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Act. Méd. Int. - Hypertension (13), n° 5, mai 2001
recommandations
Recommandation et références
ger une sédentarité excessive : la pratique
d’une heure de marche par jour permet, par
exemple, de répondre à cet objectif.
Lorsqu’un traitement médicamenteux est
nécessaire, selon le libellé des AMM,
trois classes de médicaments sont indi-
quées dans le traitement de différentes
dyslipidémies :
– statines : hypercholestérolémie pure ou
mixte ;
– fibrates : hypercholestérolémie pure et
hypertriglycéridémie endogène, isolée ou
associée ;
– colestyramine : hypercholestérolémie
essentielle.
Certains hypolipidémiants ont montré un
bénéfice sur la morbidité coronaire en
prévention primaire (gemfibrozil, colesty-
ramine et pravastatine) ou secondaire
(gemfibrozil et pravastatine) (grade A).
Mais seuls deux principes actifs au sein de
la classe des statines ont montré une
réduction significative de la mortalité
totale, en prévention primaire (pravastati-
ne) ou secondaire (pravastatine et simvas-
tatine) (grade A).
Dans l’attente de résultats d’études cli-
niques en cours, il est recommandé de
prescrire des traitements ayant démontré
leur efficacité sur des preuves cliniques
(prévention de la survenue d’événements
cliniques cardiovasculaires), par rapport à
ceux n’ayant démontré d’efficacité que
sur des critères biologiques.
Une fois instauré, le traitement médicamen-
teux, comme le traitement diététique, doit
être poursuivi au long cours, tout en faisant
l’objet de réévaluations périodiques.
Rappelons que la grossesse constitue une
non-indication à la prescription des sta-
tines et des fibrates. La prescription d’un
hypolipidémiant lors de la grossesse relè-
ve d’un avis spécialisé.
Les hypolipidémiants, surtout à fortes poso-
logies, exposent à des effets indésirables :
digestifs pour la colestyramine, hépatiques
et musculaires pour les fibrates et les sta-
tines. Il convient par ailleurs d’être vigilant
sur le risque d’interactions médicamen-
teuses dans le cas de prescription d’associa-
tions telles que fibrates + statines,
fibrates + antivitamines K, ou colestyra-
mine + autre médicament. L’association de
plusieurs hypolipidémiants appartenant à la
même classe pharmacologique est illogique,
et parfois dangereuse.
Nous remercions l’Agence française de
sécurité sanitaire des produits de santé de
nous avoir autorisés à reproduire le texte.
Groupe de travail
P. Ducimetière, président du groupe (épidémiologie, Villejuif) ;
D. Signeyrole, chargé de projet (endocrinologie, Paris) ; P. Giral (endocri-
nologie, maladies métaboliques, Paris) ; N. Hoog-Labouret, responsable du
projet, (Afssaps) ; P. Amarenco (neurologie vasculaire, Paris) ; B. Chanu
(médecine interne, maladies métaboliques, Créteil) ; M. Chauvenet (Afssaps) ;
M. Coletti (médecine générale, Viroflay) ; J. Dallongeville (nutrition, maladies
métaboliques, Lille) ; V. Durlach (endocrinologie, diabétologie, Reims) ;
G. Kawka (médecine générale, Meaux) ; M. Krempf (maladies métaboliques
et nutrition, Nantes) ; G. Leroux (médecine générale, Épinay-sous-Sénart) ;
N. Mlika-Cabanne (ANAES, Paris) ; L. Monnier (endocrinologie, diabétolo-
gie, Montpellier) ; F. Paillard (cardiologie, Rennes) ; G. Rostoker (Afssaps) ;
D. Sicard (médecine interne, Paris) ; C. Verny (gériatrie, Le Kremlin-Bicêtre) ;
P. Voiriot (cardiologie, Vandœuvre).
Groupe de lecture
B. Acquart (médecine générale, Prouvy) ; G. Alquier (médecine générale,
Arthes) ; J. Ankri (gériatrie, Paris) ; G. Badoc (diabétologie, nutrition,
endocrinologie, Paris) ; A. Basdevant (nutrition, Paris) ; J. Belmin (géria-
trie, Sevran) ; F. Berthezène (endocrinologie, Lyon) ; I. Beucler (biologie,
Paris) ; F. Blanc (médecine générale, Albi) ; J.P. Broustet (cardiologie,
Pessac) ; E. Bruckert (endocrinologie, maladies métaboliques, Paris) ;
J.M. Brun (endocrinologie, maladies métaboliques, Dijon) ; A. Castaigne
(cardiologie, Créteil) ; J.M. Charpentier (médecine générale, Montbert) ;
M. Cocaul André (diabétologie, Paris) ; J. Cogneau (médecine générale,
Chambray-lès-Tours) ; J.L. Demeaux (médecine générale, Bordeaux) ;
T. Denolle (cardiologie, Dinard) ; J.F. Desson (gériatrie, Caen) ; E. Drahi
(médecine générale, Saint-Jean-de-Baye) ; P. Drouin (diabétologie,
maladies métaboliques, nutrition, Toul) ; F. Dumel (médecine générale,
Audincourt) ; J. Emmerich (cardiologie, Paris) ; M. Farnier (endocrinologie,
maladies métaboliques, Dijon) ; A. Fontbonne (épidémiologie, Villejuif) ;
B. Forette (gériatrie, Paris) ; P. Gambert (biochimie médicale, Dijon) ;
J.C. Gautier (médecine générale, Cormelles-Le-Royal) ; P.J. Guillausseau
(endocrinologie et maladies métaboliques, Paris) ; M. Hommel (neurologie,
Grenoble) ; M. Janowski (médecine interne, Montreuil) ; M.F. Le Goaziou
(médecine générale, Lyon) ; M. Lièvre (pharmacologie clinique, Lyon) ;
M. Le Quere (endocrinologie, Versailles) ; D. Leys (neurologie, Lille) ;
R. Maréchaud (médecine interne, endocrinologie, maladies métabo-
liques, Poitiers) ; J.L. Mas (neurologie, Paris) ; J. Ménard (santé publique,
cardiologie, Paris) ; J.M. Michel (cardiologie, Strasbourg)F. Mounier-
Vehier (neurologie, Rennes) ; D. Mottier (médecine interne, thérapeute,
Brest) ; P. Passa (endocrinologie, Paris) ; J.F. Pinel (neurologie, Rennes) ;
J. Puel (cardiologie, Toulouse) ; D. Raccah (endocrinologie, maladies
métaboliques, nutrition, Marseille) ; P. Renou (médecine générale, La
Chaussée-Saint-Victor) ; A. Ribier (cardiologie, Mâcon) ; J.L. Schlienger
(médecine interne, Strasbourg) ; D. Thomas (cardiologie, Paris) ; J.P. Vallée
(médecine générale, Colleville-Montgomery) ; C. Veyssier-Belot (médecine
interne, Saint-Germain-en-Laye).
Comité de validation
G. Bouvenot (Marseille), Président ; E. Abadie, (Afssaps) ; J.M. Alexandre
(Afssaps) ; Ch. Belorgey-Bismut (Afssaps) ; J.F. Bergmann (Paris) ; B. Camelli
(Paris) ; Ch. Caulin (Paris) ; D. Costagliola (Paris) ; C. Denis (Afssaps) ;
B. Dupuis (Lille) ; F. Fleurette (Afssaps) ; L. Guillevin (Bobigny) ; N. Hoog-
Labouret (Afssaps) ; G. Paintaud (Tours) ; A. Rauss (Afssaps) ;
T. Poynard (Paris) ; G. Rostoker (Afssaps) ; O. Wong (Paris).