Cortex cérébr cerveau cons SVT - TS F. Mouvements - 4. Mouvements volontaires cortex cérébr aires corticale F4. Mouvements volontaires fonction spéc visuelle, aire Les mouvements volontaires impliquent l’encéphale. Dans ce chapitre, nous allons voir comment est transmise l’information depuis le cortex cérébral jusqu’aux muscles. F4.a COMMANDE VOLONTAIRE DU MOUVEMENT Cortex moteu impliqué dan La partie superficielle du cerveau constituée de substance grise est appelée le CORTEX CEREBRAL. Le cortex cérébral est organisé en différentes aires corticales qui ont chacune une fonction spécialisée (aire auditive, aire visuelle, …). La partie du cortex cérébral impliquée dans la motricité volontaire est appelée CORTEX MOTEUR. La compréhension du rôle des différentes aires a été possible grâce à l’étude structurelle de cerveaux sains et atteins (autopsie, imagerie cérébrale) et à la réalisation d’expériences de stimulation. i. L’aire cérébrale motrice M1 La commande volontaire du mouvement est contrôlée par une région du cortex cérébral appelée AIRE MOTRICE PRIMAIRE ou aire M1. Les neurones de l’aire M1 contrôlent les mouvements des muscles grâce à une organisation fonctionnelle particulière : l’hémisphère gauche contrôle les muscles de la partie droite du corps et réciproquement. L’homonculus moteur figure un humain dont les différentes parties du corps sont proportionnelles à la surface des zones de l'aire M1 qui en contrôlent la motricité. 25 SVT - TS F. Mouvements - 4. Mouvements volontaires ii. Autres aires corticales D'autres aires corticales collaborent avec l'air motrice primaire dans la commande volontaire et forment avec elle le cortex moteur. Schématiquement, les intentions de mouvements sont élaborées, entre autres, dans le cortex pariétal, en lien avec les informations sensorielles reçues. L'AIRE PRE-MOTRICE (APM) et l’AIRE MOTRICE SUPPLEMENTAIRE (AMS) permettent quant à elles la préparation du mouvement, en fonction des stimuli externes (APM) ou internes (AMS). F4.b VOIES MOTRICES Le message nerveux moteur commandant un mouvement volontaire est élaboré au niveau des neurones pyramidaux de l'aire motrice primaire. Ces derniers projettent leur axone vers les structures inférieures du SNC (bulbe desfaisceaux voies motrices : du cortex aux muscles rachidien puis moelle épinière) àSchéma travers des neuronaux. Au niveau du bulbe rachidien, ces faisceaux se croisent de telle sorte que la commande des mouvements volontaires est controlatérale : c’est l’aire motrice de l’hémisphère cérébral droit qui commande la partie gauche du corps, et inversement. Dans la moelle épinière, les terminaisons synaptiques des neurones pyramidaux établissent des synapses avec les extrémités dendritiques des motoneurones. Par l’intermédiaire de synapses, les motoneurones de la moelle épinière sont en contact avec de nombreux neurones dont ils reçoivent différentes informations. Chaque motoneurone intègre toutes ces informations et émet ou non un unique message nerveux qui est transmis via son axone. Au niveau des synapses neuromusculaires, le message nerveux induit la contraction des fibres musculaires. 26 SVT - TS F. Mouvements - 4. Mouvements volontaires F4.c PARALYSIES Des liaisons du système nerveux peuvent se traduire par des dysfonctionnements musculaires (paralysies). Un ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (AVC) est un trouble de la circulation sanguine irriguant un territoire du cerveau. Le terme d’ « accident » est utilisé pour souligner le caractère soudain de l’apparition des symptômes : il peut en effet arriver qu’un caillot obstrue subitement une artère cérébrale ou bien que la paroi d’un vaisseau sanguin se rompe, provoquant alors une hémorragie cérébrale. La partie normalement irriguée par ce vaisseau cesse alors de fonctionner. On comprend aisément que si une partie d’une aire motrice est atteinte, la conséquence en soit une paralysie : on parle d’hémiplégie lorsque la paralysie touche une partie du corps située d’un seul côté du corps. Des lésions accidentelles de la moelle épinière, dues cette fois-ci à un choc violent (accidents de la circulation, chute, ...) peuvent aussi entraîner des paralysies : le territoire concerné dépend notamment du niveau de la moelle concerné par la lésion. On parle de paraplégie lorsque la paralysie concerne les membres inférieurs et la partie basse du tronc et de tétraplégie lorsqu’elle concerne les quatre membres. F4.d PLASTICITE CEREBRALE Le cortex moteur se met en place lors du développement embryonnaire. Les grandes étapes de ce processus sont identiques pour tous (universalisme). Pourtant, des différences existent entre les individus et chez le même individu au cours du temps. Ces différences sont dues à la faculté adaptative de notre cerveau, appelée PLASTICITE CEREBRALE. La plasticité cérébrale permet à notre cerveau de s’adapter à nos besoins et notre environnement. Elle est basée sur trois niveaux : la plasticité synaptique (nouvelles synapses entre les neurones), la plasticité neuronale (nouveaux neurones) et la plasticité des aires cérébrales (réaffectation de zones). i. Cartes motrices individuelles Il apparaît que les différences de cartes motrices interindividuelles peuvent essentiellement s’expliquer par les apprentissages moteurs. Ces apprentissages sont permis par une plasticité́ du cortex moteur, qui s’exerce à court terme ou à plus long terme. Un apprentissage moteur doit donc être répété́ régulièrement et sur une longue durée pour entraîner des modifications corticales durables (apprentissage de la marche par exemple). Les structures cérébrales présentent à la naissance ne sont pas figées : sous l’effet de l’apprentissage et de l’entrainement, le cortex moteur peut se modifier contribuant ainsi à l’amélioration des performances motrices. C’est une conséquence de la plasticité cérébrale. 27 SVT - TS F. Mouvements - 4. Mouvements volontaires ii. Plasticité cérébrale au cours du temps Le vieillissement entraine une légère perte du nombre de neurones et de connexions cérébrales. Il n’est en revanche pas certain que ces modifications entrainent une diminution des capacités de remaniements (plasticité cérébrale) puisque les résultats de différentes études divergent sur ce point. Il est en revanche très clair que la plasticité cérébrale est essentielle à la récupération motrice dans les cas d’AVC ou d’amputations suivies de greffes. Le patient est alors confronté à un nouvel apprentissage moteur qui grâce à la plasticité cérébrale permet la récupération motrice. Plasticité et greffe è Analyser des documents Les suites d’une greffe Doc 1 Denis Chatellier, un an après la greffe Un mois et demi après, le patient pouvait2000, ébaucherle desprofesseur Dubernard, à l’hôpital Edouard En janvier mouvements des doigts et au Herriot à Lyon, greffe deux mains à un homme qui avait été bout de 6 mois, il pouvait amputé de sesdes mains commencer à saisir objets. en 1996. Aujourd’hui, il se sert Un mois etdesdemi après la greffe, le patient pouvait ébaucher normalement deux mains. des mouvements des doigts et au bout de 6 mois, il pouvait saisir des objets. Aujourd’hui, il se sert normalement des deux mains. 42 Doc 2 IRMf du cortex moteur (hémisphère droit) correspondant aux muscles assurant la mobilité de l’index gauche durant les mois suivants la greffe. Doc 3 Réorganisation du cortex moteur L’activité de cortex moteur primaire contrôlant le mouvement des mains est suivie par IRMf avant et après la greffe. Après la greffe, l’IRMf a été réalisée alors que le patient réalisait des mouvements de flexion et d’extension des doigts. Avant la greffe ces mouvements ont été reproduits par une contraction assistée (palpation) des muscles de l’avant-bras. Cette contraction est normalement associée aux mouvements des doigts. 1. Préciser quelles sont les conséquences d’une greffe de main sur l’organisation du cortex moteur. Penser à intégrer vos connaissances sur les nerfs. 28 SVT - TS F. Mouvements - 4. Mouvements volontaires F4. Mouvements volontaires - Résumé 29 SVT - TS F. Mouvements - 4. Mouvements volontaires S’exercer au BAC Amérique du Sud 2015 II.a Le Ice Bucket Challenge, aider la recherche sur la maladie de Charcot Le Ice Bucket Challenge consiste à se renverser un seau d’eau glacée sur la tête, puis à inviter son entourage à reproduire ce geste. Le but de ce défi est de médiatiser la luttecontre la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA), également appelée maladie de Charcot. Selon le journal Huffingtonpost du 25/08/2014, le Ice Bucket Challenge serait responsable du triplement des dons en faveur de la recherche sur cette maladie. On cherche à identifier les causes et les conséquences de la SLA. À partir de l’étude des documents proposés, cocher la bonne réponse dans chaque série de propositions du QCM. Document 1 : la sclérose latérale amyotrophique Le nom de cette maladie s’explique par ses symptômes. En effet, dans la SLA la dégénérescence des motoneurones centraux et périphériques provoque l’apparition d’un tissu cicatriciel, appelé aussi « Sclérose ». Les axones des neurones moteurs centraux impliqués se trouvent dans la partie « Latérale » de la moelle épinière. Et, l’absence de stimulation nerveuse, liée à la disparition des motoneurones, entraîne une fonte musculaire, appelée « Amyotrophie ». L’apparition de la maladie de Charcot peut être subtile avec des symptômes souvent négligés. Mais, tôt ou tard, le patient finit par perdre le contrôle de ses mouvements. Une caractéristique essentielle de la SLA est qu’en dehors de la motricité, elle respecte les autres fonctions du système nerveux, telles que les fonctions intellectuelles et sensorielles, tout le long de la maladie. Cette maladie épargne également certains muscles tels ceux de l’œil, du cœur, de la vessie, de l’intestin et des organes sexuels. D’autres symptômes peuvent toutefois s’ajouter aux troubles moteurs, notamment constipation, amaigrissement, douleurs, œdèmes, troubles du sommeil et troubles respiratoires. On distingue deux formes de SLA selon le site où débute l’atteinte des motoneurones périphériques : – la forme « spinale » dans laquelle les premiers motoneurones périphériques atteints se trouvent dans la moelle épinière. Elle se traduit par des troubles de la motricité des membres supérieurs et/ou inférieurs (contractions musculaires, crampes, raideur ou faiblesse musculaire) ; – la forme « bulbaire » dans laquelle les premiers motoneurones périphériques atteints se trouvent dans le tronc cérébral. Il en résulte des troubles de la parole et de la déglutition. D’après les sites http://www.maladiedecharcot.org et http://www.arsla-asso.com 30 SVT - TS F. Mouvements - 4. Mouvements volontaires Document 2 : l’organisation du système nerveux central D’après Wikipédia Document 3 : motoneurones et commande volontaire Pour réaliser un mouvement, les messages véhiculés par les motoneurones centraux sont transmis aux motoneurones périphériques : – le corps cellulaire d’un motoneurone central est localisé dans le cerveau, au niveau du cortex moteur ; – le corps cellulaire d’un motoneurone périphérique se trouve dans le tronc cérébral ou dans la moelle épinière. Ce type de motoneurone est directement connecté à un muscle à qui il transmet l’ordre de contraction à l’origine du mouvement. 31 SVT - TS F. Mouvements - 4. Mouvements volontaires QCM Cocher la réponse exacte pour chaque proposition 1. Le système nerveux central est constitué ☐ des différents lobes du cerveau du tronc cérébral et de la moelle épinière du cerveau et du cervelet du cerveau, du tronc cérébral, du cervelet et de la moelle épinière 2. Les motoneurones centraux sont localisés entièrement dans le cerveau connectés aux motoneurones périphériques connectés aux cellules musculaires impliqués dans la sensibilité 3. La forme « bulbaire » de la SLA affecte exclusivement des motoneurones centraux affecte exclusivement des motoneurones périphériques provoque des troubles de la motricité des membres inférieurs et/ou supérieurs provoque des troubles de la parole et de la déglutition 4. La SLA correspond à une dégénérescence des motoneurones du cortex moteur, suivie d’une atteinte du cervelet des cellules musculaires, suivie d’une atteinte des motoneurones des motoneurones, suivie d’une atteinte musculaire du cervelet, suivie d’une atteinte des motoneurones du cortex moteur 5. Les conséquences de la SLA sont une paralysie progressive des muscles de l’œil, du cœur et de la vessie une paralysie progressive des muscles et des troubles de la motricité la perte progressive des fonctions intellectuelles et des troubles de la motricité des troubles de la parole et la perte progressive des fonctions sensorielles 32