Ch 1- le Syndrome d`Immuno-Déficience Acquise : Une maladie qui

Ch 1- le Syndrome d'Immuno-Déficience Acquise :
Une maladie qui touche le système immunitaire
Introduction
Le SIDA ou Syndrome de l’immunodéficience acquise, est une maladie dont les
premiers cas ont été diagnostiqués en 1981.
Depuis, la pandémie : épidémie qui affecte l’ensemble de la planète, n’a toujours pas
été enrayée, elle ne fait que progresser.
Cette maladie met en échec le système immunitaire. Les patients malades du SIDA
développent différentes maladies dites opportunistes qui profitent de l’immunodéficience
provoquée par le VIH.
Comment le VIH s’attaque t’il à l’organisme humain ?
p363
Ex2p385
p364
p365
p366
& 367
I- Le VIH et la primo-infection
1- Le mode de transmission du virus
Le VIH (virus de l'immunodéficience humaine) est transmis :
- par voie sexuelle
- par voie sanguine
- au cours de la grossesse de la mère à l'enfant.
2- Le VIH, un rétrovirus
Le VIH appartient à la catégorie des rétrovirus (virus à ARN).
Ses deux capsides protéiques renferment deux brins d’ARN accompagnés
d’enzymes dont la transcriptase inverse, enzyme nécessaire à la reproduction du
virus , la protéase et l’intégrase.
3- Les cellules cibles
Les cellules cibles du VIH sont principalement des cellules immunitaires :
- lymphocytes T4
- monocytes
- macrophages.
Monocytes et macrophages jouent un rôle de véritable réservoir, notamment
dans les ganglions lymphatiques.
Les cellules cibles possèdent des protéines membranaires (gp120 =
glycoprotéine de poids moléculaire 120 Kdalton)) auxquelles le virus s'amarre
par l'intermédiaire d'une protéine de son enveloppe (la plus importante de ces
protéines membranaires étant CD4), ce qui lui permet de pénétrer dans la cellule
hôte.
4- Le développement du virus
Après reconnaissance et liaison entre protéines CD4 (protéine membranaire portée
par la cellule cible : LT4, monocyte, macrophage) et gp120, il y a fusion de l’enveloppe
virale avec la membrane de la cellule cible, ce qui permet l’entrée de l’ARN et des
enzymes virales.
La transcriptase inverse, transcrit l'ARN viral en ADN dans les cellules infectées.
Cet ADN est intégré au génome de la cellule grâce à l’intégrase.
Le provirus peut rester dormant un temps plus ou moins long dans la cellule. La
reprise du cycle est marquée par la transcription de l’ADN proviral en ARN messager
viral. L’ARN messager viral est traduit en protéines virales séparées et assemblées,
permettant la reproduction du virus, la libération des nouveaux virus par bourgeonnent
à la surface de la cellule infectée et leur dissémination. Ils deviennent alors abondants
dans le sang. La charge virale élevée caractérise les stades précoces et tardifs.
Ex1p384
Les particules virales colonisent également les organes lymphoïdes, la charge
virale plasmatique apparaît alors plus faible.
La libération des nombreux nouveaux virus par les cellules infectées peut provoquer
leur mort d’où la diminution mesurable du nombre des LT4.
5- Caractéristiques de la primo infection Période s’étendant depuis l’entrée du virus à
l’apparition de mécanismes immunitaires spécifiques.
Pendant cette période, qui dure de une à trois semaines, les symptômes se limitent
le plus souvent à ceux d'une maladie virale bénigne comme la grippe (fièvre,
gonflements des ganglions lymphatiques, céphalées, éruptions cutanées, douleurs
musculaires,..)
Primo-infection : Forte augmentation du VIH (charge virale élevée traduisant la
réplication intense du virus), diminution des LT4.
Dans les ganglions, s’initient les premières réactions immunitaires. Le virus n’est
cependant pas totalement éliminé, il persiste dans les réservoirs (macrophages)
p363
& 372
II-La phase asymptomatique
Phase asymptomatique : deux à trois semaines à quelques mois après la
contamination, la présence dans le sang de différents anticorps anti-VIH est décelée,
le sujet est dit alors « séropositif pour le VIH». Une augmentation des LT4 et une
diminution des VIH : diminution de la charge virale caractérisent cette phase.
Apparaissent en même temps dans le sang du sujet contaminé des lymphocytes T
cytotoxiques spécifiques dirigés contre les cellules infectées par le VIH.
Pendant plusieurs années, anticorps anti-VIH et LTc tendent à limiter la charge virale
et donc la destruction des LT4
p 373
III-La phase symptomatique
En absence de traitement, le nombre des LT4 baisse (taux critique de 200/mm3). La
charge virale augmente à nouveau jusqu’au décès.
Le sida se caractérise alors par diverses maladies opportunistes telles que les
candidoses, le sarcome de Kaposi, tuberculose
p368
à 371
IV- Les marqueurs de l’infection
L’apparition des anticorps, suite à la pénétration du virus est utilisée pour diagnostiquer
une infection par le virus du SIDA. 2 tests de dépistage :
Test ELISA : détection des anticorps antiVIH dans le sérum d’un patient qui sont
retenus par des antigènes du VIH (protéines virales…) fixés sur un support.
Western blot : Mise en contact du sérum du patient avec des antigènes viraux,
protéines virales fixées sur une bandelette test et séparée selon leur taille. Si le sérum
contient des anticorps anti-protéines du VIH, ils se fixent sur la bandelette. Plus fiable
mais plus couteux.
Doc
4 page
373
V-Perspectives Thérapeutiques
Progrès thérapeutiques couteux, trithérapie: blocage d’une étape du cycle de
reproduction.
Inhibiteurs de récepteurs (de la fixation du virus)
Antitranscriptase inverse (AZT)
Antiprotéases…
Essais de vaccins en cours.
Importance de la prévention, seule stratégie efficace car les traitements actuels sont
efficaces mais n’éliminent pas le virus.
Quels sont les processus immunitaires mis en jeu pour lutter contre le VIH ?
Comment explique t’on l’apparition des anticorps et des LT8 ou LTc?
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