recommandations Recommandation et références Publié dans Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume V n° 1, janvier/février 2001 La prise en charge thérapeutique du patient dyslipidémique Recommandation de bonne pratique L’argumentaire et les références bibliographiques de ces recommandations sont disponibles sur le site Internet de l’Afssaps (http://affsaps.sante.fr) Recommandations Les patients dyslipidémiques sont définis par une augmentation des taux (1) sériques du cholestérol et/ou des triglycérides. Ils ont de ce fait, le plus souvent, un risque accru de développer une athérosclérose dont les complications cliniques posent de graves problèmes de santé, en particulier lorsque sa localisation est coronaire. La prévention de la maladie coronaire (communément appelée prévention cardiovasculaire) constitue, aujourd’hui, la justification essentielle de la prise en charge thérapeutique du patient dyslipidémique. Prévention de la maladie coronaire La maladie coronaire est une affection multifactorielle qui évolue le plus souvent pendant de longues années avant de devenir patente cliniquement. Dans la plupart des cas, la prise en charge thérapeutique des dyslipidémies n’est qu’une composante d’une stratégie globale de prévention individuelle de la maladie dont le but est de retarder l’apparition (prévention primaire) ou la récidive (prévention secondaire) des complications cliniques (grade A). 1. Taux : dans ce document, le terme de taux sérique signifie concentration sérique. 2. Les dosages lipidiques nécessaires pour l’estimation correcte du LDL-cholestérol pour la plupart des individus dyslipidémiques sont le dosage sanguin du cholestérol total, du HDL-cholestérol et des TG. On utilise la formule de Friedwald, applicable pour une triglycémie inférieure à 4 g/l : LDL-cholestérol (g/l) = CT (g/l) - [HDL - C (g/l) + TG (g/l)/5]. Cette stratégie vise à modifier les facteurs de risque présentés par l’individu, tout au moins ceux susceptibles de modification et entraîne un bénéfice de santé. Elle suppose bien entendu leur identification. Les facteurs de risque indiscutables de la maladie coronaire sont l’âge, le sexe masculin, la ménopause précoce, les antécédents personnels ou familiaux de manifestations cliniques en rapport avec l’athérosclérose, quel qu’en soit le siège, et quatre facteurs sur lesquels des efforts particuliers de prévention sont possibles : le tabagisme (grade B), l’hypertension artérielle (grade A), le diabète sucré (grade B) et les hypercholestérolémies (grade A) (tableau I). L’objectif de prévention ainsi présenté a des conséquences importantes. Ce n’est pas sur la mesure d’un taux lipidique que se décide une stratégie de prévention coronaire. La prise en charge d’un sujet atteint de dyslipidémie ne peut être que globale. La prévention la plus efficace résulte de la correction simultanée des facteurs de risque présentés par le sujet et non pas seulement de sa dyslipidémie. Dans ce contexte, la décision d’un traitement médicamenteux à visée hypocholestérolémiante doit être rigoureusement pesée car, dans la majorité des cas, il s’agit d’un traitement permanent devant être pris durant de nombreuses années. Schéma de la prise en charge des dyslipidémies La responsabilité de l’élévation des taux sanguins du cholestérol total, essentiellement du LDL-cholestérol, et de la baisse du HDLcholestérol dans l’évolution de la maladie coronaire est largement démontrée. L’abaissement du taux sérique de LDLcholestérol est aujourd’hui considéré comme le meilleur indicateur d’efficacité de la prévention et c’est à partir de ce paramètre relativement simple à obtenir (2) Tableau I. Facteurs de risque devant être pris en compte en dehors du LDL-cholestérol. ✗ Âge : – homme de 45 ans ou plus – femme de 55 ans ou plus ou ménopausée ✗ Antécédents familiaux de maladie coronaire précoce : – infarctus du myocarde ou mort subite avant l’âge de 55 ans chez le père ou chez un parent du premier degré de sexe masculin – infarctus du myocarde ou mort subite avant l’âge de 65 ans chez la mère ou chez un parent du premier degré de sexe féminin ✗ Tabagisme actuel ✗ Hypertension artérielle permanente (se reporter aux recommandations spécifiques) ✗ Diabète sucré (se reporter aux recommandations spécifiques) ✗ HDL-cholestérol < 0,35 g/l (0,9 mmol/l) quel que soit le sexe ✗ Facteur protecteur – HDL-cholestérol ≥ 0,60 g/l (1,5 mmol/l) : soustraire alors “un risque” au score de niveau de risque. 111 recommandations Recommandation et références qu’il a été décidé de définir les recommandations de prise en charge (grade A). Néanmoins, la prise en compte d’autres paramètres lipidiques comme le taux du HDL-cholestérol et celui des triglycérides est nécessaire et des résultats d’essais de prévention en cours pourraient à l’avenir modifier (et vraisemblablement rendre plus complexe) le schéma actuellement proposé. Enfin, en prévention primaire, ces recommandations de grade A ne valent que pour des patients de moins de 70 ans. La prise en charge des dyslipidémies consiste d’abord à prescrire une thérapeutique diététique adaptée. La thérapeutique médicamenteuse visant à obtenir une diminution supplémentaire du LDLcholestérol est instituée en fonction de l’appréciation du risque coronarien global du sujet et selon les seuils définis dans le tableau II. Il a été en effet montré à de nombreuses reprises qu’un abaissement donné du taux de LDL-cholestérol conduisait à une réduction proportionnelle du risque, c’està-dire à un effet protecteur sur l’individu, d’autant plus grand que le risque était élevé. On conçoit dans ce cas qu’il soit plus efficace de traiter – toutes choses égales par ailleurs – des sujets à haut risque (en particulier, ceux déjà porteurs d’une coronaropathie) que des sujets à faible risque (3). L’application des recommandations nécessite donc une estimation préalable du niveau du risque coronaire de l’individu. Il apparaît aujourd’hui qu’une simple addition du nombre des facteurs de risque présents chez l’individu est adaptée à la pratique quotidienne. Les seuils d’intervention proposés ont été fixés consensuellement (avis d’experts et prise en compte des recommandations internationales existantes) et ne résultent pas d’analyses coûts-bénéfices formelles. En pratique, compte tenu de la variabilité des paramètres lipidiques, le franchissement du seuil doit être observé lors d’au moins deux prélèvements successifs avant toute mise en œuvre de décision thérapeutique. Lorsque l’on traite une dyslipidémie, l’objectif est d’abaisser le LDL-cholestérol au-dessous des valeurs seuils d’intervention thérapeutique (accord professionnel). Il convient d’insister sur la nécessité d’une Tableau II. Seuils d’intervention thérapeutique selon les valeurs de LDL-cholestérol exprimées en g/l (mmol/l). ✗ Intervention diététique : La prise en charge diététique* est de règle dès que le taux de LDL-cholestérol excède : – 1,60 g/l (4,1 mmol/l) – 1,30 g/l (3,4 mmol/l) pour les sujets ayant plus de deux autres facteurs de risque ou ayant une maladie coronaire. ✗ Intervention médicamenteuse : Prévention primaire : – sujets sans autre facteur de risque – sujets ayant un autre facteur de risque – sujets ayant deux autres facteurs de risque – sujets ayant plus de deux autres facteurs de risque LDL-cholestérol* g/l mmol/l ≥ 2,20 (5,7) ≥ 1,90 (4,9) ≥ 1,60 (4,1) ≥ 1,30 (3,4) Prévention secondaire : – sujets ayant une maladie coronaire ≥ 1,30 (3,4) * L’objectif thérapeutique est d’obtenir des valeurs du LDL-cholestérol situées au-dessous des valeurs seuils d’intervention. Act. Méd. Int. - Hypertension (13), n° 5, mai 2001 112 prise en charge globale des facteurs de risque du patient dyslipidémique. Dans la négociation thérapeutique, il revient au praticien d’apprécier non seulement la présence de chacun des facteurs de risque, mais aussi d’en apprécier l’importance et l’ancienneté. L’identification chez le patient d’antécédents personnels de maladie coronaire est un élément important de la décision thérapeutique. Elle permet de distinguer si la prise en charge thérapeutique de l’hyperlipidémie se situe dans le cadre de la prévention coronaire primaire ou secondaire. En présence d’autres manifestations cliniques de l’athérosclérose, il est important de chercher des symptômes cliniques d’atteinte coronaire associée. Recommandations complémentaires Elles permettent de compléter et de préciser l’utilisation, en pratique courante, du schéma de prise en charge thérapeutique défini précédemment. Chez les adultes des deux sexes, le traitement diététique doit toujours être proposé en première intention pendant 3 mois (accord professionnel). Il doit être poursuivi quelles que soient les autres modalités de traitement utilisées par la suite. La thérapeutique médicamenteuse visant à obtenir une diminution supplémentaire du LDLcholestérol est instituée en fonction de l’appréciation du risque coronarien global du sujet et selon les seuils définis dans le tableau II (accord professionnel). Chez les sujets âgés de plus de 70 ans, il demeure raisonnable de limiter les interventions médicamenteuses à la prévention secondaire lorsque l’espérance de vie n’est pas réduite par une autre pathologie. Il n’est justifié de prolonger un traitement médicamenteux après l’âge de 70 ans en préven- 3. Une manière plus rigoureuse d’exprimer ce fait est de constater qu’il convient de traiter beaucoup plus de sujets à bas risque pendant, par exemple, 5 années pour diminuer d’une unité le nombre d’événements coronaires observés pendant ces 5 ans. et références Recommandation et références tion primaire que si le sujet a plusieurs facteurs de risque, si son espérance de vie n’est pas réduite par l’existence d’une autre pathologie, si l’on a pris en charge les autres facteurs de risque réversibles et si les prescriptions n’entraînent ni effets indésirables, ni interactions médicamenteuses. Il n’existe pas, à l’heure actuelle, d’étude spécifique justifiant chez un patient dyslipidémique âgé de plus de 70 ans, tant l’instauration que la non-instauration d’un traitement médicamenteux en prévention primaire. Les hyperlipidémies secondaires (hypothyroïdie, syndrome néphrotique, insuffisance rénale, cholestase...) ou iatrogènes (corticoïdes, contraception estroprogestative, diurétiques, rétinoïdes, bêtabloquants, antirétroviraux...) ne doivent pas donner lieu à des prescriptions d’hypolipidémiants sans traiter la maladie causale ou arrêter le traitement responsable, dans la mesure du possible. Les hypertriglycéridémies représentent, avec les hypercholestérolémies pures ou mixtes, un type fréquent de dyslipidémie. L’élévation du taux sanguin des triglycérides nécessite avant tout un traitement diététique spécifique pour des valeurs comprises entre 2 et 4 g/l (2,25 et 4,5 mmol/l). Cependant, au-delà de 4 g/l (4,5 mmol/l), si ces mesures ne permettent pas d’obtenir l’abaissement du taux des triglycérides, le recours à la prescription médicamenteuse peut être justifié dans le but de limiter le risque de pancréatite aiguë [particulièrement à craindre à partir d’un taux de 10 g/l (11,25 mmol/l)], bien qu’aucune étude spécifique n’en ait apporté la preuve. Par ailleurs, aucune étude d’intervention n’a montré que la baisse des triglycérides entraînait une diminution significative de la morbidité cardiovasculaire. Ce phénomène est seulement suggéré par certaines études. L’hypo-HDL-émie est un facteur de risque coronaire, le plus souvent associé à une hypertriglycéridémie, un diabète sucré ou une obésité. Elle justifie et nécessite la correction de l’hypertriglycéridémie, l’équilibre du diabète, la correction de la surcharge pondérale. C’est tout particulièrement dans ce contexte que les thérapeu- PRISE EN CHARGE GLOBALE (risque coronarien) TABAGISME DIABÈTES SUCRÉS 1. MISE EN ÉVIDENCE D'UNE DYSLIPIDÉMIE HTA 2. CONFIRMATION DE LA DYSLIPIDÉMIE Dyslipidémie secondaire 3. ÉVALUATION DU RISQUE CORONAIRE GLOBAL après correction des autres facteurs de risque 4. THÉRAPEUTIQUE DIÉTÉTIQUE ET HYGIÈNE DE VIE si LDL-C ≥ 1,30 ou 1,60g/l selon le risque coronaire 5. INTERVENTION MÉDICAMENTEUSE si LDL-C ≥ valeur seuil selon le risque coronaire Thérapeutique diététique suffisante traiter la cause prévention primaire ou secondaire - réduction AG saturés - réduction poids - activité physique maintien thérapeutique diététique et hygiène de vie 6. OBJECTIF THÉRAPEUTIQUE maintien LDL-C au-dessous de la valeur seuil Figure 1. Prise en charge thérapeutique du patient dyslipidémique (arbre de décision). tiques diététiques et la reprise d’une activité physique ont montré leur efficacité. Traitements Le traitement diététique bien conduit peut permettre d’éviter l’instauration d’un traitement médicamenteux dans de nombreux cas. Il doit pour cela être instauré avec une motivation suffisante du prescripteur et du 113 patient. Les modifications du régime alimentaire ont essentiellement pour but la diminution de la consommation des graisses d’origine animale (acides gras saturés) et la correction pondérale si nécessaire. Elles doivent être présentées sous forme positive. Le traitement diététique des dyslipidémies doit être accompagné le plus souvent possible de conseils visant à corri- recommandations Recommandation et références ger une sédentarité excessive : la pratique d’une heure de marche par jour permet, par exemple, de répondre à cet objectif. Lorsqu’un traitement médicamenteux est nécessaire, selon le libellé des AMM, trois classes de médicaments sont indiquées dans le traitement de différentes dyslipidémies : – statines : hypercholestérolémie pure ou mixte ; – fibrates : hypercholestérolémie pure et hypertriglycéridémie endogène, isolée ou associée ; – colestyramine : hypercholestérolémie essentielle. Certains hypolipidémiants ont montré un bénéfice sur la morbidité coronaire en prévention primaire (gemfibrozil, colestyramine et pravastatine) ou secondaire (gemfibrozil et pravastatine) (grade A). Mais seuls deux principes actifs au sein de la classe des statines ont montré une réduction significative de la mortalité totale, en prévention primaire (pravastatine) ou secondaire (pravastatine et simvastatine) (grade A). Dans l’attente de résultats d’études cliniques en cours, il est recommandé de prescrire des traitements ayant démontré leur efficacité sur des preuves cliniques (prévention de la survenue d’événements cliniques cardiovasculaires), par rapport à ceux n’ayant démontré d’efficacité que sur des critères biologiques. Une fois instauré, le traitement médicamenteux, comme le traitement diététique, doit être poursuivi au long cours, tout en faisant l’objet de réévaluations périodiques. Rappelons que la grossesse constitue une non-indication à la prescription des sta- Groupe de travail P. Ducimetière, président du groupe (épidémiologie, Villejuif) ; D. Signeyrole, chargé de projet (endocrinologie, Paris) ; P. Giral (endocrinologie, maladies métaboliques, Paris) ; N. Hoog-Labouret, responsable du projet, (Afssaps) ; P. Amarenco (neurologie vasculaire, Paris) ; B. Chanu (médecine interne, maladies métaboliques, Créteil) ; M. Chauvenet (Afssaps) ; M. Coletti (médecine générale, Viroflay) ; J. Dallongeville (nutrition, maladies métaboliques, Lille) ; V. Durlach (endocrinologie, diabétologie, Reims) ; G. Kawka (médecine générale, Meaux) ; M. Krempf (maladies métaboliques et nutrition, Nantes) ; G. Leroux (médecine générale, Épinay-sous-Sénart) ; N. Mlika-Cabanne (ANAES, Paris) ; L. Monnier (endocrinologie, diabétologie, Montpellier) ; F. Paillard (cardiologie, Rennes) ; G. Rostoker (Afssaps) ; D. Sicard (médecine interne, Paris) ; C. Verny (gériatrie, Le Kremlin-Bicêtre) ; P. Voiriot (cardiologie, Vandœuvre). Groupe de lecture B. Acquart (médecine générale, Prouvy) ; G. Alquier (médecine générale, Arthes) ; J. Ankri (gériatrie, Paris) ; G. Badoc (diabétologie, nutrition, endocrinologie, Paris) ; A. Basdevant (nutrition, Paris) ; J. Belmin (gériatrie, Sevran) ; F. Berthezène (endocrinologie, Lyon) ; I. Beucler (biologie, Paris) ; F. Blanc (médecine générale, Albi) ; J.P. Broustet (cardiologie, Pessac) ; E. Bruckert (endocrinologie, maladies métaboliques, Paris) ; J.M. Brun (endocrinologie, maladies métaboliques, Dijon) ; A. Castaigne (cardiologie, Créteil) ; J.M. Charpentier (médecine générale, Montbert) ; M. Cocaul André (diabétologie, Paris) ; J. Cogneau (médecine générale, Chambray-lès-Tours) ; J.L. Demeaux (médecine générale, Bordeaux) ; T. Denolle (cardiologie, Dinard) ; J.F. Desson (gériatrie, Caen) ; E. Drahi (médecine générale, Saint-Jean-de-Baye) ; P. Drouin (diabétologie, Act. Méd. Int. - Hypertension (13), n° 5, mai 2001 tines et des fibrates. La prescription d’un hypolipidémiant lors de la grossesse relève d’un avis spécialisé. Les hypolipidémiants, surtout à fortes posologies, exposent à des effets indésirables : digestifs pour la colestyramine, hépatiques et musculaires pour les fibrates et les statines. Il convient par ailleurs d’être vigilant sur le risque d’interactions médicamenteuses dans le cas de prescription d’associations telles que fibrates + statines, fibrates + antivitamines K, ou colestyramine + autre médicament. L’association de plusieurs hypolipidémiants appartenant à la même classe pharmacologique est illogique, et parfois dangereuse. Nous remercions l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé de nous avoir autorisés à reproduire le texte. maladies métaboliques, nutrition, Toul) ; F. Dumel (médecine générale, Audincourt) ; J. Emmerich (cardiologie, Paris) ; M. Farnier (endocrinologie, maladies métaboliques, Dijon) ; A. Fontbonne (épidémiologie, Villejuif) ; B. Forette (gériatrie, Paris) ; P. Gambert (biochimie médicale, Dijon) ; J.C. Gautier (médecine générale, Cormelles-Le-Royal) ; P.J. Guillausseau (endocrinologie et maladies métaboliques, Paris) ; M. Hommel (neurologie, Grenoble) ; M. Janowski (médecine interne, Montreuil) ; M.F. Le Goaziou (médecine générale, Lyon) ; M. Lièvre (pharmacologie clinique, Lyon) ; M. Le Quere (endocrinologie, Versailles) ; D. Leys (neurologie, Lille) ; R. Maréchaud (médecine interne, endocrinologie, maladies métaboliques, Poitiers) ; J.L. Mas (neurologie, Paris) ; J. Ménard (santé publique, cardiologie, Paris) ; J.M. Michel (cardiologie, Strasbourg)F. MounierVehier (neurologie, Rennes) ; D. Mottier (médecine interne, thérapeute, Brest) ; P. Passa (endocrinologie, Paris) ; J.F. Pinel (neurologie, Rennes) ; J. Puel (cardiologie, Toulouse) ; D. Raccah (endocrinologie, maladies métaboliques, nutrition, Marseille) ; P. Renou (médecine générale, La Chaussée-Saint-Victor) ; A. Ribier (cardiologie, Mâcon) ; J.L. Schlienger (médecine interne, Strasbourg) ; D. Thomas (cardiologie, Paris) ; J.P. Vallée (médecine générale, Colleville-Montgomery) ; C. Veyssier-Belot (médecine interne, Saint-Germain-en-Laye). Comité de validation G. Bouvenot (Marseille), Président ; E. Abadie, (Afssaps) ; J.M. Alexandre (Afssaps) ; Ch. Belorgey-Bismut (Afssaps) ; J.F. Bergmann (Paris) ; B. Camelli (Paris) ; Ch. Caulin (Paris) ; D. Costagliola (Paris) ; C. Denis (Afssaps) ; B. Dupuis (Lille) ; F. Fleurette (Afssaps) ; L. Guillevin (Bobigny) ; N. HoogLabouret (Afssaps) ; G. Paintaud (Tours) ; A. Rauss (Afssaps) ; T. Poynard (Paris) ; G. Rostoker (Afssaps) ; O. Wong (Paris). 114