Des troubles psychomoteurs aux troubles instrumentaux

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Des troubles psychomoteurs aux troubles instrumentaux
et aux troubles d’apprentissages.
Notes de cours Yernaux Jean-Pierre 2003-2004
Ces différents troubles font leur apparition tout au long du développement de l’enfant et se
prolongent jusqu’à l’âge adulte. Si nous observons les classifications présentes dans l’enseignement
spécial, ces troubles concernent les types 1, 3 et 8 dans l’enseignement primaire spécial, le type 1 et
3 dans l’enseignement secondaire spécial. Ces classifications n’existent plus à l’âge adulte. Ces
différents troubles envisagés dans leur dimension relationnelle, seront souvent abordés soit comme
des troubles de la communication ou plus généralement des troubles du comportement.
Ces différents troubles peuvent être abordés à partir de différents items comme le processus de
maturation, les stades de développement, la structure neurocognitive, la structure de personnalité, le
contexte psychosocial ……….. .
En réalité, quelque soit l’origine du trouble, son expression passe obligatoirement par le corps.
Nous pouvons donc parler des « troubles du corps en mouvement ». Reprenons cela dans un
schéma :
Troubles du corps en mouvement
Pathologie du mouvement
Le corps bouge et est utilisé de
manière inhabituelle, inadéquate
Troubles psychomoteurs
Dans le cadre de la
motricité globale
Corps engagé dans sa
globalité
Syndrome
d’hyperkinétisme
d’hyperactivité
déficit d’attention,
impulsivité, hyperactivité
Dans le cadre de la
motricité fine, différenciée
Troubles instrumentaux
Dyslexie, dysorthographie,
dysphasie, dyscalculie ……
Troubles d’apprentissage
Conséquence des T.I. dans
les apprentissages scolaires
1
Ces différents troubles peuvent être observés à partir du schéma du processus pathologique
(symptômes, dysharmonie biologique, dysharmonie psychique, intérieure et spirituelle).
Ces troubles, de part leur caractère relationnel, sont souvent considéré comme soit des troubles de la
communication, soit des troubles de comportement. C’est la raison pour laquelle, à l’âge adulte,
toute inadaptation relationnelle sera souvent considérée comme trouble du comportement.
Le syndrome d’hyperkinétisme est longuement explicité dans les documents qui suivent. Il est
notamment différencié de l’instabilité motrice et psychomotrice.
« Les troubles instrumentaux concernent toutes les aptitudes dont le développement concourt à
l’exercice des fonctions cognitives au sens le plus large. »(« Mal à penser, mal à être » Flagey)
Ils se présentent comme l’altération des mécanismes complexes d’ordre cognitif qui permettent
l’opérationnalisation corporelle des actions d’adaptabilité au monde auquel l’enfant est confronté.
Ces actions sont possibles à la suite d’expérimentations et des processus d’apprentissage.
Ces mécanismes cognitifs se construisent notamment à partir de différentes fonctions qui
permettront à l’enfant de rencontrer, connaître et s’adapter à son environnement : les fonctions
perceptives, sensorielles, psychomotrices mais aussi les fonctions d’attention et de concentration de
même que le schéma corporel.
L’enfant
Fonctions Perceptives
pré requis
Structure neurocognitive
représentant un circuit neuro,
symbolisant l’organisation
nécessaire pour réaliser
correctement la tâche
Compétences
Méthodes d’apprentissage
Tâches
L’enfant dès sa naissance entre dans un processus de développement dont la première étape est la
phase psychomotrice. La dynamique psychomotrice se concrétise à travers la fonction musculaire
tonique.
Dynamique mentale et cognitive
Dynamique
psychomotrice
Dynamique corporelle,
perceptions, sensations
Dynamique relationnelle
et affective
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La dynamique psychomotrice
Si il y a Vie
(ex. : dès la conception)
Il y a mouvement
(différent de déplacement)
Il y a tension
Résultant de la dynamique d’équilibrage voir de
rééquilibrage suite à la présence d’une
multitude de force auxquelles cette « Vie est
soumise ».
Cette tension est vécue à travers le tonus musculaire qui s’exprime grâce
notamment au fuseau neuro-musculaire présent dans le muscle et qui permet de
« mettre en tension » le muscle et le préparer pour nous permettre notre
processus d’adaptation.
Le tonus représente pour la personne l’interface entre d’une part son histoire
génétique, son histoire psychique et affective, ses besoins et d’autre part son
environnement dans toutes ses composantes.
Nous parlerons donc de dynamique tonico-émotionnelle.
Au niveau du muscle, il existe aussi les fibres musculaires phasique permettant
notamment les activités de déplacement et de force par modification des articulations.
C’est à partir de l’expérience de cette tension que l’enfant construira sa
structure psychique dans les premières années de sa vie. C’est
pourquoi nous parlerons de développement psychomoteur en référence
à ces expériences toniques.
Ce processus restera présent tout au long de la vie.
C’est à partir du Jeu de tension existant par exemple entre la sensation de
faim et la réponse donnée par l’entourage que le bébé construira son identité
et sa structure psychique.
Note de cours
Yernaux J.P. oct. 2003
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