Thème 3B : Corps humain et santé Chapitre 1 : MOTRICITÉ VOLONTAIRE ET FONCTIONNEMENT CÉRÉBRAL Le réflexe myotatique est un exemple de commande involontaire. La commande volontaire du mouvement fait, lui, intervenir les structures cérébrales. 1- Le cortex moteur commande le mouvement. Doc 2 p. 365 : expérience de Penfield Des stimulations par des électrodes de différentes zones à la surface du cortex au cours d'interventions chirurgicales (méthode invasive) permettent de cartographier le cortex moteur et d'identifier les muscles activés par les différentes régions. Cartographie des différentes aires corticales Le cortex moteur désigne une région à la surface du cerveau responsable de la motricité dans chaque hémisphère. Chaque cortex moteur est constitué d’une aire motrice primaire, qui commande directement les mouvements et une aire pré-motrice qui joue un rôle dans la planification de l’exécution d’un mouvement. Doc. 3 p. 365 : IRM fonctionnel d'une personne utilisant les doigts de la main droite / gauche Les IRM fonctionnels (voir fiche explicative IRM fonctionnel du TP17) permettent de localiser les zones activés au cours de différentes actions. Les réseaux neuronaux dont la consommation en O2 augmentent au cours de tâches motrices simples constituent les aires activées pour réaliser la tâche. L’aire motrice de l’hémisphère cérébral droit qui commande la partie gauche du corps et inversement. Chaque zone de l’aire motrice contrôle une partie particulière du corps. La cartographie des aires motrices conduit à la construction d’un homonculus moteur. La représentation surdimensionnée des mains, visage et langue correspond aux régions où la motricité fine est la plus importante (= nombre plus important de motoneurones vers les mains). Ces aires coopèrent entre elles dans l’exécution d’un mouvement. C’est de la substance grise, contenant les corps cellulaires de neurones pyramidaux. 2- Les voies motrices relient le cortex moteur et les motoneurones 8 lésion moelle - doc. 1a p. 364 9 patient AVC / témoin - Eduanatomist 10 patient AVC utilisation main droite / main gauche - Eduanatomist Certaines lésions des aires motrices (AVC), des voies cérébrales ou de la moelle entraînent donc des paralysies partielles ou totales. doc. 1b p. 364 : voies motrices Le message nerveux commandant un mouvement volontaire est élaboré au niveau du cortex moteur, il se propage le long des axones des neurones pyramidaux dans le bulbe rachidien (où il y a croisement des axones) puis dans la moelle épinière. Il est transmis ensuite à différents niveaux de la ME aux motoneurones innervant les muscles sollicités. 3- L’activité intégratrice des motoneurones. Doc. 2 p. 367 : connexions synaptiques motoneurones Le corps cellulaire et les dendrites d’un motoneurone reçoivent des informations diverses qu’il intègre sous la forme d’un message moteur unique et adapté qui est transmis via son axone aux terminaisons synaptiques de la plaque motrice. Chaque fibre musculaire reçoit le message d’un seul motoneurone. Il existe deux types de synapses : - Les synapses excitatrices libèrent dans la fente synaptique des NT (glutamate, acétylcholine) qui stimulent la réponse postsynaptique (formation d’un PA). - Les synapses inhibitrices libèrent dans la fente synaptique des neurotransmetteurs (GABA) qui inhibent la réponse du neurone postsynaptique. Par l’intermédiaire des synapses, les motoneurones de la ME sont en contact avec de nombreux autres neurones dont ils reçoivent différentes informations issus de synapses excitatrices et/ou inhibitrices. Un motoneurone effectue une sommation temporelle prenant en compte le fait que plusieurs messages afférents arrivent en un temps plus ou moins rapproché. Il réalise une sommation spatiale en prenant en compte les différents messages nerveux afférents à un instant donné (excitateurs et/ou inhibiteurs). Cette double sommation détermine la nature de la réponse du motoneurone (émission ou non de PA) et son intensité (en fréquence de PA) : on dit qu’il y a eu intégration des messages nerveux afférents. 4- La plasticité cérébrale permet les apprentissages Doc. 1 p. 368 : cortex moteur 4 sujets L’imagerie médicale et notamment l’IRM permet d’étudier le fonctionnement du cerveau en localisant les zones activées lors d’un tâche précise. La comparaison des cartes motrices de plusieurs individus montre des différences importantes. L'organisation du cortex moteur est innée mais des différences s’acquièrent au cours du développement, de l’apprentissage des gestes, et de l’entraînement grâce à la plasticité cérébrale. Cette dernière intervient donc dans l’élaboration d’un phénotype individuel. Doc. 2 p. 369 : cartes motrices singes Les singes se nourrissant sur un petit plateau (prise de la nourriture à deux doigts) présente une organisation de son cortex moteur montrant une surreprésentation de la motricité des doigts par rapport aux singes se nourrissant sur de grands plateaux (prise de la nourriture à pleines mains). La réalisation fréquente d'un mouvement (apprentissage d'un geste) entraîne donc une modification de l'organisation du cortex moteur. Doc. 3 p. 369 : entraînement physique La modification de l'organisation du cortex moteur grâce à la plasticité cérébrale entraîne des différences entre les individus selon leur vécu. C’est le cas notamment entre les droitiers/gauchers mais également en fonction des apprentissages (musique, sport, …) La plasticité cérébrale s'explique par la modification des connexions synaptiques Mécanisme de mémorisation : principe identique (hors programme bien sur) 5- Préserver sa plasticité cérébrale Livre p. 372 – 373 Age et apprentissage Evolution du nombre de neurones La plasticité du cortex existe tout au long de la vie d’un individu, mais les capacités de remaniements, de même que le nombre de cellules nerveuses se réduisent avec l’âge. Ainsi, les capacités intellectuelles et d'apprentissage diminuent au cours de la vie Sport et vieillissement Activite intellectuelle et vieillissement Cette baisse des capacités intellectuelles, si elle concerne tous les individus, peut être réduite par une comportement adapté, la pratique régulière d'activités sportives ou intellectuelles permet de limiter les baisses de performances intellectuelles. C’est donc un capital à préserver et entretenir grâce à un comportement responsable en matière de santé. Alimentation et vieillissement