Animation pédagogique en circonscription « Le nombre au cycle 1 »- Magali GENSEL CPC EPS Bourgoin 2.
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La construction du nombre au Cycle 1
1) Rappel des points clés de la conférence :
Le nombre : est un concept mathématique, en conséquence il n'existe pas concrètement
Il s’agit donc d’aider les élèves à penser des objets « abstraits ». Le rôle de l’école est d’aider
les élèves à entrer dans une démarche d’élaboration et d’appropriation de concepts destinés à
faciliter la résolution de problèmes issus de leur environnement.
Rappel institutionnel : À la fin de l’école maternelle l’enfant est capable de :
- comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ;
- mémoriser la suite des nombres au moins jusqu’à 30 ;
- dénombrer une quantité en utilisant la suite orale des nombres connus ;
- associer le nom de nombres connus avec leur écriture chiffrée.
Dans les Programmes 2008 de l’école maternelle nous pouvons identifier 3 grandes
compétences à travailler de la PS à la GS :
- Tout d’abord mémoriser la comptine numérique orale puis écrite et la capacité à
associer les 2.
- La seconde compétence est d’apprendre à dénombrer et donc à maîtriser toutes les
compétences qui composent cette tâche :
Connaître la comptine
Savoir synchroniser le pointage des éléments avec la récitation des mots-nombres
Savoir pointer une et seule fois tous les éléments de la collection sans en oublier,
sans en compter plusieurs fois = compétence de l’énumération
Savoir faire abstraction de certaines propriétés des objets c’est-à-dire compter une
grosse bille comme une petite…
Comprendre que le dernier mot énoncé correspond au cardinal de la collection
c’est-à-dire au nombre d’objets présents
Comprendre que l’ordre de pointage est indifférent et qu’il conduit toujours à une
même quantité.
- « Comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités »,
cette compétence est celle qui permet de faire comprendre aux élève « A quoi servent
les nombres? » .Ce sont dans les situations-problèmes, que les nombres commencent
par être perçus par les élèves comme des outils.
En tant qu’outils, les nombres ont des fonctions différentes, ils peuvent servir à
plusieurs choses: C’est donc là que se situe tout le travail à faire à l’école maternelle,
les Programmes de 2008 font référence aux 3 fonctions du nombre :
Programme 2008: « Les enfants y découvrent et comprennent les fonctions du nombre, en
particulier comme représentation de la quantité et moyen de repérer des positions dans une
liste ordonnée d’objets. » = le nombre permet donc de garder en mémoire une quantité.
« Dès le début, les nombres sont utilisés dans des situations où ils ont un sens et constituent le
moyen le plus efficace pour parvenir au but : jeux, activités de la classe, problèmes posés par
l’enseignant de comparaison, d’augmentation, de réunion, de distribution, de partage. »
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- Les problèmes de comparaison: à travers ces problèmes les élèves sont amenés à
comprendre qu’on peut utiliser les nombres pour comparer deux quantités ou deux positions
qui ne sont pas visibles simultanément, c’est une seconde fonction du nombre.
- Enfin « les problèmes d’augmentation, de réunion, de distribution, de partage, qui seront
plus tard résolus par le calcul permettent de faire comprendre aux élèves une 3ème fonction
du nombre qui est d’anticiper le résultat d’une action.
Des leviers pour aider l’élève à construire le nombre.
Il faut:
- Donner du sens aux apprentissages : Expliquer clairement ce que les activités vont permettre
d’apprendre. Exemple: dire aux élèves qu’ils apprennent à ranger des nombres, à les
comparer….
- Proposer des situations dans lesquelles les nombres sont des outils.
- Donner du temps aux élèves : proposer des activités courtes ritualisées. Grâce à ce type
d’activités les élèves passeront de la simple connaissance à la compétence. Il faut permettre
à l’élève d’essayer, de se tromper, de réajuster, de refaire. Petit à petit l’élève réussira et
prendra plaisir à faire des mathématiques, il sera motiver par les apprentissages.
Avoir en tête qu’une connaissance ne se réalise pas non plus au même moment chez tous les
élèves. D’où l’importance de différencier.
- Etablir des liens avec d’autres activités déjà vécues par l’élève : un élève devient
compétent s’il est capable de dire « ça, c’est comme dans…. L’accompagnement verbal de
l’enseignant est alors très important. Il faut faire dire à l’enfant ce qu’il a fait, comment il
est parvenu à la solution. L’évocation est primordiale car elle va permettre à l’élève de se
construire des images mentales et d’accéder petit à petit au concept.
2) Etudier quelques activités courtes, récurrentes, ludiques pour entraîner
les notions clés et développer des automatismes.
Dans quel but ? Pour asseoir des automatismes et permettre aux élèves de résoudre des
problèmes sans être en surcharge cognitive.
Sources :
Vers les maths maternelle petite section, ACCES Editions de Gaëtan et Sophie DUPREY
Vers les maths maternelle moyenne section, ACCES Editions de Gaëtan et Sophie DUPREY
Vers les maths maternelle grande section, ACCES Editions de Gaëtan et Sophie DUPREY
Télé Formation Mathématiques http://www.uvp5.univ-paris5.fr/TFM/
http://jean-luc.bregeon.pagesperso-orange.fr/Page%203-12.htm
Situations expérimentées en classe par : Maryline BEAUBE, Ecole Maternelle Louise Macault à LAON Maitre
Formateur IUFM LAON et de Christine MARLIER, Ecole Maternelle de POEMEUR (56).
Ce sont des situations à proposer régulièrement aux élèves, sur un temps court (5 à 15
minutes), au coin regroupement avec toute la classe, en petits groupes, à l’accueil ou en
ateliers.
Adaptez les jeux aux compétences des élèves : quantités abordées, lecture des nombres,
reconnaissance et lecture des différentes représentations numériques, connaissance de la
chaîne numérique jusqu’à ..., position des nombres…
Les jeunes élèves apprécient beaucoup ces courtes situations d’apprentissage proposées de
façon ludique.
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Les nombres et leurs différentes représentations :
- Configurations de doigts (PS) : mémoriser les collections-témoins de doigts de 1 à 3 :
Montrer 1, 2 ou 3 doigts à l’enseignant. Constater qu’il existe plusieurs façons de procéder.
Reproduire les configurations de doigts montrées par l’enseignant. L’enseignant décompose à
chaque fois les nombres. Pour 2, il présente un doigt puis l’autre en disant « un et encore un,
cela fait deux ». Reproduire avec ses doigts la configuration représentée sur une grande carte
(doigts représentés).
- Jeux de doigts (MS) : mémoriser les représentations des nombres de 1 à 5.
L’enseignant frappe un nombre dans ses mains. Frapper autant de fois dans ses mains et dire
le nombre. Montrer une collection équivalente avec ses doigts.
L’enseignant montre une carte constellation du dé. Mêmes consignes.
L’enseignant montre un nombre avec ses doigts. Pour un même nombre, il varie les doigts
utilisés. Faire comme l’enseignant et dire le nombre.
Mettre ses mains dans le dos. Au signal, montrer le même nombre avec ses doigts.
L’enseignant montre un nombre en utilisant les doigts de ses deux mains. Faire comme
l’enseignant et dire le nombre. Montrer le même nombre en utilisant une main.
L’enseignant montre un nombre en utilisant les doigts d’une seule main. Décomposer ce
nombre en le montrant avec les doigts de deux mains.
- La boîte (PS) : mémoriser les collections-témoins de doigts de 1 à 3.
L’enseignant sort des objets d’une boîte et demande aux élèves de compter en même temps.
Montrer avec ses doigts la quantité d’objets sortis. Décomposer les nombres pendant le
comptage et montrer en même temps la collection de doigts qui augmente.
-Le dé géant (PS): dire le nombre représenté par une constellation du dé jusqu’à 3.
L’enseignant présente un gros cube en mousse et 6 feuilles carrées de la taille d’une face du
cube. Sur chaque face est représentée une constellation du dé de 1 à 3. Il s’agira de
reconnaître le nombre de points sur chaque feuille. L’enseignant décrit chaque feuille. Pour
deux il dit « Il y a un et encore un ». Pour trois il dit « Il y a un et encore un et encore un » ou
« Il y a 2 et encore un ». Construire le dé en fixant les feuilles sur le cube. Lancer le dé et
prendre autant de pions que le nombre de points sur le dé. Placer les pions sur les points du dé
pour valider. Lancer le dé, dire le nombre obtenu et frapper autant de fois dans ses mains.
Lancer le dé et montrer la même quantité avec ses doigts.
-Constellations du dé (PS) : construire une collection de doigts qui a autant d’éléments
qu’une constellation du dé.
L’enseignant montre des grandes cartes représentant les constellations du dé de 1 à 3. Montrer
la même quantité que sur la carte avec ses doigts. L’enseignant distribue les cartes
constellations du dé aux élèves. Les cartes sont représentées en plusieurs exemplaires.
Montrer sa carte si elle correspond au nombre obtenu sur le dé géant. Montrer sa carte si elle
correspond à la carte montrée par l’enseignant. Montrer sa carte si elle correspond au nombre
de fois que l’enseignant a frappé dans ses mains. Montrer sa carte si elle correspond au
nombre montré par l’enseignant avec ses doigts. Montrer sa carte si elle correspond au
nombre d’objets contenus dans une boîte.
-Le jeu de Kim (MS) : mémoriser les représentations des nombres de 1 à 5.
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L’enseignant place des cartes avec des constellations du dé de 1 à 5 au tableau. Il demande
aux élèves de fermer les yeux pendant qu’il retire une carte. Montrer avec ses doigts le
nombre inscrit sur la carte retirée.
Même jeu avec des cartes où sont écrits les chiffres de 1 à 5.
-Jeu de réussite avec des cartes à jouer traditionnelles (MS) : mémoriser les constellations
des cartes traditionnelles de 1 à 6.
Mélanger les cartes et disposer 12 cartes faces cachées sur 2 rangées (6 sur la première ligne
puis 6 sur la deuxième rangée). Recouvrir les 12 cartes avec les 12 cartes restantes face
visibles cette fois. Chercher 2 cartes qui ont même valeur et même couleur par exemple le 5
de carreau et le 5 de cœur. Les retirer du jeu. Retourner les 2 cartes de dessous qui sont
libérées. Eliminer toutes les cartes en réalisant des paires.
- Dictée de nombres (MS/GS): associer le nom des nombres et leur écriture chiffrée.
Ecrire les nombres dictés par l’enseignant dans des cercles de couleur différente en s’aidant
de la bande numérique.
-Lire les représentations numériques (doigts, constellations, écritures chiffrées) de 1 à
10 voir plus:
Ecrire sur une ardoise un nombre de 1 à 10 : savoir le lire, le relier à la quantité et ses autres
représentations.
La suite des nombres :
-Réciter la suite orale des nombres. Réciter et mettre des jetons dans une boite. Réciter et
empiler des cubes. Réciter et pointer les nombres sur la frise numérique.
- La ronde des nombres (MS/GS): réciter la comptine jusqu’à …
Les élèves sont assis en rond. Chacun son tour, un élève dit un nombre. Le voisin dit le
nombre suivant jusqu’à un nombre donné.
Réciter la comptine jusqu’à … à partir d’un autre nombre que 1. On peut demander aux
enfants de se passer le relais à l’aide d’un objet.
Réciter la comptine numérique en disant les nombres 2 par 2.
Les élèves sont assis en rond. Chacun son tour, un élève dit 2 nombres consécutifs. Le voisin
dit les 2 nombres suivants jusqu’à un nombre donné.
Même jeu en disant le premier à haute voix et le deuxième à voix basse.
Même jeu en disant des groupes de 3 nombres consécutifs.
- Le nombre caché (MS/GS) : utiliser la bande numérique pour trouver l’écriture chiffrée
d’un nombre.
Montrer une quantité entre 1 et 10 avec ses doigts. Trouver ce nombre sur la bande
numérique. Montrer ce nombre avec ses doigts.
Cacher un nombre sur la bande numérique. Montrer ce nombre avec ses doigts. Justifier en
utilisant juste avant, juste après. Lire les nombres sur la bande numérique dans l’ordre puis
dans le désordre. Cacher plusieurs nombres sur la bande numérique. Nommer les nombres
cachés.
-La fusée (MS/GS) : réciter la comptine numérique par ordre décroissant.
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L’enseignant a apporté une grande image de fusée ou une fusée en modèle réduit. Pour la faire
décoller, il faut effectuer le compte à rebours en partant d’un nombre fixé par un meneur de
jeu.
-Proposer des jeux de doigts. Mettre en scène des comptines.
Exemple en PS :
Le nid
Voici le nid
Mais les oisillons,
Où sont-ils donc?
Ils sont cachés…
Tout au fond du nid.
Attention,
Ils vont sortir…
Combien sont-ils ?
1, 2, 3, 4
Ils sont quatre !
La comptine est mise en scène avec un nid et 4 oiseaux. Choisir la quantité d’oiseaux à placer
dans le nid (selon la capacité des élèves). Dire la comptine en sortant les oiseaux au fur et à
mesure du comptage. Comprendre que le dernier nombre dit correspond à la quantité
d’oiseaux contenue dans le nid. L’enseignant sort les oiseaux un à un pendant que les élèves
récitent la comptine en faisant correspondre chaque mot-nombre à un oiseau. L’enseignant
récite la comptine pendant qu’un élève sort les oiseaux un à un.
-Proposer des livres à compter.
Exemple en PS : 1,2,3 petits chats qui savaient compter jusqu’à 3, Michel Van Zeveren.
Lutin poche 2008.
Il était une fois une maman qui avait 1, 2, 3 petits chats qui savaient compter jusqu’à 3. Avant
d’aller dormir, ils prenaient leur bain dans 1, 2, 3 petites bassines. Une pour chacun.
« Maman, maman, il manque un petit canard ! Il manque un seau ! Il manque un ballon ! ».
Maman chat court pour apporter ce qui manque. Jouer la scène de l’album avec des enfants et
des objets puis des images : 3 petits chats et les différents objets utilisés dans l’histoire.
Afficher les images des trois chats. Chercher des collections de 3 objets identiques dans la
classe pour en distribuer un à chaque chat.
Repérer la position des nombres sur la chaîne numérique :
Il est important d’afficher en classe la frise numérique de 1 à 30 puis plus loin pour que
l’enfant puisse s’habituer à repérer la position des nombres sur celle-ci.
- Connaître le nombre après celui nommé par l’enseignant (observé, lu par écrit)
- Continuer de compter à partir du nombre indiqué (surcompter)
- Connaître le nombre avant celui nommé ou écrit.
- Lire les nombres sur la frise numérique à partir d’un nombre proposé : lire « en avant »
(compter) puis en arrière (décompter) ; frise sous les yeux des enfants puis cachée.
- « Petit oiseau qui vient de la mer, combien de plumes peux-tu porter ? » (MS/GS) :
Un enfant propose alors un nombre puis compte en s’arrêtant bien au nombre qu’il a proposé
(il doit apprendre à proposer un nombre correspondant à ses capacités dans ce domaine).
Ou un enfant propose un nombre et un autre enfant qui se sent capable de compter jusqu’à ce
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