Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques - Infoterre

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Ministère de l'Industrie,
de la Poste et des
Télécommunications
M I N I S T È R E
D E *
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques :
méthodologie et évaluation
Application à la Martinique
Approche préliminaire
Etude réalisée dans le cadre des actions de Service public du BRGM 96-11-020
décembre 1996
R39117
BRGM
Mots clés : Risque-volcanique, méthodologie, évaluation, vulnérabilité, plan-ORSEC,
Martinique (Montagne-Pelée)
En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :
StieltjesL. (1996)- Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques: méthodologie et
évaluation. Application à la Martinique. Approche préliminaire. Rap. BRGM R 39117,
2 vol., 52 p., 1 flg., 12 tabl., 3 annexes
©BRGM, 1996, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM.
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Synthèse
Ce rapport a été réalisé dans le cadre de la subvention n° 18/96 relative à six études de
connaissance, de surveillance et de cartographie des risques naturels dans les DOM,
passée avec le Ministère de l'Environnement, Sous-direction de la Prévention des Risques
Majeurs. Il concerne le programme de la fiche 96H020 intitulée " Méthodologie et
évaluation de la vulnérabilité au risque volcanique Martinique ".
Dans la première partie, ce rapport rappelle les principes généraux de la vulnérabilité et
propose une méthode d'approche simplifiée d'évaluation pour le risque volcanique :
phénomène volcanique, aléa, milieux exposés, éléments exposés, fonctions
d'endommagement, évaluation des dommages, vulnérabilité.
Une première synthèse fondamentale est réalisée :
- description détaillée des effets et dommages liés aux 7 aléas volcaniques majeurs
sur 5 milieux exposés (tableau en 5 volets) ;
Dans la deuxième partie de ce rapport, les premières étapes de l'application à la
Martinique de l'approche de la vulnérabilité sont réalisées :
- sélection des cartes de scénarios éruptifs pertinentes existantes, mises à l'échelle
1/100 000,
- traduction des cartes de scénarios en carte de zonage des aléas volcaniques à
l'échelle 1/100 000,
- première évaluation du degré d'exposition de l'ensemble des communes de la
Martinique au risque volcanique : aléas, vulnérabilité (application directe à
l'élaboration du nouveau plan ORSEC).
Rapport BRCMR39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Sommaire
1.
Introduction
1.1. Contexte général de l'étude
1.1.1. Service public : besoins exprimés
1.1.2. Données déjà disponibles
1.2. Objectifs du programme
1
1
1
1
2
1.2.1. A court terme (programme de service public 1996-97)
2
1.2.2. A long terme (programmes de recherche plus larges)
3
1.2.3. Au niveau de cette approche préliminaire (programme de service public
1996)
4
2.
Première partie : Méthodologie et évaluation de la vulnérabilité (approche
préliminaire)
5
2.1. Définition de la vulnérabilité aux phénomènes volcaniques
5
2.1.1. Introduction
5
2.1.2. Définition..'
5
2.2. Concept de vulnérabilité : approche générale
7
2.2.1. Approche qualitative : principaux facteurs
7
2.2.2. Approche quantitative (ou semi-quantitative)
9
2.3. Méthodologie simplifiée d'évaluation de la vulnérabilité aux phénomènes
volcaniques
9
2.3.1.
2.3.2.
2.3.3.
2.3.4.
Principe
9
Démarche : étapes méthodologiques
10
Eléments pris en compte pour l'évaluation de la vulnérabilité
24
Niveaux de qualification des paramètres intervenant dans le calcul de la
vulnérabilité
26
Rapport BRGM R39117
VulnérabH'ité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
3.
Deuxième partie : Application à la Martinique : approche préliminaire du
risque volcanique de la Montagne Pelée
28
3.1. Principaux types d'éruptions de la montagne Pelée : scénarios éruptifs
28
3.1.1. Les éruptions " péléennes "
28
3.1.2. Les éruptions " pliniennes "
29
3.2. Aléas volcaniques majeurs de la Montagne Pelée
30
3.2.1. Les aléas directs
30
3.2.2. Aléas indirects
33
3.3. Effets et dommages des éruptions de la Montagne Pelée
37
3.4. Communes de Martinique exposées aux effets des éruptions
38
3.4.1. Communes très fortement exposées aux effets et dommages des
éruptions
38
3.4.2. Communes faiblement à modérément exposées aux effets et dommages
des éruptions
38
3.4.3. Communes très faiblement exposées aux effets et dommages des
éruptions
38
4. Bilan et orientations
41
Références bibliographiques
44
Vulnérabilité aux risques: généralités, méthodologies, évaluation, approches
thématiques
44
Montagne Pelée, Martinique : scénarios éruptifs, aléas volcaniques
48
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Listes des fígures
Figure 1 -
Classement des communes de Martinique selon leur exposition aux
effets directs et indirects des éruptions volcaniques
39
Listes des tableaux
Tableau 1 Tableau 2 -
Principales composantes de la vulnérabilité volcanique
6
Principales étapes méthodologiques de la connaissance des
phénomènes volcaniques conduisant à l'évaluation de la vulnérabilité.... 11
Tableau 3 - Proposition de démarche analytique de l'évaluation de la vulnérabilité à
partir des aléas volcaniques
12
Tableau 4 - Passage des cartes d'aléas volcaniques aux cartes de danger (pour la
population) et d'endommagement (pour les biens) pour les différents
milieux exposés
16
Tableau 5.1. - Effets et dommages liés aux principaux phénomènes volcaniques sur le
milieu naturel : le sol, la végétation, la morphologie, les paysages
19
Tableau 5.2. - Effets et dommages liés aux principaux phénomènes volcaniques sur le
milieu vivant : les hommes et le monde animal (vertébrés)
20
Tableau 5.3. - Efifets et dommages liés aux principaux phénomènes volcaniques sur le
milieu construit : bâtiments, ouvrages, aménagements collectifs, habitat
individuel et collectif, infrastructures (voiries, ouvrages,...), réseaux de
communication,
21
Tableau 5.4. - Efifets et dommages liés aux principaux phénomènes volcaniques sur le
milieu économique : activité agricole (cultures, forêts, élevage,
pêche,)
22
Tableau 5.5. - Efifets et dommages liés aux principaux phénomènes volcaniques sur le
milieu économique : activité industrielle (usines et industries, véhicules,
en^ns, machines et outils, appareillages et équipements)
23
Tableau 6 - Schéma d'approche de l'évaluation de la vulnérabilité pour chaque aléa
volcanique, et ses conséquences sur l'aménagement d'une région et sur
ses réglementations
25
Tableau 7 - Qualification des niveaux d'intensité du phénomène volcanique
27
Tableau 8 - Exposition des communes de la Martinique aurisquevolcanique
39
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Liste des annexes
Annexe 1 - Montagne Pelée, Martinique : cartes des scénarios eruptifs
1
Principales éruptions de la Montagne Pelée dans sa phase d'évolution récente (5 000 à
13 500 ans)
'
;
3
Annexe 1.1 - Eruptions pliniennes + coulées de ponces
Eruption
Eruption
Eruption
Eruption
plinienne de ponces et cendres (PI)
plinienne de ponces et cendres (P2)
plinienne de ponces et cendres (P3)
plinienne de ponces et cendres (P5)
5
7
9
11
13
Annexe 1.2 - Coulées de ponces seules + nuages de cendres accompagnant les coulées 15
Eruption de ponces et cendres (P4)
Eruption de ponces et cendres (P6)
Annexe 1.3 - Nuées ardentes
Nuées ardentes de l'éruption de 1929
Nuées ardentes de l'éruption de 1902
Nuées de la rivière des Pères (NRP)
Nuées d'Ajoupa Bouillon (NABI et NAB2)
Nuées de la rivière Sèche (NRSl et NRS2)
Nuées de Pointe La Mare (NPM)
Annexe 1.4 - Coulées de boue (= lahars)
17
19
21
23
25
27
29
31
33
35
Manifestations destructrices dans les quelques jours précédant l'éruption du
8 mai 1902
37
Annexe 2 - Montagne Pelée, Martinique : cartes de zonage des scénarios eruptifs
1
Annexe 2.1 - Zonage des scénarios eruptifs : éruptions phréatiques
3
Carte de zonage des risques d'éruptions phréatiques à la Montagne Pelée
Annexe 2.2 - Zonage des scénarios eruptifs : nuées ardentes péléennes (type 1902)
5
7
Carte de zonage des risques pour un scénario de nuées ardentes péléennes type
mai-août 1902 et du souffle cendreux associé, à la Montagne Pelée
9
Annexe 2.3 - Zonage des scénarios eruptifs : nuées ardentes et éruptions phréatiques.. 11
Carte évolutive des risques dans l'hypothèse d'une éruption à magma non
ponceux de la Montagne Pelée (dômes et nuées ardentes péléennes s.l.)
13
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 2.4 - Zonage des scénarios éruptifs : éruptions ponceuses (panache plinien +
coulées de ponces)
15
Carte évolutive des risques dans l'hypothèse d'un scénario d'éruption ponceuse
de la Montagne Pelée
17
Annexe 2.5 - Zonage des scénarios éruptifs : coulées de ponces seules
19
Carte de zonage des risques pour un scénario de coulées de ponces à la
Montagne Pelée
21
Annexe 3 - Montagne Pelée, Martinique : cartes de zonage des aléas volcaniques
(directs et indirects)
1
Annexe 3.1 - Zonage de l'aléa : coulée de lave
3
Annexe 3.2 - Zonage de l'aléa : coulée de pyroclastites
5
Annexe 3.3 - Zonage de l'aléa : retombées aériennes
7
Annexe 3.4 - Zonage de l'aléa : gaz, pluies acides
9
Annexe 3.5 - Zonage de l'aléa : coulée de boue (= lahar)
11
Annexe 3.6 - Zonage de l'aléa : mouvements de terrain (de petite et grande ampleur)., 13
Annexe 3.7 - Zonage de l'aléa : raz de marée (= tsunami)
Rapport BRGM R39117
15
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
1. Introduction
1.1. CONTEXTE GENERAL DE L'ETUDE
1.1.1. Service public : b e s o i n s exprimés
Les Ministères de l'Environnement et de l'Industrie, agissant conjointement, ont chargé le
BRGM (dans le cadre de sa mission de Service public) de développer une méthodologie
d'évaluation de la vulnérabilité pour le risque volcanique, en prenant comme première
application le volcan Montagne Pelée, en Martinique.
Pour parvenir à des cartes de zonage du risque volcanique sur les volcans actifs, il
convient au préalable de cerner les deux facteurs fondamentaux durisque,à savoir :
la connaissance puis le zonage des aléas volcaniques,
l'évaluation de la vulnérabilité du milieu et l'évaluation des enjeux.
1.1.2. Données déjà d i s p o n i b l e s
1.1.2.1. Connaissance
et zonage des aléas
•^ Les cartes des scénarios éruptifs des volcans actifs français des Antilles ont été
publiées à diverses échelles dans le courant des années 1980, à partir de plusieurs
rapports BRGM et travaux scientifiques publiés depuis les années 1970 (à ce jour, les
cartes de zonage des aléas volcaniques n'ont pas été réalisées aux Antilles) :
- volcan Montagne Pelée, Martinique, en 1985 (rapport BRGM R 85 SGN 421IRG),
- volcan Soufrière, Guadeloupe, en 1990 (rapport BRGM R 31669 ANT 48 90),
•^ Les cartes de zonage des aléas volcaniques du volcan actif de la Réunion ont été
publiées à diverses échelles dans le courant des années 1990 (publications et rapports
BRGM) et ont été synthétisées à 1/200 000 :
- volcan Piton de la Fournaise, La Réunion, en 1993 (rapport BRGM R 3774793
REU 31).
Rapport BRGM R39117
Vulnérabüité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
1.1.2.2. Evaluation de la vuinérabilité aux phénomènes volcaniques
Les approches de l'évaluation de la vulnérabilité d'une communauté à des phénomènes
naturels, réalisées à ce jour, concernent assez peu ou de manière très partielle les
éruptions volcaniques. La plupart des approches de vulnérabilité concernent, le plus
souvent, les inondations, les séismes ou l'érosion des sols.
Quelques approches globales récentes de la vulnérabilité spécifique à certains
phénomènes volcaniques, publiées récemment ('), peuvent être complétées par des
approches multirisques ou socio-économiques plus générales i^).
Soulignons par ailleurs l'existence des descriptions des effets et dommages liés aux
principaux phénomènes volcaniques sur le milieu naturel, sur les hommes et les animaux
(santé, maladies, „.), sur les plantes et l'agriculture, sur la vie économique régionale, sur
le climat, sur la circulation aérienne,..., réalisées depuis plusieurs siècles après diverses
éruptions survenues à travers le monde. Une synthèse de ces données, dispersées au
hasard de la littérature scientifique, technique, sociologique, sera réalisée et valorisée
dans cette étude pour l'approche de la vulnérabilité des milieux exposés aux phénomènes
volcaniques (tableau 5).
1.2. OBJECTIFS DU PROGRAMME
Cette approche préliminaire de vulnérabilité aux phénomènes volcaniques, testée sur le
volcan de la Montagne Pelée, a des objectifs à court terme (1996-97) et à plus long
terme (dans le cadre de programmes de recherche plus larges).
1.2.1. A court terme (programme de service public 1996-97)
•^ Défínir les étapes méthodologiques d'évaluation de la vulnérabilité.
•^ Mettre en place ces étapes méthodologiques de travail, définies au préalable, pour
la Martinique :
° símplifíer la classifícation des aléas volcaniques, en regroupant l'ensemble des
phénomènes et scénarios éruptifs au sein des 7 aléas majeurs (définis par
l'IAVCEI) ;
° traduire les cartes de scénarios éruptifs existantes en cartes d'aléas (directs et
indirects), afin de les rendre opérationnelles pour les autorités ;
(•) D'Ercole (1991) ; Suarez (1992) ; Lavigne et Thouret (1994) ;...
(2) Le Net (1978); Bocquet et Charre (1984); Caude (1987; 1988); Kienholz (1992); Chardon
(1994) ;...
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
° décrire les efTets et les endommngements spécifiques à chacun des 7 aléas
majeurs directs et indirects ;
Cette description des typologies d'endommagement permettra ensuite de matérialiser des
matrices d'endommagement constituant le noyau de la méthodologie d'évaluation de la
vulnérabilité.
° traduire les cartes d'aléas en cartes d'endommagement potentiel.
•^ Amorcer et tester des applications sur des éléments exposés aux phénomènes
volcaniques (réseaux,...), définis par les services locaux de l'Etat et des collectivités
locales de la Martinique ;
•^ Faire émerger les problèmes de mise en place de cette méthodologie : choix et
mode de représentation, techniques de croisement de données, traduction pratique des
résultats, lisibilité et clarté des résultats, etc.
1.2.2. A long terme-(programmes de recherche plus larges)
•^ Bâtir une méthode d'évaluation 'quantitative de la vulnérabilité aux
phénomènes volcaniques (autour du volcan actif français le plus menaçant) qui soit
reproductible pour les autres volcans français (et par conséquent pour tout autre volcan
terrestre, en général).
•^ Fournir un appui aux autorités, en matière :
° de prévision à moyen terme ;
° de protection des populations et de prévention ;
° d'information préventive du public ;
° de préparation fonctionnelle à une crise eruptive : plan ORSEC, sécurité
civile, organisation des secours et des soins médicaux, organisation des milieux
professionnels, organisation de la vie quotidienne (distribution d'eau, de
ravitaillement, d'énergie ; moyens de communication ; . . . ) ;
° de préparation structurelle à une crise volcanique : financement des aides,
assurances, organisation des milieux agricoles, industriels, artisanaux,... (stocks,
transfert des activités, provisions financières pour inactivité et pour
redéploiement,...) ;
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
° d'orientation pour l'aménagement du territoire en partenariat avec les
collectivités locales, les services déconcentrés de l'Etat, les établissements publics,
les aménageurs,... : conception des réseaux afin d'optimiser leur pérennité
pendant et après l'éruption, schémas d'aménagement régional, schémas directeurs,
plans d'occupation des sols, constructions.
1.2.3. Au niveau de cette approche préliminaire (programme de service
public 1996)
La première étape de cette approche, réalisée en 1996, dans le cadre du programme de
Service Public 96H020, consiste à réaliser la première partie du programme à court
terme définie en 1.2.1 :
définition des principales étapes méthodologiques ;
application des premières étapes méthodologiques à la Martinique :
° sélection des cartes de scénarios pertinentes,
° traduction des cartes de scénarios en cartes d'aléas,
° description des endommagements spécifiques aux 7 aléas majeurs,
° exposition des communes de Martinique aux aléas volcaniques.
Rapport BRGM R39117
VulnérabWté aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
2. Première partie
Méthodologie et évaluation de la vulnérabilité
(approche préliminaire)
2.1. DEFINITION DE
VOLCANIQUES
LA
VULNERABILITE
AUX
PHENOMENES
2.1.1. Introduction
La vulnérabilité est une des deux composantes essentielles de l'évaluation du risque
volcanique <*), l'autre composante étant l'aléa volcanique.
C'est sur la seule composante " vulnérabilité " que va se fonder toute politique de
prévention et de réduction du risque volcanique, dans la mesure où l'on ne peut
quasiment pas intervenir sur l'aléa volcanique.
La maîtrise de la vulnérabilité aux phénomènes volcaniques est donc un élément essentiel
de la prévention du risque volcanique.
2.1.2. Définition
La vulnérabilité d'une communauté aux phénomènes volcaniques est le degré de perte
résultant d'un phénomène volcanique de niveau d'intensité donné.
La vulnérabilité (V) d'un élément peut se traduire par le rapport :
v=
coût des dommages potentiels à un bien exposé
valeur de ce bien
Elle varie donc de 0 à 1 (ou de 0 à 100%) : c'est une fonction croissante liée à
l'intensité du phénomène volcanique considéré, définie pour Un aléa particulier et un
type d'élément exposé à cet aléa.
L'évaluation de la vulnérabilité pose donc le problème de la connaissance des effets de
chaque type de phénomène éruptif sur l'ensemble des éléments exposés (population,
biens,...).
(*i Lerisquevolcanique se définit par la relation :
RISQUE = ALEA x VULNERABILITE x VALEUR DES BIENS
^^
= DOMMAGES
^
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Cette interaction peut s'exprimer par des " fonctions d'endommagement " (ou, par
extension, par des " fonctions de vulnérabilité "). La structuration des diverses
composantes du concept de vulnérabilité est présentée dans le tableau 1.
FlïENOMENEi,
PHENOMENE,
VOLCAN, IQUE
ALEA:"'-
V
ELEMENTS
EXPOSES
V
INTENSITE DU
;>HENOMENE
FACTEURS
VULNERABILITE i
FONCTIONS
PERCEPTIFS
\P'ENDOMMAGËMÈNT\
FACTEURS
COCNITIFS
L
;-FS : structurelle ~
- FF^îfortCtîonnélIe
FACTEURS DE
MOBIUTE
L
FC : corporelle
FACTEURS DE
PROTECTION
¥
EVALUATION
DES
DOMMAGES
V
RISQUE
Tableau 1 - Principales composantes de la vulnérabilité et du risque volcanique
(adapté et modifié d'après Leone, 1996)
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
2.2. CONCEPT DE VULNEFÎABILITE : APPROCHE GENERALE
Le concept de vulnérabilité est assez complexe, et peut s'envisager à deux niveaux, quelle
que soit l'origine du phénomène naturel menaçant :
- l'approche qualitative
de la vulnérabilité aux phénomènes naturels
- l'approche quantitative
_
2.2.1. Approche qualitative : principaux facteurs
C'est l'approche traditionnelle de l'évaluation de la vulnérabilité. Elle consiste à analyser
la vulnérabilité des sociétés vis-à-vis des phénomènes naturels.
Pour cela, de nombreux facteurs concernant les enjeux (E) et les fonctions de
vulnérabilité (V) sont retenus par les économistes, les sociologues, les historiens et les
géographes, les psychologues,..., qui élaborent généralement, au cas par cas, des
protocoles d'analyse de ce type d'approche qualitative, et en particulier :
- la démographie (£) :
implantation souvent anarchique, incontrôlée et précaire des populations dans des zones exposées et
dangereuses ; exemple : versants abrupts,...
- l'urbanisation accélérée (50% de la population mondiale vivra dans les villes en
l'an 2000) (E) :
• doublement de la population des villes tous les 12 à 15 ans dans les PVD ;
• le risque devient une composante fondamentale de la structuration et de l'évolution de
l'urbanisation d'une ville.
les facteurs socio-économiques (£) :
• prix du terrain, pression foncière ;
• dispersion de l'iiabitat : mitage de versants ou vallées exposés ;
• perturbation des équilibres naturels par des aménagements ;
• capacités d'investissement ;
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
- les facteurs techniques et fonctionnels (V) :
• dimensionnement des ouvrages de protection ;
• inadaptation ou défauts des constructions ;
• efficacité des systèmes de surveillance, d'alerte, de prévision, d'évacuation, d'organisation des
secours,... ;
• fîabilité des méthodes d'évaluation, de prévision, des techniques de protection, des outils et
appareillages utilisés,... ;
• compétence et niveau de formation du personnel scientifique, technique, et de secours ;
• information préventive des populations exposées ;
• communication entre les intervenants dans la gestion de la crise: scientifiques, décideurs,
équipes de secours, services techniques, journalistes,...
- les facteurs psychologiques et comportementaux des populations (V) :
• perception et acceptabilité du risque ;
• comportement des individus en cas de crise ;
• préparation des individus à la crise : information préventive du public, mémoire collective des
événements passés,...
- les facteurs institutionnels et politiques (V) :
• méconnaissance et/ou mésestimation des effets d'un phénomène naturel ;
• négligences en matière de prévention, de protection, d'organisation des secours et de gestion de la
crise en général ;
• laxisme dans la réhabilitation d'une situation post-crise : réparations, relogement,..., dans des
zones restant menacées (par une réplique, une reprise d'activité,...).
L'évaluation qualitative de la vulnérabilité et de ses composantes manque généralement
de structuration : aucun protocole d'analyse des facteurs n'est clairement défini. De ce
fait, la variabilité est souvent très grande d'une étude à l'autre et l'approche qualitative est
difficilement généralisable ; elle n'est donc pas reproductible. C'est par une approche
quantitative (§ 2.2.2) que l'on pourra corriger ce manque de reproductibilité.
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
2.2.2. Approche quantitative (ou semi-quantitative)
Cette notion, développée de façon classique pour les risques technologiques depuis les
années 1960, est une approche relativement nouvelle pour les risques naturels (elle a
commencé à être timidement utilisée à partir des années 1980), et quasiment inédite pour
les éruptions volcaniques. Elle vise à dégager des méthodes d'analyse reproductibles de la
vulnérabilité. Elle se fonde essentiellement sur la notion " d'élément exposé " et de
" fonction exposée ".
Elle consiste, globalement, par une démarche semi-quantitative (voire quantitative), à
mesurer les effets potentiels d'un phénomène naturel sur chaque élément et chaque
fonctions exposés.
Cette mesure de la vulnérabilité s'inscrit dans le processus d'appréciation du risque (*>,
qui n'a de raison d'être qu'en fonction d'une prise de décision à l'aval (">.
La (ou les) décision(s) prise(s) visera (viseront) à réduire les conséquences
(= dommages) d'un phénomène sur le milieu exposé.
Ainsi, le décideur retiendra la solution qui conduira à " l'espérance de perte
potentielle " la plus " acceptable " par la société ; le choix de la décision tiendra compte
de l'utilité du bien que l'on veut protéger en priorité i"'). Cette fonction " d'utilité "
pourra avoir une valeur monétaire (coût, perte), une valeur socio-économique (emploi),
une valeur affective (patrimoine culturel).
2.3. METHODOLOGIE
SIMPLIFIEE
D'EVALUATION
VULNERABILITE AUX PHENOMENES VOLCANIQUES
DE
LA
La finalité de la démarche est de mettre en place une méthode d'évaluation quantitative
généralisable, reproductible, de la vulnérabilité aux éruptions et aux phénomènes
volcaniques (voir § 2.2.1 et 2.2.2).
2.3.1. Principe
L'approche quantitative ou semi-quantitative consiste à :
mesurer les effets potentiels de chaque aléa volcanique sur chaque élément exposé
dans les différents milieux exposés.
(*) Lerisquepeut être défini comme l'espérance mathématique de dommages aux éléments exposés.
(**) Cette formulation mathématique du risque est liée à la " théorie statistique de la décision "
(Lagadec, 1981 ; Cohen, 1992).
(***) La " fontion d'utilité " se retrouve sous différentes formes : fonction de perte (ou de gain), fonction
de coût, fonction de poids, fonction économique,... La " fonction d'utilité " est le résultat d'un
calcul probabiliste de l'espérance mathématique.
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
La vulnérabilité quantitative se déterminera donc :
- pour chaque type d'aléa (spécifique pour chaque volcan)
- pour chaque élément (ou groupe d'éléments) exposé(s) à cet aléa, dans les
différents milieux exposés : milieu vivant, milieu naturel, milieu construit, milieu
économique, le milieu social et fonctionnel.
La vulnérabilité globale (V) d'une région donnée menacée par divers aléas volcaniques (i)
s'exprime ainsi par la relation :
Vi
4/
vulnérabilité globale
à l'aléa i
=
EVy
vi'
vulnérabilité élémentaire
pour chaque élément (j)
La valeur de la vulnérabilité globale intégrera le résultat du calcul des 4 composantes
suivantes :
- vulnérabilité humaine i*> (V^) :
- vulnérabilité physique i*) (Vp) :
morts, blessés, sans-abris,...
coût des dégâts aux constructions, aux
biens, au milieu naturel,...
- vulnérabilité économique (*) (Vg) *•
perturbation de l'activité économique
(chiffre d'affaire, emplois, services,...)
- vulnérabilité sociale et fonctionnelle n (Vp) : circulation, santé, éducation,...
2.3.2. Démarche : étapes méthodologiques
La démarche d'évaluation de la vulnérabilité est synthétisée dans les tableaux 2 et 3.
Il conviendra donc d'établir en particulier (tableau 2) :
-
les cartes des scénarios éruptifs,
les cartes de zonage des aléas volcaniques,
la définition des éléments et fonctions exposés,
la liste des éléments exposés dans chaque milieu,
la description des effets et dommages de chaque aléa volcanique sur chacun des
milieux exposés,
- des cartes d'exposition de la population à la menace de chaque type d'aléa,
- des cartes d'exposition des biens et des activités (ou fonctions) pour chaque type
d'aléa.
- les matrices d'endommagement pour l'ensemble des éléments exposés.
(*) Voir la définition et le contenu de ces termes au § 2.3.3, p. 24.
Rapport BRGM R39117
10
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Etapes
d'approche
Elaboration
PHENOMENES
ERUPTIFS
Documents
Tâches
ConnaÎ3siinoe
„ et ¿Valuation
- de l'histoire
géologique
, / d u volcan
W
' ' "Nnct&rects
/
Évaluation
niveaux d'aléas,
: classes dlntenstté
classes de fréquence
des aléas
\i
\y
f
Zonage
des
'
aléas
effets et
dommages
intensité absatge
des phénomènes :
<A)rée extension
épaissetiT '
V
-intensité relative
des phénomènes ;
- effets sur ta
population, sur les
divers milieux
\
V
\
V
Détermination
des
enjeux
_ ( personiiëS:
^ ^
"——
- ^ biens::;:
^*'!::^/
actîviti
tetfoncti
^
matrices •
d'endommagement
VULNERABILITE
\
\y
Calcul ,
de la
vulnérabilité
Vulnérabilité
humaine
^
^
^
Vulnérabilité '
socio-économique
• fonctionnelle
* structurelle
Tableau 2 - Définition des principales étapes méthodologiques
de la connaissance des phénomènes volcaniques conduisant à l'évaluation
de ¡a vulnérabilité puis du risque volcanique.
Rapport BRGM R39117
11
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
NATURE DES ELEMENTS
RECHERCHES
ETAPES ANALYSEES
Nature
Hauteur nuage
Volume émis
Extension
Durée
SCENARIOS,
ALEAS VOLCANIQUES
PROCESSUS
Typologie
Intensité
D'ENDOMMAGEMENT
Typologie
Comportement
Valeur
ELEMENTS
EXPOSES
Typologie
Modes et niveaux
d'endommagement
Taux d'endommagement
DOMMAGES STRUCTURELS ET
PREJUDICES CORPORELS
FONCTIONS D'ENDOMMAGEMENT
Typologie
Valeur
ASSOCIEES AUX ELEMENTS AFFECTES
Typologie
Modes et niveaux
d'endommagement
PERTURBATIONS FONCTIONNELLES
H^
REPONSES DE LA SOCIETE SINISTREE
Evaluation
Coûts associés
PERTES DIRECTES
PERTES INDIRECTES
Tableau 3 - Proposition de démarche analytique de l'évaluation de la vulnérabilité à
partir des aléas volcaniques (adapté d'après Leone et ah, 1996)
Rapport BRGM R39117
12
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
2.3.2.1. Cartes de scénarios
éruptifs
Les cartes de scénarios constituent le maillon préliminaire fondamental de la chaîne
conduisant à l'évaluation de la vulnérabilité puis du risque volcanique.
•^ Leur fondement : elles sont directement issues des études scientifiques retraçant
l'histoire géologique du volcan (types éruptifs, âges des principales phases eruptives
récentes, en remontant à 10 000 ou 20 000 ans avant l'époque actuelle).
Les approches statistiques et probabilistes se feront également à partir des études de
l'histoire géologique passée.
"^ Leur utilité ; ces cartes permettent de définir (ou d'évaluer) ce que nous proposons
de nommer :
- les éruptions les plus fortes connues <*) (EPFC) :
dans la dernière période d'activité connue du volcan, qui peut remonter à 10 000 ou 20 000 ans.
Elles peuvent produire divers types d'éruption.
- les éruptions maximales historiquement vraisemblables (*> (EMHV) :
elles sont déduites de l'activité eruptive passée, que l'on considère comme le modèle du
comportement à court terme du volcan. On considère que les éruptions les plus fortes connues
(EPFC) de chaque type peuvent se reproduire sous les mêmes formes.
Leur fréquence d'occurrence sera la même que celle des éruptions connues les plus fortes
(EPFC).
- les éruptions maximales possibles (*) (EMP) :
dans ce concept, on ajoute aux éruptions maximales vraisemblables, d'après le passé historique
du volcan (EMHP), deux types de phénomènes :
° une éruption de même type que celles connues dans l'iiistoire géologique du volcan (EPFC et
EMHV), mais d'une magnitude supérieure d'un ordre de grandeur.
Leur fréquence d'occurrence sera, dans ce cas, inférieure à celle des EMHV.
° des phénomènes non connus dans le passé du volcan mais dont on considère qu'ils peuvent
s'y produire compte tenu du contexte (et par analogie avec ce que l'on connaît siu" des
volcans de même type).
- les aléas majeurs attendus (AMA).
(*) à l'instar des dénominations utilisées pour les séismes. Cette adaptation manipule toutefois des
concepts mécaniques et probabilistes très différents : on ne peut donc envisager, en aucun cas, une
transposition directe des concepts de la sismologie à la volcanologie.
Rapport BRGMR39117
13
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
2.3.2.2. Carte de zonage des aléas
volcaniques
2.3.2.2.1. Principe du zonage
Le zonage des aléas volcaniques consiste, à partir des cartes de scénarios éruptifs, à
délimiter les régions soumises à une intensité décroissante de chacun des phénomènes
éruptifs pouvant se produire (aléas).
L'évaluation de chaque aléa peut donc être classée en fonction de deux types d'échelle :
- échelle d'intensité
- échelle de fréquence d'occurrence.
Les classes d'intensité et defi^équencede chacun des aléas sont définies arbitrairement,
mais en essayant de définir, pour chaque classe, des critères physiques simples. Le
nombre de classes (= zones) pour chaque aléa est limité à 3 ou 4.
2.3.2.2.2. Aléas volcaniques
majeurs
Les aléas volcaniques majeurs^*) découlant des principaux types d'éruptions, sont au
nombre de 7. Ils peuvent se regrouper en deux grandes familles :
- les aléas directs, sont liés à l'impact direct des produits d'une éruption.
- les aléas indirects sont liés aux conséquences secondaires d'une éruption.
a) Les aléas directs
^
les coulées de lave,
•^
l e s c o u l é e s d e pyrOClaStiteS :
-nuées de ponces et cendres,
- nuées ardentes,
- nuées à cendres et à blocs,
exemple : déferlantes à la base d'un nuage éruptif
- Ignimbrites,
"^
les retombées aériennes :
- chutes de cendres, de lapHHs. de ponces,....
- chutes de blocs (projections balistiques),
"^
les gaz :
-anhydridesulfureux(&0,¿^
- fluor (T),
- gaz carbonique (CO2)
' ' Les aléas volcaniques majeurs ont été défínis par la lAVCEL organisme international de volcanologie (International Association of
Volcanology and Chemistry of the Earth's Interior).
Rapport BRGM R39117
14
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
b) Les aléas indirects :
*^
les coulées de boue
(= lahars) :
• coulées de boue (sensu stricto),
(majoriti d'éléments boueux fins)
• coulées Je débris
(majorité de blocs dans une matrice boueuse)
•^
les mouvements de terrain
• glissements, effondrements, chutes de blocs,
• avalanches de débris,
• gigantesques effondrements des édifices.
•^
les raz de marée
(= tsunamis)
2.3.2.2. Définition
éruptions)
des éléments
et fonctions
exposés
(aux effets
des
Les dommages liés aux effets des principaux phénomènes volcaniques sont variables
selon les milieux qu'ils affectent. Les principaux éléments et fonctions exposés ont été
regroupés sous 5 rubriques :
milieu naturel :
le sol, la végétation, la morphologie, les paysages.
milieu vivant :
les hommes et le monde animal (vertébrés,
principalement).
milieu construit :
les bâtiments, les infrastructures (ouvrages, „.), les
aménagements collectifs (habitations, réseaux,...),
les usines,...
milieu économique :
* activité industrielle
* activité agricole :
* autres activités :
* autres biens :
milieu social et fonctionnel
Rapport BRGM R39117
les industries, les véhicules, les engins, les machines
et outils, les appareillages et équipements,...
les cultures, les forêts, l'élevage, la pêche,...
artisanat, commerce, tourisme,...
mobilier, véhicules, biens personnels,...
la santé publique, l'emploi, l'éducation et la
formation, les enjeux stratégiques (défense,
télécommunications, télédiñlision, électricité, eau
potable, météorologie,...), l'activité tertiaire,...
15
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
L'application des cartes d'aléas volcaniques sur les différents milieux exposés (tableau 4)
passe par :
- la défínition des effets et dommages produits par les aléas sur les milieux
(tableau 5),
- la réalisation de cartes d'endommagements et de cartes de danger (tableau 4).
Cartes
d'exposition
d« la popidatîon
Qntenaiti
aff9ts
tur ia
relativ»
:
population)
Carte
d'aléa
volcanique :
(¡ntensttá
du
absolue)
phénomène)
• morte
• blessures
• effets secondaires
(sane-abfis. famine, ...)
direct
- coul¿es de boue
• coulAee de pyroclastites
- retombées «¿Tiennes
-gs2
indirect
• C04J¿e de boue
> lehsrs
• m o u v e m e n t de terrain
-tsunemis
— tnx de m s f é e l
Cartes
d'exposition
des biens :
Untcnsité relativ» :
•ffeta aur
/'anvironnementf
' destruction totale
• e n d o m m a g e m e n t grave
> e n d o m m a g e m e n t modéré
• »ndofnmaflemer\t faible j nui
{
• V
'• • . . . .
' * ' indust/i»'*'*^.
et aftisanat
¿ducetion '
formation
agricole
J
-i».
biens
divers .:
^^
uiciB divers
^s.
v^ personnels, mobitiers. » > X
^
J
•:v
..."".•..•
activité économique ;
(ennpiois, production,
cNffr« d'affaires....)
Tableau 4 - Passage des cartes d'aléas volcaniques aux cartes de danger
(pour la population) et d'endommagement (pour ¡es biens)
pour les différents milieux exposés
Les cartes d'aléas expriment l'intensité de chacun des phénomènes volcaniques et leur
distribution spatiale. Elles peuvent également exprimer la fréquence d'occurrence des
phénomènes.
Les cartes d'endommagement traduisent le degré de destruction occasionné par chaque
aléa, en fonction de son intensité. Ce sont ces cartes qui sont utilisées préférentiellement
pour l'élaboration des plans de secours.
Rapport BRGM R39U7
16
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
2.3.2.3. Effets
et dommages
des éruptions
(sur les milieux
exposés)
Les effets destructeurs provoqués par les éruptions peuvent se regrouper selon deux
catégories :
- les effets directs, liés à l'action physique, chimique ou biologique des aléas, se
traduisant par des destructions ou des endommagements :
onde de choc, ensevelissement, eiTet thennique, pression, poussée, corrosion, abrasion, intoxication, lésion
corporelle,...
- les eflets induits, liés aux difficultés ou ruptures de fonctionnement, de
communication, aux modifications des milieux externes,... provoqués par les divers
aléas :
arrêt d'activités ou de services, coupure de voies de communication, rupture de l'activité économique,
perturbation du milieu naturel (climat,...),...
La nature des effets et dommages liés aux aléas volcaniques majeurs est décrite, milieu
par milieu, dans le tableau 5.
2.3.2.3.1.
•^
Effets
directs
destruction totale.
de toute vie, de la végétation, des constructions et
infrastructures, des engins et machines.
causes :
"^
•^
•^
- ondes de choc,
- ensevelissement (lave, cendres, boue,...),
- températures très élevées (200» à 1100" C),
-gaz.
destruction ou endommngement partiel :
causes :
- impact des blocs et cendres,
-forte température et incendie,
- ensevelissement partiel (cendres, boues, laves,...),
- abrasion, corrosion (cendres, gaz, pluies acides,...),
nature :
- brûlures (cendres, ponces, gaz,...)
- intoxications (gaz),
- lésions externes et internes (cendres, gaz,...),
- traumatismes.
blessures, maladies :
changement du paysage
causes :
Rapport BRGM R39117
- destruction de relie/s existant,
- comblements de rivières, de vallées, de dépressions,
d'étangs ou de lacs,... (laves, cendres, boue, avalanches de
débris,...)
- effondrement partiel du volcan,
- modification du littoral (raz de marée),
-destruction totale des forêts (coulées de pyroclastites,
incendies,...),
- disparition des sources,
-apparition de nouvelles morphologies : dôme, crêtes,
croupes
17
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
2.3.2.3.2. Effets induits
Ils sont très nombreux ; à titre d'illustration, nous présentons ci-dessous quelques
exemples :
•^
famines, maladies, troubles mentaux
causes :
•^
perturbation de la circulation terrestre et aérienne
causes :
*^
- manteau de cendres au sol,
• nuage de cendres dans la troposphère et dans la
stratosphère.
perturbation des ondes radio
causes :
•^
• destruction des cultures, de la végétation,
- disparition des points d'eau (rivières, sources),
- cendres et gaz en suspension dans l'air,
- chocs psychologiques.
- orages violents (éclairs, foudre),
- cendres.
perturbation du climat
causes :
-pluies et orages violents,
- abaissement de la température
(nuage de cendres dans la stratosphère).
•^
perturbation de l'activité économique : industrie, agriculture, artisanat,
tourisme, commerce,...
•^
perturbation de la vie sociale : enseignement, transports, habitat,...
•^
conséquences économiques et fínancieres : perte d'activité, perte d'emploi,
destruction du bâti, destruction des outils productifs,...
•^
perturbation des institutions : dysfonctionnement de la société (politique,
judiciaire, financière,...),...
• ^
...
Rapport BRGM R39117
18
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
N A
TURE
DES
EFFETS
PHÉNOMÈNE
íí^^s¿is^-?^íví^'^^í--;?;'íít^^
coulée
coulée
de lave
de pyroclastites
retombées aériennes
. Chute
chute
Cheveux
de c e n d r e s
de P e l e
de b l o c s
VOLCANIQUE
mouvements
de terrain,
avalanches
de débris
coulée 1
de b o u e
gaz,
pluies acides
(lahar)
raz
de marée
(tsunami)
1 si cendres > 2m I
Destruction totale
toute
forêts,
végétation
Savanne,
prés,
toute végétation :
:
pâturages,...
forêts,... ,
1
Stérilisation du sol cultivable
t
recouvrement du sol fertile
par la lave (=roche)
recouvrement
du sol fertile
recouvrement du sol fertile
par cendres et blocs,
± soudés
disparition des points
arasées; troncs sectionnés
et couchés ou emportés
balayés
parla vague
stérilisation du sol
1
arrachement et
recouvrement du sol fertile
1
d'eau
toute végétation
t
i
forêts soufflées,
forêt, savanne
ten-e arable emportée
i
de la surface du sol : sources, petits étangs, mares, rivières, ruisseaux
1
changement de
la morphologie
1
1
c h a n g e m e n t de la m o r p h o l o g i e
1
1
• comblement des dépressions
• comblement des cours d'eau : un nouveau réseau hydrographique
se développe à côté de l'ancien
1
• manteau uniforme
• nouveaux reliefs formés par les matériaux
des coulées (cendres, pierres, lapilis, blocs)
de cendres,
profondément raviné
par les pluies
• cours d'eau comblé
• creusement
•'
de nouveaux ravins
aux parois
j
subverticales Qusqu'à
10 à 20 m de hauteur)
i
changement
de paysage
• épais dépots sur de vastes
étendues formant
des collines et des buttes
(surdeskni
à des centaines de km^
• comblement de lacs.
cours d'eau,
dépressions,...
1
destruction
partielle du sol
aux limites des zones
atteintes par la vague
1
salure du sol
par l'eau de mer
Destruction partielle
endommagement important*
à modéré*
chutes de cendres sur une
large zone autour de la
coulée
aux limites de la coulée
boueuse : ennoyage
partiel des plantes.
arbustes, pied ¡
des arbres ; écorce
abîmée ou arrachée
^
i
destruction variable avec l'épaisseur de cendres
et de téphras :
1
endommagement faible
à négligeable
* La limite entra un endommagement 'important*
et 'modárá* est subjective liée à une appréciation
de Tobservateur, Elle ne se réière à aucun critère
d'évaluation fixe, lacilement quantifiable
si cendres
|
1
> 100-150 cm : la plupart de la végétation est détruite :
arbres, arbustes, végétation herbacée, _. Quelques
plantes subsistent
> 10-15 cm : arbres plus ou moins gravement
endommagés : branches, palmes cassées sous le poids
• savane, sous-bois, feuilles
des cendres,
des arbres chargés
>4cm: destruction de 10 à 50% des graminées,
d'aiguilles de fibre de
céréales, légumineuses,...
ven^e-» perforation
>3cm: certaines plantes et fleurs ne parviennent
intestinale du gibier
pas à pousser à travers la croûte cendreuse
• sources et points d'eau
> 2,5 cm : branches des jeunes arbres et certains
(mares, ruisseaux,
rivières,...) pollués par la
arbustes cassés ; plantes à rhizome abîmées (partie
fibre de verre
végétale)
destruction de la végétation
effet tfiemiique et des gaz
limitée au point d'impact
sur la végétation et les sols > 2cm : destnjction de 10 à 30% des graminées, céréales,
légumineuses, ...
des projectiles (blocs.
limité à l'immédiate
> 1cm /chute de certains gros fruits et fleurs, ïges
pierres)
périphérie de la coulée
des plantes herbacées cassées ; plantes rampantes
{quelques mètres
ou dizaines de mètres)
ou rases abîmées
< 1cm : feuilles d'arbres et de plantes, fleurs, brûlées ou
percées ; pourrissement de certains fruits poussant près
du sol : fraises, baies,...
1
1
,1
Í
1
1
feuilles et tiges brûlées
ou percées (acides)
*/es effets sur la végétation ef
les sols du soufre, des évers
gaz d'origine vokarique
(sulfureux....) à grande échale
sont encore très peu étudiés
1
1
, 1
1
Tableau 5.1. - Effets et dommages liés aux principaux phénomènes volcaniques sur le milieu naturel : le sol, la végétation, la morphologie, les paysages
Rapport BRGM R39117
19
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
N A
TURE
DES
EFFETS
Mort
Blessure, maladie
PHENOMENE
m^mmm^mmmmwù^^m^mm^mtm^m.^^^^^^^^^mmmm
coulée
de l a v e
coulee
de pyroclastites
très rare
toujours
(possibilité
de s'échapper avant)
(sur le trajet
de la coulée) :
nombreuses victimes
dans un seul
événement
très rare
V)
u
•D
(A
VOLCANIQUE
'^^íí!¿íSA^^^'!ví
retombées aériennes
chute
chute
cheveux
de c e n d r e s
de b l o c s
de P e l e
peu fréquente
très rare
très rare
pour l'homme
pour les animaux
(car limitée au point
d'impact du projectile)
dans une aire proche
du cône énjptif
peu fréquente
très rare
fréquente
fréquente
très fréquente
(aux limites
de la coulée)
i
i
gaz,
pluies acides
fréquente |
rare
nombreuses victimes
dans un seul
événement
rare
ou mal connu
\
\
brûlure, blessure
irritation : démangeaison, brûlures,
rougeur, suppuration
rougeur, irritation.
I
I
I
irritation, étouffements
brûlure
inflammation
nez
démangeaison, nez bouché
inflammtion,
démangeaison
gorge
mal de gorge, enrouement
brûlures graves
yeux
brûlures graves
poumons
brûlure
irritation, blessure
blessure
raz
de
marée
(tsunami)
fréquente
toujours
nombreuses victimes dans un seul événement
Y
LU
perforation intestinale
estomac, intestins
blessure, maladie
mouvements
de terrain,
avalanches
d e débris
fréquente
brûlure, irritation
peau
O
«^
coulée
de boue
(lahar)
i n d i r e c t :
panique,
dépression
nerveuse
t r Dubles
mentaux
(0
— -•famine
•o
-C
possible :
risque modéré :
fréquente :
destruction totale des
cultures, des points d'eau
silos, stocks, greniers,.»,
sur lejrajet de la coulée
destruction des cultures,
greniers, silos, stocks,...
localisée à certains secteur
du volcan (affectés par les
coulées de pyroclastites)
destruction des cultures
sur de vastes étendues
risque faible
pour
les hommes :
eau de surface, légumes
et fruits non consommables
(fibres de verre)
(0
risque moyen
pour
le bétail :
o
pâturages impraticables
(fibres de verre)
m
risque nul
effets peu
connus
sur les cultures
et la végétation
risque faible :
Impact réduit au ctienaux
d'écoulement : peut détruire
silos, granges, stocks, J..
risque faible : risque moyen :
destruction des cultures
localisées à un secteur
du volcan
destruction des cultures
de la frange côtière
uniquement
sans-abri
Tableau 5.2. - Effets et dommages liés aux principaux phénomènes volcaniques sur le milieu vivant : les hommes et le monde animal (vertébrés)
Rapport BRGM R39117
20
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
PHENOMENE
NATURE
DES
EFFETS
D e s t r u c t i o n totale
VOLCANIQUE
ft^í'".-«^íiSíÍ»|5«f?í?a^^<í;^
retombées aériennes
coulée
coulée
de l a v e
chute
cheveux
Chute
de pyroclastites
de c e n d r e s
de P e l e
de b l o c s
toute construe Jon, structure
constuctions,
bâtiments :
et aménagement sont dévastés : 1 si cendres > 2m |
structures :
ensevelissement, renversement, incendie des bâtiments,
ouvrages, équipements individuels et collectifs
limité au point dlmpact
des projectiles
(à la périphérie du cône
éruptif seulement)
effondrement des toits, des
charpentes, des murs
changement du réseau hydrographique
(anciens cours d'eau comblés) :
construction de nouveaux ouvrages : (ponts, canalisations,
évacuations, radiers
et recalibrage des voies,
des canivaux, ds équipements ;
reconstruction:« des routes
• des réseaux
• des ouvrages attenants
D e s t r u c t i o n partielle
endommagement grave*
b â t i m e n t s et s t u c t u r e s
partiellement ou totalement enfouis sous les :
t
1
j
laves :
aux l i m i t e s
i
pyroclastites et blocs
des
coulées
1
t
aucun dégât :
effet tfiermique
dissipé à quelques métrés
du front de la coulée
bâtiments et staictures
soufflés, dévastés,
fortemert détruits
m'$mmw^^' impmM^^mm^^^m
gaz,
pluies acides
coulée
de b o u e
(lahar)
toute
construction et
aménagement :
limité au chenal
d'écoulement '
mouvements
de terrain,
avalanches
de débris
t ^ i i t ^ ^ ^ n .
raz
de m a r é e
(tsunami)
.
l O U i e COnaii uv^iiuii
et aménagement :
changement de paysage
1
dans une frange
littorale
'
1
i
toute
construction,
infrastrucure,
superstructure,
aménagement :
bâtiments :
1 s/cendres > 1m \
• effondrement des toits
• défonnation et tassement
des murs, des fondations
• eiKtommagement
des ouvertures, des réseaux
(eau, assainissement.
électricité, gaz.
communications,...)
•^'
ennoyé dans une boue
liquide ± épaisse, très
difficile voire Impossible à
travailler et à enlever
1
•
1
1
1
toute
construction,
structure, et
aménagement :
effef direct
par la vague
effet indirect
par les objets, véhicules.
débris
.tout réseau de c istribution :
eau, hydrocarbures, électricité,...
¡
réseaux enterrés . tout réseau de communication
e t s e s o u v r a g e s : télécommunications,
profondément
endommagement modéré* peu
routes, voies ferrées, ports, aérodrome,...
touchés par les effets
thermiques (sauf dans le cas • tout réseau de collecte
de coulées massives : forte
inertie)
e t s e s o u v r a g e s : (assainissement,...)
i
1
1
1
1
1
1
1
•
1
Y
1
1
1
1
1
1
;
endommagement faible à toute construction, structure
négligeable
aménagement :
* La ñmlte entre un endommagement ImportanT
et 'moéré* est subjective liée i une appréciation
d e Tobservateur. Elle ne se réfère à aucun critère
dévaluation fixe, facilement quantifiable
décharges électriques captages d'eau
bâtiments,
fréquentes dans
potable : poiiuton superstructures :
les nuages de cendres :
• endommagement
des installations électriques
• perturtations des
ondes radio
• décletichement
d'incendies
de bâtiments
ou dans la végétation
des sources, prises
chutes de pierres et de petits
en rivières, réservoir à fair
blocs à la pérf)hérie
de la zone concernée
libre, ...par la fibre de verre
aux limites de la zone
1
-"
i
T
bâtiments,
aménagements
1 sicendres<1m
1
- T1 T
1
\
• effondrement de toits, de
structures légères,
de cables aériens
(électriques téléphoniques)
• enfouissement de captages
!
rfpAii
UCaU
T
• recouvrement des voies,
des routes, pistes d'envol,
quais,...
-
abrasion, corrosion, décoloration :
au limites des coulées
..l
à la périphérie de l'étalement
de la coulée boueuse
toute
construction.
structure.
et aménagement :
>'
toute construction,
structure,
aménagement :
T
limite des zones de '
l'étalement des coulées
boueuses
abrasion, corrosion, décotoratior)
Tableau 5.3. - Effets et dommages liés aux principaux phénomènes volcaniques sur le milieu construit : bâtiments, ouvrages, aménagements collectifs
habitat individuel et collectif, infrastructures (voiries, ouvrages,...), réseaux de communication, ...
Rapport BRGMR39117
21
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
N A
TURE
DES
EFFETS
PHÉNOMÈNE
VOLCANIQUE
--;^-^^.gff>^^^^-^^i^H^K>^J^-;^l^:S^
retombées aériennes
coulée
coulée
chute
chute
cheveux
de pyroclastites
de l a v e
de c e n d r e s
de b l o c s
de P e l e
wmmmmmmàhmmm^.
mouvements
coulée
de b o u e
(lahar)
gaz,
pluies acides
de terrain,
avalanches
de débris
raz
de m a r é e
(tsunami)
I si cendres > 2m\
Destruction totale
toute plantation et culture :
|
exploitation forestière et agricole, pépinières
- toute installation et bâtimentd'exploitation :
forestière, agricole, d'élevage de bétail, d'élevage aquacole,
de pêche en eau douce ou eau salée
- tout outillage, engins et véhicules
- disparition des points d'eau
de la surface du sol : sources petits étangs, mares, rivières,
ruisseaux, marais, marécage,...
- mort des animaux (bétail, gibier,...)
+ par impact direct : onde de choc, impact des projectiles,
ensevelissement, brûlures ou chaleur intense, suffocation
et asphyxie
+par impact indirect : famine, soif, comblement ou surcharge
en sédiments des cours d'eau - vie aquatique - , ...
• toute plantation - toute plantat on et culture
et culture
i forêt, cultures maraîchères et fruitières ; pépinières
- toute installation et bâtiment
• toute installation d'exploitation
et bâtiment , - tout outillage, engins,...
sol cultivable
• tout outillage - stérilisation du
(tenre arable)
et engin
1
•arrachement ¡
des sols cultivables
sur le trajet de la coulée
arrachement
ou recouvrement du sol
fertile (terre arable)
terre arable emportée
emportée ou détruite
changement de paysage
changement
de lit des cours
d'eau
réaménagement
des captages, de rim'gation,
des potnpages; construction
de nouveaux radiers,
passerelles, ponts
Destruction partielle
endommagement important*
à modéré*
endommagement faible
à négligeable
La limit« entra un endommagement Importanf
et 'modéra* est subjective liée i une appréciation
de robservateur. Elle ne se réfère à aucun critère
d'évaluation lixe, facilement quantifiable
retombées de cendres
autour de la coulée
I
destnictíon partielle suivant l'épaisseur de cendres
etdetephras(encm)
\ si cendres •< 2m 1
>100-150cm:\i plupart de la végétation est détnjite ;
>ifO on .•lizdétniit
> Í5 cm ; arbres gravement endommagés
> 70 cm ; branches, palmes cassées sous le poids des cendres • les pâturages sont
> 5cm .'bananiers endommagés, mûrissement accéléré des fruits inutilisables (aiguillles
>4an:- destruction de 10 à 50 % des légumineuses (pois,
de fibre de verre
lentilles,...), des céréales (blé, mais, mil, avoine, _.
volcanique mélangée
des gramirvées (foin)
à rhertse -+ perforation
>3crn: certaines plantes ne peuvent pousser à travers
intestinale du bétail)
la croûte cendreuse ; f njAs pulpeux abîmés (cerises, pêches,..)
• les végétaux à fair libre
> 2,5 cm ;-canne à sucre couchée par paquets ;
(légumes,fruits,plantes
• branches des jeunes arbres cassées
hetbacées, _. ne sont
• partie végétale des plantes à rhizomes abîmées (patates,
ni consomrnables
patates douces, ignames, songes,...)
ni commercialisables
> 2 cm : - fort endommagement de certaines cultures :
«légumes
(aiguilles de fibre de verre
«agrumes (oranges, mandarines, citfons, _.)
volcanique)
destruction de la végétation,
effet thermique sur les sols
.aroreslmitiers pêches, nèHes, mures, ._
des cultures, du bétail,
et les cultures limités
• destruction de 5 à 30 % des légumineuses (pois, lentles,.»), • les sources et points d'eau
limitée au point d'impact
de surface (rivières, lacs,
à l'immédiate périphérie
céréales, herbe à foin, fleurs,...
des projectiles
de la coulée (quelques
> f ,5 cm : le foin coupé (avant chute des cendres) est inutilisable étangs, mares, ~.) sont
pollués par la fibre de verre
métrés à dizaines de métrés >1cm:' chute des gros fiuits et des fleurs : pommes, fni'its
de la coulée)
volcanique
à pain, coton,
- tiges des herbacés cassées (coton, tomates,...}
• endommagement de diverses cultures, telles : légumes,
-» filtrage nécessaire
bananes, tabac, baies diverses
<1cm:' pourriture de certains f aiits poussant prés du sol :
fraises, baies diverses,..
• faibles dommages sur les céréales
• feuilles d'artires et de plantes briJIées percées
•feuilles et tiges ± brûlées
ou percées (acide)
•odeur de soufre
des plantes à saveur
ou à partum : thé, tabac,...
comme rdafisation
impossible
* les effets sur la végétation
aies sols ài soulm, gaz stñireux
et autre gaz d'origine volcanique
sont encore peu études
Tableau 5.4. - Effets et dommages liés aux principaux phénomènes volcaniques sur le milieu économique : activité agricole (cultures, forêts, élevage, pêche,...).
Rapport BRGM R39117
22
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques; méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
NATURE
DES
EFFETS
VOL C A N 1 a U E
PHENOMENE
mmëi'fimBm
'^^'¡^'^':^r^i¡vm^:^'w^m^m^w^
coulée
de l a v e
coulée
de pyrociastites
retombées aériennes
chute
cheveux
chute
de c e n d r e s
de P e l e
de b l o c s
'::i:-r,i.ï^I.^Çf^
gaz,
pluies acides
wmmmm^immmmmm^^^^,
mouvements
coulée '
de b o u e
(lahar)
de terrain,
avalanches
de débris
|
raz
de marée
(tsunami)
1
Destruction totale
tout équipement, engins,
et machinerie
sur le trajet de la coulée
(sauf réseaux enteîrrés suffisamment
profond et lermétisés)
Destruction partielle
endommagement grave*
limité à quelques
mètres du front
de la coulée
engins
mécaniques,
appareillages
électroniques,...
s'ils sont ensevelis
sous une couche
de cendres
suffisamment épaisse
petits engins
et véhicules,
petit matériel,
mécanique,
électronique,...
tout
équipement,
engins
et machines
en surface :.
s'ils se trouvent
au point d'Impact
de projectiles
suffisamment gros
sur le trajet de la coulée
(sauf réseaux enterrés
et protégés)
'
'tout réseau de distribution :
1
1
1
1
1
1
1
1
tout réseau de communication et
ses ouvrages :
télécommunication, routes, voies ferrées, ponts,
aérodromes, installations portuaires,...
' t o u t réseau de collecte
et ses ouvrages :
t
assainissement, (égouts, collecteurs,...), ...
sur les avions
et aéronefs
traversant les
nuages de cendres
(dans
la stratosphère
ou la troposphère) :
abrasion Importante
des moteurs et
turbines, des parties
externes dont
pare-brise
(pilote aveugle)
^ -^.endommagement modéré*
endommagement faible
* La limite entre un endommagement 'important*
et 'modéré* est sutijective liée & une appréciation
de robsen^teur. Elle ne sa réfère à aucun critère
d'évaluation fixe, facilement quantifiable
¡
1
1
T
corrosion, abrasion,
décoloration
de tout véhicule, engin, outil, machine, réservoir,
mécanisme (vannes,...), réseau apparent, ._
1
1
1
1
1
i
1
1
1
dans les zones latérales
de débordement |
de la poulée
i
selon la taille des blocs
et projectiles
, eau, hydrocarbures, électricité, .„
1
dans une certaine
frange littorale atteinte
par le déferlement
directe de la vague
1
t
i
tout équipement
1
partiellement ou totalement enfoui sous les matériaux
(cendres, ponces, pieires, t)locs) : effets thermiques.
corrosion, abrasion, déformation, écrasement, flambement,
1
changement de paysage
1
1
• tout équipement, engin.
véhicule et machinerie
tout équipement, véhicule.
engin, machinerie
'
1
î
i
¡
i
1
1
T
équipement véhicules,
engins, outils et machines
touchés partiellement par la
vague
1
i ^
t
corrosion abrasion.
deceleration
risque faible
,
par les acides de tout équipe nent, engin et machinerie, de
tout réseau )u non isolé
1
1
i
iT
1
Y
X
T
1
1
1
1
i
1
Y
corrosion,
décoloration
par l'eau de mer, de tout
équipement, engin
et machinerie, réseau
apparent ou non isolé
1
1
1
1 1
1
iT
iT
iY
Tableau S.S. - Effets et dommages liés aux principaux phénomènes volcaniques sur le milieu économique : activité industrielle
(usines et industries, véhicules, engins, machines et outils, appareillages et équipements).
Rapport BRGM R39117
23
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
2.3.3. Eléments pris
vulnérabilité
en compte
pour
l'évaluation globale
de
la
L'évaluation de la vulnérabilité aux phénomènes volcaniques (V) résulte du cumul de
quatre principales vulnérabilités quantifiées (estimées ou calculées) pour chacun des aléas
volcaniques élémentaires (i) possibles sur un volcan donnée (voir § 2.1) :
- la vulnérabilité humaine (VH) : elle traduit principalement les risques de morts, de
blessés, de sans-abri ;
- la vulnérabilité physique (Vp) : elle traduit notamment le coût :
° des dégâts aux éléments construits : bâtiments, infrastructures,...,
aux biens : personnels, produits manufacturés,...,
aux biens agricoles : récoltes et cheptel,
aux patrimoines naturel (paysages,...) et touristique ;
- la vulnérabilité économique (VE) : elle traduit notamment le coût :
° des pertes d'emplois ;
° des pertes de production (chiffre d'affaires,...) ;
° des pertes de services ;
a
- la vulnérabilité sociale et fonctionnelle (VF) : elle traduit l'atteinte aux enjeux
stratégiques et collectifs relevant de la puissance publique, tels :
° les enjeux vitaux et stratégiques relatifs à :
la sécurité civile et la défense nationale,
les centres de télécommunications et de diiTusion,
la santé publique : centres de soins,
les centres de stockage et de distribution d'eau potable,
les centre de production et de distribution d'électricité,
les centres météorologiques,
° les enjeux liés à la circulation des personnes et des biens (infrastructures et
équipements) :
routes,
voies ferrées,
infrastructuresfluvialeset maritimes,
infrastructures aéroportuaires,
circulation aérienne ;
les enjeux liés à l'éducation et la formation.
les enjeux liés à la culture du risque :
conscience individuelle et collective du danger et durisque(préparation à une crise),
capacité de réaction des populations et des institutions face á un danger, à une crise.
Rapport BRCM R39117
24
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Le concept de vulnérabilité globale d'une région est indépendant de toute notion de
probabilité d'occurrence d'une éruption (c'est-à-dire de la fréquence d'apparition d'un
phénomène volcanique donné).
La fréquence d'occurrence d'un aléa volcanique n'interviendra qu'en tant qu'élément
d'aide à la décision, au même titre que d'autres critères (économiques, politiques,
stratégiques,...), pour la prise en compte durisquedans l'aménagement (tableau 6).
EVALUATION
EVALUATION
DE L'ALEA VOLCANIQUE
DES ENJEUX
±
^
^
ESTIMATION
ESTIMATION
DELAPROBABIUTE
DE L'INTENSITE
ENJEUX
ENJEUX
HUMAINS PHYSIQUE! i ;CONOMIQUEí
DU PHENOMENE
D'OCCURRENCE
ENJEUX
ENJEUX SOCIAUX
ET FONCTIONNELS
(cTintérêt public)
VULNERABIUTE GLOBALE
X
x:
VULNERABIUTE
VULNERABIUTE
\ VULNERABIUTE
VULNERABIUTE SOCIALE
HUMAINE
PHYSIQUE
\ ECONOMIQUE
ET FONCTIONNELLE
(cTintèf et public)
^
'CRITERES DE DECISIO^
POUTIQUES, ECONOMIQUES
^
TECHNIQUES, STRATEGIQUES,
\
V
'
, "
DECISIONS
H
CHOIX DES PROCEDURES
REGLEMENTAIRES
D'AMENAGEMENT REGIONAL
lÄliliiiiÄliiMiiii
'
IB
j^iëii^S^ïS^iSS^ÎSiïï^
Tableau 6 - Schéma d'approche de l'évaluation de la vulnérabilité
pour chaque aléa volcanique, et ses conséquences
sur l'aménagement d'une région et sur ses réglementations
(adapté et modifié d'après la Délégation aux Risques Majeurs, 1990),
Rapport BRGM
R39117
25
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
2.3.4. Niveaux de qualification des paramètres intervenant dans le calcul
de la vulnérabilité
2.3.4.1. Niveau d'intensité des aléas
L'intensité de l'aléa volcanique n'est pas unique, mais varie selon les différents aléas
attendus sur chaque volcan (*) : le problème devient donc assez complexe puisqu'il est
multiplié par le nombre d'aléas produits par chaque volcan.
Pour les sept aléas volcaniques majeurs, on pourra être conduit à détailler l'estimation de
l'intensité de chacun des aléas, ou éventuellement de chacun des phénomènes, selon les
cas (tableau 7).
Cette estimation se traduit par des cartes d'intensité de chacun des aléas, ce qui
correspondra, dans la majorité des cas, aux cartes de zonage des aléas.
2.3.4.2. Autres
niveaux
Leur approche méthodologique sera développée dans les étapes suivantes de l'étude de la
vulnérabilité (programmes de service public et de recherche : années 1997 et suivantes) :
- niveaux humains : pour le calcul de la vulnérabilité humaine,
- niveaux économiques.
Í*) contrairement à l'aléa sismique, par exemple, que l'on ramène à l'intensité d'un séisme de référence.
Rapport BRGM R39117
26
NIVEAU
D'INTENSITE
QUALIFICATION
TYPES DE DOMMAGES PRODUITS
PHENOMENES ASSOCIES : EXEMPLES
•=> pas de danger réel pour les populations
II
•=> dégâts
éventuellement
l'agriculture, le bétail,...
FAIBLE
notables
pour
• dépôts de cendres, ponces, lapillis de faible épaisseur
•* corrosion, abrasion des engins mécaniques,
outillages et installations industrielles,...
3"
- bordures (ou limites) d'une coulée de pyroclastites
12
MODEREE
o
nuisance grave aux infrastructures
ci> population moyennement exposée
<> destruction partielle des infrastructures
13
ELEVEE
O danger important pour les populations qui
peuvent toutefois échapper à la mort si elles sont
bien protégées : relief important, mur, cave, toit
résistant,...
- retombée de cheveux de ?de-volcans effusifs surtout- et/ou gaz
- panaches/toxiques
8"î.
- zones latérales d'une coulée de pjtoclastites
Sr ci>
- eiTet thermique
- effet de souiTle (onde de choc)
- dépôts épais de cendres, lapillis, ponces,... (plus de 1 m)
- paz toxiques
- coulée de lave
- coulée de boue
14
TRES ELEVEE
C destruction totale: êtres vivants, végétation^ et
infrastructures
O tl).
^ CD
D> C l
S. S
•S" P
CD
2
^f
•Q to
CD E t
- coulée de pjTocIastites (trajectoire principale)
- balayage ou enfouissement sous des laves, des cendres, des ponces, des
blocs, de la boue
. effet de souflle (onde de choc) puissant
. effet thermique puissant
' ' I-a limite des intensités "¿levéeTmodérée" est subjective car liée i une appréciation. Elle ne se reßre à aucun critère dévaluation fixe, facilement quantifiable. On peut toutefois essayer de la situer avec les
critères de limite "danger importantTnuisance grave".
Tableau 7- Proposition de qualification des niveaux d'intensité du phénomène volcanique.
>>4
§•
- retombées de cendres, de petits blocs ponceux (épaisseur importante,
jusqu'à 1 m) -volcans explosifs
L'intensité des phénomènes volcaniques est ici exprimée en terme de l'endommagement sur le
milieu environnant (naturel, NÎvant, construit,...) et non en terme de magnitude de l'éruption. Il
s'agit donc d'une " intensité relative " (à l'emironnement humain) et non d'une " intensité
absolue " (liée au phénomène éruptif lui-même).
ï|
Q) <D
5"
«B
CD •-».
CN
5"
o"
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
3. Deuxième partie
Application à la Martinique :
approche préliminaire du risque volcanique
de la Montagne Pelée
3.1. PRINCIPAUX TYPES D'ERUPTIONS DE LA MONTAGNE PELEE:
SCENARIOS ERUPTIFS
Le volcan de la Montagne Pelée, dont l'activité a une périodicité irrégulière, peut
produire au-moins deux principaux types d'éruptions (chacun présentant ses propres
scénarios) :
- les éruptions dites " péléennes ",
- les éruptions dites " pliniennes ".
3.1.1. Les éruptions " péléennes "o
•^
Scénario-type
Précédée par des éruptions
pliréatiques
(= explosion de nappes d'eau souterraines
surchauffées), une éruption péléenne se caractérise
par:
dôme
- la montée d'un dôme de lave à partir duquel se
produisent,
- des " nuées ardentes ", c'est-à-dire des avalanches
incandescentes de cendres, de ponces et de blocs
(plus denses que l'air), se propageant latéralement
à très grande vitesse sur les flancs du volcan (de
50 km/h à plus de 200 km/h).
tj-p« 'pi\it»'
(d¿rin¡ á la Aionl<iS>iú Pelee, Martinii|ue, France)
• un panache de cendres accompagnant des nuées ardentes pouvant s'élever à plusieurs kilomètres de
hauteur, retombant sur une superficie plus ou moins vaste ; la direction du vent conditionne l'extension
des chutes de cendres.
(*)
Leur nom provient des iniplions-types décrites á la Montagne Pelée (Martinique) en 1902-1903 par Alfred Lacroix.
Rapport BRGM R39117
28
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
•^
Effets et dommages
La destruction est totale sur le trajet des nuées ardentes.
L'endommagement diminue rapidement au-delà dufrontdes nuées :
- l'épaisseur des cendres.
conditionnent l'intensité des dommages
- la densité et la nature des gaz
3.1.2. Les éruptions " pliniennes "(")
Scénario-type
Précédée généralement par des éruptions
pliréatiques (= explosion des nappes d'eau
souterraines), une éruption plinienne se caractérise
par de violentes explosions á cratère ouvert
projetant un volumineux panache de cendres et de
ponces (moins dense que l'air) à des altitudes de 10
à 20 km (et exceptionnellement plus).
Le coeur du panache s'effondre sous son propre
poids, donnant des coulées de ponces et cendres
s'écoulant à très grande vitesse sur les flancs du
volcan en empruntant préférentiellement les
chenaux des rivières.
i > i {¡fi'':
type plinien
(défini au Vésuve, Italie)
La partie la plus légère du panache retombe sous
forme de pluie de cendres et de ponces sur une
vaste zone couvrant des centaines, voire des milliers
de km*.
L'épaisseur du tapis cendreux peut atteindre
plusieurs mètres près du cratère ; elle décroît
progressivement plus on s'en éloigne et devient
décimétrique à plusieurs km, puis centimétrique à
plusieurs dizaines de km.
•^
retombée verticale du nuage éniptif :
déferlantes de ponces et de cendres
=^ coulées de ponces
Effets et dommages
Le pouvoir destructeur de ce type d'éruption est beaucoup plus important que pour les éruptions
péléennes du fait de la plus grande quantité de matériau rocheux émis et de la violence de l'éruption qui
les disperse :
- coulées de pyroclastites (coulées de ponces, déferlante de la base du nuage, ...) destruction
totale sur le trajet de la coulée,
-chutes de cendres et de ponces : destruction totale au-delà de 2 m d'épaisseur ; destruction
partielle au-delà de 1 m d'épaisseur (et décroissante avec la diminution de l'épaisseur de cendres).
^ '
Leur nom provient de Pline-Ie-Jeune qui décnvit l'éruption-lype du Vésuve (Italie) en l'an 79.
Rapport BRGM R39117
29
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
3.2. ALEAS VOLCANIQUES MAJEURS DE LA MONTAGNE PELEE
Les aléas volcaniques majeurs^*) découlant des principaux types d'éruptions, sont au
nombre de 7 (voir § 2.3.2.2.2, p. 14 et 15). Ils peuvent se regrouper en deux grandes
familles :
- les aléas directs, sont liés à l'impact direct des produits d'une éruption,
- les aléas indirects sont liés aux conséquences secondaires d'une éruption.
3.2.1.
Les aléas directs
3.2.1.1. Coulées de lave
•^ Fréquence : cet aléa est très rare à la Montagne Pelée, aucune coulée de lave n'a
été répertoriée depuis 40 000 ans dans les édifices récent et intermédiaire. Des coulées de
lave massive se sont produites il y a plus de 40 000 ans dans l'édifice ancien de la
Montagne Pelée, c'est-à-dire dans un contexte volcanologique et structural différent
Toutefois, cet aléa très peu probable peut se produire à l'occasion d'une légère
modification du chimisme du magma :
- un dôme peut évoluer en dôme-coulée (probabilité faible : fréquence millennale),
- des coulées massives peuvent descendre sur les fortes pentes, essentiellement
canalisées par lesrivières(probabilité très faible : fréquence décamillennale).
La vitesse d'écoulement est très faible (maximum : quelques km/h) et ne présente pas de
menace pour la vie humaine. Par contre, son pouvoir destructeur est total
(tableau 5).
•^ L'extension spatiale des coulées de lave serait, a priori, très faible (2 km maximum
en aval des dômes, si l'on reprend les scénarios de coulées d'andésite de l'édifice
intermédiaire de - 20 000 à - 300 000 ans), et concernerait en priorité le fond des vallées
autour de la caldera actuelle et des dômes de sa périphérie : Morne Macouba, Aileron,...
(voir carte de zonage : annexe 3.1).
(•)
Les aléas volcaniques majeure ont été défínis par la lAVCEI, organisme international de volcanologie (International Association
of Volcanology and Chemistry of tlie Earth's Interior).
Rapport BRGM R39117
30
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
3.2.1.2. Coulées de
pyroclastites
•^ Fréquence : cet aléa est quasi systématique lors des éruptions de la Montagne
Pelée actuelle, c'est-à-dire depuis 13 500 ans. Il s'exprime sous différentes formes selon
le scénario éruptif (voir annexe!) :
-
nuées de ponces et cendres,
nuées ardentes,
nuées à cendres et à blocs (exemple : déferlantes à la base d'un nuage éruptif),
ignimbrites (ou co-ignimbrites).
•^ Le pouvoir destructeur est considérable : les coulées de pyroclastites représentent
l'aléa volcanique le plus destructeur sur le volcan, et celui qui représente la menace la
plus forte pour la population (tableau 5), compte tenu de leur vitesse élevée (50 à
250 km/h, de l'onde de choc associée, de leur température élevée (de 300°C à plus de
800°C).
•^ Le zonage de l'aléa : compte tenu de la succession des scénarios éruptifs depuis
13 500 ans, on ne peut privilégier, dans le zonage, un secteur par rapport à un autre (les
coulées de pyroclastites peuvent concerner l'ensemble des flancs du volcan, dans toutes
les directions). L'écoulement gravitaire se faisant près du sol, seuls les reliefs importants
pourront bloquer, dévier ou canaliser leur progression (carte de zonage : annexe 3.2).
3.2.1.3. Retombées
aériennes
•^ Fréquence : cet aléa se rencontre systématiquement lors de toute les éruptions
de la Montagne Pelée connue depuis 40 000 ans, sous la forme de :
- chutes de cendres, de lapillis, de ponce,
- chutes de blocs (projection balistique).
Cet aléa peut être initié par les différents phénomènes éruptifs connus de l'époque
récente :
- éruptions phréatiques,
- éruption plinienne,
- éruption péléenne.
Rapport BRGM R39117
31
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
•^ La distribution spatiale des retombées aériennes est théoriquement concentrique
autour du cratère (ou de la zone d'émission) dans le cas d'éruptions pliniennes (voir
§ 3.1.1) ou d'éruptions phréatiques. Pour les cendres légères, cette distribution peut être
modifiée :
- par les vents dominants,
- par l'orientation du jet éruptif dans le cratère,
- par la morphologie du cratère.
Dans ce cas, la distribution des produits légers (cendres, ponces fines,...) peut alors être
ovalisée, comme que cela s'est produit lors de différents scénarios éruptifs préhistoriques,
tels PI, P2, P5 (voir annexe 1).
Pour les éruptions péléennes, les retombées aériennes de cendres, de lapillis, de ponces,
de blocs, se distribuent autour des coulées de pyroclastites, et sont donc essentiellement
directionnelles. Aucun relief n'affecte bien évidemment ces retombées, si ce n'est qu'elles
s'accumulent préférentiellement dans les dépressions du relief (vallées, plaines,...).
•^ L'intensité de l'aléa (= épaisseur des dépôts) sera décroissante autour de la zone
emissive : l'épaisseur des cendres,..., décroît généralement plus on s'éloigne du cratère
ou de la coulée de pyroclastites (voir tableau 5).
•^ L'extension de l'aléa peut concerner des surfaces considérables, compte tenu en
particulier de :
- la hauteur atteinte par le nuage éruptif (troposphère, stratosphère),
- la rencontre de vents dans les différentes couches de l'atmosphère : alizés, contrealizés (au delà de 10 000 m),...,
•^ Le zonage de l'aléa, qui intègre l'ensemble de ces données (annexe 3.3), ne peut
privilégier, a priori, un scénario plutôt qu'un autre, une magnitude d'éruption plutôt
qu'une autre. Nous avons donc pris en compte, pour le zonage de cet aléa, l'éruption
historique maximale vraisemblable (EHMV), définie dans le chapitre 2.3.2.1, page 13.
3.2.1.4. Gaz, pluies
acides
•^ Fréquence : cet aléa est systématiquement présent dans tous les scénarios
éruptifs, dans la mesure où le gaz est l'élément moteur fondamental d'une éruption. Par
contre, il laisse peu ou pas de traces directes à l'échelle historique, et c'est l'un des aléas
les plus mal connus pour son intensité (quantité de gaz émise), sa distribution, ses effets
sur l'environnement (généralement occultés par les effets des autres aléas, beaucoup plus
visuels).
Rapport BRGMR39117
32
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
•^ L'endommagement lié à cet aléa est probablement plus important qu'on ne le
suppose a priori. Il provoque une pollution atmosphérique sur de longues distances, des
attaques acides sur les personnes et les animaux, la végétation, les constructions, les
engins et véhicules, les réseaux (tableau 5). Son influence sur le sol et le sous-sol n'est
pas évaluée (pollution des nappes d'eau,...).
•^ Sa distribution spatiale est bien évidemment fortement conditionnée par les vents
dominants pendant toute la durée de l'éruption.
•^ Le zonage de cet aléa (annexe 3.4) est essentiellement basé sur l'aspect probabiliste,
dans la mesure où l'intensité de cet aléa est difficile à évaluer directement (absence de
mesures et/ou de traces durables). Nous avons donc tenu compte de la direction des
vents dominants d'alizés pour distinguer un secteur à probabilité élevée (sous-le-vent des
alizés) d'un secteur à probabilité moyenne, sachant que, de toutes façons, l'aléa " gaz "
sera présent lors de chaque éruption.
p 3.2.2.
Aléas indirects
3.2.2.1. Coulées de boue (ou lahars)
•^ Fréquence : cet aléa se produit systématiquement lors des éruptions de la
Montagne Pelée, même si les dépôts qu'il laisse ne sont pas toujours conservés. En effet,
les coulées de boue se déclenchent dès que des retombées aériennes de matériaux
(cendres,..,) accumulées dans les lit derivières,se mettent en mouvement lors de pluies.
•^ Le pouvoir destructeur est total sur le trajet des coulées de lave, c'est-à-dire dans
le cours desrivièreset à leur embouchure.
•^ La distribution spatiale de l'aléa " coulée de boue " concerne l'ensemble des
rivières et ravines descendant de la Montagne Pelée après des éruptions phréatiques, des
chutes de cendres, de ponces ou de lapillis.
En cas de fortes éruptions et de chutes de cendres notables sur les massifs du Morne
Jacob et du Carbet (voir annexe3.3, "Zonage de l'aléa: retombées aériennes"), des
coulées de boue peuvent se déclencher dans les rivières des bassins versants de ces
massifs, donc affecter les installations et aménagements jusqu'à Fort-de-France et la
plaine du Lamentin : captages d'eau potable, ouvrages routiers,...
Rapport BRGM R39117
33
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
•^ L'intensité de l'aléa " coulée de boue " présente des caractéristiques tout à fait
particulières : c'est le seul alén volcanique qui a tendance à croître lorsqu'on
s'éloigne de la source. En effet, au fur et à mesure de la progression des écoulements
vers l'aval et de leur capture par les systèmes de drainage principaux de la base du
volcan, les sédiments produits par l'éruption auront la possibilité de se mélanger à des
eaux perennes ou de ruissellement. Ainsi, les coulées de débris initiales (charge en
sédiments > 60% en volume) se transformeront rapidement en écoulements
hypoconcentrés (charge en sédiments de 60 à 40% en volume), puis en écoulements
torrentiels (charge en sédiments < 40% en volume).
Les rapports H/L des lahars (0.05 à 0.025) sont nettement inférieurs à ceux des coulées
de pyroclastites et ceux des avalanches de débris.
Si de telles coulées de boue atteignent la plaine du Lamentin (par la rivière Lézarde, la
rivière Blanche), elles seront moins chenalisées et engendreront de nombreuses embâcles
et inondations.
•^Le zonage de l'aléa, présenté dans l'annexe 3.5, intègre donc non seulement
l'ensemble des flancs de la Montagne Pelée (fréquence élevée : cinquantennale à
centennale/ intensité très élevée) mais également les bassins versants des massifs du
Morne Jacob et des Pitons du Carbet (fréquence faible : centennale à millennale /
intensité moyenne à élevée).
3.2.2.2. Mouvements de terrain (de petite à grande ampleur)
•^ La nature des mouvements peut être très variable :
° faible ampleur
- effondrement de falaises des flancs de rivières (barrage des
rivières ; alimentation de coulées de débris, de coulées de
boue) ;
moyenne ampleur
- effondrement de calderas, des dômes actuels,
- affaissement deflancsdu volcan ;
grande ampleur
- effondrement d'une partie de l'édifice actuel, donnant des
avalanches de débris. La zone fissurée actuelle SW-NE,
passant par les dômes, dessine l'amorce d'un plan de
glissement potentiel.
Rapport BRGM R39117
34
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
•^ Fréquence :
- mouvements de faible ou moyenne ampleur : peuvent se produire à chaque éruption,
c'est-à-dire que leur fréquence est cinquantennale à centennale.
- mouvements de grande ampleur : se produisent essentiellement lors de l'intrusion d'un
dôme, exerçant des contraintes sur les parois de la caldera et des flancs du cône, qui
peuvent alors s'effondrer.
La fréquence est d'ordre centennale à millennale.
"^ Le pouvoir destructeur peut être :
- élevé pour des mouvements de petite à moyenne ampleur (embâcles, coulées de
boue),
- considérable pour un mouvement de grande ampleur :
Les avalanches de débris issues d'effondrement sectoriel du volcan constitue un très grand danger
parce que :
- elles peuvent survenir soudainement,
- elles se mettent en place à des vitesses considérables (> 100 km/h),
- elles impliquent des volumes importants (souvent >1 km^).
Elles détruisent et recouvrent tout sur leur passage et bouleversent la topographie préexistante sur des
dizaines ou des centaines de kilomètres carrés. Elles peuvent remonter sur le versant des vallées,
submerger les interfluves et même avoir un impact dans les vallées qui n'ont pas leur tête sur le
volcan (Sieben et al., 1987).
•^ La distribution spatiale de l'aléa concerne essentiellement l'ensemble du flanc SW
du volcan ainsi que les zones situées au-delà des premiers reliefs (qui peuvent être
franchis par les avalanches de débris (voir ci-dessus).
Les avalanches de débris dont le volume supérieur à 1 km^ ont des valeurs de H/L qui
varient entre 0.05 et 0.13 (moyenne située à 0.09). Les avalanches de débris de volume
inférieur à 1 km^ ont des valeurs de H/L qui varient entre 0.18 et 0.09 (Siebert et al.,
1987).
Rapport BRGMR39117
35
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
•^ Le zonage de l'aléa : l'extension maximale d'un phénomène d'avalanche de débris
peut être évalué à partir de la méthode de modélisation du " cône d'énergie " (comme
pour les coulées de pyroclastites).
Pour le zonage des avalanches de débris, certains auteurs reconunandent pour le zonage des
avalanches de débris de prendre H/L = 0.075 (a = 4.3°). D'autres auteurs (Siebert et al., 1987)
recommandent une valeur de 0.05 (a = 2.9°), correspondant au cas le plus extrême pour de très
grandes avalanches. Récemment, Stookes et Sheridan (1992) ont proposé une valeur de H/L = 0.04,
à partir de l'observation d'un dépôt d'avalanche de débris s'étant mis en place jusqu'à 120 km de sa
source (au volcan Colima, Mexique).
A la Montagne Pelée, le volume déplacé pouvant être voisin ou inférieur à 1 km', nous
pouvons considérer que le rapport H/L à prendre en compte devrait se situer entre 0.05
et 0.08.
Le zonage présenté en annexe 3.6 pour les mouvements de terrain de grande ampleur
(avalanches de débris) prend en compte :
- la distribution des zones de fractures actuelles fragilisant l'édifice : caldera, failles
normales d'effondrement, fissures ouvertes ;
- la montée d'un dôme de lave qui exercerait des contraintes importantes sur les
fi-actures actuelles de l'édifice.
3.2.2.3. Raz de marée (= tsunamis)
•^ Nature de l'aléa : habituellement, les tsunamis sont associés à l'arrivée sur une côte
d'une onde sismique se propageant en mer. L'ensemble des côtes de la Martinique peut
donc, a priori, être soumis à de tels phénomènes dont l'origine peut être située, soit dans
l'arc des Petites Antilles, soit dans la zone Caraite ou l'Amérique centrale, soit dans la
zone Atlantique.
Dans ces cas, une vague importante (jusqu'à 5 m de haut) peut déferler sur les côtes non
protégées par une barrière corallienne importante (ce qui est le cas de la façade atlantique
sud de nie, pour les communes du Robert, du François, du Vauclin, du Marin).
Toutefois, des phénomènes volcaniques locaux peuvent provoquer des raz-de-marée,
tels:
- l'arrivée de coulées de boue en mer,
- l'effondrement d'une partie de l'édifice volcanique de la Montagne Pelée (avalanche de
débris), provoquant un train de vagues dont l'amplitude peut atteindre 10 à 20 m de
haut.
Rapport BRGM R39117
36
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
•^ Fréquence :
- tsunami sismique : aucune occurrence historique d'un tel phénomène n'est connue ;
on propose de considérer la fréquence d'un tsunami sismique d'ordre cinquantennal à
centennal, compte tenu de la forte sismicité de la zone caraïbe ;
- coulée de boue en mer : la fréquence sera celle des coulées de boue, c'est-à-dire
cinquantennale à centennale ;
- eiTondrement d'une partie de l'édifice (avalanche de débris) : là encore, la
fi-équence du raz-de-marée sera celle du phénomène déclencheur, c'est-à-dire
centennale à millennale.
•^ L'intensité de l'aléa dépendra du phénomène déclencheur : l'amplitude de la vague
(ou du train de vague) déferiant sur les côtes ira de quelques décimètres à quelques
mètres (pour des coulées de boue ou de petits effondrements de falaises en mer) à la
dizaine de mètres pour une onde sismique ou une avalanche de débris.
•^La distribution spatiale de l'aléa peut concerner l'ensemble des côtes de la
Martinique, à l'exception de la côte atlantique entre le Robert et le Vauclin où la double
barrière corallienne constitue une protection efficace des côtes. Toutefois, si une vague
d'ampleur décamétrique arrivait sur cette portion de côte, une marée résiduelle de
quelques mètres affecterait ce secteur.
•^ Le zonage de l'aléa intègre l'ensemble de ces données (annexe 3.7) ; il affecte donc la
quasi totalité desrivagesde la Martinique, avec un fort effet réducteur d'intensité pour
les côtes du Robert au Vauclin.
3.3. EFFETS ET DOMMAGES DES ERUPTIONS DE LA MONTAGNE PELEE
Les effets destructeurs (directs et indirects) provoqués par les éruptions de la Montagne
Pelée sont identiques à ceux présentés dans le paragraphe 2.3.2.3 et le tableau 5 (voir
pages 17 à 23).
Rapport BRGM R39117
37
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
3.4. COMMUNES
ERUPTIONS
DE
MARTINIQUE
EXPOSEES
AUX
EFFETS
DES
Les communes de la Martinique peuvent être diversement concernées par les effets
directs et indirects des éruptions sur leur territoire.
On peut les répartir en 3 groupes (voir figure 1 et tableau 8) :
3.4.1. Communes très fortement exposées aux effets et dommages des
éruptions
Neuf communes sont situées sur les pourtours du volcan dans une 1ère couronne de 10
km environ autour du cratère, et ne sont pas protégées par des reliefs importants :
le Prêcheur, Saint-Pierre, le Carbet, Morne-Rouge, Ajoupa-Bouillon, le Lorrain,
Basse-Pointe, Macouba, Grand-Rivière.
3.4.2. Communes faiblement à modérément exposées aux effets et
dommages des éruptions
Douze communes sont situées dans une couronne de 10 à 25 km du volcan (et sur les
bassins versants des massifs du Carbet/Mome Jacob) :
Fonds-Saint-Denis, Morne-Vert, Bellefontaine, Marigot, Sainte-Marie, Trinité, GrosMorne, Saint-Joseph, Lamentin, Fort-de-France, Schoelcher, Case-Pilote.
3.4.3. Communes très faiblement exposées aux effets et dommages des
éruptions
Treize sont situées dans une couronne à plus de 25 km du volcan (et hors des bassins
versants des massifs Carbet - Morne Jacob) :
le Robert, le François, Ducos, Saint-Esprit, Vauclin, Marin, Sainte-Anne, RivièrePilote, Sainte-Luce, Rivière-Salée, Trois-Ilets, Anses-d'Arlets, Diamant.
Rapport BRGM R39117
38
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
10 km
G.Rivière
10 km
j
I
25 km
Communes très fortement exposées
Communes faiblement à modérément
exposées
Conmiunes très faiblement exposées
Limite de commune
\
Limites
physiques
des
zones
^ «B d'exposition aux chutes de cendres
volcaniques
Fig. 1 - Classement des communes de Martinique selon leur exposition
aux effets directs et indirects des éruptions
volcaniques
Rapport BRGM R39117
39
CLASSEMENT DES C O M M U N E S
S E L O N L E U R E X P O S I T I O N AUX
EFFETS DIRECTS E T I N D I R E C T S
DES E R U P T I O N S VOLCANIQUES
â
Communes trèsfortement
exposées
DJ
OàlOkm
(9 communa)
L* Prêcheur
Salnt-Pitm
L* Carhtt
Q
DISTANCE
AU VOLCAN
CONDITIONS
NATURELLES
Momt-Rotig*
Ajoupa-Bouillon
L* Lorrain
Basse-Pointt
Macouba
Grand-RMèrt
secteurs non
protégés par des
reliefs
importants.
INTENSITE
ATTENDUES
DES D O M N U G E S
FREQUENCE
DES
DOMAUGES
POPULATION C O N C E R N E E
(nombre d'habitants)
Destruction totale de
cettains secteurs :
- coulées de pjTOclastites,
• chutes de cendres et blocs,
• coulées de boue,
• glissement de terrain.
p
SP
c
Cinquantennale AIR
¿
Destruction ou
cndommagement
partiel d'une grande
partie du territoire :
centennale
AB
L
BP
ht
CR
2051
5043
3022
5462
1745
SI 16
4445
1496
959
- chutes de cendres < 1 m
• gaz, pluies acides.
32344
ENJEUX
PARTICULIERS
Stratégiques :
- captages AEP pour tout le Nord
et pour toute lile en période
d'étiage (rivière Capot),
- ligne électrique 63 KVa + poste
de transformation (St Pierre),
- relais hertzien (Mome Rouge),
9%
delà
population Economique :
- périmètres irrigués au Nord :
bananes et maraîchage
- carrières de granuláis,
- distilleries.
SITUATION
DEGRISE
<
c
3"
S^
;;;
Evacuation
rr
CD.
ta
1»
y>
T) e
X
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•-*,
o (D.
3
Q> O
3
3
Communes faiblement à
modérément exposées
(12 communes) '
FondsSt4)ems
Morrte-Vert
Belle Fontaine
Case-Pilote
Marigot
Ste-,\farie
Triniti
Gros-Atome
Sl-Joseph
Lamentin
Fort-de.Frttnce
Schoetcher
Communes trèsfaiblement
exposées
o
(I3 communes) '.
L* Robert
L* François
Ducos
St-Esprit
Vauclin
Marin
Stt-Anne
RMire-Pihte
Ste-Luct
RMère-Salie
Trois-llets
Artses-4'Arlets
Diamant
10à25km
• Chute de cendres et
de lapillis
secteurs protégés (épaisseur : cm à dm)
par des reliefs
importants mais • coulées de boue dans
les
ravines
et
situés dans les
bassins versants rivières descendant
des massifs Carbetdes massifs
Mome-Jacob
Carbet-Mome
Jacob.
Centennale
FSD
KtV
B
CP
M
SSf
T
CM
SJ
L
FF
S
987
185Í
1532
3657
3603
19760
11300
10196
14054
3351S
101539
19S74
Stratégiques :
- centrale électrique pour toute l'île
(Bellefontaine)
Communes
- captage AEP + station traitement
d'accueil
221858
(riv. Blanche, riv.Lézarde) pour
rapprochées
Fort de France et tout le Sud
61%
- centre de transmission
delà
- centre météo
poptdation - aéroport international
PC opérationnel
(pas d'autres aérodromes)
- port maritime international
possible
Effet des contre
alizés
Centennale
à
millennale
n
AA
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<
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- Barrage de la Manzo
7746
17065
3351
7779
7742
7003
3333
12360
5973
12304
4300
3242
3351
CD
:^ <.
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CD
•^ •*»•
Stratégiques :
R
F
D
SE
y
M
SA
RP
SL
RS
5
D)
^ (Q5"
S"
D> CD
>25km
situées hors des
bassins versants
des massifs
chutes de cendres
(épaisseur : mm à cm)
Carbethiorne-Jacob.
Q).
ET 3
107109
Economique :
-pêche
30%
- tourisme
delà
population
Tableau 8 - Exposition des cotnmunes de la Martinique au risque volcanique
C
U
Communes
d'accueil éloignés
PC opérationnel
de repli
^
o
3
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
4. Bilan et orientations
L'approche préliminaire de la vulnérabilité aux phénomènes volcaniques, menée dans
cette première phase d'étude, a suivi un double cheminement :
- une approche théorique du concept de vulnérabilité quantitative pour le risque
volcanique (ce qui est nouveau pour ce type de risque),
- un début d'application de ce concept sur un volcan actif: la Montagne Pelée,
Martinique.
Le concept de vulnérabilité étant assez complexe, nous avons proposé de développer une
méthode d'approche simplifiée d'évaluation, basée sur la réalisation de l'enchaînement des
étapes méthodologiques suivantes :
-
cartes des scénarios eruptifs,
cartes de zonage des aléas volcaniques,
défínition des éléments et fonctions exposés,
liste des éléments exposés dans chaque milieu,
description des effets et dommages de chaque aléa volcanique sur chacun des
milieux exposés,
- cartes d'exposition de la population à la menace de chaque type d'aléa,
- cartes d'exposition des biens et des activités (ou fonctions) pour chaque type
d'aléa.
- matrices d'endommagement pour l'ensemble des éléments exposés.
L'objectif est de traduire l'approche scientifique (de connaissance et d'évaluation des
aléas), afin de la rendre opérationnelle pour les autorités responsables de la gestion du
risque volcanique.
Pour passer des scénarios eruptifs (produits de la recherche scientifique) aux cartes
d'aléas volcaniques (utilisables par les autorités), nous proposons de procéder par étapes
successives, en introduisant différentes notions, que nous nommons :
-
les éruptions les plus fortes connues (EPFC),
les éruptions maximales historiquement vraisemblables (EMHV),
les éruptions maximales possibles,
les aléas majeurs attendus (AMA).
Rapport BRGMR39117
41
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation
Application à la Martinique. Approche préliminaire
L'application de cette méthodologie d'approche autour du volcan de la Montagne Pelée,
en Martinique, a conduit à proposer une première évaluation du degré d'exposition aux
aléas volcaniques (directs et indirects) de l'ensemble des communes de la Martinique.
Trois groupes de communes ont ainsi été individualisés selon des critères bien définis
d'exposition aux aléas :
- les communes très fortement exposées :
(qui doivent être évacuées en cas d'éruption)
9 communes
32 350 habitants
(9% de la population)
- les communes modérément à faiblement exposées :
12 communes
(qui peuvent faire office de communes d'accueil rapprochées) 221 860 habitants
(61% de la population)
- les communes très faiblement exposées :
(communes d'accueil éloignées)
13 communes
107 109 habitants
(30% de la population)
La poursuite des programmes d'évaluation de la vulnérabilité s'effectuera en 1997 et
1998. Elle consistera à conduire les étapes principales suivantes :
- poursuivre la qunlifícntion des critères d'évaluation de la vulnérabilité aux
phénomènes volcaniques ;
- amorcer et tester des applications sur des éléments exposés aux phénomènes
volcaniques (réseaux,...), définis par les services locaux de l'Etat et des collectivités
locales de la Martinique ;
- faire émerger les problèmes de mise en place de cette méthodologie : choix et
mode de représentation, techniques de croisement de données, traduction pratique des
résultats, lisibilité et clarté des résultats, etc.
- bâtir une méthode d'évaluation de la vulnérabilité aux phénomènes volcaniques
(autour du volcan actif français le plus menaçant) qui soit reproductible pour les
autres volcans français (et par conséquent pour tout autre volcan terrestre, en
général).
- fournir un appui aux autorités, en matière :
° de prévision à moyen terme ;
° de prévention des populations et de leurs activités ;
° d'information préventive du public ;
Rapport BRGMR39117
42
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation
Application à la Martinique. Approche préliminaire
de préparation fonctionnelle à une crise eruptive : plan ORSEC, sécurité civile,
organisation des secours et des soins médicaux, organisation des milieux
professionnels, organisation de la vie quotidienne (distribution d'eau, de
ravitaillement, d'énergie ; moyens de communication ;...);
de préparation structurelle à une crise volcanique: financement des aides,
assurances, organisation des milieux agricoles, industriels, artisanaux,... (stocks,
transfert des activités, provisions financières pour inactivité et pour
redéploiement,...) ;
d'orientation pour l'aménagement du territoire en partenariat avec les
collectivités locales, les services déconcentrés de l'Etat, les établissements publics,
les aménageurs,... : conception des réseaux afin d'optimiser leur pérennité pendant
et après l'éruption, schémas d'aménagement régional, schémas directeurs, plans
d'occupation des sols, constructions.
Rapport BRGM R39117
43
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
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Rapport BRGMR39117
52
BRGM
SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL
Département Utilisation et Protection de l'Espace Géologique
BP 167 -13276 MARSEILLE Cedex 9 - France - Tél. : (33) 04 91 17 74 74
I
g g g j g Ministère de l'Industrie,
^558^
de la Poste et des
des
Télécommunications
M I N I S T È R E
I
I
D E *
1
I
1
•
•
•
*
m
I
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques :
méthodologie et évaluation
Application à la Martinique
Approche préliminaire
Annexe 1 - Cartes des scénarios éruptifs de la Montagne Pelée
I
l
Etude réalisée dans le cadre des actions de Service public du BRGM 96-H-020
i
i
i
i
i
I
décembre 1996
R39117
BRGM
11MIIHIU AU MtVKl M U 11»
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Liste des annexes
Principales éruptions de la Montagne Pelée dans sa phase d'évolution récente
(5 000 à 13 500 ans)
1
Annexe 1.1 - Eruptions pliniennes + coulées de ponces
3
Eruption plinienne de ponces et cendres (PI)
Eruption plinienne de ponces et cendres (P2)
Eruption plinienne de ponces et cendres (P3)
Eruption plinienne de ponces et cendres (P5)
5
7
9
11
Annexe 1.2- Coulées de ponces seules + nuages de cendres accompagnant
les coulées
13
Eruption de ponces et cendres (P4)
15
Eruption de ponces et cendres (P6)
17
Annexe 1.3 - Nuées ardentes
19
Nuées ardentes de l'éruption de 1929
Nuées ardentes de l'éruption de 1902
Nuées de larivièredes Pères (NRP)
Nuées d'AjoupaBouillon (NABI et NAB2)
Nuées de larivièreSèche (NRSl et NRS2)
Nuées de Pointe La Mare (NPM )
Annexe 1.4 - Coulées de boue (= lahars)
21
23
25
27
29
31
33
Manifestations destructrices dans les quelques jours précédant l'éruption du
8 mai 1902
35
Rapport BRGM R39117
Vulnérabmté aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Rapport BRGMR39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Principales éruptions de la Montagne Pelée dans
sa phase d'évolution récente (5000 à 13500 ans)
(d'après Westercamp et Traîneau, 1983a)
MRS
NAB
1902
3
1 P5
P3
P2
2 1
î
P4
S
NMP
1929
500
1000
1,2,3 :
12
1500
2000
2500
NPM
3000
3500
4000
Temps
Eruptions à nuées ardentes homogènes (1), hétérogènes (2) et très
hétérogènes (3).
Un symbole graphique long indique que l'éruption a été marquée par des
paroxysmes péléens (type mai-août 1902).
Un symbole graphique court indique que l'ensemble de l'éruption semble
avoir eu un caractère explosif modéré et directement lié à la mise en
place d'un dôme (nuées ardentes péléennes type 1903-1929).
3 4
4:
Eruptions ponceuses.
Un symbole graphique long indique que les coulées de ponces ont été
annoncées par des explosions initiales de type plinien.
Un symbole graphique court indique que l'ensemble de l'éruption a
présenté un caractère explosif peu violent, sans phase plinienne
Rapport BRGM R39117
P6
4500
B.P.
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Rapport BRGMR39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 1.1
Eruptions pliniennes + coulées de ponces
épisodes eruptifs PI, P2, P3, P5
5
S;-^-
&r
lit
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Cette éruption correspond à l'émission d'un volume d'environ 1 km^ de magma. Le nuage
serait monté à 22 000 m d'altitude. Cette éruption PI est toutefois considérée comme
une éruption plinienne peu importante.
coulée de pyroclastites à ponces
dépôt de ponces et cendres > 1 m
(retombée de nuage éruptif)
D
^
dépôt de chute de cendres < 1 m
(éruption plinienne)
épaisseur des dépôts (isopaques) en cm
/
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
MACOUBA
GRAND' RIVIERE
BASSE-POINTE
501
20'
PI
• 150
50«
•20
^ Fit on
Mont
• 30
30.
50 •
•50
• 70
10(f^
50
>80
,¿0
LE LORRAIN
70
•70
^200>
I5(f
kl 00
LE^PRÉCfHEUR
>100
•l50i
>Î50
100
• 12(
•150
50
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40C
'•eo
100
^0<^*50
(OO 30
,80
70
•70
• 70
«30
£^Morn»
Jacob
LE MORNE^
ROUGE
• 20
>50
S^ PIEßRET'
l.
5kr
Eruption plinienne de ponces et cendres (PI) : 650 ans BP+20 (~ année 1300)
(d'après Westercamp et Traîneau, 1983b)
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité, aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
L'éruption plinienne initiale recouvre les flancs N de la Montagne Pelée de cendres et de
ponces, alors que des coulées de pyroclastites à ponces s'écoulent rapidement dans les
vallées, vers le NE et le SW.
Le matériel juvénile est une andésite vésiculée, relativement acide.
coulée de pyroclastites à ponces
dépôt de ponces et cendres > 1 m
(retombée de nuage éruptif)
dépôt de chute de cendres < 1 m
(éruption plim'enne)
/
70
épaisseur des dépôts (isopaques) en cm
/
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
MACOUBA
\
\
BASSE-POINTE
I
GRAND' RIVIERE
f
MO«
200
170» 1 ^
P2
•
>]QQm
r^ P/fon
Mont Conti
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110
• >150
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LE LORRAIN
>80
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,100
• 180
,(Ç^^^"^''^"xn.
100
l ÏOO
E PRECHEUR
¿s^ Morne
Jacob
LE MORNE^
ROUGE
0
I
2
\
i
4 km
1
I
Eruption plinienne de ponces et cendres (P2) : ~ 1 700 ans BP (= ans 250 à 320)
(d'après Westercamp et Traîneau, 1983b)
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
C'est l'éruption la plus forte de ces 5 000 dernières années. Les coulées de ponces
s'écoulent aussi bien vers la côte atlantique que vers la côte caraïbe. Un épms manteau
cendreux recouvre le Nord de l'île (plus de 50 cm de cendres à Saint Pierre, à Macouba,
à Grand Rivière)
coulée de pyroclastites à ponces
dépôt de ponces et cendres > 1 m
(retombée de nuage éruptif)
dépôt de chute de cendres < 1 m
(éruption plinienne)
/
70
épaisseur des dépôts (isopaques) en cm
/
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
MACOUBA
GRAND' RIVIERE
<>0
¿0
\
BASSE-POINTE
40
P/fon
''^\
.40
50«
• 20
50
40
r
Eruption plinîenne de ponces et cendres (P3) ; -' 2 020 ans BP+140 (~ 70 avant J. C)
(d'après Westercamp et Trairjeau, 1983b)
Rapport BRGM R39117
^^
LORRAIN
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Cet épisode commence avec une importante éruption plinienne : les cendres et les ponces
retombent sur l'ensemble desflancsdu volcan, laissant des dépôts de plus de 1 m jusqu'à
6 km du cratère.
La composition est andésitique (on la retrouve dans la carrière de Morne Ponce).
coulée de pyroclastites à ponces
dépôt de chute de cendres
(éruption plinienne)
0.2
épaisseur des dépôts (isopaques) en m
/
10
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
P5
Eruption plinienne de ponces et cendres (PS) : 4100 ans BP
4 060 ±90 ans BP (3 datations au ^^Q
(d'après Westercamp et Traîneau, 1983h)
Rapport BRGM R39117
11
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
12
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 1.2
Coulées de ponces seules
+ nuages de cendres accompagnant
les coulées ;
(pas d'éruption plinienne)
épisodes éruptifs P4, P6
Rapport BRGM R39117
13
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Il semble que cette éruption se soit produite sans colonne eruptive plinienne. Un mélange
de ponces et de cendres semble s'être écoulé depuis le cratère sur les flancs de la
Montagne Pelée, donnant des dépôts de coulées de cendresfinespouvant atteindre 2,5 m
d'épaisseur.
Le nuage de cendresfinesfijrméau dessus des coulées de ponces se serait élevé à moins
de 5 km ; les cendres ont été dispersées sous-le-vent de l'alizée (vers l'Ouest, en direction
du village actuel du Prêcheur)
coulée de pyroclastites
dépôt de ponces et cendres > 1 m
dépôt de chute de cendres < 1 m
14
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Eruption de ponces et cendres (P4) : ~2 400 ans BP f « 450 ans avant J. C)
(d'après Westercamp et Traîneau, 1983b)
Rapport BRGM R39117
15
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
La première phase de cette éruption est caractérisée par des coulées de lave (andésite
basaltique) scoriacée, vers l'Est.
Ensuite, l'activité change : des coulées de pyroclastites hétérogènes sont alors expulsées,
donnant des mélanges de blocs d'andésite, de ponces, de scories rubanées, de bombes en
croûte de pain et de cendres. Ces coulées sont elles-même recouvertes par des coulées de
ponces blanches qui remplissent les vallées (vers le NE et le SW).
Les derniers stades éruptifs sont marqués par des coulées de ponces blanches rubanées,
parfois localement soudées.
Aucune colonne eruptive plinienne n'accompagne cette éruption. M^s les dépôtsfinsdu
nuage accompagnant ces coulées de ponces peuvent dépasser les 3 m d'épaisseur.
coulée de pyroclastites
dépôt de ponces et cendres > 1 m
dépôt de chute de cendres < 1 m
16
Rapport BRGM R39117
I
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
P6
4 km
Eruption de ponces et cendres (P6) :~4 600 ans BP (^ 2 650 ans avant J.C.)
(d'après Wesiercamp et Traîneau, 1983b)
Rapport BRGM R39117
17
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
18
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 1.3
Nuées ardentes
type " Pelée " (vitesse initiale importante de la coulée
de pyroclastites)
type " Merapi " (vitesse initiale nulle de la coulée
de pyroclastites = effondrement gravitaire d'un dôme)
épisodes éruptifs 1929, 1902, NRP2, NRRS,
NAB, NRS, NpM
Rapport BRGM R39117
19
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Produites à partir d'un nouveau dôme de lave visqueuse intrusif dans le cratère, ces nuées
ardentes sont semblables à celles de 1902. Mais leur écoulement est beaucoup plus
canalisé.
coulée de pyroclastites : nuée ardente
û
20
dôme intrusif
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
1929
4 km
Nuées ardentes de l'éruption de 1929
(d'après Westercamp et Traîneau, 1983b)
Rapport BRGM R39117
21
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : métiiodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
- Montée d'un dôme de 300 m de hauteur et d'une aiguille visqueuse.
- Production de plusieurs nuées ardentes partant de la base du dôme (les 8 et 20 mai, en
particulier).
- Production de plusieurs coulées de pyroclastites par effondrement du dôme
(en particulier les 25-26 mai, 6 juin, 9 juillet et 30 août 1902).
coulée de pyroclastites (à blocs) :
nuée ardente
m
dépôt de déferlante grossière
(pyroclastite)
dépôt de déferlante fine
(pyroclastite)
dépôt de ponces et cendres > 1 m
D
22
dépôt de chute de cendres
Rapport BRGMR39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
1902
Nuées ardentes de l'éruption de 1902
(d'après Westercamp et Traîneau, 1983b)
Rapport BRGM R39117
23
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Apf^oche préliminaire
NpRi :
590 ± 50 ans BP (= entre les années 1310 et 1410).
NpR2 '• 490 ± 20 ans BP (= entre les années 1440 et 1480) :
dépôts le long de larivièreSèche.
NpR3:
290 ±35 ans BP,
d'après les datations seules ;
d'après les datations et chroniques historiques : aucune éruption signalée
depuis la première installation d'européens en 1635. L'éruption pourrait donc
se situer entre les années 1695 et 1625.
Coulées pyroclastiques à blocs et cendres : ponce blanche abondante emballée dans un
mélange blocs-cendre d'andésite grise. Quelques bombes en croûte de pain et bois
carbonisés.
Affleurement dans larivièredes Pères et dans la partie amont de larivièreSèche.
coulée de pyroclastites (à blocs) :
nuée ardente
dépôt de deferíante grossière
(pyroclastite)
dépôt de déferlante fine
(pyroclastite)
24
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Pères
Nuées de la rivière des Pères (N^j^ : - 325 à - 640 ans BP
(entre les années 1625 et 1310)
(d'après Westercamp et Traîneau, 1983b)
Rapport BRGM R39117
25
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Deux coulées de pyroclastites (Ny^j et N;^2) forment un épais dépôt de blocs et
cendres.
NABl
NAB2
2 750 ± 50 ans BP
nuée à cendres et blocs hétérogènes dans les
ravines
2 490 ±10 ans BP (= entre les années 1470
et 1480) :
nuée à cendres et blocs grossière dans les
ravines
près
d'Ajoupa Bouillon
coulée de pyroclastites (à blocs) :
nuée ardente
dépôt de déferlante grossière
(pyroclastite)
dépôt de déferlante fine
(pyroclastite)
dépôt de blocs, ponces et cendres > 1 m
dépôt de chute de cendres < 1 m
0.2
épaisseur des dépôts (isopaques) en m
/
26
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
NAB
MACOÜBA
UPANORWÎERE
r poÎMTE'
^
V Í r AJOUPA-BOUILLON
:pR£DHEUP,
;3wo.^
'-
MoWgPgÛQ^ _
LECARÎSET/
Nuées d'Ajoupa Bouillon (N^j et N^^
4 km
J
0
L
: 2 500 à 2 800 ans BP
(d'après Westercamp et Traîneau, 1983b)
Rapport BRGM R39117
27
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
NRSI:
3 980±?ansBP
coulée de blocs et cendres limitée à la Vallée Blanche.
NRS2-
3 710 ±30 ans B P
coulée de pyroclastites à gros cailloux et nuée à blocs et cendres légèrement
vésiculée (composition : andésitique).
NRS3:
3 130 ±20 ans BP
dépôt de déferlante à blocs et cendres, assez fin.
coulée de pyroclastites (à blocs) :
nuée ardente
dépôt de déferlante fine
(pyroclastite)
dépôt de chute de cendres
28
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
NRS
Riviere
S¿chc
Nuées de la rivière Sèche (Nf^si et NRS2>
' 3 000 à 4 000 ans BP
(d'après Westercamp et Traîneau, 1983b)
Rapport BRGM R39117
29
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
N,PM
4 410 ±120 ans BP
coulées à blocs et cendres, remaniées, hétérogènes.
Les blocs de composition andésitique, faiblement vésiculées, peuvent atteindre 8 m. Ils
pourr^ent provenir de l'effondrement du dôme au cours de sa croissance.
coulée de pyroclastites (à blocs)
nuée ardente
30
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
NPM
O
B.P
O A.B
M
Pointe
la M a r e
4 km
I
L
Nuées de Pointe La Mare (Npj^) : 4 400 ans BP
(d'après Westercamp et Traîneau, 1983b)
Rapport BRGM R39117
31
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
32
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 1.4
Coulées de boue (= lahars).
épisodes éruptifs 1902
Vut en coupe
zone d'arrachement
y
Rapport BRGM R39117
33
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
A
p^
Crues boueuses
T*• uboueuses
Eruptions
|_. ., -,. ^ ,. c '\
Rivière Blanche (4-5
^ mai)'
(destruction usine Gmérin : 25 morts
I
c
i>
/>
Petit raz de marée accompagnant la chute du torrent boueux en mer
(5 mai)
Crues boueuses du 5 au 8 mai
Destruction partielle de (îrand'Rivière, Macouba, Basse-Pointe,
Le Prêcheur
Chutes de cendres certaines (7 mai) endommageant les plantations
— —
34
Chutes de cendres supposées endommageant les plantations
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Manifestations destructrices dans les quelques jours
précédant l'éruption du 8 mai 1902.
(d'après Stieltjes et Westercamp, 1978)
Rapport BRGM R39117
35
BRGM
SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL
Département Utilisation et Protection de l'Espace Géologique
BP 167 - 13276 MARSEILLE Cedex 9 - France - Tél. : (33) 04 91 17 74 74
Ministère de l'Industrie,
de la Poste et des
Télécommunications
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques :
méthodologie et évaluation
Application à la Martinique
Approche préliminaire
Annexe 2 - Cartes de zonage des scénarios éruptifs
de la Montagne Pelée
Etude réalisée dans le cadre des actions de Service public du BRGM 96-H-020
décembre 1996
R39117
BRGM
LiHTwraiM AU tntvici Df L» n t u
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Liste des annexes
Annexe 2.1 - Zonage des scénarios éruptifs : éruptions phréatiques
Carte de zonage desrisquesd'éruptions phréatiques à la Montagne Pelée
Annexe 2.2 - Zonage des scénarios éruptifs : nuées ardentes péléennes (type 1902)
Carte de zonage desrisquespour un scénario de nuées ardentes péléennes type
mai-août 1902 et du souffle cendreux associé, à la Montagne Pelée
1
3
5
7
Annexe 2.3 - Zonage des scénarios éruptifs : nuées ardentes et éruptions phréatiques.... 9
Carte évolutive des risques dans l'hypothèse d'une éruption à magma non
ponceux de la Montagne Pelée (dômes et nuées ardentes péléennes s.l.)
11
Annexe 2.4 - Zonage des scénarios éruptifs : éruptions ponceuses (panache plmien +
coulées de ponces)
13
Carte évolutive desrisquesdans l'hypothèse d'un scénario d'éruption ponceuse
de la Montagne Pelée
15
Annexe 2.5 - Zonage des scénarios éruptifs : coulées de ponces seules
17
Carte de zonage des risques pour un scénario de coulées de ponces à la
Montagne Pelée
19
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 2.1
Zonage des scénarios eruptifs
éruptions pfiréatiques
Rapport BRGMR39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
1 - Secteur où s'ouvrira très probablement le conduit éruptif.
Le sous-secteur I concerne les éruptions phréatiques indépendantes, les soussecteurs II et III les éruptions phréatiques pré-magmatiques.
Si le conduit s'ouvre dans I ou II, ce sont les vallées desrivièresdu Prêcheur, de
Pointe-la-Mare, Claire et Sèche qui seront menacées.
Si le conduit s'ouvre à l'Est des dômes historiques ce sont les vallées desrivièresde
Basse-Pointe, de la Falaise et des Pères qui seront affectées en priorité.
2 - Fond des vallées susceptibles de canaliser des lahars d'effondrement
de puissance indéterminée, mais qui ne devraient pas dépasser 15 à
20 mètres d'épaisseur.
Les maisons et infrastructures routières situées au niveau de
l'élargissement côtier sont menacées (risque d'intensité très élevé).
3 - Secteur menacé par la retombée directe de blocs et lapilli :
- secteur a : projection ne dépassant pas 1 km de rayon, à l'instar de
l'événement de 1851 (cas des éruptions phréatiques indépendantes) ;
- secteur b : projection ne dépassant pas 2 km de rayon, comme le
suggèrent les événements de début mai 1902 (cas des éruptions
phréatiques pré-magmatiques).
A
y,B
Secteur menacé par des retombées de poussières volcaniques
froides, humides et plus ou moins toxiques à partir du panache de
l'explosion phréatique, rabattu vers l'ouest par les alizés.
Le secteur B est plus exposé que le secteur A.
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
GRAND' RIVIERE
Morne
Jacob
%
LE CARBETi
Carte de zonage des risques d'éruptions phréatiques à la Montagne Pelée.
(d'après Westercamp, 1985).
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Rapport BRGMR39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 2.2
Zonage des scénarios eruptifs
nuées ardentes péléennes
(type 1902)
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
1 - Ouverture du conduit éruptif
Si le conduit éruptif débouche dans le secteur I, l'éruption se développera de
préférence vers l'ouest et le sud (zones la et Ib).
Si le conduit éruptif débouche dans le secteur II, l'ensemble du volcan est menacé
excepté le cadran septentrional (zones I et II).
Dans tous les cas, la région limitée par un cercle de 2 km de rayon autour du cratère
(zone III) sera détruite.
Le cartouche légende de la figure schématise les rapports probabilité/intensité des risques.
2 - Région menacée par des risques d'intensité très élevée.
Les zones a ou zones internes.
• Souffle et effets thermiques des déferlantes cendreuses.
Lors des paroxysmes de 1902 la zone de destruction totale s'est étendue vers le Sud jusqu'à 8 km
de distance du cratère. Côté Est, la destruction a été totale le 30 août 1902 à moins de 7 km du
cratère, mais l'isopaque 10 cm de l'éruption NABI coïncide très exactement avec un arc de
cercle de 8 km de rayon centré sur le sommet.
En conséquence la région susceptible d'être détruite lors d'un paroxysme péléen est inclus dans
un cercle de 8 km de rayon autour du cratère. La forme de la zone dévastée le 30 août 1902
indique que les reliefs importants situés à plus de 6 km du cratère ont constitué des écrans
efficaces contre les déferlantes.
• Enfouissement
Une fraction im]}ortante de la partie la plus dense des nuées ardentes est capable, sous
l'impulsion de l'explosion, de franchir les reliefs, crêtes et vallées, à proximité du cratère.
En conséquence, l'ensemble des vallées du volcan, exceptées celles au Nord du Morne Macouba,
est susceptible de canaliser des écoulements pyroclastiques grossiers. Côté nord-est, ces
écoulements dépasseront le cercle de 8 km et atteindront la mer.
Les nuages volcaniques qui se développent au-dessus et à flanc des écoulements grossiers
ravageront les plateaux limitrophes.
• Limite entre les zones I et II
La forme de la limite entre la zone I (à forte probabilité de destruction) et la zone II (à plus
faible probabilité de destruction) est empruntée à l'éniption du 18 mai 1980 au Mont St Helens
(Washington). Cest la limite typique d'une explosion s'appuyant contre un relief important
(dans le cas de la Pelée il s'agit du Morne Macouba et des dômes historiques).
3 - Région menacée par des risques d'intensité élevée.
Les zones b ou zones externes
Le risque d'enfouissement ne concerne pas les zones externes.
L£s destructions dues au souffle cendreux deviennent partielles et fortement
tributaires du relief En 1902, elles cessent brusquement à 10 km de distance du
cratère.
Les effets thermiques liés au passage et aux dépôts des écoulements et déferlantes
des nuées ardentes, par contre, représentent une menace grave pour les individus et
les infrastructures. On peut considérer qu'ils s'atténuent au moment où cessent les
destructions par l'effet de souffle.
La limite de la zone externe, vers la zone à risque d'intensité modérée coïnciderait
plus ou moins avec un cercle de 10 km de rayon à partir du cratère. Le rôle des
reliefs est alors prépondérant en tant que barrière protectrice des écoulements et
déferiements éruptifs (limite physique).
4 - Limite de jugement.
5 - Limite physique (crête, relief important).
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
MACOUBA
GRAND" RIVIERE
BASSE-POINTE
LE CARBET
Probabilité
_, de .
destructions
M
certaine
INTENSITE
très élevée
élevée
très forte
Zone n i * , *
•• « •
moins forte
Zone H a • •
Zone I b -.^ •'^
Zone H b
2
3
Carte de zonage desrisquespour un scénario de nuées ardentes péléennes
type mai-août 1902 et du souffle cendreux associé, à la Montagne Pelée,
(d'après Westercamp, 1985)
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 2.3
Zonage des scénarios éruptifs :
nuées ardentes et éruptions ptiréatiques
Rapport BRGMR39117
Vulnérabüité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
La carte des risques de nuées ardentes sensu lato superpose, en les simplifiant, les cartes
de zonage des risques d'éruption phréatique, de nuées ardentes péléennes type mai-août
1902 et type 1903/1929.
Risque d'intensité très élevée
1 - Région menacée dès que le volcan atteint un certain niveau de comportement
anormal. Le secteur a est plus menacé que le secteur b.
2-
Région menacée par les eSets d'un paroxysme explosif péléen. Les brèches
grossières de nuées ardentes s'écoulent dans les vallées et sur les hauts plateaux et
s'étalent dans les basses plaines qu'elles ravagent. Les souffles cendreux (blast)
associés affectent l'ensemble de la zone jusqu'à 18 km en\dron du point d'émission.
Le secteur a est plus menacé que le secteur b.
3 - Vallées et bas plateaux susceptibles d'être affectés par les brèches grossières de
nuées ardentes de type 1903/1929, leur effets de souffles frontaux et les lahars
chauds qui peuvent suivre, en cas de fortes pluies peu de temps après la mise en
place des nuées. Seuls les secteurs directement en aval du dôme central courent
réellement un danger. Le secteur a est plus menacé que le secteur b.
Risque d'intensité élevée
La zone interne des effets d'un souffle cendreux de type mai-août 1902 (risque d'intensité
très élevée : destruction totale) est frangée par une zone externe où les destructions ne
sont plus totales mais partielles : les maisons ne sont pas renversées ; les êtres humains à
l'abri peuvent en réchapper.
La largeur de cette zone est estimée à 2 km (d'après l'éruption de 1902), en l'absence de
reliefs pouvant jouer le rôle d'écran.
10
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
GRAND' RIVIÈRE
LE CARBET
Carte évolutive desrisquesdans l'hypothèse d'une éruption à magma nonponceux de
la Montagne Pelée (dômes et nuées ardentes péléennes s.L).
(d'après Westercamp, 1985)
Rapport BRGMR39117
11
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
12
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 2.4
Zonage des scénarios éruptifs :
éruptions ponceuses
(panache plinien + coulées de ponces)
Rapport BRGM R39117
13
VulnérabiHté aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
1 - Secteur d'ouverture du conduit éruptif.
2 - Secteur menacé par la retombée de blocs projetés par les explosions
phréatiques qui devraient marquer les débuts de l'éruption (risque
d'intensité très élevée à élevée).
3 - Fonds de vallées menacées du début jusqu'à la fin de l'éruption par des
petits lahars (risque d'intensité très élevée). Au début de l'éruption il s'agit
de lahars primaires et/ou d'effondrement liés aux explosions phréatiques.
Ensuite il s'agit de lahars d'accumulation, conséquence du remaniement
des dépôts pliniens et/ou des dépôts du nuage volcanique associé aux
coulées de ponce.
Q
4 - Région menacée par la retombée de blocs ponceux de 20 centimètres de
diamètre et plus. Près de 80% du secteur, sera par ailleurs recouvert par
plus de 1 mètre de cendres et de ponces (risque très élevé lié aux
explosions pliniennes).
5 - En cas d'éruption plinienne répartissant les dépôts de cendres et de ponces
uniformément autour du cratère, les vallées du Prêcheur, Claire et Sèche
sont menacées de lahars d'accumulation de grande ampleur (10 à
30 mètres de puissance).
En cas d'éruption plinienne orientée, (vent dominant, direction du
conduit,...) les vallées dans l'axe des plus fortes accumulations de cendres
et de ponces se trouvent également menacées (risque d'intensité très
élevée).
0
6 - Région menacée par les coulées de ponces et les nuages volcaniques
cendreux plus ou moins déferiants associés (risque d'intensité très élevée).
7 - Région menacée d'unrisqued'intensité élevée, constitué :
- pour la partie nord du volcan, par d'éventuels dépôts pliniens de plus
de 1 mètre d'épaisseur,
- pour la partie sud, par la retombée des nuages de cendres associés aux
coulées de ponces. La limite risque élevé/risque modéré due aux
explosions pliniennes seules est entièrement comprise dans cette zone.
Elle apparaît sur la figure sous forme d'une ligne dotée de l'indice 0%.
Elle marque la limite septentrionale des régions qui n'ont jamais reçu
plus d'un mètre de cendres et de petites ponces au cours des explosions
pliniennes PI, P2, P3 et P5.
14
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Morna
Jacob
^
Carte évolutive des risques dans l'hypothèse d'un scénario d'éruption ponceuse
de la Montagne Pelée,
(d'après Westercamp, 1985)
Rapport BRGM R39117
15
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
16
Rapport BRGMR39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 2.5
Zonage des scénarios éruptifs
coulées de ponces seules
Rapport BRGM R39117
17
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
région a priori menacée d'enfouissement au début de l'émission.
O
région de débordement possible en cours d'éruption, une fois les vallées
comblées.
I
'
région menacée par le nuage cendreux déferlant associé.
(1, 2, 3 représentent unrisqued'intensité très élevé).
I
'
I I
'—'
18
région menacée par des chutes de cendresfinesrefroidies m^s denses
risque d'intensité élevé.
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
GRAND- RIVIERE
LE CARBET
Carte de zonage des risques pour un scénario de coulées de ponces
à la Montagne Pelée.
(d'après Westercamp, 1985)
Rapport BRGM R39117
19
BRGM
SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL
Département Utilisation et Protection de l'Espace Géologique
BP 167 - 13276 MARSEILLE Cedex 9 - France - Tél. : (33) 04 91 17 74 74
Ministère de l'Industrie,
de la Poste et des
Télécommunications
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques :
méthodologie et évaluation
Application à la Martinique
Approche préliminaire
Annexe 3 - Cartes de zonage des aléas volcaniques
(directs et indirects) de la Montagne Pelée
Etude réalisée dans le cadre des actions de Service public du BRGM 96-H-020
décembre 1996
R39117
BRGM
ifMTUMUM AU HIVICI « I* H I »
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Liste des annexes
Annexe 3.1 - Zonage de l'aléa : coulée de lave
1
Annexe 3.2 - Zonage de l'aléa : coulée de pyroclastites
3
Annexe 3.3 - Zonage de l'aléa : retombées aériennes
5
Annexe 3.4 - Zonage de l'aléa : gaz, pluies acides
7
Annexe 3.5 - Zonage de l'aléa : coulée de boue (= lahar)
9
Annexe 3.6 - Zonage de l'aléa : mouvements de terrain (de petite et grande ampleur) ..11
Annexe 3.7 - Zonage de l'aléa : raz de marée (= tsunami)
13
Rapport BRGM R39117
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 3.1
Zonage de l'aléa
coulée de lave
Rapport BRGMR39117
r
Mini»!*™ <M rtnduMria.
<M I* P n l i M dal
MACOüBA
Montagne Pelée - Zonage de l'aléa volcanique
Coulée de lave
Càfl* Marti
•nneic 3.1
BRGM - 3. avenue Claude Guitlemtn - BP $009 - 45060 Orléans - France
ÊtUcEofitoire
probabilité faible
(fréquence millénaire)
probabilité très faibte
(fréquence décamillénaite)
5km
5»»fMa» « A t o tfaprt« km carfw gfefeWues de Westercamp et Tmtooau
1/20000, «tufertareampst a/., ftswj A Ï/SOOOO
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 3.2
Zonage de l'aléa :
coulée de pyroclastites
Rapport BRGM R39117
Ministère as l'Induairte.
da la Pvmt* • ! d «
TSI4oommjnlc«Ilona
Montagne Pelée - Zonage de l'aléa volcanique
Cou/ée de pyroclastites
nuée ardente, nuée de ponces, déferlante de nuage, co-ignimbrite, ...
décembre 1996 - R391I7
»nneie 3.2
BRGM - 3. avenue Claude Guittemm - BP 6009 • 45060 Orléans - France
MARIGOT
s3
AIMTE-MARÍE
probabilité très élevée
(fréquence cinquantenale à cenlenale)
probabilité moyenne à faible
(fréquence cenlenale à millénaire)
.
•
%
probabilité faible à très faible
(fréquence millénaire à décamillénaire)
5km
Synthèse établie pour l'activité volcanique depuis 13S00afí^ &àptè$ les domèoi * . '
Lacroix (1904), Perret (1935). Rooble et Smith (1976), StietQBa et Hfestwcamp (19T8),
Westercamp et Traîneau (1983), Bourdier et al. (1989)
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 3.3
Zonage de l'aléa :
retombées aériennes
Rapport BRGM R39117
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PRECUCüR
SO cm
20 cm
• • •
Ç«Jt€Îb<^talt>e^y»
EPAISSEUR MAXIMALE DES DEPOTS DE CENDRES
pour une éruption à période de retour centenale
^
H
M
•M» • « «
«• « M
2m
1m
50 cm
20 cm
Synthèse établie pour l'activité volcanique depuis 13 SOO ans, d'après les données de :
RooUe et Smith (1976), Stieltjes et Westensamp (197$), SIgurdson et al. (1980), Westercamp
et Traîneau (1983), Bourdier et al. (1989), Traîneau et al. (1989), Bardlntzetf et al. (19S9).
MInWftr» Ó» rinduatrto.
d* to P D * M *l
^ ^ 5 cm*
dM
TékéoommunloAtlana
MACOüBA
X
Montagne Pelée - Zonage de l'aléa
volcanique
Retombées aériennes : chute de blocs
éruption phréatique, éruption plinienne, coulées de pyrodastites,..
Ç)eilc£orrt2ilne
CAS&t>lLOTl
TAILLE MAXIMALE DES BLOCS
irLAMj
SCHCELCHER
pour une émptlon à período de retour centenale
>1 m
10 cm
5 cm
FORT-DE-FRAMCE
^ÜCOS
5 km
I
L
ÇS TBOIS-ILCTS
Syntfiáse établie pour l'acUvItà volcanique depuis Í3 500 ans. d'après tes données de
Westercamp et Traîneau (19S3).
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 3.4
Zonage de l'aléa :
gaz, pluies acides
Rapport BRGM R39117
•
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GRAN^RWlèRE
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- probabilité élevée —
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(fréquence cinquanlenâle à centenale)
• •
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•
probabilité moyenne
(fréquence centenale)
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 3.5
Zonage de l'aléa :
coulée de boue (= lahar)
Rapport BRGM R39117
l!^xS9 da la PMia «t des
GRAND'R\VièRE.\
Montagne Pelée - Zonage de l'aléa
MACOUBA
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volcanique
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Coulée de boue (= lahar)
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BRGM - 3, avenue Claude Cuillemin • BP 6009 - 45060 Orléans • France
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ST-JÛSEPH
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- intensité très élevée
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- probabilité forte
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(fréquence cinquantenale à centenale
_ j ^ intensité m o y e n n e à élevée
\
- probabilité faible
s
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0
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SCHCELCHER
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(fréquence centenale à millénaire)
arrivée de lahar en mer :
déclenchement de petits raz-demarée
FORT-DE-FRANCE
M COS
Skm
Synthèso établlo pour l'activité volcanique depuis ISSOOans, d'après les données de
Stieltjes et Westercamp (197S) et des atlas communaux des risques à 1/25 000 (Stleltjes,
Terrier, Stollstelner,1996-97).
ÇS TBOIS-IL£TS
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 3.6
Zonage de l'aléa :
mouvements de terrain
(de petite et grande ampleur)
Rapport BRGM R39117
il
MACOüBA
Montagne Pelée - Zonage de l'aléa volcanique
Mouvements de terrain
avalanche de débris, glissement, êboulement, écroulement. ...
BRGM - 3. 3venue Claude Guillemin - BP 6009 - 45Q60 Orléans - France
ZONES EXPOSEES A DES MOUVEMENTS DE TERRAIN
INDUITS PAR L'ACTIVITE VOLCANIQUE
(OU SISMIQUE ASSOCIEE)
P
jk
mouvements de moyenne et grande
P U
\
ampleur (hectométrique à kilométrique) :
L
\ J \
avalanche de débris, coulée de
*W
débris
(liés à l'effondrement de flancs de l'édifice, en particulier sous l'effet
de l'inlrusion d'un dôme de lave).
intensité maximum
probabilité moyenne à faible
(fréquence centenale à millénaire)
mouvements
de faible
ampleur
(métrique
à
décamétrique) :
glissement,
êboulement
ou
écroulement de falaise, chute de
pierres
ou
de
blocs,
coulées
boueuses.
probabilité élevée
(fréquence cinquanlenale à centenale)
5 km
J
I
I
L
Synthèse établie d'après les cartes géologiques à 1/20 000 (WestBCCMipti Tfahaati, 1983)
et à 1/50 000 (Westercamp et ai, 1990), des atlas communaux das risques à 1/2$000
(Stieltjes et Terrier, 1996, 1997)
Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.
Application à la Martinique. Approche préliminaire
Annexe 3.7
Zonage de l'aléa :
raz de marée (= tsunami)
Rapport BRGM R39117
13
Montagne Pelée - Zonage de l'aléa volcanique
Tsunami (raz-de-marée)
provoqué par l'arrivée en mer de coulée de boue (= lahtti)
BRGM - 3. avenue Claude Guillermn - BP 6009 - 45060 Otiéans - Franc«
MO rJTAGHE
,-----'"P£¿££
ATNTC-MARÍE
FoND-ST DENIS
AMPLITUDE DES ONDES DE MAREE
représentation de la propagation des
ondes de marée
provoquées par l'arrivée d'une coulée de boue à
l'embouchuie dune rivière
amplitude décimétrique à métrique
probabilité élevée
{fréquence cinquanlenale à cenlenale)
FORT-DE-FRAWCE
5km
i
.
_t
S TR0I5-ILCTS
Mlnlât»r» a» nnduatil«,
T*l«oommuntOBlkintt
Montagne Pelée - Zonage de l'aléa volcanique
Tsunami (raz-de-marée)
provoqué par l'arrivée en mer d'une avalanche de débris
inncic 3.7,1
BRGM • 3, avenue Claude Guillemin • BP 6009 - 45060 Orléans - France
Interpretador) des hauteurs maximales de vagues d'après des simulations réalisées sur le
volcan Soufrière de Illa voisine de Monserrat (Caristan, Boucher, Heinrich. Gu/6oura ef
Roche. 1997)
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BRGM
SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL
Département Utilisation et Protection de l'Espace Géologique
BP 167 - 13276 MARSEILLE Cedex 9 - France - Tél. : (33) 04 91 17 74 74
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