L2HI0113 – Histoire de l’Égypte ancienne Contrôle de connaissances du 21/04/17 (TD du vendredi) : corrigé I. Géographie (sur 5 points) 1) Placez les lieux suivants sur la carte (/2,5) : Abydos, Assouan, Memphis, Thèbes, le Fayoum. J’acceptais des localisations approximatives de Thèbes et d’Abydos tant que Thèbes était située sur la boucle est et qu’Abydos était positionnée sur le segment plus au nord, au sud de la Moyenne Egypte. En revanche, Memphis devait se trouver à la pointe du delta, Assouan en aval de l’actuel lac Nasser (barrage) et le Fayoum au sud-ouest de Memphis. 2) Répondez aux questions suivantes : - Pourquoi l’Égypte est-elle appelée en égyptien Kemet, « la noire » ? (/1) Elle est appelée ainsi à cause du limon noir et fertile déposé par le Nil sur ses rives lors de la crue annuelle. Ce phénomène est crucial pour la vie des Egyptiens car il rend possible l’agriculture dans la vallée. 1 Cela n’a rien à voir avec la couleur de peau des Egyptiens, dont d’ailleurs il est généralement accepté qu’elle n’était pas noire. - Nommez les deux parties qui composent l’Égypte selon les Égyptiens, et citez au moins une paire de symboles ou divinités rattachés à ces deux parties. (/1,5) Basse-Egypte (delta au Nord) Haute Egypte (vallée au Sud) Partie du pschent Couronne rouge Couronne blanche Déesse titulaire Ouadjet (seprent) Nekhbet (vautour) Dieu Horus Seth Plante Lotus Lys Nom de Haute et Basse Abeille Roseau / jonc Egypte du roi Comme il s’est avéré que la consigne ne précisait explicitement qu’il fallait attribuer à chacune des deux parties leur symbole respectif, j’ai donné le maximum de points quand les deux symboles d’une paire étaient bien énumérés, même si leur attribution à la Haute et Basse Egypte était absente ou erronée. Remarque : que je ne retrouve plus Avaris orthographié « Avarice » ! II. Chronologie (sur 7 points) 1) Nommez le roi dont la palette représenterait la première unification politique de l’Égypte, et donnez la date approximative de celle-ci. (/1) Narmer, vers 3100 av. J.-C. (Ménès est le nom du premier pharaon dans la tradition des Egyptiens eux-mêmes. Les égyptologues l’ont longtemps identifié à Narmer, mais il semblerait que « Menès » soit en fait un nom par défaut, qui signifie « untel ».) J’acceptais les dates entre 3200 et 3000. 2) Donnez les dates de début et de fin du Moyen Empire, et les numéros des dynasties concernées par cette période. (/2) 2050-1650 av. J.-C., dynasties XI (en partie, à partir de Montouhotep II) à XIII. 3) Citez un cas du Nouvel Empire où la succession royale ne s’est pas faite de père en fils : précisez le nom du prédécesseur et du successeur, et ce qui a permis au second d’accéder au trône. (/2) On trouve de nombreux cas, notamment à la fin de la XVIIIe dynastie : Akhénaton-Néfernéferouaton (sa fille Méritaton ?), Toutânkhamon-Aÿ (« père divin » et vizir), Aÿ-Horemheb (chef des armées), Horemheb-Ramsès Ier (vizir Paramessou). On en trouve aussi un grand nombre après la mort de Ramsès II, du fait de sa descendance nombreuse et donc de l’existence de plusieurs branches qui se disputent sa succession : par exemple, Amenmès, qui succède à Mérenptah, serait son neveu. Taouseret, épouse de Séthi II et régente de son beau-fils Siptah, prend le pouvoir à la mort de ce dernier. Sethnakht, premier roi de la XXe dynastie, lui succède, mais on ne sait pas bien dans quelles circonstances. Etc. 4) Citez une dynastie de la Troisième Période intermédiaire et son qualificatif d’origine (/1) : là encore, vous aviez l’embarras du choix : XXIe dynastie tanite, XXIIe dynastie libyenne, XXIIIe dynastie bubastite, XXVe dynastie kouchite. La XXVIe dynastie saïte appartient à la Basse Epoque. 5) En quelle année, et après la mort de quel pharaon, l’Égypte devient-elle province romaine ? (/1) L’Egypte est annexée à l’empire romain après le suicide de Cléopâtre VII, en 30 av. J.-C. 2 III. Thèmes abordés en TD, travaux en groupes, lectures préparatoires (sur 8 points) 1) Qui est le premier à déchiffrer le système hiéroglyphique, et en quelle année ? (/1) Le Français Jean-François Champollion, en 1822. (Il fallait impérativement le nom, correctement orthographié, et l’année exacte.) 2) De quel roi le conte de Sinouhé fait-il l’éloge ? Quelles sont les qualités et pouvoirs qui lui sont attribués ? (/2) Le conte fait l’éloge du roi Sésostris Ier, de la XIIe dynastie. Il lui prête de nombreux pouvoirs et qualités, comme celui d’être omniscient (il connaît le cœur de ses sujets), ferme et intimidant (Sinouhé est terrorisé quand il est reçu en audience après son retour en Egypte) mais aussi miséricordieux (il pardonne à Sinouhé sa fuite), protégé par les dieux. 3) Le temple construit par Séthi Ier à Abydos avait plusieurs fonctions. Citez-en deux parmi les plus importantes. (/2) Il y avait là encore plusieurs possibilités : c’est un lieu de culte à Osiris et sa triade, mais aussi à un grand nombre de dieux d’Egypte ; c’est un sanctuaire qui glorifie la monarchie pharaonique (cf. la liste des rois) et sert la légitimation de Séthi Ier et de sa dynastie ; il comporte aussi un cénotaphe de Séthi (« l’Osireion »). 4) Qui sont les membres d’une maisonnée (per) dans l’Égypte antique, et quel type de lien y a-t-il entre eux (liens d’égalité ? de soumission à certains, et à qui ?) ? (/2) La maisonnée est composée du chef de famille, son épouse, ses enfants, et éventuellement les parents, les oncles, tantes et cousins, ainsi que des serviteurs : scribes, nourrices, domestiques (le mot égyptien pour serviteur est bak, baket au féminin singulier)… Tous les membres sont soumis à l’autorité du chef de famille qui, de son côté, est chargé de les protéger du besoin. Attention à l’emploi de « famille nucléaire » : elle désigne un foyer où habitent le couple avec leurs enfants, ceux-ci quittant le foyer à l’âge adulte. SI les grands-parents sont là, on ne peut pas parler de famille nucléaire. 5) Comment étaient censées fonctionner les stèles guérisseuses à la Basse Époque ? (/1) Le rite consistait à verser de l’eau sur la stèle ou statue recouverte d’inscriptions. L’eau s’imprégnait ainsi de leur magie et finissait par se déverser dans un bassin devant la stèle. Le patient pouvait alors boire cette eau devenue magique. Prononcer ces formules au pouvoir performatif (elles rendent réelles ce qu’elles énoncent) est aussi un moyen d’utiliser ces objets. 3