L'absence de DMG ne devrait pas pénaliser la qualité des soins et l'impact
financier auprès des patients ne doit pas être sa seule valorisation. Actuellement,
l'ouverture du DMG permet par exemple une réduction de la quote-part
personnelle et est une condition d’accès à certains avantages (trajets de soins,
module de prévention…)
MLOZ plaide pour que cette logique soit nuancée et que le prestataire soit aussi
valorisé pour le bon accompagnement qu’il accorde à ses patients. La tenue de
DMG est un des reflets de la bonne gestion du cabinet du médecin généraliste.
Les mutualités doivent de leur côté se profiler comme un acteur de soutien à la
pratique en assurant la promotion du DMG et en facilitant la visibilité de sa
gestion dans la collaboration multidisciplinaire :
o Elles doivent soutenir la simplification du système du DMG actuel, offrant
aux médecins un paiement rapide et sécurisé.
o L’organisme assureur est également bien placé pour assurer un rôle de
source authentique, permettant au secteur de s’informer sur l’identité du
médecin gestionnaire du DMG.
Le financement des pratiques et la concertation autour du patient
Le rôle accordé au MG en 1ère ligne met l'accent sur l'organisation
pluridisciplinaire des soins: ce qui implique une collaboration et une concertation
étroite avec les autres acteurs du terrain, voire une intégration des acteurs.
L'intégration sous-entend une utilisation rationalisée et commune des dossiers et
informations relatives aux patients et ses besoins (p. ex. dossier/ plan de soins
électronique).
La revalorisation des pratiques sous-entend également le financement des
équipements nécessaires à l'exercice de leur fonction.
Cette concertation autour des besoins des patients implique, selon MLOZ, une
ouverture nécessaire aux nouveaux modèles de soins (p. ex. projets pilotes,
trajets de soins) tels que la télémedecine, le disease management.
La responsabilité de tous les acteurs
MLOZ insiste sur la nécessité de responsabiliser également le patient et non
seulement les prestataires et acteurs des soins.
Même si l'on veut préserver son autonomie dans son libre choix, il reste
néanmoins responsable de ses choix et des conséquences de ce dernier: le
patient est un partenaire au même titre que les autres acteurs qui dispensent les
soins dans son environnement.
La concertation et la responsabilisation partagée par l'ensemble des acteurs
favorisent également la qualité de vie tant des prestataires que des patients. En
matière de continuité des soins, une parfaite concordance des soins à domicile
peut éviter des soins intra-muros qui sont, par définition beaucoup plus coûteux
pour la communauté et pour le patient.
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