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VISCOSITE12
Un fluide de viscosité dynamique η et de masse volumique µ s’écoule en régime stationnaire et incompressible dans une conduite cylin-
drique d’axe Oz, de longueur L et de rayon R. Du fait des symétries du problème, on cherche en coordonnées cylindriques un champ des vitesses et
un champ de pression de la forme:
(M) = v
Z
(r)
Ζ
; p(M) = p(r, z)
On admet que la relation fondamentale s’écrit pour une particule de fluide dans ce cas:
η1
r
d
dr rdv
dr u p
ZZ
grad
H
K
=
→
pour un
écoulement stationnaire et laminaire dans lequel la pesanteur est négligée.
1) Montrer que la pression p ne dépend pas de r.
2) Établir l’équation différentielle dont est solution v
Z
(r) et montrer que
est une constante C. Expliciter C et v
Z
(r) en exploitant les
conditions aux limites sur la paroi de la conduite. On admettra que
Z
est bornée.
3-a) En déduire l’expression du débit volumique q v r dS
V Z
=
( ) en fonction des pressions p(z = 0) = p
1
à l’entrée et
p(z = L) = p
2
à la sortie de la conduite.
b) Comparer le résultat à la loi d’Ohm pour un conducteur filiforme en électrocinétique. Introduire la résistance hydraulique R
et l’exprimer en fonction de η, R et L. Comparer l’influence du rayon R sur la résistance électrique et sur la résistance hydraulique et commenter.
4) Calculer la chute de pression dans une pression dans une artère de longueur L = 1 m, de rayon R = 0,5 cm, où le débit volumique vaut
q
V
= 80 cm
3
.s
–1
, sachant que la viscosité du sang vaut η = 4×10
–3
Pl.
Commenter ce résultat sachant que le coeur maintient une différence de pression ∆p qui, symbolisée par « 12–8 de tension » en médecine,
vaut ∆p = 12 – 4 = 8 centimètres de mercure; on rappelle que 1 bar = 760 millimètre de mercure.
Corrigé
1) Dans la base cylindrique, on a
grad
→
p =
u
u
r Z
+ car p ne dépend pas de θ par hypo-
thèse.
L’équation de Navier-Stockes conduit à
=0 donc p est indépendant de r.
2) En projection sur
Z
, l’équation de Navier-Stockes conduit à η1
r
d
dr rdv r
dr
dp z
dz
Z
( ) ( )
H
K
=
Comme v
Z
(r) ne dépend que de r et p(z) que de z, on a une égalité entre les valeurs de deux
fonctions dépendant de variables différentes. Cette égalité ne peut être vérifiée qye si chacun des
deux termes est indépendant de la variable soit
C
= d’une part et η1
r
d
dr rdv r
dr C
Z
( )
H
K
= d’autre part.
On en déduit p(z) – p
0
= Cz d’où C
=
et d
dr rdv r
dr
Cr
Z
( )
H
K
=η qui s’intègre en rdv r
dr
C r a
Z
( ) = +
η
2
2 soit
dr
r
Z
= +
η2.
La condition «
Z
est bornée quel que soit r » entraîne a = 0 (pour éviter la divergence
en r = 0).
Il reste donc
dr
Z
=η2 qui s’intègre en v r C r b
Z
( ) = +
η
2
4.
La condition aux limites est v
Z
(r = R) = 0 (car la vitesse d’un fluide visqueux en un point de
contact avec une paroi fixe dans un référentiel est nécessairement nulle dans ce référentiel).
On a donc 0 4
2
= +
R b
η puis v r
r R
Z
( ) = −
4
2 2
η
.
Avec l’expression de C obtenue ci-dessus, il vient v r
LR r
Z
( )
=
−
4
2 2
η