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Les glandes fundiques se trouvent au niveau du corps de l’estomac, elles sont particulière-
ment nombreuses au niveau de la grande courbure.
C. Irrigation de l’estomac
L’estomac reçoit du sang artériel qui provient de branches issues du tronc cœliaque qui
forment deux cercles artériels, l’un au niveau de la petite courbure à partir des artères
gastriques gauche et droite et l’autre au niveau de la grande courbure à partir des artères
gastro-épiploïques gauche et droite. Les deux cercles artériels sont fortement anastomosés
et donnent naissance à des artères courtes qui vont irriguer la totalité de l’estomac.
Le sang veineux est drainé par un système parallèle au système artériel et rejoint finalement
la veine porte hépatique.
D. Innervation de l’estomac
L’estomac est entièrement sous le contrôle du système nerveux autonome. L’innervation
parasympathique est assurée par les nerfs vagues gauche et droit, l’innervation sympathique
par le nerf splanchnique.
1. Innervation parasympathique
Les fibres afférentes (sensitives) des nerfs vagues conduisent des informations relatives à
l’intéroception : étirement des fibres musculaires lisses de la paroi gastrique et chémosensi-
bilité (par exemple concernant le pH du contenu de l’estomac).
Les fibres efférentes des nerfs vagues conduisent des informations motrices qui sont pour
l’essentiel stimulatrices sur la motricité de l’estomac et son activité de sécrétion.
2. Innervation sympathique
Les fibres afférentes conduisent des informations relatives à la douleur jusqu’aux centres
médullaires.
Les fibres afférentes sont inhibitrices de la motricité gastrique (par l’intermédiaire de récep-
teurs α-adrénergiques).
II. P
A. Motricité gastrique
1. Activité de jeûne
Même à jeun, les fibres musculaires lisses de l’estomac ont une activité électrique basale.
Des ondes de dépolarisation naissent au niveau d’une région « pace-maker » et se propagent
le long de la paroi de l’estomac. Il existe donc des ondes de contraction appelées « com-
plexes myoélectriques interdigestifs » qui se propagent en fait jusqu’à la partie terminale du
tube digestif en environ 90 minutes. Cette activité motrice de jeûne est sous le contrôle de
la motiline.
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