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Au début du jour 11, les individus X et Y sensibles sont liés, Z est contagieux et
célibataire. La case 11 de l'échéancier contient l'événement «rencontre de Y et Z».
Le jour 11, l'événement «rencontre de Y et Z» est exécuté. La durée de la liaison
entre Y et Z est déterminée selon la loi de distribution de la durée des liaisons et
l'événement «rupture de liaison» entre Z et Y est intégré dans l'échéancier à la date
adéquate (ici le jour 12, flèche descendante). Etant donné que le chiffre aléatoire tiré
entre 0 et 1 est inférieur à la probabilité de transmission du VIH, Z transmet le virus à
Y. La date de la contamination de Y est tirée au hasard sur la durée de la liaison entre Y
et Z et l'événement «contamination de Y» est inséré à cette date.
Le jour 12, les événements prévus, «Z et Y rompent» et «Y devient infecté» sont
exécutés. Les attributs des trois individus sont modifiés en conséquence et deux événements
sont insérés dans l'échéancier
:
«Y devient contagieux» le jour 27 et «Y développe le SIDA»
le jour 2
280.
Les dates d'exécution de ces deux événements sont déterminées en fonction de
la distribution des délais de latence et d'incubation de l'infection.
Plusieurs populations peuvent être définies par des caractéristiques démographiques
(sexe-ratio, taille, taux annuel de recrutement et d'émigration), épidémiologiques
(prévalence initiale du VIH, distribution de la durée de conversion sérologique - délai
entre la contamination et la détection possible des anticorps anti-VIH, distribution du
délai d'incubation - délai entre la contamination et le stade SIDA, distribution de la
mortalité d'un individu au stade SIDA, probabilités de transmission du VIH en fonction
du sexe et des pratiques sexuelles) et sociologiques (distribution du taux annuel de
rencontres de partenaires masculins ou féminins, durées des liaisons stables et
occasionnelles, pratiques sexuelles, existence de liaisons à plusieurs partenaires).
RÉSULTATS
A titre d'exemple, le modèle a été appliqué aux données provenant de la littérature
et des observations (7) d'une cohorte de 359 homosexuels de San Francisco (la Figure 2
présente l'évolution de la prévalence cumulée de l'infection à VIH et du nombre annuel
moyen de partenaires sexuels avec pratique du rapport anal réceptif sans préservatif
entre 1979 et 1987). L'épidémie observée dans cette cohorte est comparable à celle qui a
été observée dans la population d'homosexuels de San Francisco. Les simulations étant
réalisées sur une période de seulement sept ans (1980-1987), seule la mortalité due au
SIDA a été prise en compte. En l'absence de données sociologiques concernant les
modifications de comportement en fonction du statut sérologique, il a été supposé que
les individus contaminés modifient leur comportement sexuel uniquement lorsqu'ils
développent le SIDA (ils deviennent alors sexuellement inactifs). Les résultats obtenus
sont résumés ci-après.
Estimation de la probabilité de transmission du virus de l'immunodéficience humaine
chez les homosexuels
Pour chaque simulation, les paramètres épidémiologiques, sociologiques et
démographiques sont tirés au sort dans l'ensemble des valeurs possibles (par exemple,
entre 7 et 13 ans pour la durée moyenne de la période d'incubation avec un coefficient
de forme pour la loi de Weibull entre 2 et 4). L'estimation de la probabilité de
transmission a été réalisée par ajustements successifs sur 400 simulations, les
probabilités retenues étant celles qui minimisent les écarts entre l'épidémie simulée et
l'épidémie observée. Le critère utilisé est celui du %2.