Source : Randall
LOCHE TRUITE
Cromileptes altivelis (Valenciennes, 1828)
Famille : Serranidés
ELÉMENTS-CLÉS DE DISTINCTION
Couleur vert-marron à gris très clair avec quelques points noirs sur l’ensemble du
corps et des nageoires. Apparence bossue due au profil concave de la tête.
ESPECES PROCHES
La loche truite ne peut être confondue avec aucune autre espèce de loche. En revanche
les juvéniles ont un comportement analogue à celui de plusieurs jeunes de loches
casteix (Haemulidés) qui imite par l’ondulement de leurs nageoires et leur coloration
blanche et noire la nage de vers plats toxiques.
MENSURATIONS
Moyennes : 38 cm.
Maximales : 75 cm / 5 kg.
ALIMENTATION
La loche truite se nourrit de petits poissons et de crustacés.
CROISSANCE ET MORTALITÉ
La croissance est très lente. Elle peut vivre jusqu’à 20 ans.
REPRODUCTION
Sexualité : la loche truite est hermaphrodite protogyne. C’est à dire qu’elle est d’abord
femelle, puis mâle.
Taille à maturité : 39 cm.
Comportement de ponte : la loche truite fraie à la nouvelle lune et durant les 2
semaines qui suivent, souvent après minuit, par couples distincts. Avant l’émission des
gamètes, une parade amoureuse a lieu : le mâle et la femelle évoluent en cercle, tête
contre tête.
COMPORTEMENT
Elle est craintive. Lorsque la loche truite est effrayée, de grosses plaques marron
apparaissent sur l’ensemble du corps. Comme toutes les loches elle chasse en
embuscade.
Vie sociale : solitaire.
Migration : pas de migration connue.
Caractères distinctifs complémentaires : D X 17-19 ; A III 9-10 ; P 17-18 ; LL 54-62
Dépression au niveau de la tête, dos concave. Nombreuses petites dents sur la mâchoire, pas de canines.
Arcs branchiaux courts. Les épines de la nageoire dorsale sont de tailles croissantes vers l’arrière. Nageoire
caudale arrondie. Les écailles du corps sont lisses.
Source : Randall
ECOLOGIE
Distribution
Indo-Pacifique : Pacifique ouest, du Sud du Japon à Palau, Nouvelle-Calédonie, Australie. Dans l’est de l’océan
Indien, de Nicobars à Broome. Des individus ont été observés à Hawaï, mais proviennent probablement
d’aquariums de particuliers.
Nouvelle-Calédonie : se rencontre dans les eaux relativement claires dans l’ensemble des lagons.
Biotopes
Juvéniles : essentiellement lagonaires, les juvéniles se rencontrent principalement autour des pinacles coralliens
isolés proches des herbiers et des algueraies entre 5 et 20 m.
Adultes : pentes externes, récifs et dalles du lagon. Fréquemment sur des récifs morts ou envasés.
Domaine de profondeur
Entre 1 et 80 m. Il arrive que des spécimens de plus de 20 cm se laissent volontairement piéger dans de petites
cuvettes isolées à marée basse.
USAGES ET RISQUES
Intérêts
Pêche commerciale : la loche truite est une espèce très recherchée en Asie du Sud-Est. Les pêcheurs cherchent
généralement à la capturer vivante, et privilégient donc l’utilisation de nasse ou de lignes à main. Dans de
nombreux endroits (ex. Philippines, Indonésie) les pêcheurs utilisent du poison (en général du cyanure de
sodium) pour capturer ce poisson, détruisant ainsi l’habitat et engendrant des dégâts considérables sur les
récifs visités.
Pêche plaisancière et vivrière : ce poisson ne fait en général pas l’objet d’une recherche particulière, mais sa
chair d’excellente qualité en fait une cible privilégiée.
Aquaculture : en Indonésie et aux Philippines, cette espèce fait l’objet d’élevages en cages flottantes pour le
marché asiatique du poisson vivant. Le cycle de reproduction n’est pas entièrement maîtrisé, et la croissance
en captivité est bien plus lente qu’en milieu naturel.
Aquariophilie : la nage ondulante et gracieuse des juvéniles font de ceux-ci des poissons d’aquarium très
recherchés. Ils sont vendus sous le nom de poisson-panthère. Il est cependant important de savoir que ce
poisson est un bon prédateur qui mangera les petits poissons et d’autre part qu’il peut atteindre des tailles
importantes et nécessite donc un très grand aquarium.
Captures
Engins : ligne à main, fusil sous-marin, nasse, ligne de traîne.
Il est difficile de piquer une loche truite avec un
fusil sous-marin car elle a tendance à se réfugier dans les cavités à l’approche d’un plongeur. Elle peut alors se
plaquer au plafond des parois et être très difficile à voir.
Etat de la ressource
Monde : dans le sud-est asiatique cette espèce est fortement exploitée, et son habitat dégradé. C’est une des
espèces les plus chères sur le marché du poisson vivant, puisqu’elle est vendue en moyenne à 7200 FCFP le kilo. Ce
prix élevé a favorisé une surexploitation des stocks notamment en Indonésie et aux Philippines.
Nouvelle-Calédonie : la loche truite est présente partout en Nouvelle-Calédonie, mais elle n’est nulle part abondante.
Ce poisson est rarement disponible sur le marché de Nouméa malgré la forte demande.
Attention !
Bien que cette espèce ait la réputation d’être rarement toxique, il est déconseillé de consommer les très gros
individus (plus de 3 kg).
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