Inégalités de Bell et mécanique quantique : les détails d’une incompatibilité P. Roussel To cite this version: P. Roussel. Inégalités de Bell et mécanique quantique : les détails d’une incompatibilité. Journal de Physique, 1986, 47 (3), pp.393-405. <10.1051/jphys:01986004703039300>. <jpa00210219> HAL Id: jpa-00210219 https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00210219 Submitted on 1 Jan 1986 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. J. Physique 47 (1986) 393-405 MARS 393 1986, Classification Physics Abstracts 03.65 de Bell et mécanique quantique les détails d’une incompatibilité Inégalités : P. Roussel Institut de Physique Nucléaire, B.P. n° 1, 91406 Orsay Cedex, France (Reçu le 15 avril 1985, révisé le 5 novembre, accepte le 18 novembre 1985) Après avoir introduit le débat sur la mécanique quantique (M.Q.) ouvert en 1935 par A. Einstein et décrit l’expérience proposée par D. Bohm et on rappelle les inégalités trouvées par J. Bell pour mettre à l’épreuve la classe de modèles prétendant compléter la M.Q. par des paramètres (cachés) dans le passé commun. Pour des directions de polariseur coplanaires (toujours le cas pour des photons) on montre que la M.Q. viole presque partout ces inégalités. Les propriétés générales des fonctions (d’une variable) satisfaisant aux inégalités de Bell sont examinées en détail pour la comparaison de ces fonctions avec celles prédites par la M.Q., en ce qui concerne les dérivées, les intégrales, les valeurs, les intervalles, les amplitudes et finalement le comportement global; quelques exemples de fonctions « à la Bell » construites pour se rapprocher des prédictions de la M.Q. sont donnés. Il est ainsi mis en évidence une incompatibilité de la M.Q. avec les fonctions satisfaisant aux inégalités de Bell, plus radicale que celle qui résulte du seul examen des inégalités. Résumé. N. Bohr, 2014 on After introducing the 1935 debate between A. Einstein and N. Bohr about quantum mechanics (Q.M.) Abstract describe the thought-experiment of D. Bohm and recall the inequalities found by J. Bell for testing the class of theories based on the hypothesis of hidden-parameters in the common past. lt is shown that Q.M. violates these inequalities almost everywhere. The general properties offunctions satisfying Bell’s inequalities are studied in order to compare them to Q.M. predictions as regards derivatives, integrals, values, intervals, amplitudes and finally the overall behaviour; a few of the Bell’s functions chosen to approach somehow Q.M. are given. Altogether, in the comparison between Q.M. and functions satisfying Bell’s inequalities, an incompatibility is revealed which is stronger than the one resulting from consideration of just the inequalities. 2014 we 1. Introduction. Un d6bat portant sur les qualit6s de th6orie physique de la m6canique quantique a 6t6 amorcé il y a un demisiecle par un article de A. Einstein, B. Podolsky et N. Rosen [1] et par un article en « réponse» de N. Bohr [2] quelques mois plus tard en 1935. Les succes, c’est peu dire, de la m6canique quantique n’ont pas permis aux questions soulevees de rester au premier plan de ractualit6 de la physique mais le d6bat pourtant dure toujours. On se doit de citer l’intervention tres importante de D. Bohm et Y. Aharonov [3] en 1957 qui ont propose une exp6rience type permettant a la fois de poser clairement les problemes et susceptible de realisation effective. Mais celle des voies de ce d6bat qui occupe aujourd’hui le devant de la scene a ete ouverte par J. S. Bell [4] en 1964 et si elle tient ce role, c’est que Bell a espere pouvoir faire trancher le d6bat par un resultat exp6rimental. Il a en effet montre pour toute une classe de modeles pouvant en principe pr6tendre a compl6ter la mecanique quantique, et en s’appuyant sur rexp6rience type de Bohm, que les r6sultats d7exp6riences (ou leurs predictions) devaient satisfaire une certaine relation, plus pr6cis6ment une inegalite reliant les resultats de mesures pour différentes valeurs d’un parametre en fait, tangle de deux polariseurs comme on le verra plus loin. Des experiences ont 6t6 effectivement menees jusque recemment celles de A. Aspect et al. tres pr6cises [5] et pour les demières [6], faisant intervenir un parametre nouveau, le temps. Elles ont (presque) toutes confirme la mecanique quantique et (donc) viole les in6galit6s de Bell rejetant ainsi la classe de modeles a 1’6preuve. Il reste a interpreter ces experiences, c’est-a-dire a examiner ce qu’elles impliquent et surtout ce qu’elles 61iminent : confirment-elles seulement que la m6canique quantique fonctionne bien, ou bien qu’elle est lesincompatible avec certaines hypotheses quelles. Quel est le rapport avec les questions ini- Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01986004703039300 - 394 tiales de Einstein et al. De nouvelles questions sontelles posees ? De nouveaux concepts sont-ils n6cessaires ? En regard de ces grandes interrogations tres largement encore en d6bat aujourd’hui [7] le but de cet article est limite : pr6ciser par une etude d6taill6e portant sur l’experience type de Bohm, les points de compatibilite et d’incompatibilit6 des predictions de la mecanique quantique avec les in6galit6s de Bell. Pour cela, on va d’une part etablir que la violation des in6galit6s de Bell ou de ses generalisations par la mecanique quantique est plus systematique que ce qui était jusqu’ici reconnu et d’autre part d6montrer quelques consequences des in6galit6s de Bell qui accentuent l’incompatibilit6 trouv6e et permettent de pr6ciser comment, a l’inverse de la comparaison directe, une fonction qui satisfait aux in6galit6s de Bell peut se comparer aux predictions de la mecanique de Stem-Gerlach dont les axes de mesure de polarisation peuvent etre orientes selon différentes directions a, b, c, etc. Le resultat de la mesure de polarisation A a1 .a sur la particule 1 et B = 62b sur la particule 2 peut donner un resultat + I ou - 1, quelles que soient les orientations a et b, en conformite avec la mecanique quantique (et a 1’experience). Cela est vrai quel que soit 1’6tat initial mais pr6ciser 1’6tat 0 permet de pr6dire la correlation entre initial S les mesures A sur 1 et B sur 2. La m6canique quantique predit, en effet, une valeur moyenne pour cette correlation quantique. Les enjeux Bell met alors a 1’epreuve le modele suivant dit à variables suppl6mentaires. Selon ce modele, pour chaque couple de particules, la valeur particuliere d’un param6tre A pr6-d6termine (1) le resultat de la mesure aussi bien A sur 1 que B sur 2 de ces comparaisons ne seront pas discut6s ici mais rappelons-les cependant tels qu’ils ont 6t6 pr6sent6s par Bell [4] : montrer qu’il n’est pas possible de retrouver causalite et localite en compl6tant la description d’un 6tat quantique par des variables additionnelles qui pr6d6termineraient les resultats des mesures ult6rieures. Bell pr6cisait que ce qui fait pour lui principalement diff’lcult6 c’est fexigence de localité qui voudrait que le resultat d’une mesure sur un systeme ne soit pas affect6 par des operations sur un autre systeme 6loign6 avec lequel il a interagi dans le pass6. Pr6cisons enfin que si c’est « l’intime conviction » de l’incompatibilit6 des hypotheses a l’épreuve, param6tres (caches) predetermines, ou parametre dans le pass6 commun, avec les bases de la mecanique quantique qui a motive ce travail, il est souhait6 que les resultats trouv6s soient ind6pendants de cette conviction ! 2. Les inigalit6s de Bell 2.1 UNE EXPTRIENCE TYPE POUR DEMONSTRATIONS. Bien que beaucoup d’experiences aient 6t6 effectu6es avec des photons, nous commencerons avec fexemple original aussi bien de Bohm que de Bell (Fig. 1), celui de deux particules 1 et 2 de spin 1/2 form6es 0 et se « séparant» pour dans un 6tat singulet S « etre d6tect6es indépendamment » dans deux aimants = = = - ab (a et b vecteurs unitaires). (1) La r6partition statistique des valeurs de A pour les dfff6rents tirages de couples de particules autorise la dispersion des resultats pour un choix donn6 de a et b sans cette possibilite, A et B seraient constants pour a et b fixes et le modele perdrait d6ji tout contact avec la r6alit6. - 2.2 PouRQuoi UNE INÉGALITÉ. - La connaissance complete d’une part de la fonction A(a, A) (B s’en deduit comme on le verra plus loin), d’autre part de la distribution de probability p(À) de A pr6ciserait completement le modele et permettrait de calculer la valeur moyenne de toute mesure effectuee sur le systeme, en particulier la correlation recherchee - = et de la comparer directement a la prediction de la m6canique quantique L’interet de la d6marche de Bell est d’arriver a resultat qui n’est qu’une in6galit6 mais qui, par contre, ne repose que sur la seule hypothese de depart de la predetermination de A et B : A A (a, A); un = Schema de 1’exp6rience type (avec des particules Fig. 1. de spin 1/2) propos6e par Bohm pour concr6tiser la question soulevee par Einstein, Podolsky et Rosen. - [Diagram of the thought-experiment proposed by D. Bohm to examplify the questions of Einstein, Podolsky, Rosen.] (1) Notons que si le param6tre A n’6tait pas consid6r6 param6tre du pass6 commun caractérisant « 1’6tat objectif » de la source « au moment » de 1’emission, le modele a 1’6preuve perdrait de ce fait son caract6re « local » puisque la valeur commune de A devrait alors rester corr6l6e entre les sites des mesures de A et de B. comme un 395 B(b, A), ind6pendamment de la forme particuli6re que peuvent prendre les fonctions A, B et p. Cela permet de ne pas mettre a l’épreuve successivement toutes les hypotheses qu’on pourrait faire sur ces fonctions. L’inegalite est la suivante : B = l’étude de f 6tant limit6e a l’intervalle (0, n). La condition f (0) = - f(n) = - I avait d6ji 6t6 introduite par J. Bell [4] sous la forme A (a, A) B(a, À) pour permettre de satisfaire à = = - Les différentes demonstrations de cette inegalite de ses generalisations reposent en fait sur des considerations de mesures portant sur 1’ensemble A des valeurs de A (voir (8) par exemple). L’in6galit6 de Bell g6n6ralis6e (9) correspond à deux choix de direction a et a’ pour la particule 1, deux choix b et b’ pour la particule 2. On trouve par exemple l’in6galit6 : ou Notons alors que pour une disposition donn6e 12 (double) de 4 directions, c’est donc au total 3 x 4 a ce ecrire de in6galit6s type qu’on peut partir des 6 mesures possibles, P(a, b), P(a, b’), P(a’, b), P(a’, b’), C’est notamment pour s’affranchir de cette condition que les in6galit6s g6n6ralis6es ont ete introduites. Aucune de ces conditions (8) n’est de toute facon utilisee dans le chapitre 3, ni pour l’inégalité originale, ni, bien sur, pour l’in6galit6 generalisee (bien qu’a r6vidence, les predictions de la M.Q. y soient conformes). Elles ne seront utilisees que dans le chapitre 4. Examinons maintenant les consequences de finegalit6 (5), etablie dans l’espace a 3 dimensions, sur la fonction d’une seule variable angulaire f (0). Soit a l’angle entre les vecteurs a et b, supposes fixes, soit l’angle entre les vecteurs a et c suppose constant (c n’6tant pas autrement contraint) 0 K a, p n. Le premier membre de (5) est alors constant, le second membre peut s’6crire : P(a, a’), P(b, b’). C’est cette multiplicite qui est a l’origine du renforcement de l’incompatibilit6 qu’on va etablir; elle existe aussi pour le cas de rin6galit6 originale a trois valle et les trois autres le inegalites qu’on obtient en déplaçant signe -. = ofi 0 peut prendre n’importe quelle valeur sur l’inter- directions. 2. 3 PASSAGE A D’UNE SEULE VARIABLE Les differents vecteurs a, b, c... (ANGULAIRE). une orientation avoir envisages jusqu’ici peuvent a trois dans dimensions, cepenquelconque l’espace dant, l’isotropie de l’espace conduit a ne faire dependre P(a, b) que de l’angle non oriente 6a,b entre a et b soit : UNE FONCTION - Par ailleurs, que le resultat A intervienne dans measure simple (correlation), il en ou on a dans une mesure forcement : en une coincidence resulte Au total, pour tout 0 C’est la (5) se traduit donc par : dans l’intervalle presence permet d’imposer du a signe valeur absolue qui nous &#x3E; fl sans perte d’information : On a indique sur la figure 2 la zone du plan f(0) interdite pour f par la condition (9a) a partir des deux seules donn6es f (a) et f(fl) correspondant aux angles a et fl (avec ici ( a + P) n). Si a, b, c avaient 6t6 choisis au depart coplanaires c’est necessairement le cas pour les photons puisque ceux-ci sont definis (par exemple) par leur polarisation lineaire selon une direction necessairement perpendiculaire a la direction de propagation seules les valeurs extremes de 0 auraient 6t6 a considerer : - et finalement - L’ensemble de ces conditions fonction f par les conditions : se traduit sur la 0 = oc + # ou 0 = 2 n - (ot + P), et 0 = I cx - p 396 Le choix de y est evidemment arbitraire, mais on ne peut avoir 2 angles superieurs a n. On peut caracteriser chaque inegalite g6n6ralis6e par deux indices : le premier indique le choix des quatre (parmi six) combinaisons d’angles coplanaires utilisees dans indice 1 Fig. 2. Consequences pour la fonction d’une variable f (0) de 1’existence de l’in6galit6 de Bell dans l’espace à trois dimensions pour le cas de particules (de masse finie) a spin 1/2. La connaissance de f (a) et f (P) 61imine la zone hachur6e pour la fonction f(0). Si les directions des polariseurs sont maintenues dans un plan, seules les valeurs extremes a - fl et a + P sont 61imin6es. - [Consequences for the one variable function f (0) of Bell’s inequalities established in the three-dimensional space. f (a) and f(fl) being known, the shaded area is forbidden for f(0). Only the extreme values (X - P and a + P are excluded if the axes of the polarizers are kept within a plane.] reduit donc la portee de 1’inegalite (5). Cepence qui suit, on reduira finegalite de Bell a la seule valeur lirnite 0 a - fl (2). On a alors pour les particules de spin 1/2 dans un 6tat S une condition necessaire meme si elle n’epuise ce qui dant, dans l’ essentiel de = et pas le resultat de Bell et on aura d’autre part c’est la raison de ce choix toute l’in6galit6 de Bell pour des photons convenablement prepares (9) moyennant des modifications mineures : la polarisation lin6aire correspond a une direction (et pas un axe orient6), les polarisations exclusives correspondent a des polarisations perpendiculaires (et pas opposees) ; la dependance de la correlation avec 1’angle des polariseurs prevue par la m6canique quantique est en cos 2 0 (au lieu de - cos 0). (Et bien sur les conditions (8) doivent etre changees en consequence - - quand elles sont utilisees.) Dans les § 3.1 et 4, on partira donc de Bell sous de 1’inégalité la forme : P n; 0 }’ 2 n; 0 Ct + p + }’ 2 n. (arbitraire) Le second indice caracterise la place du signe moins et choisissons par exemple 1 pour le dernier angle et... 4 pour le premier. L’inegalite generalisee s’6crit donc : 3. Violation de quantique dans Rosen-Bohm 1’inegalite de Bell par la mecanique une experience Einstein-Podolsky- On a souvent ecrit (voir R6[ [5, 6, 9] et articles cites) que les cas de violation des inegalites etaient peu nombreux, mais si cela est vrai du point de vue des experiences realisees, on va montrer d’une part, pour le cas des particules de spin 1/2 et pour le cas ou les directions de mesure des aimants de StemGerlach sont coplanaires, que les predictions de la mecanique quantique violent «presque partout » ces inegalites ; on va montrer d’autre part, pour le cas des photons, qu’il y a aussi violation presque partout d’une au moins des inegalites de Bell g6n6ralis6es. Remarquons que l’essentiel est en fait dans la coplanarite des directions de mesure et qu’on demontrerait donc de la meme fagon la violation des inegalites g6n6ralis6es pour le cas des particules de spin 1/2 ou la violation des in6galit6s simples dans le cas des photons. 3.1 INtGALiTt ORIGINALE ET PARTICULES 1/2. La relation (10) entraine : DE SPIN - y(ex, P) = -f(cx) - -f(fl) - f (a - P) ou y(a, P) suite. Si on se a + -f(0) , 0 (11) ete introduite pour la commodite de la rappelle que pour la mecanique quantique, obtient : on Dans le § 3.2, on utilisera les inegalites g6n6ralis6es pour des situations coplanaires. Examinons ici comment s’ecrivent dans ce cas les 12 in6galit6s (6). La disposition relative de 4 directions est caract6ris6e par trois angles a, fl, y limites par les in6galit6s 0 a, (6) soit : Sauf frontieres du domaine (a fl ou p 0, 7), pour lesquelles l’égalité est obtenue, yM,Q, &#x3E; 0 viole partout l’in6galit6 (11), voir figure 3. 2 n/3 ; Un ecart maximum de 0,5 est obtenu pour a de cet 6cart etre fl n/3. L’importance peut apprecie a - fl ou a aux = = = = (2) Une fonction f pour toutes valeurs de a + fl. qui satisfait a (9) avec 0 et fl satisfait aussi a (9) avec 0 = = a = en constatant que chacun des posant y(a, fl) est borne par quatre termes com- ± 1; mais l’essentiel 397 3.2 INtGALITt GENERALISEE ET CAS DES PHOTONS. On va spécifier qu’il s’agit d’une experience concemant les systemes a 2 photons convenablement - prepares en precisant : les vecteurs a, a’, b, b’ sont coplanaires (et perpendiculaires a la direction de propagation); ce qui caracterise un polariseur c’est une droite non orientee c’est-a-dire que a et - a conduisent au meme re sultat ; les predictions de la m6canique quantique sont : - - - P(a, b) particules de spin 1/2, la fonction yM,Q.(a, fl) f(a) - f (fl) - f(« - fl) + f (0) positive ou nulle viole presque partout l’inégalité de Bell y - 0. On a 0 (les fronti6res du domaine) ; trace les lignes de niveau y maximale de y). valeur 0,5 (la y 0,37 ; y Fig. 3. - Pour les = f(ob) = cos 2 0. Une disposition relative de quatre directions coplanaires est alors caracterisee par 3 angles (a, /3, y) tels que : = = = = [For spin one-half particles, the function associated with quantum mechanics ym.Q.(oc, P)=f(et)-f(P)-f(et-P)+ f(0), positive or zero, violates Bell’s inequality y 0 almost everywhere. The lines corresponding to the values 0 and y 0.37 have been drawn as well as the point y corresponding to the maximum value y 0.5.] Avec les notations du § 2. 3 on definit : = = = - n’est pas dans l’imporl’écart, mais dans l’incompatibilité syst6- sauf pour une experience tance de - est trouvee. Cette violation systematique a ete etablie sur le domaine limite par les in6galit6s 0 p oc n, on a montre pr6c6demment que cette restriction était sans consequence du fait de la ’présence du signe valeur absolue, on peut aussi noter que l’une au moins des trois inegalites qu’on peut ecrire satisfait (presque) toujours a cette condition et la violation systematique est bien etablie pour toute situation coplanaire des matique qui polariseurs. Si les directions ne sont pas coplanaires, on peut arriver facilement a des valeurs de 0 pour lesquelles l’in6galit6 (9a) est satisfaite de meme que les deux autres inegalites construites avec les trois memes angles a, fl, 0. Il suffit pour cela que 0 satisfasse a : On demontre alors qu’au moins l’une des 5 inegalit6s 2 :!!- yij - + 2 est violee pour toute disposition de quatre directions coplanaires caracterisee par fensemble des valeurs a, fl, y. Selon ces valeurs, la figure 4 indique laquelle de ces inegalites est violee et comment. Si plusieurs inegalites sont violees, elle indique celle pour laquelle le desaccord est le plus important. On a egalement indique les points ou l’une des valeurs limite + 2 ou - 2 est atteinte ainsi que la position de l’extremum eij de Yij correspondant à - chaque zone. On n’a pas donne ici la demonstration de ces r6sulqui fait intervenir des manipulations un peu fastidieuses d’expressions trigonometriques ou de leur derivee. On n’a pas non plus limite les intervalles de variation de a, f3, y en utilisant les symetries existantes ou les permutations possibles. Indiquons seulement que 1’equation des plans frontieres (qui coupent le plan Cte selon les droites frontieres indiqu6es sur la y figure 4) est obtenue en resolvant les equations du type tats Mais cette possibilite ne remet pas en cause la violation systematique d6montr6e precedemment comme consequence necessaire des inegalites pour la fonction d’une variable fM.Q.(0) = - cos 0. Cette possibilite n’a d’autre part pas d’equivalent pour le cas des photons. = 398 Dans le plan y Cte, on observe un extremum relatif dont la position eij est indiqu6e sur la figure 4. Il reste par ailleurs a compl6ter l’intervalle de variation pour y de n/2 £ n. Utilisant 1’6galit6 = on aboutit aux identites qui permettent fextension de l’utilisation de la figure 4 pour nl2 y n. Cette violation systematique semble ne pas avoir 6t6 Fig. 4. Comparaison des predictions de la mecanique quantique avec les in6galit6s de Bell g6n6ralis6es pour le not6e jusqu’ici. Par exemple, dans la reference [10], cas de directions de polariseurs coplanaires. Le schema dans le cas particulier ou a fl y, on indique des indique pour tout ensemble de valeurs (a, fl, y) qui caract6rise angles pour lesquels il n’y a pas violation (Fig. II. 5, une disposition relative de 4 directions, fexpression quanp. 36). En fait, il suffit d’effectuer la permutation tique pr6sentant un d6saccord maximum avec l’in6galit6 correcte pour retrouver un conflit et par exemple de Bell correspondante. Le premier indice dans y repere passer dey2 3I 2 a y3 2 &#x3E; - 2 pour n/6 a n/4. le choix d’une s6rie de 4 angles parmi les 6 disponibles Rappelons cependant que 6 mesures sont n6cessaires (voir texte), le second indice repere la place du signe moins dans 1’expression correspondante. On a indique la valeur pour ecrire les 12 in6galit6s dont chacune, rappelons-le, - = extreme ± 2 partout ou celle-ci est atteinte ainsi que la position des extrema eij de Yij correspondant a chacune des zones. Les 6chelles angulaires utilis6es et le signe des in6galit6s correspond au cas des photons. [Comparison of the quantum-mechanics predictions with the generalized Bell inequalities for an in-plane settling of 4 polarizers characterized by the three angles a, p, y. For a given set of angles, this scheme indicates which of the Yij expression is the most in contradiction with the corresponding Bell inequality. The first index in y is related to the choice of a set of 4 angles from 6 which are available, the second one indicates the place of the minus sign in the corresponding expression. The extreme values + 2 or - 2 indicated when reached. The location of the extrema eij of yij is also indicated in each area. The given angular are scale and the to given direction in the inequalities are related photons.] Avec les plans limites du domaine de variation de a, p, y, ces plans frontieres d6coupent 6 volumes qui correspondent a une des in6galit6s indiqu6es et qui comprennent tous un des extrema absolus : (les quatre demiers correspondent a un meme ensemble de directions). = n’utilise que 4 mesures et que ce ne sont pas les memes mesures qui interviennent dans y23 et Y32. Notons enfin que les valeurs extremes du d6saccord sont bien celles donnees par A. Aspect (a = p y n/8 d’une part, 3 n/8 d’autre part) et seulement celles-ci puisque les autres extremae absolus donn6s pr6c6demment correspondent a un meme ensemble de directions. La mecanique quantique viole presque partout les ln6galit6s de Bell et aucune fonction satisfaisant aux I.B. ne peut donc coincider partout avec la fonction predite par la M.Q. Mais il est int6ressant de comparer les propri6t6s des fonctions satisfaisant aux I.B. avec la M.Q.; il est int6ressant 6galement d’examiner comment une fonction satisfaisant aux I.B. peut se rapprocher de la M.Q. Cest ce qui est fait dans le chapitre suivant ou nous allons montrer par une etude d6taill6e du comportement des fonctions satisfaisant aux in6galit6s de Bell que l’incompatibilit6 de ces fonctions avec les predictions de la M.Q. est plus radicale que celle qui r6sulte de la simple confrontation de l’in6galit6 a des resultats ponctuels de la M.Q. ou de 1’exp6rience. Cette etude et ce qui en r6sulte ne retire 6videmment rien au caractere probatoire des exp6riences en nombre maintenant non n6gligeable qui ont confirme la M.Q. mais elle rend moins probable la possibilite qu’il y avait de ne pas trouver cette confirmation, elle devrait egalement orienter differemment des choix de zones angulaires mises a 1’epreuve si de nouvelles experiences etaient d6cid6es. Enfin, elle peut contribuer a eclairer la nature de l’incompatibilit6 de la M.Q. avec le modele a 1’6preuve. = = 399 4. Les fonctions à la Bell (3) qui suit, on va appeler fonction « a la Bell » fB(O), une fonction qui satisfait partout aux conditions (10) et (8) (il s’agit donc de rin6galit6 reduite aux situations coplanaires). L’6tablissement de l’in6galit6 de Bell permettait de faire l’économie de l’épreuve des differentes fonctions possibles A (a, A) et p(A). Sans perdre cette g6n6ralit6, on va examiner quelques propri6t6s des fonctions « a la Bell » fB(O) en recherchant en particulier celles qui les distinguent de la fonction fm.Q.(O) = - cos 0 predite par la mecanique quantique. A finverse, on examinera egalement comment une fonction fB(O) peut s’approcher de la fonction fM.Q.(O). La certitude que fB(O) ne Dans ce qu’on notera peut coincider partout avec fm.Q.(O) laisse en effet ouverte cette question. On va auparavant montrer que l’in6galit6 se d6double et trouver une representation graphique des deux cependant in6galit6s r6sultantes. Le deuxieme membre de 1 on d6place cette courbe sur elle-meme de telle sorte que 0’, l’origine de la courbe mobile, decrive la courbe fixe. La condition (12) implique que la courbe mobile reste partout au-dessus de la courbe flxe. Si la courbe mobile est - f(0) la condition (13) implique que cette seconde courbe mobile reste en dessous de la courbe flxe. Du fait de revolution g6n6rale de/(0): f(0) = - 1; f(n/2) 0 ; f(n) 1, la condition (12) apparait donc beaucoup plus contraignante que (13) et - rechernous ne consid6rechant des conditions n6cessaires rons dans fessentiel de ce qui suit que la premiere. fB sera utilise indifferemment pour une fonction qui satisfait a (10) ou seulement a (12). Quand il n’y aura pas d’ambiguite, on ecrira simplement f. f(0) = - (10) est positif ou nul, en = = - 4.1 PROPRIÉTÉS CONCERNANT LES DÉRIVÉFS DE fB(0). Si f(8) est derivable, en faisant tendre p vers a dans (12), on demontre que la d6riv6e a l’origine est sup6rieure a la d6riv6e sur tout l’intervalle (0, n) et donc a sa valeur moyenne sur cet intervalle. - effet, La condition (10) est donc conditions 6quivalente aux deux 0. a comparer a fM,Q,(0) Bell (4) avait d6ji indiqu6 d’etre stationnaire en 0. = 11 est int6ressant de representer graphiquement ces deux conditions (Fig. 5) : consid6rant la courbe representative de J’(H) a partir de son origine 0(0 0, rimpossibilit6 pour fB(O) 4.2 PROPRIÉTÉS CONCERNANT LES INTTGRALES. Consid6rons maintenant l’int6grale - = ou le terme f(0) est introduit par commodite pour decaler l’origine et rendre i (e ) &#x3E;, 0. On peut 6crire : et, compte tenu de I ,a") Representation de l’in6galit6 de Bell,f (a) f(f3)I f(a - P) - j{O) qui se d6double en deux conditions du fait de la valeur aosolue dans le premier membre. Fig. 5. - [Graphic representation of the Bell inequalityI f (a) - into two conditions because of the absolute value in the first term.] f (p) I (3) f (a - fl) - f (o) which splits On trouvera dans un rapport interne IPNO DRE 85-10 (disponible sur demande) les demonstrations qui n’apparaissent pas dans ce chapitre. e n, I’origine 6tant prise en f(0), en chaque point 0, l’int£grale de 0 a 0 est superieure a l’int6grale de la fonction lin6aire joignant l’ origine a ce point (Fig. 6). En particulier, choisissant 9 n/2, on trouve que l’int6grale (toujours compt6e a partir de - 1) est forc6ment superieure a n/4 alors que : quel - 1 que soit 0 = = 400 peut cependant soustraire une fonction qui satisfait à (12) partout (pour toute valeur de a et fl) avec le signe de 1’egalite. C’est le cas de la fonction lineaire fBl que nous allons soustraire a toutes les fonctions fB avec la notation les conditions pour que F soit une FB etant alors : l’in6galit6 de Bell Une des consequences Fig. 6. de 1’integrale fB(8). de [One of the consequences of Bell’s of f,(O).] inequality on the integral - sur soit Ce n’est pas la valeur (finie) de cette limite qui est importante, c’est la preuve qu’elle donne que toute possibilite de rapprochement entre A(O) et fM,Q,(d) dans une certaine zone de 0 sera necessairement payee dans une autre zone par un 6loignement plus grand. 11 faut noter que la limite absolue a ± 1 pour f(0) quelque soit 0 va peser pour la realisation de cette condition integrale (18) et va en particulier empecher d’y satisfaire avec quelques points singuliers en fonc- tion 6. Notons que la fonction linéaire Remarquons que la representation (Fig. 5) de la condition (12) pour fB est egalement valable avec la condition (21) pour FB. Ce n’est par contre plus vrai pour la condition (13). Des propri6t6s portant sur le signe de FB etablies à partir de (20) et (21 ) sont indiqu6es ci-dessous. Compte tenu de la relation de symetrie (20), l’étude de F sur (0, n/2) est suffisante. Mais les relations initiales et d6duites sont valables de 0 a n. 1) Si F(a) &#x3E;, 0, on a alors qui joint les points (0, 1); (nI2, 0); (rc, + 1) - souvent donnee (4), (7) comme un exemple de fB apparait plutot comme une fonction limite tant pour la d6riv6e a l’origine que pour l’int6grale. C’est pour une fonction sans point d’inflexion, la fonction fB qui se rapproche le plus de fM.Q.. Nous la noterons fBI((}). - - 4.3 PROPRItTtS CONCERNANT LES VALEURS ET LES On va examiner ci-dessous la possibilite d’utiliser une fonction a structure plus compliqu6e pour tenter de rapprocher fB(d) de fM.Q.(e). On etudiera alors en particulier la mesure des intervalles de 0 ou fB peut etre du meme cote que fM,Q, par rapport a la fonction lin6aire limite fB,. Nous examinerons egalement les excursions possibles des amplitudes des fonctions fB. Auparavant et pour simplifier le formalisme, on va rapporter les fonctions f, non plus a l’axe des 0, mais a la fonction lin6aire limite fBl vue precedemment. En effet, si on excepte les deux conditions sur les valeurs f(0) = - 1 et f (rc) + 1 (4), on remarquera que la somme de deux fonctions fB est egalement une fonction fB. 11 n’en est pas de meme de la difference ; on INTERVALLES. - = (4) Il faut egalement excepter la limite a ± 1 pour toute valeur de 0, on reviendra plus loin sur cet aspect. Trace de FM.Q.(8) Fig. 7. fM,Q.(8) - fBl(8). On a fait figurer les limites de F(8) imposees par les conditions 1 f(O) + 1. - = - [Graphic representation of FQ.M.(8) = fQ.M,(8) - fBl(8). The f(O) +1.] shaded zone corresponds to the conditions -I (5) Et cette fois pour F(8), contrairement a f(8), la somme de deux FB(8) est une FB y compris en ce qui concerne les valeurs pour 0, n/2 et n. 401 (n entier positif) et de plus 2) Si F(cx) &#x3E;, 0 et F(fl) 0, on a suffisamment « reguliere » puisque cet ecart irr6ductible n’est pour le moment prevu que sur un ensemble de mesure nulle. Par ailleurs, si ai est la premiere racine de F(0) (F(O) &#x3E;, 0 si 0 0 ai) et N le nombre de racines entre 0 et n/2, bomes exclues, en consequence de (24) on a : alors 3) Si F(a) 0, on a alors On a aussi : F(na) K 0 n entier positif (na n) (25’) et et et 4) Si F(cx) On a en 0 et F(fl) 0, on a alors consequence de (19) et (22) Ce dernier resultat est important puisqu’il indique, la encore, un ecart systematique (puisque FM.Q.(lJ) est negatif sur l’intervalle 0, Tr/2). Il pourrait laisser penser qu’une seule mesure, a 1’un de ces angles, permet de constater 1’ecart de 1’experience avec toute fonction « a la Bell ». Mais ce n’est vrai que pour une fonction on Rappelant alors que F M.Q. (fJ) est partout negatif de 0 a 7r/2, on va chercher une solution qui serait plus favorable que FBl(0) = 0. On va alors convenir que deux objectifs sont recherches : le premier zero al doit etre le plus petit possible et la mesure- de 1’ensemble des valeurs de 0 pour laquelle F(0) est négatif doit etre la plus grande possible. Ces deux objectifs sont en effet necessaires a une bonne approximation de F M.Q. par FB. La condition (31 ) conduit a augmenter le nombre N de racines de F(0). On peut alors definir pour chaque valeur de N, la valeur des racines de F qui correspondent a la realisation des objectifs precedents et tiennent compte des conditions (22) a (29) qui s’imposent pour FB. Pour N donne, la sequence des racines donnees ci-dessous par (32) n’est evidemment pas la seule possible, mais cette sequence donne la valeur maximum de e - compatible avec la valeur minimum n/ N + 2 de ai. La sequence des racines est la suivante (voir Fig. 8) : trouve alors que : soit : Si 1’augmentation de N permet de rapprocher la premiere racine de 0, on doit remarquer que pour N grand, le rapport des mesures des premiers intervalles n6gatifs a celles des premiers intervalles positifs, de l’ordre de 1/N, tend lui aussi vers zero alors qu’on le voudrait le plus grand possible ! Dans tous les cas, e -lnl2 ne peut depasser 0.333 (pour N 1) et tend tres vite vers 0,25 si N augmente. = 4.4 PROPRIETES CONCERNANT LES AMPLITUDES. Dans la comparaison des FB avec FM.Q., la consid6ration des amplitudes est evidemment importante : avoir le meme signe n’est pas suffisant. Les consequences sur les amplitudes de la condition (21) sont particuli6rement simples lorsqu’elle est appliquee a une fonction F BN( 0) (on appellera FBN une fonction FB poss6dant N racines entre 0 et rc/2) dont les racines sont celles de la - 402 On montre que : 1) 11 est possible de trouver une FBN possedant cette sequence. 2) m1 donne, il n’est pas possible de trouver de FBN pour laquelle mi ou Mj soit plus petit que les valeurs donnees par (34). 3) Pour toute augmentation d’une des valeurs de mi ou Mj, il n’existe pas de solution qui ne comporte l’augmentation de toutes les valeurs suivantes dans la sequence. On peut remarquer que les extrema de Position des 2 N racines de FB(fJ) (en plus de 0, n12, n) qui rendent minimum la premiere racine a1, et maximale la mesure e- des intervalles ou FB(fJ) est negatif. Fig. 8. - [Position of the 2 N roots of F B( fJ) (0, n/2 and n excluded) which minimize the value at of the first root and maximize the measure © _ of the intervals for which FB(B) is negative.] Par simplicity nous ne considererons les ou N est impair (car le plus favorable du cas que de de vue 0_). point 2 v extrema Entre 0 et Tr/2, FN possede N + 1 altemativement positif et negatif. Soient ml, m2, ..., Mv les minima (n6gatifs) compt6s de gauche a droite et Mi M2 Mv les maxima (positifs) compt6s de droite a gauche. Soit la sequence d’amplitude : sequence (32). = ... Tableau I. l’inigalite (34) sont proportionnels aux intervalles auxquels ils correspondent tels qu’ils sont donn6s par (32). On montre qu’il est ainsi possible de g6n6rer des F BN : à partir d’une FBO presque quelconque, on construit sur chaque intervalle la figure homoth6tique dans le rapport de l’intervalle a n/2, la figure 6tant altemativement droite et retournée pour les intervalles positifs et n6gatifs. Le tableau I decrit ainsi la fonction FBN(e) sur chacun des intervalles separant deux racines successives. On donne sur la figure 9, trois exemples de ces fonctions. Ces fonctions sont particulieres : 1) Elles suivent la sequence limite des racines (32) qui minimise ai et maximalise e -. 2) Elles suivent de facon limite l’in6galit6 de base (21) en ce sens que pour toute valeur de fl (inferieure a CX2N 11), il existe au moins une valeur de a Description sur chacun des fragments limites par les racines successives d’une fonction satisfaisant à de Bell et possédant la sequence limite de racines (voir Rei. (32) du texte) et la sequence limite d’ampli- (Rel. (34)). [Description on each of the fragments bounded by its successive roots of a function satisfying Bell’s inequalities tudes and possessing (Rel. (34)).] the limit sequence of roots (see Rel. (32) in the text) and the limit sequence of amplitudes 403 Trois exemples de fonctions a la Bell FBN(O) Fig. 9. la poss6dant sequence limite de racines (voir Fig. 7) et la sequence limite d’amplitude des dff6rents lobes (voir Rel. (32) et (34)). - [Three examples of Bell’s functions FBN(O) with the limit sequence of 2 N roots (Fig. 7) and the limit sequence of amplitudes (see Rel. (32) and (34)).] 10. Comparaison de la m6canique quantique et de trois differentes fonctions a la Bell pr6tendant a la comparaison. Les petites fl6ches indiquent les premiers points ou FB &#x3E; 0 (n/4 ... a/2") voir relation (30). F,, --- 0 est la fonction lineaire limite (A,(O) = 20ln - 1). FB, est la fonction a une racine, qui coincide avec FM.Q.(O) pour 0 &#x3E;- Tc/3. FB7 est la fonction a sept racines, qui coincide avec Fig. diff6rente de n pour laquelle (21) est satisfait avec l’égalité. La somme de deux de ces fonctions est une fonction FB mais elle n’est en general plus une fonction limite. La tentative pourrait etre faite d’utiliser un arc de sinusoide comme figure de base FBO et de constituer une pseudo base pour les FB (pseudo, puisque les FB ne constituent pas un espace vectoriel). Revenant a la question essentielle, comment approcher FM.Q, par une fonction FB, on a represente sur la figure 10, avec FM.Q., trois fonctions FB int6ressantes - Fm.Q.(O) pour n/9 0 - n/8 (X? = n/9; a2 n/8). [Comparison between quantum mechanics and three com= peting Bell’s functions. The small arrows indicate the points where FB(O) &#x3E; 0, i.e. 7r/4 ... n12" (see Rel. (30)). FB1 = 0 is the linear limit function (jiu(lJ) 20ln - 1) FB1 is the function with one root, which is equal to FQ,M.(6) for 0 &#x3E; n/3. F R7 is the function with seven roots, which is equal to F Q.M.(lJ) for al n/9 ’ n/8 Oe2’] = = = pour la comparaison : 1) FBl = 0 d6jA discut6e 2) une FBl particuliere pour laquelle apparaissent quand on veut se rapprocher de F M.Q. petits angles en augmentant N. En fait, on peut montrer que lorsque N - oo, la figure des FBN ainsi construite tend a occuper tout 1’espace compris pour les FBI - F M.Q. minimum pour 0 n/3 3) une FB7 particuliere pour laquelle de meme entre les limites ainsi : FB7 - FM.Q, Ce demier minimum partout ailleurs . exemple montre les difficult6s limite qui FBN(8 I) N-+oo = 2 si e est un nombre positif 1. 404 4.5 RETOUR SUR LES CONDITIONS (13) ET (8). On doit maintenant rappeler que deux conditions ont 6t6 abandonnees dont on va examiner sommairement les consequences ; ces conditions ne pouvant que reduire encore les possibilites de rapprochement de FB avec Fm.Q.. Pour la premiere condition qui s’applique a tous les cas (photons ou particules de spin 1/2), on doit revenir a f (0) soumise a (13) : - D’une part, cette condition complete la condition (14) sur la d6riv6e qui devient : D’autre part, pour un N donne, elle r6duit encore l’intervalle de 0 pour lequel fBN peut etre egal a fM.Q,. On d6montre que la limite est trouvee par une procédure indiquee sur la figure 11 pour le cas ou N 3. Pour ce cas, l’intervalle initial 36-450 se reduit à -37.9-42.60. La fraction conservee diminue et tend vers zero quand N -+ oo. = 5. Conclusion. En utilisant la multiplicite des inegalites de Bell correspondant a une disposition relative donnee de directions de mesure, nous avons d’abord montre que le conflit des predictions de la M.Q. avec les in6galit6s de Bell est plus systematique que ce qui est generalement admis. En particulier, pour des directions de polariseurs coplanaires et donc pour les photons, la M.Q. viole presque partout les in6galit6s de Bell ou les inegalites generalisees. Par ailleurs, en etablissant quelques proprietes g6n6rales des fonctions qui satisfont aux in6galit6s de Bell, cet article contribue a poursuivre la d6marche de Bell : examiner les consequences de I’hypoth6se de parametres supplementaires pre-determinant le resultat de mesures sur des systemes micro-physiques a deux particules et permettre leur comparaison avec les predictions de la mecanique quantique. Grace aux demonstrations portant sur les derivees (Rel. (15)), les integrales (Rel. (18)), les valeurs (Rel. (30)), les intervalles (Rel. (33)), les amplitudes (Rel. (34) et les proprietes qui s’y rattachent), nous pensons avoir mis en evidence que l’incompatibilit6 des fonctions a la Bell fB(6) avec les predictions de la mecanique quantique est plus radicale que celle qui r6sulte d’un simple examen des in6galit6s. Pour une fonction .fR sans point d’inflexion, c’est la fonction lin6aire limite 1 ; fBl(n) fM.Q.(n) 1, dans (fB,(0) fm.Q.(O) le cas des particules de spin 1/2) qui se rapproche le plus des predictions de la m6canique quantique. Pour des fonctions fB a structure plus compliqu6e (et en se limitant maintenant a l’in6galit6 de Bell « coplanaire » qui exprime pour les photons toute l’in6galit6 de Bell) il devient possible, il est vrai, de faire coincider _fB(O) et _ f m.Q.(O) pour une valeur de 0 donnee quelconque (6) (a fexception de la serie des points n/4, n/8 n/2ft) ou pour une zone angulaire r6duite, mais il en r6sulte des ecarts plus importants sur d’autres zones angulaires et un d6saccord global plus manifeste (voir Figs. 10 et 11). Pour une situation E.P.R.B., fensemble des resultats etablis dans cet article mettent mieux en evidence 1’etendue de l’incompatibilit6 de la M.Q. avec les in6galit6s de Bell. = = - = = ... Fig. 11. - La fonction fB1(H) qui coincide avec fm.,).(O) n/5 et n/4 pour un intervalle maximum compatible la seconde condition de Bell (Rel. (13) du texte) (on a entoure d’un cercle les deux regions d’int6r8t) et qui partout ailleurs rend minimum la difference a FM.Q.«(J). entre avec function foi(H) which maximizes the interval where fB fQ.M. between n/4 and n/5 as permitted by the second Bell inequality (Rel. (13)) and which minimizes the difference fB - fQ.M. everywhere else. A circle has been drawn around the two regions of interest.] [The = Remerciements. La deuxieme condition suppl6mentaire ne s’applique pas au cas des photons mais seulement a celui des particules de spin 1/2. Elle remplace, rappelons -le, la condition : Nous remercions MM. R. Nataf, G. Bogaert et G. Rotbard d’avoir bien voulu faire une lecture critique du manuscrit initial, ainsi que les rapporteurs du Journal de Physique dont les interventions ont amene des ameliorations et des clarifications importantes. par 1’ensemble des conditions (9). Pour les cas ou elle s’applique, cette condition r6duit encore consid6rablement les possibilites en particulier pour les petits angles (N &#x3E; 1). (6) Ce n’est pas vrai pour les particules de spin 1/2. 405 Nous remercions F. Selleri de avoir communique publication [11]] qui presente des 6tudes comparables a celles du § 4 du present article. Nous nous une regrettons que la connaissance tardive (octobre 85) de cette publication ne nous ait pas permis d’en inclure la discussion dans la pr6sente redaction. Bibliographie [1] EINSTEIN, A., PODOLSKY, B. and ROSEN, N., Phys. Rev. 47 (1935) 777. [2] BOHR, N., Phys. Rev. 48 (1935) 696. [3] BOHM, D. et AHARONOV, Y., Phys. Rev. 108 (1957) 1070. BOHM, D., Quantum Theory (Prentice, Hall Inc.) 1951. 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