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I- CONTEXTE
Volcan ; « un endroit de la surface du globe où de la lave (magma en fusion) et des
gaz arrivent du centre de la Terre et percent la croûte terrestre 1», est soit actif (en éruption)
soit inactif (endormi). La chaîne volcanique des Virunga est à cheval sur la frontière entre la
République démocratique du Congo, le Rwanda et l’Ouganda. Elle comprend huit volcans :
Muhabura (4127 m) et Gahinga (3474 m), qui s’étendent sur le Rwanda et l’Ouganda ;
Sabyinyo (3634 m) qui lie la République Démocratique Congo, le Rwanda et l’Ouganda ;
Bisoke (3711 m) et Karisimbi (4507 m) se trouvant tous les deux du côté du Rwanda ;
Mikeno (4437 m), Nyamuragira (3058 m) et Nyiragongo (3470 m), tous les trois du côté de la
République Démocratique du Congo. Tous les volcans de la chaîne des Virunga sont appelés
« stratovolcans » à l’exception du Nyamuragira qui est considéré comme un volcan-bouclier.
Parmi ces volcans, Karisimbi est le point culminant en altitude tandis que le plus ancien de
ces volcans est Sabyinyo. Les volcans de la chaîne des Virunga sont endormis à l’exception
de Nyamuragira et Nyiragongo, deux volcans qui sont toujours en activité et qui sont situés
sur le territoire de la République Démocratique du Congo.
Le volcan Nyiragongo, objet de notre étude, est situé à une vingtaine de kilomètres au
nord de la ville de Goma et du Lac Kivu. Il a fait l’objet d’une attention particulière en
matière de protection civile, suite à sa dernière éruption du 17 janvier 2002. Avant cette date,
les alertes et recommandations faites par l’Observatoire Volcanologique de Goma n’avaient
pu être suivies d’effets. Le contexte politique expliquerait l’inaction des Etats concernés.
Conséquence : des pertes en vies humaines et des dégâts matériels qui auraient pourtant pu
évités furent enregistrés2. Ces conséquences multiples nous conduisent à nous interroger sur le
risque, les enjeux ainsi que la vulnérabilité liés à la chaîne volcanique des Virunga.
II- PREVENTION ET PREPARATION
a) Prévention
1 Dictionnaire Petit Larousse
2 147 victimes furent dénombrées (dont une soixante suite à l’explosion d’une station
d’essence envahie par les pilleurs de carburant)