ii
2. Comparer les guides méthodologiques des évaluations environnementales rapides
avec des méthodologies reconnues d’évaluation des impacts environnementaux
afin de déterminer et d’analyser les différences et similarités entre leurs processus
respectifs.
3. Examiner l’application concrète des évaluations environnementales rapides afin
d’identifier les faiblesses des guides méthodologiques et les lacunes induites par
ceux-ci à l’aide de cas concrets.
4. Évaluer si les méthodologies utilisées lors des évaluations environnementales
rapides permettent de répondre aux critères d’urgence en terme de rapidité et de
prévention des impacts environnementaux.
5. Proposer des améliorations aux lacunes identifiées à l’attention des principales
agences humanitaires étudiées.
Trois axes d’analyse ont été retenus. Le premier axe compare les guides méthodologiques
de trois démarches d’évaluations environnementales rapides. Cette comparaison de
guides méthodologiques permet de développer un modèle type pour mieux comprendre
les évaluations environnementales rapides sur la base des étapes généralement
acceptées : la situation et son contexte, les facteurs d’influence, l’environnement d’accueil,
les menaces environnementales, les besoins des populations et la dégradation causée par
l’action humanitaire elle-même.
Le second axe d’analyse compare les méthodologies de trois évaluations
environnementales rapides développées par les organismes internationaux à celles
utilisées pour mener des évaluations d’impacts environnementaux dans le cadre de
projets (de développement ou autre). Cette comparaison permet de constater les
faiblesses des guides méthodologiques d’évaluations environnementales rapides,
notamment en ce qui concerne l’identification et l’évaluation des variantes et l’élaboration
des programmes de surveillance et de suivi.
Le dernier axe porte sur l’application des évaluations environnementales rapides dans
deux cas concrets, soit l’intervention à la suite du conflit au Darfour, qui a cours depuis
2003, et celle suivant le tremblement de terre de janvier 2010 en Haïti. L’analyse des deux
cas révèle certaines difficultés d’application dans les guides méthodologiques et le peu
d’importance apparent accordé aux évaluations environnementales rapides par les
organisations humanitaires.