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Qu’est ce que la convention AREAS ?
C’est une convention qui permet l’accès à l’assurance de personnes ayant
un risque de santé aggravé (« s’Assurer et Emprunter avec un Risque
Aggravé de Santé »), sous certaines conditions. Elle concerne les prêts
immobiliers, les prêts professionnels et les crédits à la consommation
dédiés. Il y a des limites très précises en termes de montant de capitaux
et d’âge.
Elle prévoit un système à trois niveaux. Si l’état de santé du client ne lui
permet pas d’être assuré par un contrat standard (premier niveau) son
dossier doit être réexaminé au niveau 2 par le service médical spécialisé
de l’assureur. Si à l’issue de l’examen de niveau 2 une proposition
d’assurance ne peut pas être établie, il y a un troisième niveau d’examen
réalisé par les médecins d’ un pool d’assureurs. A chaque niveau, les
médecins sont différents. Au final, cette procédure permet d’adapter au
mieux les conditions d’assurance au risque aggravé du client.
En quoi votre démarche va-t-elle plus loin que la convention
AREAS ?
Elle procède d’une double préoccupation : d’une part poursuivre les
avancées de la convention AREAS, d’autre part répondre à la notion de
Responsabilité Sociétale de l’Entreprise, ou RSE, fondamentale pour notre
compagnie. La RSE est l’application des principes du développement
durable, à tous les niveaux de l’entreprise : gouvernance, relations avec
l’ensemble des parties prenantes (collaborateurs, clients, fournisseurs,
grand public …), produits responsables, protection de l’environnement,
etc. Nous nous sommes donc penchés sur des pathologies qui relèvent à
la fois du risque aggravé de santé et ont une forte connotation
environnementale. Les pathologies respiratoires y correspondent bien.
Dans celles-ci, nous avons commencé par l’asthme du fait de sa
prévalence (5,8% des Français, soit 3 millions de patients).
Les assureurs avaient jusque là un raisonnement très simple sur cette
pathologie : ils considéraient que l’asthme était susceptible de s’aggraver,
de passer à des pathologies plus lourdes, comme la BPCO, et qu’il était
donc difficile d’assurer certains clients en garantie invalidité ou incapacité
de travail. En étudiant notre propre portefeuille de sinistres, nous nous
sommes aperçus qu’en fait, nous pouvions segmenter le risque lié à
l’asthme.
Nous pouvons ainsi proposer des conditions d’assurance plus adaptées :
nous utilisons un questionnaire médical spécifique pour une évaluation
plus précise de l’assurabilité réelle du client et la tarification, plus adaptée,
tient compte de l’observance thérapeutique de l’assuré. Notamment, nous
nous sommes rendus compte que pour un certain nombre de personnes,
la probabilité d’incapacité de travail était faible. Quand il n’est pas