TROUBLES NEURODEVELOPPEMENTAUX : Dans toutes les

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TROUBLES NEURODEVELOPPEMENTAUX :
Dans toutes les cultures et les classes sociales, il peut arriver qu’un enfant se développe de manière “horsnormes” ou différemment des autres. Dans un grand nombre de cas, on ne parvient pas à trouver la
cause précise du problème et on évoque alors la possibilité d’une problématique développementale.
Dans la prime enfance, ce sont en général les parents ou le/la pédiatre qui remarquent un écart par
rapport aux courbes de développement habituelles. On peut alors objectiver un retard du
développement de la parole et du langage, un trouble spécifique du développement moteur ou un retard
mental.
Plus tard, si l’enfant est confronté à des difficultés scolaires persistantes, un bilan neuropsychologique
permettra de faire la part des choses entre des troubles spécifiques des apprentissages (dyslexiedysorthographie, dyscalculie…), un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)
ou un quotient intellectuel extrême (retard mental ou haut potentiel).
Il est important d’évaluer les troubles cognitifs de manière précise, avant qu’ils n’engendrent une baisse de
l’estime de soi et du moral, qui peuvent à leur tour accentuer les difficultés cognitives. Un diagnostic
neuropsychologique correct permet de gagner du temps en proposant à l’enfant le traitement le plus
adéquat, qu’il soit sous forme de prise en charge logopédique, psychologique, médicamenteuse ou autre.
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Retard de développement de la parole et du langage
Les modalités normales d’acquisition du langage sont altérées dès les premiers stades du développement.
Quand le retard persiste, on peut parler de dysphasie. Ce trouble peut s’accompagner d’une perturbation
des relations interpersonnelles, de troubles émotionnels et du comportement, raison pour laquelle il peut
parfois être confondu avec l’autisme. Par la suite, il peut engendrer des difficultés d’acquisition du langage
écrit. Un diagnostic précoce et une prise en charge logopédique adéquate permettent de minimiser les
troubles futurs.
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Trouble spécifique du développement moteur
Altération sévère du développement de la coordination motrice fine et globale. La prise en charge est
effectuée par un ergothérapeute, un psychomotricien et parfois un logopédiste, si le trouble a des
répercussions sur la parole (articulation).
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Dyslexie (-dysorthographie)
Altération spécifique et significative de l’acquisition de la lecture. Les capacités de compréhension de la
lecture, la reconnaissance des mots, la lecture orale et les performances dans les tâches nécessitant la
lecture peuvent toutes être atteintes. Les troubles de la lecture s’accompagnent fréquemment de
difficultés en orthographe (dysorthographie), qui peuvent persister même quand l’enfant a pu faire
quelques progrès en lecture.
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Dyscalculie
Altération spécifique des performances en arithmétique, qui concerne les maîtrise des éléments de base
du calcul. Il arrive fréquemment que les prérequis à l’acquisition du calcul (connaissance logicomathématique, maîtrise de la chaîne numérique, numération...) ne soient pas maîtrisées.
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Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)
Trouble apparaissant dans la petite enfance, qui peut commencer à devenir réellement gênant pendant la
scolarité, qui demande un respect plus strict des règles. Il est caractérisé par des difficultés à maintenir son
attention de manière soutenue, un manque de persévérance dans les activités qui exigent une
participation cognitive active, une tendance à passer d’une activité à l’autre sans en finir aucune, une
activité globale désorganisée et excessive, une certaine impulsivité. Le trouble déficitaire de l’attention se
remarque plus rapidement lorsqu’il est accompagné d’une hyperactivité, mais il peut exister seul.
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Haut potentiel intellectuel
Une personne ayant un QI supérieur à 125-130 a souvent une manière de raisonner différente. On dit
qu’il présente un haut potentiel intellectuel. Bien que n’étant pas a priori un handicap, il peut engendrer
des difficultés pour s’adapter au système scolaire, qui ne peut pas tenir compte des différences de chacun.
Le risque de la personne HP est de s’ennuyer et de « décrocher », ce qui peut le mener à échouer sa
scolarité. Se sentir différent et incompris peut avoir des conséquences sur l’estime de soi. Même si un
grand nombre d’élèves HP réussissent, il est important de tester un élève en échec scolaire si on a un
doute quant à ses capacités afin de pouvoir l’aider de manière appropriée.
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Retard mental
Altération des facultés qui déterminent le niveau global d’intelligence, c’est-à-dire des fonctions cognitives,
du langage, de la motricité et des capacités sociales. Le quotient intellectuel (mesuré avec la WISC) doit
être inférieur à 70, et il doit y avoir une répercussion des troubles sur le fonctionnement quotidien
(autonomie, capacités de communication, comportement, socialisation...). Dans le cas du retard mental, le
QI est homogène, ce qui n’est pas le cas dans les troubles spécifiques des apprentissages. Les origines du
retard mental peuvent être génétiques, mais dans un grand nombre de cas on n’en trouve pas la cause.
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