congo). Les flambées de
fièvre hémorragique provoquées par le virus Ebola surviennent principalement en Afrique
avec un taux de létalité de 25% à 90%. Le virus Ébola se transmet à l’homme à partir des
animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission
interhumaine.
Actuellement nous sommes confrontés à une épidémie exceptionnellement grave en
Guinée, Sierra Léone, Libéria et Nigéria depuis décembre 2013. Plus de 1900 personnes ont
été touchées par la maladie dont au moins 1000 sont décédées (bilan OMS du 12.08.2014).
Le taux de létalité se situe actuellement en moyenne à environ 60%. L’infection se propage
surtout en milieu rural mais aussi dans les grandes agglomérations. La situation ne peut être
stabilisée pour le moment. Ceci est surtout dû à un manque de personnel médical et
d’équipement médical diagnostique et thérapeutique dans les pays touchés. Les personnes
malades ne peuvent être prises en charge et isolées convenablement. L’infection se propage
de plus en plus dans les institutions médicales. Les autorités locales dans les régions
affectées font de leur mieux pour maîtriser la situation. Un support communautaire
international est absolument nécessaire pour freiner l’évolution. L’OMS appelle donc à la
mobilisation mondiale contre cette menace.
Les symptômes de la maladie à virus Ebola se caractérisant souvent par l’apparition
brutale d’une forte fièvre supérieure à 38,5°, une faiblesse intense, des douleurs
musculaires, des maux de tête et une irritation de la gorge. Après environ une semaine ces
symptômes sont suivis de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées, d’insuffisance
rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes. La majeure
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partie des personnes malades décède alors au cours de la deuxième semaine par
défaillance multi-organe, coagulation vasculaire disséminée, choc cardio-pulmonaire.
Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou
les tissus des sujets et animaux infectés, malades ou morts. Une autre source possible est la
consommation de viande d’animaux sauvages (bush meat). Une personne ayant survécu à la
maladie peut transmettre le virus jusque 7 semaines après guérison, aussi par contact
sexuel. Aucune transmission par voie aérienne n’a été reportée à ce jour.
Le virus ne se transmet pas par la manipulation d’argent, l’eau de la piscine, ou les
moustiques. Le virus est très peu résistant ; il est facilement tué par le savon, la lumière du
soleil et la sécheresse. Le virus, sur des vêtements contaminés par des vomissements par
exemple, est détruit dans la machine à laver. Le virus ne sait survivre que durant une
période très restreinte à l’air libre à température normale. Par contre sa survie reste possible
durant des jours à une température de 4 degrés sur une surface de verre. Il semble que ceci
puisse jouer un certain rôle dans la transmission en milieu médical.
La durée d’incubation (le temps écoulé entre l’infection et l’apparition des symptômes)
varie de 2 à 21 jours (le plus souvent 8 – 16 jours). Il n’y a pas de transmission lors de la
période d’incubation. Une personne qui ne présente aucun symptôme n’est pas contagieuse
(sauf une personne qui a survécu à la maladie et qui peut rester porteur du virus durant des
semaines après guérison!). Le début de la contagiosité est lié à l’apparition des premiers
symptômes. Le risque de transmission est faible dans les premières phases de la maladie et
augmente lors de son aggravation.
Il n’existe actuellement pas de traitement efficace ou de vaccin pour l’homme contre
cette maladie. Certains médicaments sont au stade d’expérimentation et ne sont pas
accessibles sur le marché. La mise en œuvre et le respect des mesures de protection à
prendre à titre individuel sont le seul moyen de prévenir l’infection. Une hygiène stricte en
milieu médical et la destruction de tout matériel infectieux sont les éléments de base pour
éviter la propagation du virus dans ce milieu !
Le risque pour les voyageurs dans les régions où circule le virus Ebola est considéré
comme étant très faible. Il est quand même recommandé de ne pas se rendre dans les pays
touchés si ce n’est pas vraiment nécessaire. En effet, si pour des raisons médicales, on
devait avoir recours aux infrastructures médicales locales, le risque de contamination
augmenterait probablement de façon significative. Comme ce risque est difficilement
estimable il est recommandé de s’abstenir d’entreprendre un tel voyage.
Pour les personnes se rendant quand même dans ces régions, il faudrait prendre
certaines précautions:

Respecter les consignes des autorités locales ainsi que les règles d’hygiène
de base : notamment se laver fréquemment les mains avec du savon ou une
solution hydro-alcoolique;

Éviter tout contact rapproché avec des personnes ayant une forte fièvre ;

Eviter tout contact sexuel non-protégé aves des indigènes ;

Eviter tout contact avec des personnes décédées et leurs sécrétions
corporelles ;

Éviter tout contact avec des animaux (singes, chauves-souris…) vivants ou
morts ;

Ne pas consommer, ni manipuler de viande de brousse (bush meat) ;

Les produits animaux (sang, viande, lait…) doivent être cuits soigneusement
avant d’être consommés ;
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
En cas d’apparition, au courant des semaines après le retour de cette région,
de fièvre élevée, fatigue inexpliquée et diarrhée grave ou tout autre signe de
maladie grave, consulter immédiatement un médecin ;

En cas de contact avec des liquides corporels d’humains ou d’animaux vivants
ou décédés et en cas de contact sexuel non-protégé, consulter
immédiatement un médecin après le retour.
Un voyageur en bonne santé revenant d’une zone endémique devra se surveiller soimême durant une période de 3 semaines après son retour. Une isolation n’est pas
nécessaire en dehors de signes cliniques, même pour une personne ayant eu un
contact suspect avec un animal ou une personne. Ce cas est à considérer comme
cas suspect. Dès l’instant où s’installent des signes évocateurs, comme la
température élevée ou les autres signes précurseurs, un isolement immédiat dans
une unité spéciale est de rigueur.
Un voyageur ayant séjourné durant les 3 dernières semaines dans une zone
endémique, présentant une température supérieure à 38,5 degrés et ayant eu un
contact avec une personne ou un animal suspects ou ayant consommé de la viande
de brousse (bush meat) est à considérer comme cas probable. Cette personne est à
isoler immédiatement dans une unité spéciale. Le personnel prenant en charge la
personne devra prendre toutes les mesures protectrices nécessaires et les contacts
de la personne malade sont à retracer.
Au cas où la maladie se déclarerait durant le voyage en avion, le malade devra en
informer tout de suite le personnel de bord. La personne est à isoler si possible :
libérer la rangée du siège de la personne concernée, la rangée d’avant et la rangée
d’arrière. La personne est à évacuer après atterrissage avec toutes les précautions
nécessaires. Le personnel de sol est à avertir et la valise du malade peut être
déplacée ; par précaution il est recommandé que la personne manipulant la valise
mette des gants.
Nous demandons de communiquer tout cas suspect ou probable à l’Inspection
Sanitaire.
Pour toute autre question, veuillez-vous adresser à l’Inspection Sanitaire au
téléphone 247 85650.
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