Les lois fondamentales de la viscosité magnétique. Influence des

Les lois fondamentales de la viscosit´e magn´etique.
Influence des subdivisions du noyau
Ch. Lapp
To cite this version:
Ch. Lapp. Les lois fondamentales de la viscosit´e magn´etique. Influence des subdivisions du
noyau. J. Phys. Radium, 1926, 7 (8), pp.230-239. <10.1051/jphysrad:0192600708023000>.
<jpa-00205259>
HAL Id: jpa-00205259
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205259
Submitted on 1 Jan 1926
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of sci-
entific research documents, whether they are pub-
lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destin´ee au d´epˆot et `a la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publi´es ou non,
´emanant des ´etablissements d’enseignement et de
recherche fran¸cais ou ´etrangers, des laboratoires
publics ou priv´es.
LES
LOIS
FONDAMENTALES
DE
LA
VISCOSITÉ
MAGNÉTIQUE
INFLUENCE
DES
SUBDIVISIONS
DU
NOYAU
par
M.
Ch.
LAPP,
Institut
de
Physique
de
Strasbourg.
Sommaire. 2014
On
représente
les
variations
visqueuses
par
des
expressions
de
la
forme :
Le
degré
de
viscosité
des
éprouvettes
dépend
des
traitements
thermiques
(trempe,
recuit),
du
vieillissement,
etc.
Il
importe
de
mettre
en
évidence,
dans
l’expression
indi-
quée,
quels
sont
les
termes
susceptibles
de
représenter
les
qualités
intrinsèques
du
métal,
d’une
part,
et le
degré
de
viscosité
qu’il
peut
acquérir,
d’autre
part.
Deux
lois
de
symétrie
par
rapport
au
champ
coercitif
caractérisent
le
phénomène.
Ce
sont :
la
loi
quadratique
des
rapidités
la
loi
linéaire
des
amplitudes
Dans
l’expression
générale
la
variable
est
l’induction
finale :
B~.
Les
coefficients
K
et
A
sont
indépendants
du
degré
de
viscosité.
Les
coefficients
03BBc
et
03B1c
expriment
le
degré
de
viscosité.
La
variation
visqueuse
dans le
champ
coercitif
servira
de
base
aux
comparaisons
ultérieures
(ampli-
tude
03BB,
et
rapidité
03B1c).
Le
coefficient
K
caractéristique
du
fer
électrolytique
vaut,
en
U.E.M.
cgs :
En
diminuant
progressivement
la
section
droite
de
divers
anneaux,
on
trouve
que
l’am-
plitude,
rapportée
à
une
section
droite
de
1
cm2,
est
constante.
Dans
le
plan
HB,
les
cycles
lent
et
instantane
ne
dependent
pas
de
l’etat de
division
du
noyau.
C’est
seulement
la
loi
de
variation
entre
les
deux
cycles
qui
en
dépend :
la
rapidité
est
liée
à
la
section
S
par
la
relation :
L’auteur
insiste
sur
la
nécessité
d’opérer
sur
des
éprouvettes
dont
les
propriétés
magnétiques
ne
sont
pas
altérées
par
le
travail
mécanique,
faute
de
quoi
les
comparai-
sons
n’ont
aucun
sens.
1.
Introduction.
-Pour
représenter
les
effets
de
la
viscosité
magnétique,
on
peut,
avec
avantage,
utiliser
les
cycles
limites
d’hystérèse
alternative
(i).
Le
cycle
classiqpe
est
obtenu
par une
variation
lente
du
champ
inducteur
(d’où
son
nom
de
cycle
lent),
ou
bien
en
atten-
dant
assez
longtemps
dans
un
champ
donné
pour
que
la
variation
visqueuse
soit
terminée.
Le
point
de
départ
de
toute
variation
visqueuse
s’obtient
par
extrapolation
à
l’origine
des
courbes
expérimentales
représentant
les
variations
de
l’induction
en
fonction
du
temps
dans
un
champ
faible
(en
général
de
l’ordre
de
1
gauss).
On
obtient ainsi
le
cycle
instantané.
L’aimantation
suivrait
ce
cyle
au
cours
d’une
variation
infiniment
rapide
du
champ
inducteur.
1
Pratiquement,
les
courants
induits
s’opposent
à
toute
variation
instantanée.
Au
moyen
d’un
hystérésigraphe,
qui
permet
l’observation
directe
des
cycles.
j’ai
montré
qu’on
peut
(1)
CH.
Viscosité
magnétique,
J.
Ph!J.,.,
t.
4,
(1923),
p.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0192600708023000
231
obtenir,
dans
la
praticlue,
un
cycle
dont
le
eli,-iiiip
coercitif
croit
il
mesure
que
la
vitesse
de
variation
du
champ
inducteur
augmente,
et
tend
vers
une
linut’j
(1).
Cette
limite
est
le
cycle
instantané
fourni
par
les
mesures
de
viscosité
au
moy 211
do
la
zuatlm
1 t’
du
tore.
Dans
un
champ
donné,
l’iiiduiction
lue
sur
le
cycle
instantané
est
dite
taiiée j
sur
le
cycle
lent,
elle
est
dite
induction
finale.
Les
recherches
entreprises
par
Ewing,
Bernini,
etc.,
au
moyen
de
la
méthode
unipolaire,
permettent
d’affirmer
que
des
b’ajets
rapides
accompagnent
toujours
des
lents.
On
peut
donc
rencontrer
une
induction
(inale
sur
un
cycle
qui
n’est pas
liJnite.
On
se
rappelle
que
dans
le
fer
électrolytique,
le
cycle
instantané
s’écarte
du
cycle
lent
pour
des
champs
inducteurs
conlpris
entre
-~- ~
et
-
10
gauss,
ou
pour
des
inductions
de
~- ~0000
à
-
gauss.
Au
delà
et
en
deçà
de
ces
limites,
les
cycles
sont
confondus.
Il
en
résulte
que
la
loi
d’approche
à
la
saturation
est
la
môme
pour
le
cycle
lent
et
pour
le .
cycle
instantané,
et
que
la
viscosité
se
produit
pendant
les
variations
il’r{Bversibles
de
l’aimaiitatioii.
Ce
qui
caractérise
le
mieux
le
cycle
instantané
est
la
grandeur
du
coerciti f
cjui
peut
atleindre
12
gauss.
(Rernarquolis
que
le
champ
coercitif
du
fer
électro-
lytique
brut,
iioii
recuit
et
à
peu
près
dénué
de
viscosité,
est
aussi
de
12
gauss).
Mais
le
champ
coercitif
instantané
est
variable
sllivan
les
traitelllents
que
le
fer a
subis
(recuit,
trempe,
etc.),
et
le
cycle
instantané
comparé
au
cycle
lent
t
est
seulement
un
moyen
commode
de
représenter
le
degré
de
viscosité
d’une
substance.
Dans
la
construction
du
cycle
instantané,
du
phénomène
visqueux
seulement
entre
en
jeu.
Il
est
commode
de
représenter
la
variations
visqueuse
par
une
relation
de.la
forlne :
dans
laquelle,
par
définition,
l’aniplitude
est
j,.
Le
coefficient
dtt
terme
en t -dà
développe-
ment
de
1&#x3E;,t)
est
la
rapidité
a.
Les
courbes,
dites
logaritholiques :
exprimant
les
variations
de
en
fonction
du
temps
sont
précieuses,
car,
extrapolées
à
l’origine,
elles
fournissent
les
logarithmes
de
l’amplitude
A
(X
est
connu
avec
une
précision
de
3
p.
100)
et
la
pente
de
leurs
tangentes à
l’origine
donne
la
rapidiié a
(précision 5
p.
2.
Les
lois
de
la
viscosité :
la
logarithmique
rectiligne.
-
Dans
les
articles
précités,
j’ai
reproduit
des
familles
de
courbes
visqueuses
et’
logarithmiques.
Elles
sont
comparables
à
celles
que
Fou
obtient
en
étudiant
la
cOlnpressibilité
des
gaz,
et
les
lois
liant
ces
courbes
les
unes
aux
autres
présenteraient,
pour
la
viscosité
magnétique,
l’intérêt
de
la
loi
de
Mariette
pour
les
gaz.
Ces
lois
ont
été
recherchées
par
plusieurs
auteurs,
notamment
par
Bernini
(3).
Dans
la
famille
des
courbes
logarithmiques,
l’une
d’entre
elles
est
rectiligne
(20
points
ont
été
mesurés).
J’ai
été
frappé
du
fait
que
la
logarithmique
rectiligne
se
trouve
dans
un
champ
très
voisin
du
champ
coercitif.
En
réalité,
le
champ
de
la
logaritllmique
rectiligne
ne
coïncide
pas
avec
le
champ
coercitif,
car
le
cycle
que
j’utilise
dans
les
expériences
n’est
pas
véritablement
«
limite »
(ce
champ
maximum
est
60
à
i00
gauss).
Mais
j’ai constaté,
par
des
expériences
soignées,
que
l’accroissement
du
champ
maximum
augmente
légèrement
le
champ
coercitif
du
cycle
sans
que
le
champ
de
la
logarithmique
soit
t
changé.
Il
est
donc
permis
d’admettre
que,
si le
cycle
passait
par
la
saturation,
le
petit
écart
de
i/iO
gauss
que
j’ai
constaté
entre
les
deux
champs
n’existerait
pas.
J’admets
donc
qu’en
ce
qui
concerne
la
viscosité,
le
champ
coercitif
est
confondu
avec
le
champ
de
la
logarithmique
rectiligne.
(1)
Cn.
HY5térésigraphe,
,l.
Plys.,
t.
6
(1925),
p.
166.
1,2)
(’i1JWntu,
t.
2,
3, 4,
7,
8,
11
,,911
à
1916).
232
3.
Étude
des
rapidités
(1).
-
On
se
rappelle
que
les
courbes
logarithmiques
sont
fort
peu
cintrées
dans
les
faibles
champs
positifs
et
négatifs.
Dans
les
champs
voisins
du
point
d’inflexion
du
cycle
lent,
une
forte
courbure
positive
apparaît.
Elle
clisparait
dans
le
champ
coercitif,
puis
elle
se
produit
en
sens
inverse
dans
les
champs
négatifs
croissants.
La
variation
visqueuse
est
d’abord
lrès
rapide
dans
les
champs
faibles,
puis
elle
se
ralentit
et
le
phénomène
devient
plus
compliqué.
Dans
le
champ
coercitif,
la
rapidité
est
la
plus
faible
en
même
temps
que
le
phénomène
devient
simple.
Dans
les
clamps
négatifs
croissants,
la
rapidité
augmente
assez
vite.
J’ai
trouvé
une
relation
simple
de
la
a
avec
l’induction
B,~ .
Dans
la
figure
1,
j’ai
représenté
la
variation
de la
rapidité
en
fonction
de
la
déviation
finale
sur
Fig, i.
l’échelle
galvanométrique.
J’ai
choisi
trois
courbes
relatives
aux
tores
A2,
Bi,
Ci,
dont
les
dimensions
et
surtout
les
viscosités
étaient
très
différentes,
ainsi
qu’en
témoigne
le
tableau
de
leurs
champs
coercitifs
instantanés
(Tableau
I).
TABLEAU
I.
Les
nombres
de
la
figure 1
ont
été
réduits
à
ce
qu’ils
seraient
pour
un
tore
de 1
cm
carré
de
section
droite.
Les
points
se
placent
d’une
manière
très
satisfaisante
sur
des
,
paraboles
(on
peut y
vérifier
la
loi
du
diamètre
rectiligne).
D’autre
part,
en
décalquant
ces
courbes
et
en
les
superposant,
on
constate
que
les
écarts
sont
compatibles
avec
les
erreurs
d’expérience.
On
peut
donc
admettre
que
le
paramètre
des
est
le
I)ouî-
ces
(1)
Voir
fig.
5,
J.
Phys,
t.
4
(1923),
p.
362.
233
tJ’ois
ce
qui
est
t
remarquable,
étant
donné
les
yiscosités
très
inégales
de
ces
anneaux.
Les
paraboles
peuvent
donc
être
représentées
par
la
relation :
En
vertu
de
la
remarque
précédente
sur
le
champ
de
la
logarithmique
rectiligne,
la
différence
entre
la
déviation
finale
3 ~
et
celle
qui
correspond
au
champ
coercitif,
n’est
pas
autre
chose
que
l’induction
finale
/,
mesurée,
comme
d’habitude,
sur
le
cycle
d’aiman-
tation.
On
peut
donc
écrire,
en
donnant
à
la
constante
une valeur
convenable :
qui
exprime
la
loi
quadratique
des
l’accroissement
de
la
àCie
sa
valeur
dans
le
ch(tjïil)
coenciti f
est
aiz
calTé
de
l’irirliietioît liii(ile.
Le
coefficient
de
Ii
est
indéjJendant
du
degré
de
viscosité
de
Il
apparaît
donc
comme
un
«
invariant
de
viscosité
»
et
je
le
considère
comme
un
coefil-
d’une
substance,
en
l’espèce,
le
fer
électrolytique.
.1.
Valeur du
coefficient
K du
fer
électrolytique. -
Les
mesures
ont
été
effectuées
sur
la
famille
des
logarithmiques
du
tore
C~,
qui
possédait
une
très
forte
viscosité.
Les
courbes
visqueuses
et
logarithmiques
ont
été
relevées
avec
le
plus
grand
soin
en
vue
de
cette
détermination.
Dans
le
Tableau
Il,
on
trouve,
en
face
du
champ
inducteur
Ir,
la
valeur
de
l’induction
finale
B~
correspondante,
en
gauss,
et
celle
de
la
rapidité
mesurée
comme
étant
la
pente
de
la
tangente à
l’origine
des
logarithmiques
(’).
La
dernière
colonne
donne
le
rapport
20132013.
©n
voit
que,
sauf
dans
lo
champ -
0,40;’)
gauss,
les
nombres
ne
diffèrent
H200
.
de
leur
moyenne
que
de
!/,
précision
compatible
avec
la
méthode
graphique.
La
moyenne
de
ces
nombres
est :
Pour
avoir
la
valeur
en
unités
cgs,
il
faut
tenir
compte
de
ce
que
les
unités
expéri-
mentales
de
temps
sont
0,33
seconde.
Il
vient donc :
A"=
U.E.lB1.
cgs,
sensiblement
K== 10-~
U
E.M.
cgs,
dans
le
fer
électroly tique.
TABLEAU
Il.
(1)
Dans
nombre
de
comparaisons
ultérieures,
je
simplifierai
la
mesure
de
la
rapidité ?
en
substituant
t
à
la
détermination
de
la
pente
de
la
tangente
à
l’origine
des
logarithmiques,
celle
de
l’écart
entre
cette
tan-
gente
et
l’axe
vertical
à
une
distance
donnée
de
l’origine.
On
a
ainsi
l’inverse
d’une
grandeur
que
j’appellerai
li,
elle-mérne
proportionnelle
à
la
véritable
rapidité
x.
1 / 11 100%

Les lois fondamentales de la viscosité magnétique. Influence des

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !