5044 Fiche – Le pôle de l’Est, 1992
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Mise à jour : novembre 2004
être utiles, notamment dans l’élaboration d’activités de perfectionnement portant sur l’enseignement et
l’apprentissage dans une perspective constructiviste.
Quelques conceptions de l’apprentissage
Dans les pages 49 à 55, on distingue de façon succincte différentes conceptions de l’apprentissage. Les
auteurs ne s’en cachent pas, la présentation des quatre conceptions retenues vise à faire « mieux
comprendre les conceptions récentes, basées sur le traitement de l’information ». [p. 50]
« À cause de l’impact qu’ils ont exercé et exercent encore », quatre courants de pensée sont retenus.
1. Le behaviorisme et le néo-behaviorisme, dont Watson et Skinner sont respectivement les
représentants les plus connus [p. 50-51].
2. En réaction à la vision behavioriste, la conception dite « humaniste » de l’apprentissage et sa
figure dominante Carl Rogers, pour qui le seul apprentissage véritable est celui qui engage l’élève
totalement comme personne. [p. 51]
3. Le courant de pensée dit « des styles d’apprentissage », selon lequel « les différences
individuelles de la personnalité influencent, et la manière, et ce qu’on apprend le mieux » et,
corollaire de l’affirmation qui précède, « pour que l’enseignement soit efficace, les enseignants
doivent mieux connaître les caractéristiques des élèves ». [p. 51]
4. Le courant « andragogique » auquel a beaucoup contribué Malcolm Knowles a de son côté
permis de mettre en valeur certaines dimensions de l’apprentissage que la conception behavioriste
négligeait de prendre en compte. [p. 52-53]
En guise de conclusion – mais aussi d’entrée en matière sur tout ce qu’on dira de l’apprentissage dans le
reste de l’ouvrage – les auteurs présentent le point de vue cognitiviste sur l’apprentissage. Les pages 54 à
81 contiennent une quantité impressionnante d’éléments intéressants pour quiconque entend réfléchir – ou
en faire réfléchir d’autres – sur la conception cognitiviste de l’apprentissage. Nous donnons ici quelques
points de repère susceptibles d’orienter les recherches relatives à certaines caractéristiques de la
conception cognitiviste de l’apprentissage.
• « L’apprentissage ne dépend […] pas uniquement de l’enseignement […] Entre l’enseignement et
l’apprentissage s’interposent les comportements d’étude de l’élève, aussi bien dans la salle de
classe qu’à l’extérieur de la salle de classe. » [p. 55]
• Selon Gary Fenstermacher (1986) « il faut se garder d’établir une relation causale directe entre
l’enseignement et l’apprentissage », ce sont « non seulement des phénomènes différents, mais des
réalités non complémentaires. » [p. 55]
• « L’influence de l’enseignement sur l’apprentissage est indirecte en ce sens qu’elle est médiatisée
par l’activité mentale de l’élève. Sans la participation d’une activité mentale adéquate de la part
de l’élève […], il ne saurait y avoir d’apprentissage, quelle que soit la nature de l’enseignement. »
[p. 56]
• « Le rôle de l’enseignant est de guider l’élève dans ses comportements d’étude. » [p. 55]
Définition de l’apprentissage scolaire
[retenue par les auteurs]