CONFÉRENCE PHILOSOPHIQUE
“Plus l’être humain sera éclairé, plus il sera libre.”
Voltaire
SUBJECTIVITÉ ET OBJECTIVITÉ
La voie de l’objectivité
CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
Association ALDÉRAN Toulouse
pour la promotion de la Philosophie
MAISON DE LA PHILOSOPHIE
29 rue de la digue, 31300 Toulouse
Tél : 05.61.42.14.40
Site : www.alderan-philo.org conférence N°1600-084
SUBJECTIVITÉ ET OBJECTIVITÉ
La voie de l’objectivisation
conférence d’Éric Lowen donnée le 01/03/2008
à la Maison de la philosophie à Toulouse
Être humain, c’est être subjectif. Même si la subjectivité n’est pas toujours problématique, elle
a son intérêt dans certains cas, elle est une des principales sources d’illusions et de
problèmes de l’homme. Ce constat anthropologique n’est pourtant pas une fatalité. La
philosophie nous propose une voie d’objectivisation de soi, fondement d’une relation
nouvelle, plus lucide et plus adulte, avec soi, les autres et le monde. L’objectivisation de soi
n’est pas renoncement à notre humanité mais un de ses accomplissements.
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SUBJECTIVITÉ ET OBJECTIVITÉ,
LA VOIE DE L’OBJECTIVITÉ
PLAN DE LA CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
Une fois introduite en philosophie, la pensée du subjectif ne se laisse
plus ignorer. La subjectivité est une de ces pensées en deçà desquelles
on ne revient pas, même et surtout si on les dépasse.
Maurice Merleau-Ponty (1908-1961)
I L’ÊTRE HUMAIN, ENTRE SUBJECTIVITÉ ET OBJECTIVITÉ
1 - Le constat de la dualité Subjectivité et Objectivité dans la condition humaine
2 - L’Être Humain est naturellement subjectif, l’objectivité est une conquête
3 - La prédominance de la subjectivité ou de l’objectivité suivant le degré d’évolution de l’individu
II LA SUJETIVITÉ
1 - Principe de la sujetivité : les structures anthropologiques de soi et de la perception
2 - La sujetivité est la plate-forme structurelle du regard humain
3 - La perception anthropologique de soi et du réel
4 - La sujetivité ou le domaine du sujet humain
5 - La sujetivité, ou les limites de l’humain en tant qu’Homo Sapiens
6 - Un domaine sur lequel nous n’avons pas les moyens d’agir
III LA SUBJECTIVITÉ
1 - Définition de la subjectivité : la modification par notre moi de nos perceptions du réel
2 - La subjectivité comme regard de l’intériorité
3 - Une perception égocentrée de soi et du monde, le moi mesure de toute chose
4 - La subjectivité ou le domaine du particulier
5 - L’origine de la subjectivité
6 - Les conséquences de la domination de la Subjectivité dans un individu
IV L’OBJECTIVITÉ
1 - Définition de l’objectivité : la non-altération de nos perceptions du réel par le moi
2 - L’objectivité comme regard de l’extériorité à partir de la sujetivité
3 - Une perception non égocentrée de soi et du monde - le moi n’est plus la mesure de toute chose
4 - L’objectivité ou le domaine de l’universel
5 - L’origine de l’objectivité
6 - Les conséquences de l’affirmation de l’Objectivité dans un individu
V LA VOIE DE L’OBJECTIVISATION
1 - Un long itinéraire évolutif qui ne peut être mené que par soi, en soi et pour soi
2 - Les différentes étapes dans cette voie de désillusionnement
A - L’inconscience de notre subjectivité
B - La conscience de notre subjectivité
C - L’inconscience de notre objectivité
D - La conscience de l’objectivité
3 - Un travail constant car il restera toujours une base de subjectivité
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VI LE PROCESSUS DE L’OBJECTIVISATION
1 - La triple conscience de notre sujetivité, de notre subjectivité et des limites de l’objectivité
2 - Le rôle de la connaissance de soi et du monde
3 - L’importance de la volonté : l’objectivisation est un combat contre soi
4 - Le travail sur soi : auto-observation, rationalisation, esprit critique, détachement, recul, etc.
5 - Nettoyer les portes de la perception, clarifier les émotions et les désirs
6 - Une rationalisation de soi, et pas seulement de ses connaissances
VII LES CONSÉQUENCES DE L’OBJECTIVISATION
1 - L’objectivisation de soi modifie notre qualité d’être, elle nous fait progresser
2 - Une perception plus juste et plus élevée de soi, des autres et du monde
3 - Laisser enfin “parler” les choses et les êtres
4 - Une voie d’éveil et de clarté intérieure
5 - Une ouverture au monde
6 - Une participation qualitativement supérieure dans le monde
VIII CONCLUSION
1 - De la subjectivité à l’objectivité, la trajectoire évolutive philosophique de l’Homme
ORA ET LABORA
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Document 1 : Le problème de la subjectivité humaine éclaire les limites du bien et du mal selon le sens
commun.
Chaque homme appelle Bon ce qui est agréable pour lui-même et appelle Mal ce qui lui
déplaît. Ainsi chaque homme différant d'un autre par son tempérament ou sa façon d'être,
il en diffère sur la distinction du Bien et du Mal ; et il n'existe point une bonté absolue
considérée sans relation, car la bonté que nous attribuons à Dieu même n'est que sa
bonté relativement à nous. Comme nous appelons bonnes ou mauvaises les choses qui
nous plaisent ou nous déplaisent, nous appelons bonté et méchanceté les facultés par
lesquelles elles produisent ces effets : les Latins désignent par le mot seul pulchritudo les
signes de la bonté, et ils désignent sous le nom de turpitudo les signes de la
méchanceté.
Toutes les conceptions que nous recevons immédiatement par les sens étant ou plaisir
ou douleur, produisent ou le désir ou la crainte ; il en est de même de toutes les
imaginations qui viennent à la suite de l'action des sens. Mais comme il y a des
imaginations faibles, il y a aussi des plaisirs et des douleurs plus ou moins faibles.
L'appétit ou le désir étant le commencement du mouvement animal qui nous porte vers
quelque chose qui nous plaît, la cause finale de ce mouvement est d'en atteindre la fin
que nous nommons aussi le but ; et lorsque nous atteignons cette fin, le plaisir qu'elle
nous cause se nomme Jouissance. Ainsi le bien (bonum) et la fin (finis) sont la même
chose envisagée diversement.
Il y a peu d'objets dans ce monde qui ne soient mélangés de bien et de mal ; ils sont si
intimement et si nécessairement liés que l'on ne peut obtenir l'un sans l'autre. C'est ainsi
que le plaisir qui résulte d'une faute est joint à l'amertume du châtiment ; c'est ainsi que
l'honneur est joint communément avec le travail et la peine. Lorsque dans la somme
totale de la chaîne le bien fait la plus grande partie, le tout est appelé bon ; mais quand le
mal fait pencher la balance, le tout est appelé mauvais.Thomas Hobbes (1588-1679)
De la nature humaine, 1772
Document 2 : Le fonctionnement de la subjectivité : un filtre égotique qui se place entre les perceptions
sujétives et la conscience.
Perceptions
des choses et
de soi
altérées
Univers
extérieur
Univers
intérieur
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