É ditorial doi: 10.1684/hpg.2014.1072 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. Réflexions autour des stratégies de dépistage du cancer colorectal Comments on colorectal cancer screening strategies Jean-François Bretagne ^pital Pontchaillou, service des maladies Ho de l’appareil digestif, 35 033 Rennes, France ; Association pour le depistage des cancers en Ille-et-Vilaine (ADECI35), 7, rue Armand Herpin Lacroix, 35 040 Rennes, France e-mail : <jean-francois.bretagne@ chu-rennes.fr> ce s en 2012, le cancer colorectal vec 42 152 nouveaux cas et 17 722 de (CCR) constitue le troisi eme cancer en termes d’incidence et le deuxi eme cancer en termes de mortalit e en France [1]. Au cours des 30 derni eres ann ees, l’incidence du CCR est rest ee relativement stable alors que sa mortalite a et e r eduite de 40 % du fait d’un diagnostic plus pr ecoce et des progr es th erapeutiques, notamment chirurgicaux. La stabilit e de l’incidence n’exclut pas l’augmentation r eguli ere du nombre de cas incidents parall element a l’accroissement de la population. Des donn ees tr es diff erentes ont et e observ ees une diminution de 30 % de l’incidence a aux Etats-Unis, pays ou et e observ ee au cours de la d ecade 1999-2010 [2]. Une telle evolution ne peut ^ etre expliqu ee par la seule modification des facteurs d’environnement et est probablement la cons equence d’un d epistage intensif, notamment par la r ealisation de coloscopies 2 fois plus fr equentes aux Etats-Unis qu’en France, une fois les Etatschiffres rapport es a la population (14 000 000 coloscopies annuelles aux Unis versus 1 200 000 en France). Pour autant, les gastroent erologues nordam ericains eux-m^ emes savent qu’il existe des alternatives cr edibles a la strat egie « coloscopie » pour tous. A La stratégie de dépistage du cancer colorectal retenue en France Elle repose sur la coloscopie pour les populations a risque elev e ou tr es eleve et sur la recherche d’un saignement occulte dans les selles par le test Hemoccult IITM pour la population a risque standard. Les personnes a risque tr es elev e sont les apparent es de personnes atteintes de polypose ad enomateuse ou hamartomateuse h er editaire et les apparent es de personnes atteintes de syndrome de Lynch. Les cancers h er editaires repr esentent moins de 5 % de la totalit e des CCR, mais la survenue constante ou fr equente selon les cas d’un CCR chez les personnes porteuses d’un g ene mut e implique une meilleure et etroite collaboration entre m edecins traitants, gastroent erologues et oncog en eticiens pour le d epistage et le suivi de ces personnes. Le d eploiement de r eunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) consacr ees a l’oncog en etique digestive est souhaitable sur le territoire français. ‘‘ La stratégie de dépistage du cancer colorectal retenue en France repose sur la coloscopie pour les populations à risque élevé ou très élevé ’’ Abréviations CCR TFI cancer colorectal cal immunologique test fe Pour citer cet article : Bretagne JF. Reflexions autour des strategies de depistage du cancer colorectal. Hepato Gastro 2014 ; 21 : 721-726. doi : 10.1684/hpg.2014.1072 HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive vol. 21 n8 9, novembre 2014 721 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. Le groupe a risque elev e est constitu e de personnes aux ant ec edents personnels de CCR ou d’ad enome(s), aux ant ec edents familiaux au premier degr e de CCR ou de gros ad enome ( 1 cm) diagnostiqu e avant 60 ans, les personnes atteintes de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) et plus rares, celles atteintes d’acrom egalie. On sait la m ediocre participation au d epistage par titre d’exemple, les apparent coloscopies dans les groupes a risque eleve. A es au premier degr e de personnes ayant pr esent e un CCR acceptent de faire une coloscopie dans 40 % des cas seulement [3]. Malgr e l’int er^ et d emontr e de la coloscopie dans une telle population [4], il ne faudrait pas refuser demain a ceux qui refusent le d epistage par coloscopie la strat egie reposant sur le test f ecal ^ l immunologique (TFI). Les r esultats accessibles en ligne d’une etude contro ee et randomis ee, comparant la coloscopie 1 fois versus le test OC-SensorTM avec un cutoff 50 ng d’h emoglobine par mL de tampon r ep et e 1 fois par an pendant 3 ans, montrent en effet une egalit e des deux strat egies en analyse en intention de d epister les n eoplasies avanc ees (somme des cancers et des ad enomes avanc es), soit 4,2 % pour le TFI vs. 5,6 % pour la coloscopie (odds ratio, 1,41, IC 95 % 0,88-2,26, p = 0,14) [5]. Pour les personnes aux ant ec edents personnels d’ad enome(s), le protocole de surveillance post-polypectomie a et e actualis e en France en octobre 2013 sur la base des recommandations britanniques de 2010, am ericaines et europ eennes de 2012 [6]. Les gastroent erologues doivent se les approprier et mieux communiquer aupr es des personnes concern ees et des m edecins traitants sur les b en efices de cette surveillance endoscopique. Rappelons que l’ etude r ealis ee a partir du registre bourguignon des polypes et cancers avait montr e que l’incidence du CCR etait augment ee chez les personnes apr es la r esection d’un gros ad enome par rapport a celle observ ee equat [7]. Des dans la population g enerale, faute d’un suivi endoscopique ad r esultats analogues viennent d’^ etre rapport es sur la base d’un registre national dans une etude norv egienne en termes de mortalit e sp ecifique par CCR [8]. ‘‘ ‘‘ Le déploiement de réunions de concertation pluridisciplinaire consacrées à l’oncogénétique digestive est souhaitable sur le territoire français ’’ La participation au dépistage par coloscopies dans les groupes à risque élevé est médiocre ’’ Le dépistage du cancer colorectal dans les maladies inflammatoires chroniques intestinales sentant une rectite isol En dehors des patients pre ee ou une maladie de Crohn ^lon, tous les patients ayant une MICI colique limit ee a un seul segment du co ^lon doivent avoir un programme de d affectant le co epistage. Les conseils de pratique pour le suivi endoscopique des colites ont et e actualis es en f evrier 2014 en France [9]. Le programme doit d ebuter apr es 8-10 ans d’ evolution en cas de pancolite et 15 ans en cas de rectocolite h emorragique ^lon. recto-sigmoı̈dienne ou de maladie de Crohn touchant au moins un tiers du co La fr equence des examens de surveillance tient compte des facteurs de risque suivants : pancolite, inflammation macroscopique et histologique, pseudopolypes, ant ec edents familiaux de CCR. Les patients a faible risque (0 a 2 items) doivent ^ etre surveill es tous les 3 a 4 ans et ceux a haut risque (3 ou 4 items) tous 722 HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive vol. 21 n8 9, novembre 2014 Editorial les 1 a 2 ans. Ceux atteints de cholangite scl erosante primitive doivent avoir une coloscopie annuelle, m^ eme en cas de transplantation h epatique. On sait la participation au d epistage insuffisante chez ces patients, et il faut bien reconnaı̂tre que les el ements de preuve de l’efficacit e de cette strat egie manquent cruellement. ‘‘ Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. En dehors des patients ayant une rectite isolée ou une maladie de Crohn colique limitée à un seul segment du côlon, tous les patients ayant une MICI affectant le côlon doivent avoir un programme de dépistage ’’ Le dépistage chez les personnes à risque standard Environ 80 % des CCR surviennent chez des personnes qui n’ont aucun des facteurs de risque pr ecit es, et sont dites a risque standard. Le risque individuel cumul e de CCR au cours de la vie est d’environ 5 % pour un homme et 3,5 % pour une femme en France. La strat egie de d epistage appliqu ee en France progressivement a partir de 2003 et g en eralis ee sur le territoire depuis 2008 repose sur la r ealisation d’un test Hemoccult IITM tous les deux ans. ‘‘ Avec le recul, le bilan du dépistage organisé s’avère globalement décevant puisque l’objectif affiché d’une participation de la population cible supérieure à 50 % n’est pas atteint, loin s’en faut (31 % seulement) ’’ pistage s’ave re globalement de cevant puisque Avec le recul, le bilan de ce de l’objectif affich e d’une participation de la population cible (hommes et femmes ^ ag ees de 50 a 74 ans) sup erieure a 50 % n’est pas atteint, loin s’en faut (31 % seulement) [10]. Le probl eme de la participation insuffisante se double d’un probl eme de sensibilit e insuffisante du test. La sensibilit e du test Hemoccult IITM est plus proche du chiffre de 30 % que de 50 % estim e initialement. Cette sensibilit e tr es imparfaite explique la survenue de cancers d’intervalle, avec, pour corollaire, la perte de confiance d’une partie des m edecins traitants et de la population. Ce double probl eme de participation et de sensibilit e du test explique esentent qu’un tiers que les cancers d epist es par le test Hemoccult IITM ne repr des cancers diagnostiqu es dans la population ^ ag ee de 50 a 74 ans (donn ees personnelles). Pour cette raison, la Soci et e Nationale Française de GastroEnt erologie r eclame depuis quelque temps d ej a le switch du test Hemoccult IITM vers le test immunologique qui lui est sup erieur. Ce dernier est sp ecifique de l’h emoglobine humaine ; il s’agit d’un test quantitatif qui rend possible l’automatisation du dosage d’h emoglobine dans les selles ; le test est plus simple de par son ergonomie et il est fait sur une seule selle, ce qui laisse esp erer une plus large participation de la population ; il s’agit surtout d’un test plus sensible que etection des cancers, mais aussi des ad enomes l’Hemoccult IITM pour la d avanc es, ce qui laisse esp erer non seulement une r eduction significative de la mortalit e par CCR, mais aussi une diminution de l’incidence du CCR comme cela vient d’^etre rapport e en Italie [11]. Ce gain de sensibilit e (x 2-3) se fera au prix d’un taux de positivit e des tests sup erieur a celui observ e avec le test au gaı̈ac et HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive vol. 21 n8 9, novembre 2014 723 donc par un plus grand nombre attendu de coloscopies [12]. La Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) a lanc e un appel d’offres le 27 janvier 2014 visant a s electionner un des tests disponibles sur le march e. Les r esultats sont attendus incessamment si bien que le switch devrait ^ etre effectif au d ebut de l’ann ee 2015, et tout nouveau report apparaı̂trait inacceptable. ‘‘ Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. La sensibilité très imparfaite du test Hemoccult IITM explique la survenue de cancers d’intervalle, avec, pour corollaire, la perte de confiance d’une partie des médecins traitants et de la population ’’ La stratégie de dépistage reposant sur la recherche d’un saignement occulte par un test immunologique dans les selles est-elle concurrencée par d’autres stratégies ? cal est une technique doue e d’une La recherche d’alt erations du DNA fe sensibilit e encore plus grande que celle du TFI pour le diagnostic de cancer (sensibilit e de 92,3 % versus 73,8 %) et pour celui d’ad enome avanc e (sensibilit e de 42,4 % versus 23,8 %) [13]. Cette strat egie apparaı̂t peu r ealiste ^t (le test est disponible aux ^t de 600 pour des raisons de cou Etats-Unis au cou USD), ce d’autant que sa moindre sp ecificit e conduirait a faire encore plus de coloscopies normales qu’avec le TFI. Cependant, m^ eme a ce prix, et avec un test r ep et e tous les 3 ans, cette strat egie apparaı̂t fortement concurrentielle de la ^ne la coloscopie de coloscopie pour un pays comme les Etats-Unis qui pro d epistage. Les autres strat egies de d epistage potentiellement concurrentielles du TFI ^lon : non pas tant la coloscopie reposent sur l’exploration morphologique du co virtuelle ou la vid eo-capsule dont la place dans le d epistage reste a d efinir, ni la coloscopie courte, examen mal perçu par le public français et peu ou pas efficace ^lon proximal, que par la coloscopie totale qui est pour d epister le cancer du co a partir de l’^ age de 55 ans tous les 10 ans. pr econisee en Allemagne depuis 2003 Les preuves de l’efficacit e de la coloscopie de d epistage, dans l’attente des ^ l r esultats d’ etudes contro ees et randomis ees en cours, reposent sur les r esultats d’ etudes observationnelles en population. Place de la coloscopie dans le dépistage La r ecente m eta-analyse issue du groupe de Brenner montre que la coloscopie de pistage diminue le risque de CCR et la mortalit de e par CCR de 70 %, a un degr e ^lon proximal par rapport au co ^lon distal, avec respectivement moindre pour le co une diminution de 53 % et de 82 % pour la mortalit e [14]. La comparaison indirecte faite avec les r esultats de la m eta-analyse des etudes observationnelles sur la coloscopie courte montre une r eduction suppl ementaire de 40 a 60 % par la coloscopie, comparativement a la coloscopie courte [14]. On peut s’attendre a ^ l ce que les r esultats des etudes contro ees et randomis ees en cours pour la coloscopie de d epistage retrouvent des valeurs similaires a celles de la m etaanalyse cit ee ci-dessus, pour l’analyse per-protocole qui en sera faite. Mais qu’en sera-t-il pour l’analyse en intention de d epister qui tient compte de la 724 HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive vol. 21 n8 9, novembre 2014 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. Editorial sie ? En participation, question centrale pour la coloscopie totale sous anesthe Allemagne avec 10 ans de recul, la participation de la population cible atteint p eniblement 20 %, soit une participation de 2 % par an. N eanmoins, 40 000 cas de CCR ont et e d epist es dans cette p eriode et il a et e estim e selon un mod ele de Markov que 180 000 cas de CCR avaient et e pr evenus [15]. Des etudes ^l contro ees et randomis ees comparant la coloscopie au TFI, plus que jamais n ecessaires, sont en cours aux Etats-Unis et en Espagne. Dans l’ etude espagnole Colonprev, la participation effective a la coloscopie dans le groupe tir e coloscopie etait de 18,5 % alors qu’elle etait de 33,8 % en premi ere campagne avec le TFI dans le bras tir e TFI [16]. En analyse en intention de d epister, les r esultats de cette importante etude faisaient etat d’un odds ratio de 2,3 (IC 95 %, 1,97-2,69] pour le diagnostic d’ad enome avanc e et de 0,99 (IC 95 %, 0,61-1,64) pour le diagnostic de cancer par coloscopie versus TFI [16]. Sachant que le TFI est propos e tous les 2 ans et la coloscopie tous les 10 ans, le TFI pourrait in fine se montrer sup erieur a la coloscopie dans l’analyse en intention de d epister qui tient compte bien esultats de participation. evidemment des r ‘‘ Une récente méta-analyse montre que la coloscopie de dépistage diminue le risque de cancer colorectal et la mortalité par cancer colorectal de 70 % ’’ Parmi les probl emes pos es par la coloscopie, il faut rappeler qu’il s’agit d’un examen invasif comportant des risques (environ un accident de perforation pour 1 000 examens), inutile pour 95 % de la population a risque standard qui ne pr esentera jamais de CCR. Au sein de cette population cependant, on sait qu’il existe des personnes a risque plus elev e de CCR que d’autres, etant donn e leur ^ age, leur sexe (H > F), leurs habitudes alimentaires, leur consommation de tabac, leur partir de surcharge pond erale ou ob esit e, leur manque d’exercice physique. A cohortes de patients ayant eu une coloscopie de depistage, des scores de risque de CCR ou de n eoplasies coliques avanc ees prenant en compte ces diff erentes variables ont pu ^ etre r ecemment propos es [17, 18]. De tels scores restent a valider terme, des personnes actuellement consid en France. A er ees a risque standard pourraient basculer dans un groupe a risque elev e pour lequel on recommandera plus volontiers un d epistage par coloscopie que par recherche de sang dans les selles, sous r eserve que la coloscopie ne comporte pas plus de risque en raison des comorbidit es pr esent ees par une population ainsi s electionn ee. La combinaison des r esultats du TFI et des facteurs de risque pour poser l’indication de coloscopie constitue aussi une piste int eressante [19]. ‘‘ À terme, des personnes actuellement considérées à risque standard pourraient basculer dans un groupe à risque élevé pour lequel on recommandera plus volontiers un dépistage par coloscopie que par recherche de sang dans les selles ’’ En conclusion, nous souhaiterions insister sur la n ecessit e de clarifier pour la population française et les medecins traitants les notions de d epistage du CCR chez les personnes faisant partie des groupes a risque elev e ou tr es elev e de CCR qui repose sur la pratique de la coloscopie totale et celles de d epistage de masse concernant les personnes dites a risque standard. Pour ces derni eres, le test etre remplac e au plus vite par le TFI qui sera s electionn e par Hemoccult IITM doit ^ l’appel d’offres de la CNAM. Parall element, il faut se donner les moyens HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive vol. 21 n8 9, novembre 2014 725 d’augmenter la participation de la population a tous les types de d epistage, et a la r ep etition des tests, condition de l’efficacit e et de l’efficience du d epistage du CCR. re ^ts : l’auteur d Liens d’inte eclare ne pas avoir de liens d’int er^ ets en rapport avec il ne tire cet article, autres que sa position de vice-pr esident de l’ADECI35 d’ou & aucun avantage personnel. 11. Ventura L, Mantellini P, Grazzini G, et al. The impact of immunochemical faecal occult blood testing on colorectal cancer incidence. Dig Liver Dis 2014 ; 46 : 82-6. Références Les r ef erences importantes apparaissent en gras. 12. Hamza S, Dancourt V, Lejeune C, et al. Diagnostic yield of a one sample immunochemical test at different cut-off values in an organised screening programme for colorectal cancer. Eur J Cancer 2013 ; 49 : 2727-33. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. 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