Pr. P. WAUTHY – Le bilan préopératoire – Année académique 2012-2013 4/16
Enfin, il faut s'assurer de l'absence d'allergies connues chez le patient, que ce soit
à des produits médicamenteux ou également à certains aliments. Effectivement, la
présence d'allergies alimentaires peut traduire un terrain allergique à certaines
substances particulières qui seront administrées en peropératoire (on peut penser
aux allergies au lait de soja et à l'administration de Propofol). Les allergies au
latex seront également particulièrement abordées. Bon nombre du matériel
disposable utilisé lors d'une intervention chirurgicale (des gants chirurgicaux, des
tubes d'intubation endotrachéale, des sondes urinaires, …) peut contenir du latex.
Les allergies au latex peuvent se traduire en peropératoire par des chocs
distributifs considérables et doivent faire l'objet, si elles sont présentes, de
précautions peropératoires particulières en vue d'éviter tout contact du patient
avec des traces, même infimes de latex.
2. La réalisation de l’examen physique
Elle visera à évaluer l’état global du patient (sa nutrition, son âge physiologique, …).
Outre l’état général du patient, l’examen physique sera orienté d’une part vers la
pathologie posant une éventuelle indication opératoire, et d’autre part sur la
globalité du patient de façon systématique appareil par appareil.
Au niveau des données générales concernant le patient, le poids et la taille devront
être relevés et mentionnés clairement dans le dossier. Ces deux éléments peuvent
interférer de façon notable en peropératoire lors de décisions thérapeutiques (le
poids pour le dosage des produits anesthésiants et la surface corporelle établie à
partir du poids et de la taille du patient éventuellement pour la mise en place de
prothèse valvulaire cardiaque…).
Au niveau des examens systématiques à réaliser :
• au niveau cardiologique, la prise de tension artérielle et du rythme
cardiaque du patient constitue un des éléments incontournables tout
comme l'auscultation cardiaque et au minimum carotidienne ;
• au niveau vasculaire, en cas de geste au niveau d'un membre, la prise des
pouls artériels périphériques est un élément important ;
• au niveau pulmonaire, l'auscultation permettra éventuellement de
révéler la présence de stase, signe d'une décompensation cardiaque. La
présence de sifflement au niveau bronchique peut également révéler un
éventuel terrain de bronchopathie chronique obstructive. La découverte
d'un tel élément est une composante importante en vue de pouvoir
traiter le patient en peropératoire à l'aide de thérapie médicamenteuse
et éventuellement de kinésithérapie ;
• au niveau neurologique, on cherchera en particulier la présence de
séquelles neurologiques secondaires à un éventuel accident vasculaire
cérébral ou les signes de polynévrite ;