LES
PLANTES
AQUATIQUES
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colorées, même lorsqu’elles représentent les
2
enveloppes du périanthe
et qu’on devrait alors les appeler
((
tépales
o.
PARTICULARITÉS
DES
PLANTES AQUATIQUES
Elles sont plus ou moins modifiées dans leur forme et leur structure
par l’adaptation
A
ce mode de vie
:
la distinction des organes classiques
(racines, feuilles, tiges) peut parfois s’estomper chez des plantes constituées
de lames ou de filaments verts
;
les fleurs elles-mêmes sont souvent réduites
aux seuls organes sexuels, minuscules
(fig.
40, 41).
La spécialisation des tissus peut tendre
à
s’atténuer
;
les éléments vascu-
laires conducteurs de la sève, pourtant caractéristiques des plantes
A
fleurs,
sont peu nombreux,
à
peine différenciés, et certains groupes strictement
adaptQ
à
cette biologie n’en contiennent pratiquement pas. Des concrétions
minérales se trouvent souvent dans les tissus des plantes aquatiques, et les
productions mucilagineuses ne sont pas rares
(Brasenia
par ex.,
fig.
79).
Les cellules épidermiques contiennent de la chlorophylle et jouent un
rôle essentiel dans l’assimilation du gaz carbonique, tandis que dans les
organes aériens les Bpidermes sont dépourvus de chlorophylle
;
ces derniers
sont par ailleurs parsemés de stomates (pores) permettant la circulation
de l’air, nuls ou presque dans les organes. submergés qui, par la fonction
chlorophyllienne, utilisent le gaz carbonique dissous.
L’importance des tissus aérifères est l’un des caractères remarquables
des plantes aquatiques
;
ces éléments spongieux, lacuneux, pleins d’air,
ont un rôle de flotteurs évident qui assure soit le port dressé d’organes
submergés, soit le flottement entre deux eaux ou en surface. Les organes
submergés sont toujours plus ou moins affectés par la présence de lacunes
aérifères
;
ils peuvent en être profondément modifiés, et même transformés
en flotteurs spécialisés. On rencontre ainsi des pétioles renflés
(fig.
36, 43),
des tiges aux entre-nœuds gonflés d’air (fig.
82)
;
chez certaines espèces, des
racines spongieuses (distinctes des racines
((
normales
O)
servent de flotteurs
(fig.
37)
;
chez d’autres, ce rôle est tenu par de petites feuilles (fig.
38).
PARTICULARITÉS BIOLOGIQUES
Il
est des plantes qui effectuent leur cycle entier sous l’eau
(fig.
40)
:
à
la rigueur, leurs fleurs seules émergent
(fig.
41,44)
;
parmi elles, certaines sont
enracinées au fond (fig.
44),
et d’autres flottent librement entre deux eaux
(fig.
41)
:
ces dernieres sont en général dépourvues de racines. Les racines
lorsqu’elles existent (la plupart du temps) peuvent s’insérer dans le
sol
comme celles des plantes terrestres
;
mais en outre, des racines différenciées
peuvent exister et flotter dans l’eau, gonflées d’air ou non.; certaines plantes
ont deux ou trois types de racines bien distincts
(fig.
37).
Les feuilles peuvent être submergées, flotter étalées
à
la surface,
OU
se dresser au-dessus
;
une même espèce peut produire
2
ou
3
types de feuilles,
Bventuellement sur le même rameau
:
leurs formes
sont
alors souvent
différentes
(fig.
39,
42,
70).
Parallèlement
à
leur situation dans ou
hors
de
l’eau, les feuilles ont des formes, des textures et des structures anatomiques
différentes. SubmergBes, elles sont soit formées de segments
très
fins
(fig.
41,