CONGRES NATIONAL
LYON
28 janvier 2010
Des Directeurs
et Responsables
COMPTE RENDU
de Centres de Dialyse
Programme national d’actions
Traitement de l’IRC par la Dialyse
En 2002, les principes fondateurs de la réorganisation de la dialyse ont reposé sur :
GDes autorisations s’appuyant sur un tryptique SROS, besoins, conditions techniques
GUnicité de régime quelque soit le statut de l’établissement de santé
Les objectifs étaient :
GLe respect du choix des patients.
GLe maintien d’une offre de proximité.
GLa continuité de la prise en charge au cours de la prise en charge de l’IRC. (Insuffisance Rénale Chronique).
La préparation et la publications de ces décrets en 2002 a permis de mieux connaître la situation et les besoins des IRC.
Très peu de temps après, le plan sur la qualité de vie des personnes atteintes des maladies chroniques (2006 – 2010),
était annoncé dans la loi de santé publique. Ce plan a été préparé par Xavier BERTRAND et ses équipes puis annoncé
par Philippe BAS quelques mois plus tard après départ de ce dernier.
Il est fondamental de rappeler l’importance, pour toute réforme, de la représentation de l’ensemble des acteurs.
L’accès à la greffe rénale :
GLes Lois de bioéthique et favorisée par : la réforme de l’Assurance maladie (8 et 13 août 2004 et 2005).
GLa révision des lois de bioéthique (2010).
La prévention de l’IRC a été prise en compte par :
GLes états généraux de la prévention : mesures concrètes appliquées dès 2007. Dans ce cadre le plan nutrition santé
est important puisque la malnutrition proteinocalorique est prévalente chez l’RC (diabète et maladies
cardio-vasculaires de plus en plus fréquents).
GLe ministère de la santé a participé à des actions de prévention visant le grand public (journée nationale de l’IRC,
semaine du rein , journée mondiale du rein)
La recherche et la démographie médicale :
GPlus de 75 programmes hospitaliers de recherche clinique (PHRC) pour plus de 14 M€ crées depuis 2002.
GDépôts de projets possibles sur les maladies rénales à l’ANR (Agence Nationale de Recherche).
GLabellisation de 4 centres de recherche pour les maladies rénales rares.
Gestion de la pénurie de néphrologues :
GRapport sur la démographie médicale et hospitalière en 2006. Le Pr Nivet abordera cet aspect lors de la prochaine
intervention.
GElargissement du numérus clausus (de 4100 postes pour le PCEM2 en 2001 à 7500 postes en 2007),
GIncitations financières pour les zones déficitaires et délégation de tâches sont prévues par la loi HPST.
Le Dr Doumergue abordera cet aspect plus loin.
1
Intervention de Mme Brigitte LANTZ
Responsable de la communication et de la fondation REIN,
chargée de mission auprès de Roselyne BACHELOT
COMPTE RENDU DU CONGRES NATIONAL DES DIRECTEURS DE CENTRES DE DIALYSE
La démographie médicale néphrologique dans les 10 ans à venir
Qu’est-ce qu’un néphrologue ?
Une définition simple en théorie : « celui qui travaille dans un centre de dialyse ».
Mais la réalité est plus complexe : certains néphrologues travaillent en dialyse, d’autres en transplantation, certains
sont en cliniques, des non-néphrologues travaillent en néphrologie , d’autres en recherche, ...
Les métiers de néphrologues correspondent en principe à la prise en charge de l’IRC au stade Terminal (IRCT).
En 2009 on compte 37 000 patients dialysés, et 31 000 transplantés. Cet effet devrait s’inverser dans les années à
venir, c'est-à-dire que les transplantés seront plus nombreux que les dialysés.
Définition et caractéristiques de l’IRC :
GL’IRC compte 5 stades, et l’IRC au stade Terminal est la partie la plus couteuse pour la sécurité sociale. Mais avant,
il y a toute la prévalence de l’IR débutante que l’on ne connaît pas.
GDes disparités géographiques importantes : une prévalence de l’IRC et la Dialyse qui varie entre les régions.
GDes effectifs médicaux très inégalement répartis.
GUne population de patients de plus en plus âgés (= comorbidités).
GUne augmentation progressive de la prévalence de l’IRCT (entre 2004 et 2008 est de +3% en dialyse et +5% en greffe).
Profil des néphrologues entre 2003 et 2008 :
Photographie en 2009 :
¬Une grande inégalité en fonction des régions.
¬Une augmentation du nombre de néphrologues mais sans rapport avec l’augmentation de la prévalence de l’IRC.
Mesures à envisager pour revenir à un équilibre
La néphrologie est une discipline attractive mais exigeante, 90% des nouveaux néphrologues restent des DES.
Mesures possibles :
GDévelopper les carrières universitaires.
GMieux évaluer les besoins en transplantation rénale, dans les CHU et dans les centres périphériques.
GAvoir une réflexion sur l’activité de dialyse en centre (rapport ONPDS 2009).
GRéfléchir à la formation : augmentation de la durée du post internat par exemple, du nombre de postes de DES,
implication des centres hospitaliers régionaux avec des assistants spécialistes.
2
Intervention du Pr Hubert NIVET
Service de néphrologie CHU de Tours
COMPTE RENDU DU CONGRES NATIONAL DES DIRECTEURS DE CENTRES DE DIALYSE
Photographie en 2003 :
G1036 (source ADELI) à 1326 (source du rapport Berland)
néphrologues en France
GAge moyen : 46,6 ans
G15% ont plus de 55 ans
GFéminisation: 30%
G22 néphrologues par million d’habitants (14-29)
GNombre de DES : 81
Photographie en 2008 :
G1308 néphrologues (source ADELI).
GAge moyen : 48,3 ans
GFéminisation: 34%
G29% des néphrologues ont plus de 55 ans.
GNéphrologues Libéraux = 20%
G8 % des inscrits à l'Ordre sont d'origine étrangère
GDensité sensiblement identique à 2003 (15 à 32
néphrologues par million d’habitants)
GNombre de DES : 33 en 2007,48 en 2008, 44 en 2009
Á
Á
Conclusion
GIl faut être très large dans la définition du néphrologue, ce n’est pas seulement celui qui fait de la dialyse.
GLe nombre de néphrologues varie de 1190 à 1300 avec des néphrologues plutôt âgés et probablement une non
exhaustivité du recensement.
GIls partent avant 65 ans.
GLa féminisation est en nette augmentation (47.6%).
GLa moyenne est toujours assez inégalitaire avec une courbe de rattrapage « plate » toujours insuffisante en 2009.
GA partir de 2010 et pendant 20 ans, 936 néphrologues vont être remplacés (au moins 47/an) mais le déficit n’est
pas compensé.
GDéficit chronique de la néphrologie avec une inégalité en fonction de la structure de soins (les petits centres sont
actuellement les plus touchés et le seront dans le futur).
Deux hypothèses possibles
GHypothèse optimiste : correction du déficit démographique.
GHypothèse pessimiste :
Souffrance des petites équipes
– Difficulté d’application des décrets
– Nécessité de regroupement ?
3
COMPTE RENDU DU CONGRES NATIONAL DES DIRECTEURS DE CENTRES DE DIALYSE
La Loi HPST (Hôpital Patient Santé Territoire) :
Est-ce que la loi HPST interfère sur la dialyse ou la dialyse peut-elle tirer bénéfice de la loi HPST ?
La particularité de la néphrologie réside dans ses modes d’organisation qui ont anticipé ce que la loi HPST a
formalisé notamment dans le secteur du partenariat en terme de structure de soins.
Un déséquilibre de la loi HPST
GLe versant « H » prédomine, notamment sur la façon d’organiser le secteur hospitalier.
GLe Patient « P » est présent, mais souvent en filigramme dans plusieurs secteurs.
GC’est une loi sanitaire « S », car elle met en place une organisation sanitaire sur le territoire avec la création des ARS.
GLe Territoire « T » siginifie que la loi n’a pas oublier le fait qu’elle doit définir un nouveau mode d’organisation
territoriale.
La loi HPST et le secteur de la dialyse :
GPas de chapitre directement dédié à la dialyse,
GCependant les ARS (Agence Régionale de la Santé) auront un rôle prépondérant car le décloisonnement entre la
médecine de ville et hospitalière n’existait pas jusqu’à présent.
GLa loi :
- Donne les pleins pouvoirs au Directeur de l’hôpital
- Renforce les différents modes de coopération sanitaire
- Coordonne médecine de ville et hospitalière
Quel est le rôle des ARS ?
La particularité et le poids des ARS sont reflétés par le fait qu’ils vont avoir un champ d’action élargi au sein de la
médecine, depuis le secteur de prévention, jusqu’au post-cure, et la prise en charge des personnes âgées, ce qui
n’était pas le cas jusqu’à présent.
Ce décloisonnement doit apporter plus de logique et de lisibilité dans l’action sanitaire, que ce soit dans la
répartition des budgets ou dans la prise en charge des malades.
¬L’ application à l’activité de dialyse concerne en particulier la médecine ambulatoire et hospitalière, mais
également des champs nouveaux développés dans la loi : éducation sanitaire, modèles de traitement modernes
telles que la télémédecine.
La loi HPST renforce la coopération hospitalière :
¬Optimisation de l’effectif médical et des structures hospitalières, en les regroupant , pour répondre aux exigences
de qualité.
Cette notion de coopération est fondamentale à la fois au niveau hospitalier, mais aussi entre la médecine de ville
et hospitalière qui, jusqu’à présent, étaient cloisonnées.
Là aussi, le fait que l’ARS ait une visibilité sur l’ensemble du secteur permettra une meilleure fluidité, ce qui va
permettre de renforcer le travail en réseau, de développer et d’utiliser pour ce faire des technologies nouvelles qui
sont également un apport de la loi HPTS.
4
Intervention de Mr Jacques DOMERGUE
Député de l’Hérault
COMPTE RENDU DU CONGRES NATIONAL DES DIRECTEURS DE CENTRES DE DIALYSE
1 / 27 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !