CORRECTION et COMPLEMENTS POUR LE CHAPITRE SUR LA PLANTE FIXEE
Exercice : La dispersion des graines par les Primates
Le doc. 6 permet d’étudier l’impact de la consommation de 4 espèces de plantes sur la germination de leurs graines.
Pour les 4 espèces, les graines issues d’excréments germent plus facilement que des graines non issues
d’excréments et pour 3 d'entre elles, la germination est même impossible si les graines ne sont pas passéés par le
tube digestif des primates.
Il y a donc bien une collaboration entre les primates et les plantes à fleurs : les primates se nourrissent de leurs
fruits et la germination des graines est facilitée voire rendue possible.
Le doc. 7 montre que les gibbons sont plus attirés par les fruits à pulpe douce et juteuse (85 % de la ration
alimentaire) que par les autres fruits (à pulpe très réduite, à pulpe fibreuse et juteuse et les fruits secs). La
répartition différente des fruits dans la ration alimentaire des primates par rapport à leur proportion parmi les fruits
de la forêt, suggère que les gibbons choisissent les fruits à pulpe douce et juteuse et que la proportion des différents
types de fruits dans la ration alimentaire n'est pas due au hasard.
D'après le texte, ces fruits plus sucrés sont plus riches en énergie : il est vraisemblable que les primates aient acquis
au cours de l’évolution une capacité de plus en plus grande à détecter par le goût les fruits sucrés.
Dans le doc. 8 il est signalé que les plantes à fleurs et à fruits charnus se sont diversifiées en même temps que les
primates » sur tous les continents. Cela renforce l'idée que la collaboration primates/plantes à fleurs est lié à un
processus de coévolution faisant intervenir la sélection naturelle.
Les graines contenues dans les fruits que les primates ont consommé, ont un meilleur taux de germination (car
passage dans le tube digestif et dissémination à distance de la plante-mère), donc une plus forte probabilité qu'une
nouvelle plante se développe. Les plantes à fruits charnus ont donc un phénotype avec un meilleur taux reproductif,
ils ont une plus forte probabilité de transmettre leurs gènes(allèles) à la génération suivante. On peut supposer que
les primates se nourissant de fruits charnus ont également un meilleur succès reproducteur.
La dispersion des graines est nécessaire à la survie et à la dispersion de la descendance. Elle repose souvent sur une
collaboration animal disséminateur/ plante, produit d’une coévolution
Correction de l'exercice : coévolution plante/animal pollinisateur
Que ce soit pour l'Orchidées Comète de Madagascar ou pour l'orchidée européenne Platanthère à deux feuilles, le
papillon sphinx pollinisateur enfonce sa trompe dans l’éperon nectarifère de l'orchidée. Pour accèder à l'extrémité
de l'éperon nectarifère, le papillon s'approche inévitablement du centre de la fleur. Les pollinies (amas de pollen,
chez les orchidées, se collant sur l’insecte visiteur) s’accrochent alors sur le papillon.
Quand ce dernier visite une autre fleur, les pollinies entrent en contact avec son stigmate, d’où pollinisation.
Sur le graphique montrant des résultats pour l'orchidée européenne , on remarque que plus l’éperon est long, plus le
pourcentage de pollinies enlevées augmente. En parallèle, le pourcentage de stigmates pollinisés augmente
également avec la longueur de l’éperon.
Les chances de réussite de la pollinisation, donc de la reproduction, des orchidées augmentent avec la longueur de
l’éperon nectarifère
Sur le doc p. 123, on constate de même une corrélation étroite entre la longueur de cet organe de succion et celle de
l’éperon, quelles que soient les régions étudiées.
Il y a sélection naturelle des orchidées (les orchidées aux éperons les plus longs ont un meilleur succès
reproducteurs, leurs gènes sont transmis à la génération suivante avec une plus grande fréquence) et des insectes
(seuls les insectes ayant un organe de succion suffisamment long accèdent au nectar, au fond de l'épéron des
orchidées. Dans une population d'orchidées à épérons longs, les insectes à longue trompe ont un meilleur succès
reproducteur). Il y a donc évolution symétrique de la longueur des éperons des orchidées et de la longueur des
organes de succion des insectes : c’est de la coévolution.
Le document 3 n'est pas un exemple de coévolution, mais un exemple de stratégie mis en place pour favoriser la
pollinisation : l'insecte n'obtient pas de contrepartie en tentant de s'accoupler.