1 ère ligne : le patient au centre de nos préoccupations

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1 ère ligne : le patient au centre de nos
préoccupations
Juillet 2010
Contexte
La première ligne pourrait être définie comme “des services de premier niveau
universellement accessibles qui servent à promouvoir la santé, à prévenir les
maladies et à offrir des services diagnostiques, curatifs, de réadaptation, de
support et palliatifs“(source référence n°1)
Pour MLOZ, ces services devraient produire idéalement les effets suivants:




efficacité des soins à des prix raisonnables
accessibilité pour tous les patients
continuité dans l'approche multidisciplinaire et de façon transmurale
qualité des soins prodigués
La notion de première ligne implique nécessairement l'existence d'une seconde et
troisième ligne (niveau) mais ceci n'induit pas obligatoirement l'application de
l'échelonnement pour l'accès aux soins de santé.
Le médecin généraliste est une figure centrale de la première ligne, de même que
certains médecins spécialistes comme les ophtalmologues, pédiatres,
dermatologues, gynécologues ainsi que les acteurs du secteur de la santé
mentale. La première ligne s'étend également au secteur social et de l'aide aux
personnes:
Les mutualités y jouent un rôle central d'information du membre (patient) de
l'existence de ces services et de leurs modalités d'accès.
Positionnement des Mutualités Libres
Le rôle central du médecin généraliste
Pour garantir les effets, on accorde au MG la place primordiale dans l'organisation
des soins autour du patient, aussi bien au niveau des soins de prévention qu’ à
celui des soins curatifs ou/et de diagnostic.
Pour que le MG joue pleinement son rôle, nous plaidons pour une valorisation de
sa place centrale en vue d'améliorer la qualité de vie de prestataires et du
patient.
Concrètement, la gestion du DMG doit tendre vers une gestion électronique des
données qui favoriserait la collaboration étroite entre les différents prestataires
(première et autres lignes) respectant les spécificités et les compétences de
chacun.
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L'absence de DMG ne devrait pas pénaliser la qualité des soins et l'impact
financier auprès des patients ne doit pas être sa seule valorisation. Actuellement,
l'ouverture du DMG permet par exemple une réduction de la quote-part
personnelle et est une condition d’accès à certains avantages (trajets de soins,
module de prévention…)
MLOZ plaide pour que cette logique soit nuancée et que le prestataire soit aussi
valorisé pour le bon accompagnement qu’il accorde à ses patients. La tenue de
DMG est un des reflets de la bonne gestion du cabinet du médecin généraliste.
Les mutualités doivent de leur côté se profiler comme un acteur de soutien à la
pratique en assurant la promotion du DMG et en facilitant la visibilité de sa
gestion dans la collaboration multidisciplinaire :
o
Elles doivent soutenir la simplification du système du DMG actuel, offrant
aux médecins un paiement rapide et sécurisé.
o
L’organisme assureur est également bien placé pour assurer un rôle de
source authentique, permettant au secteur de s’informer sur l’identité du
médecin gestionnaire du DMG.
Le financement des pratiques et la concertation autour du patient
Le rôle accordé au MG en 1ère ligne met l'accent sur l'organisation
pluridisciplinaire des soins: ce qui implique une collaboration et une concertation
étroite avec les autres acteurs du terrain, voire une intégration des acteurs.
L'intégration sous-entend une utilisation rationalisée et commune des dossiers et
informations relatives aux patients et ses besoins (p. ex. dossier/ plan de soins
électronique).
La revalorisation des pratiques sous-entend également le financement des
équipements nécessaires à l'exercice de leur fonction.
Cette concertation autour des besoins des patients implique, selon MLOZ, une
ouverture nécessaire aux nouveaux modèles de soins (p. ex. projets pilotes,
trajets de soins) tels que la télémedecine, le disease management.
La responsabilité de tous les acteurs
MLOZ insiste sur la nécessité de responsabiliser également le patient et non
seulement les prestataires et acteurs des soins.
Même si l'on veut préserver son autonomie dans son libre choix, il reste
néanmoins responsable de ses choix et des conséquences de ce dernier: le
patient est un partenaire au même titre que les autres acteurs qui dispensent les
soins dans son environnement.
La concertation et la responsabilisation partagée par l'ensemble des acteurs
favorisent également la qualité de vie tant des prestataires que des patients. En
matière de continuité des soins, une parfaite concordance des soins à domicile
peut éviter des soins intra-muros qui sont, par définition beaucoup plus coûteux
pour la communauté et pour le patient.
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Vers quel modèle d'organisation de soins?
Un modèle de pratique doit-il être imposé en vue de rencontrer les effets voulus
par la 1ère ligne? La priorité est placée sur l'organisation des soins autour du
patient, peu importe le modèle de structure.
Pour rencontrer les effets escomptés par une organisation optimale de la
première ligne, un modèle d'organisation ne peut être privilégié au détriment d'un
autre. Si par exemple, on mettait l'accent sur l'organisation de la continuité de
soins, nous privilégierions un modèle transmural.
En fonction de l'objectif poursuivi, le modèle préférentiel pourrait donc être
différent.
Ainsi, le modèle idéal serait un modèle collaboratif qui évite la redondance des
soins et qui favorise la complémentarité des acteurs dans leur rôle spécifique.
Nous estimons que ce modèle serait la meilleure garantie pour atteindre les
objectifs centraux définis – efficacité, accessibilité, continuité et qualité.
Conclusion
Dans le cadre de la première ligne, les Mutualités Libres souhaitent privilégier un
modèle d'organisation d'intégration des soins, centré sur les besoins des patients
et axé vers une simplification administrative et une meilleure
intégration(synergie) des acteurs. Soit, un système qui ne peut pénaliser le
patient et qui revalorise également le médecin généraliste.
Dans ce cadre, les Mutualités Libres estiment qu'il serait également opportun
d'approfondir l'analyse des différents modèles et des rôles attribués aux différents
partenaires
Sources
Source référence n° 1: définition OMS, adaptation Canada
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