Exercice 4. L’ensemble Qest-il connexe par arcs ? Est-il connexe ?
La r´eponse est non aux deux questions. Voyons la connexit´e par arcs. Par l’absurde si Ql’´etait il
existerait une application continue c: [0,1] →Qtelle que c(0) = 1 et c(1) = 2 (puisque 1 et 2 appartiennent
`a Q). L’image de cserait donc un connexe dans Qcontenant 1 et 2. En utilisant l’exercice 1 on obtient
que c([0,1]) serait en fait une partie connexe de Rcontenant 1 et 2, i.e. ce serait un intervalle contenant 1
et 2 donc contiendrait √2 ce qui est absurde.
Pour nier la connexit´e, on a
Q= (] − ∞,√2[∩Q)∪(]√2,+∞[∩Q),
ce qui montre qu’on peut ´ecrire Qcomme la r´eunion disjointe de deux ouverts non vides de Q.
Exercice 5. Dans Mn(C) et Mn(R) muni de la topologie associ´ee `a n’importe quelle norme (elle sont
toutes ´equivalentes), montrer que GLn(C) est connexe par arcs mais que GLn(R) n’est pas connexe.
Soient Aet Bdeux ´el´ements de GLn(C). Consid´erons l’application P:Mn(C)→Cdonn´ee par
P(z) = det(zB + (1 −z)A). Par d´efinition du d´eterminant, cette application est un polynˆome en z. De
plus P(0) = det(A)6= 0 donc Pest un polynˆome non nul. Notons z1,...,zrles racines de P. On a
P(0) = det(A)6= 0 et P(1) = det(B)6= 0 donc 0 et 1 ne font pas partie des zk. Il existe alors une fonction
continue e: [0,1] →C r {z1, . . . , zr}tel que e(0) = 0 et e(1) = 1 (intuitivement on dit qu’il existe un
chemin reliant 0 `a 1 dans Cet qui ne passe par aucun zk).
On consid`ere alors c: [0,1] → Mn(C) donn´ee par c(t) = e(t)B+ (1 −e(t))A. On constate que cest `a
valeurs dans GLn(C) (ceci car det(c(t)) = P(e(t)) 6= 0 pour tout t∈[0,1]) et que c(0) = Aet c(1) = B.
L’ensemble GLn(R) n’est pas connexe car on peut l’ecrire comme union disjointe de deux ouverts non
vides : U={A∈ Mn(R)|det(A)>0}et V={A∈ Mn(R)|det(A)<0}. Ce sont bien des ouverts car,
par exemple, Aest l’image r´eciproque de l’ouvert R>0par l’application continue det.
Remarque. On peut directement montrer que l’ensemble GLn(R) n’est pas connexe par arcs. L’id´ee est de
consid´erer Ade d´eterminant positif et Bde d´eterminant n´egatif. Par l’absurde on suppose la connexit´e
par arcs, il existe alors un chemin c: [0,1] →GLn(R) tel que c(0) = Aet c(1) = B. Par suite l’application
f: [0,1] →Rdonn´ee par f= det ◦cest continue. On a alors f(0) et f(1) de signe oppos´e ce qui par le
th´eor`eme des valeurs interm´ediaires implique l’existence de t0tel que f(t0) = 0. La matrice c(t0) est alors
de d´eterminant nul ce qui est absurde.
Exercice 6. Soient deux espaces topologiques hom´eomorphes. On rappelle que l’un est connexe (par arcs)
si et s. si l’autre l’est.
1. Montrer que Ret Rn(avec n > 1) ne sont pas hom´eomorphes.
Par l’absurde s’il existait un hom´eomorphisme f:Rn→Ralors U=Rnr{0}serait hom´eomorphe
`a V=R r {f(0)}. Or Uest connexe par arcs. Ceci impliquerait que Vserait connexe (par arcs) ce
qui est absurde connaissant les connexes de R.
2. Montrer que le cercle unit´e S1de Cn’est pas hom´eomorphe `a un segment de R.
On fait la mˆeme preuve. Par l’absurde, s’il existait un hom´eomorphisme entre S1et un segment I
alors S1priv´e d’un point serait hom´eomorphe `a Ipriv´e d’un point. Or le premier est connexe (par
arcs) et le second non connexe d’o`u l’absurdit´e.
Exercice 7 (Connexit´e et Connexit´e par arcs). On sait par le cours que la connexit´e par arcs entraine
la connexit´e et que pour un ouvert de Rnles deux notions se confondent. L’objet de l’exercice est de donner
un exemple (classique) d’un connexe qui n’est pas connexe par arcs.
Soient A={(x, sin(1/x)) ∈R2|0< x ≤1}et F=A⊂R2(Fest l’adh´erence de Adans R2).
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