aptitude d`une souche lactique a croitre sur un milieu de culture a

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Université KASDI MERBAH Ouargla
FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE
DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUE
Mémoire
MASTER ACADEMIQUE
Domaine: Sciences de la Nature et de la Vie
Filière: Biologie
Spécialité: Microbiologie Appliquée
Présenté par: Khacef Lynda
Thème
APTITUDE D’UNE SOUCHE LACTIQUE A CROITRE SUR
UN MILIEU DE CULTURE A BASE DE LACTOSERUM
Soutenu publiquement
Le : 14 / 06 /2015
Devant le jury :
Président
SIBOUKEUR OEK
elle
SOUID Wafa
Prof.
( M.A.A)
U.K.M.Ouargla
Encadreur
M
Co-Encadreur
Mme BOUDJENAH Saliha (M. C. A)
U.K.M.Ouargla
Examinateur
Mr BOURICHA
U.K.M.Ouargla
( M.A.A)
Année universitaire 2014-2015
U.K.M.Ouargla
Remerciements
Avant tout, je remercie Dieu tout puissant de m’avoir accordé la force,
le courage et les moyens afin de pouvoir accomplir ce modeste travail .
Tous mes vifs remerciements et ma profonde reconnaissance s'adressent
à ma promotrice Mademoiselle SOUID Wafa, MA.A à l’université
KASDI MERBAH Ouargla département des Sciences biologique
et ma co-promotrice Madame
BOUDJENAH-HAROUN Saliha , Maître de conférences A à
l’université K .M . Ouargla
pour leur précieuse aides, leurs conseils, tout au long de l’élaboration de ce
modeste travail.
Je remercie particulièrement Madame SIBOUKEUR OUMELKHEIR
professeur à l’université KASDI MERBAH Ouargla
pour avoir accepté de présider le jury
Je remercie très particulièrement Mr BOURICHA pour m’avoir fait
l’honneur d’examiner et juger mon travail
Je remercie mes très chers parents pour leur soutien
et leur encouragement
Je remercie particulièrement mon mari Mr HAMMOUM Rachid
pour ses aides, ses soutiens, tout au long de l’élaboration de ce
modeste travail.
Mes vifs remerciements vont également à Mr EL OUANI Safi le
directeur de la laiterie de Ghardaïa.
Mes remerciements vont également à tous les membres du
laboratoire de microbiologie qui m’ont soutenu.
Enfin je remercie toute personne ayant participé d’une manière ou d’’une
autre à la réalisation de ce modeste travail
Dédicaces
Je dédie ce mémoire à :
Mes très chers parents
Mon adorable mari HAMOUM Rachid qui
n’arrête pas de me soutenir
Mes très chers enfants MOHAMED Arezki et Ritadje
Mon cher frère Djilali.
Mes très chères sœurs Nadia, Fatiha, Hassina, Razika,
Sabrina, Zhira, Froudja, ainsi leurs maris
La mémoire de mes grands parents, mes grandes mères
Mes voisins, mes amis particulièrement
AMINA et mes collègues de travail.
Enfin à tous mes amis qui me sont chers.
Sans oublier la promotion microbiologie 2015
Lynda
Résumé
Dans ce travail, nous nous sommes intéressés à la valorisation du lactosérum. Ce sous
produit des industries laitières, constitue, d’une part un facteur de pollution redoutable et
d’autre part, il renferme des constituants (lactose, éléments minéraux et protéines) ce qui en
fait un excellent milieu de culture pour les micro-organismes. L’objectif de notre travail
consiste à étudier l’aptitude d’une souche lactique (du genre Lactococcus) à croitre dans des
milieux de culture à base de lactosérums doux (bovin et camelin) en utilisant un milieu de
culture M17 comme témoin. Lors de cette étude nous avons isolé à partir du lait camelin
local une souche lactique S1 Gram + en forme de cocci et catalase - qui a été purifiée par la
méthode de stries sur milieu M17. L’identification phénotypique nous a permet de classer
cette souche dans l'espèce : Lactococcus lactis subsp. cremoris. Nous avons par la
suite testé l’aptitude de cette souche à croitre dans un milieu de culture à base de lactosérum
bovin et camelin déprotéiné et non supplémenté. Les résultats obtenus ont révélé que les
lactosérums bovin et camelin constituent un milieu de culture adéquat pour la croissance de
cette souche avec une meilleure croissance dans le lactosérum camelin. En effet après 48h et à
pH initial de 6.8 ; une acidification du lactosérum camelin a été considérable (pH 3.97) par
rapport au lactosérum bovin (pH 4.20). La biomasse produite dans le lactosérum camelin
était de 1.50g/1 alors que celle produite dans le lactosérum bovin était de 1g/l.
Mots clé : Aptitude, Lactosérum camelin, lactosérum bovin, milieu de culture, valorisation,
bactéries lactiques, industrie laitière.
Summary
In this work, we focused on enhancing the whey. This by-product of the dairy industry is
on one hand a formidable source of pollution and secondly, it contains components (lactose,
minerals and protein elements) which make it an excellent culture medium for
microorganisms. The aim of our work is to investigate the ability of lactic strain (genus
Lactococcus) to grow in culture media containing sweet whey (cattle and camels) using an
M17 culture medium as a control. In this study we isolated from the local camel milk lactic
strain S1 Gram-shaped cocci and catalase - that was purified by the method of streaks on M17
medium. Phenotypic identification has allows us to classify this strain in the species
Lactococcus lactis subsp. cremoris. We subsequently tested the ability of this strain to grow in
a bovine whey-based growth medium and camels and not protein-supplemented. The results
showed that bovine whey and camel are an appropriate culture medium for the growth of this
strain with better growth in the camel whey. Indeed after 48 hours and initial pH of 6.8;
acidification of camel whey was considerable (pH 3.97) compared to bovine whey (pH 4.20).
The biomass produced in the camel whey was 1.50g / 1, while that produced in the bovine
whey was 1 g / l.
Keywords: Fitness, Whey camel, bovine whey, culture medium, recovery, lactic acid
bacteria, dairy industry.
‫الملخص‬
‫مه خالل ٌري اندزاسح وحاَل اسرغالل مصم انحهٍة انري ذىرجً َحدج معانجح انحهٍة ‪ٌ .‬عرثس ٌرا األخٍس‬
‫مهُثا نهطثٍعح كما ٌحرُي عهى عىاصس مغرٌح ذاخ قٍمح عانٍح ‪ ،‬مما جعهً َسط مالئم نىمُ انثكرٍسٌا‪ٌٍ .‬دف‬
‫ٌرا انعمم ندزاسح قدز خ )‪ une bacterie lactique (du genre lactococcus‬عهى انىمُ فً مصم‬
‫مقازوح ومُ ٌري‬
‫حهٍة مىزَع انثسَذٍاخ مه مصدزٌه ‪ ،‬حهٍة انىاقح َحهٍة انثقس َ ذنك مه خالل‬
‫انثكرٍسٌا فً َسط ‪ M17‬شاٌد‪ .‬مه خالل ٌري اندزاسح قمىا تعزل انثكرٍسٌا انمركُزج مه حهٍة انىاقح ثم‬
‫دزسىا قدزذٍا عهى انىمُ فً مصم انحهٍة ( مصم انىاقح َ مصم انثقس)‪ .‬انىرائج انمرحصم عهٍٍا ذدل عهى‬
‫أن مصم انحهٍة ٌسرطٍع أن ٌكُن َسط مالئم نىمُ ٌري انثكرٍسٌا َ نكه ومٌُا فً مصم حهٍة انىاقح كان‬
‫أحسه مه مصم حهٍة انثقس‪ .‬حٍث تمغد انحمُضح فً مصم حهٍة انىاقح ‪ 3.97‬مقازوح بمصم حهٍة‬
‫انثقس حٍث قدزخ انحمُضح ب ‪، 4.2‬كما أن انكرهح انحٌٍُح تهغد ‪ 1.5‬غ|نرس فً مصم انىاقح فًما ما تهغد‬
‫‪1‬غ| نرس تانىسثح نمصم حهٍة انثقس‪.‬‬
‫الكلمات المفتاحية ‪ :‬انقدزج‪ ،‬مصم انىاقح‪ ،‬مصم انثقس‪َ ،‬سط ومُ‪ ،‬اسرغالل‪َ ،‬حدج معانجح انحهٍة‬
TABLE DE MATIERES
Liste des abréviations
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction
01
Chapitre I : Synthèse bibliographique
I.1. Les bactéries lactiques
02
I.1.1.Généralités
02
I.1.2. Définition des bactéries lactiques
02
I.1.3. Caractéristiques générales des bactéries lactiques
02
I.1.4. Classification des bactéries lactiques
03
I.1.5. Le genre Lactococcus caractéristiques, classification et nomenclature
03
I.1.5.1. Lactococcus lactis.
03
I.1.5.1.1. Habitat de Lactococcus lactis
04
I.1.5.1.2. Exigences nutritionnelles des Lactococcus lactis
05
I.1.5.1.2.1. Exigences en acides aminés
06
I.1.5.1.2.2. Exigences en vitamines
06
I.1.5.1.2.3. Exigences en bases azotées
06
I.1.5.1.2.4. Exigences en minéraux
06
I.1.5.1.3. Intérêt technologique de Lactococcus lactis
07
I.1.5.1.4. Métabolisme de Lactococcus lactis
07
I.1.5.1.4.1. Métabolisme carboné chez Lactococcus lactis
07
I.2.Lactosérum
09
I.2.1. Définition du lactosérum
09
I.2.2. Différents types de lactosérum
09
I.2.2.1. Le lactosérum acide
09
I.2.2.2. Le lactosérum doux
09
I.2.3. Composition de lactosérum
I.2.3.1. Lactose
09
10
I.2.3.2. Protéines du lactosérum
10
I.2.3.3. Les sels minéraux
11
I.2.3.4. Les vitamines
11
I.2.4. Valorisation du lactosérum
12
I.2.4.1. Domaine médical
12
I.2.4.2. Domaine alimentaire
12
I.2.4.2.1.Alimentation animale
12
I.2.4.2.2. Alimentation humaine
12
I.2.4.3. Domaine biotechnologique
12
I.2.4.3.1. Biotransformation de lactose
12
I.2.4.3.2. Substrat de fermentation
12
Chapitre II : Matériel et méthodes
II.1. Matériel
14
II.1.1. Matériel biologique
14
II.I.2.Milieux de culture
14
II.I.3.Appareillage
15
II.1.4.Petits matériel
15
II.I.5.Produits chimiques
15
II .2. Méthodes
16
II.2.1.Isolement et identification phénotypique d’une souche Lactococcus
lactis à partir du lait camelin
18
II.2.1.1. Collecte du lait camelin
18
II.2.1.2. Mesure du pH du lait camelin
18
II.2.1.3. Préparation des échantillons
18
II.2.1.4 Conditions de culture.
18
II.2.1.5. Isolement et purification des souches bactériennes
II.2.1.6. La conservation des souches purifiées
18
19
II.2.1.6.1. Conservation de courte durée
19
II.2.1.6.2. Conservation de longue durée
19
II.2.1.7. Identification phénotypique de la souche purifiée
19
II.2.1.7.1. Étude morphologique
19
II.2.1.7.1.1. Caractérisation macroscopique
19
II.2.1.7.1.2. Caractérisation microscopique
II.2.1.7.2. Critères physiologiques et biochimiques
19
20
II.2.1.7.2.1. Recherche de la catalase
20
II.2.1.7.2.2. Croissance à différents températures (10°C et 45°C)
20
II.2.1.7.2.3. La production du gaz à partir du glucose (type fermentaire)
20
II.2.1.7.2.4. Croissance à pH 9,6
20
II.2.1.7.2.5. Croissance en présence de 4% et 6.5% de NaCl
21
II.2.1.7.2.6. Croissance sur lait bleu de Sherman (1937)
21
II.2.1.7.2.7. Test de la thermorésistance
21
II.2.1.7.2.8. Recherche de l’Arginine dihydrolase (ADH)
21
II.2.1.7.2.9. Test de fermentation des sucres
21
II.2.2. Mise en culture de la souche pré-identifiée dans un milieu de culture à
base de lactosérum camelin et bovin
23
II .2.2.1. Coagulation du lait camelin par les Extraits coagulants de Dromadaire (ECD)
23
II .2.2.2. Collecte de lactosérum bovin
24
II .2.2.3. Traitement de lactosérum camelin et bovin (déprotéinisation)
24
II .2.2.4.Mise en culture
26
II .2.2.4.1. Préparation de préculture
26
II .2.2.4.2. Culture
26
II .2.2.5. Mesure de la croissance
26
II .2.2.5.1. Mesure du pH
26
II .2.2.5.2. Mesure de la densité optique
II .2.2.5.3. Estimation du poids sec final
26
27
II.2.2.6. Culture sur milieu à base de lactosérum gélosé
27
Chapitre III : Résultats et discussion
III.1. Isolement et identification phénotypique d’une souche Lactococcus
lactis à partir du lait camelin
28
III.1.1. pH du lait camelin
28
III.1.2. Isolement et purification de la souche lactique
28
III.1.3. Identification de la souche isolée
28
III.1.3.1. Critères morphologiques
28
III.1.3.1.1. Examen macroscopique
28
III.1.3.1.2. Examen microscopique
III.1.3.2. Critères physiologiques et biochimiques
28
29
III. 1.3.2.1. Test de catalase
29
III. 1.3.2.2. Tests physiologiques
30
III.1.3.2.3. Type fermentaire
30
III .1.3.2.4. Croissance sur lait bleu de Sherman
30
III.1.3.2.5. Recherche de l’Arginine dihydrolase
31
III.1.3.2.6. Test
1% de fermentation des sucres
31
III .2 Mise en culture de la souche lactique isolée dans un milieu de culture à
base des lactosérums déprotéinés camelin et bovin
35
III.2.1. Traitement de lactosérum camelin et bovin (déprotéinisation)
35
III.2.2. Mesure de la croissance
36
III.2.2.1. Mesure du pH
36
III.2.2.2. Mesure de la densité optique et estimation du poids sec final
37
III.2.2.3. Culture sur milieu à base de lactosérum gélosé
39
Conclusion
40
Références bibliographiques
Annexes
Liste des abréviations
ADH
Arginine Di Hydrolase
BB
Bleu de Bromothymol
BSA
Albumine Sérique Bovine
CE-pH
Contrôle Externe de pH
°D
Degré DORNIC
Do
Densité optique
ECD
Enzymes Coagulantes de Dromadaire
EMP
Embden- Meyerhof-Parnas
LB
LC
β-La
α-La
Ig
PTS
Lactosérum Bovin
Lactosérum Camelin
β-Lactoglobuline
α-lactalbumine
Immunoglobulines
Système phosphotransférase
Liste des tableaux
Tableau
Tableau 2
Titre
Tests de pré-identification des sous espèces de Lactococcus lactis
( LARPENT, 2000).
Besoins nutritionnels des lactocoques (Konings, 1994)
Tableau 3
Tableau 4
Tableau 5
Tableau 6
Importance de certains minéraux dans le métabolisme des lactocoques.
Différents types de lactosérum (ADRIAN et al., 1991).
Composition de différents types de lactosérum (Sottiez, 1990)
Teneur en composés protéiniques du lactosérum (De Wit, 1981).
06
09
10
11
Tableau 07
Appareillage utilisé au niveau de laboratoire
14
Tableau 08
Les produits chimiques utilisés
15
Tableau 1
Page
04
05
Tableau10
Résumé de l’observation macroscopique et microscopique de la souche
isolée
Résultats des tests physiologiques.
Tableau 11
Résultat de la fermentation des hydrates de carbones
32
Tableau12
Caractéristiques morphologiques, physiologiques et biochimiques de la souche
(S1) isolée
34
Tableau 09
29
30
Liste des figures
Figure
Figure 1
Figure 2
Figure 3
Figure 4
Titre
Voies métaboliques impliquées dans l'entrée et le métabolisme du glucose, du
galactose et du lactose chez Lactococcus lactis (GARRIGUES et al ., 1998).
Valorisation indirect de lactosérum (ZADOW, 1989)
Protocole d’isolement et d’identification phénotypique d’une souche lactique
lactique(Lactococcus)
Procédure suivie pour l’obtention de lactosérum et la mise en culture de la
souche lactique isolée
Page
08
13
16
17
Figure 5
Protocole de la fermentation des hydrates de carbones.
22
Figure 6
La coagulation du lait camelin par les ECD
23
Figure 7
Diagramme de déprotéinisation du lactosérum (Moulin et al, 1976)
25
Figure 8
Observation macroscopique de la souche isolée cultivée sur milieu M17
29
Figure 9
29
Figure 10
Observation microscopique de la souche isolée après coloration de GRAM
(G : 10x100).
Croissance de la souche isolée à 10°C
Figure11
Résultats des tests physiologiques
30
Figure12
Résultat obtenu pour le type fermentaire de la souche examinée
31
Figure13
Résultat du test de réduction de bleu de méthylène de la souche examinée sur
le milieu lait Sherman (0.1%) et (0.3%).
30
31
Figure14
Aspect de la souche ADH négative sur milieu Möeller à l’arginine.
31
Figure15
Résultat de la fermentation des hydrates de carbones de la souche (S1) isolée
32
Figure16
Aspect de lactosérum brut
36
Figure17
Aspect de lactosérum deprotieiné
36
Figure18
Figure19
Evolution du pH en fonction de temps dans les trois milieux de culture M17,
LB et LC
Evolution de la DO en fonction de temps dans les trois milieux de culture M17,
LB et LC
37
38
Figure20
Poids sec final dans les trois milieux de culture M17, LB et LC
39
Figure21
Croissance de Lc. lactis subsp cremoris (pré-identifiée) sur milieu M17 témoin
(A), lactosérum bovin (B) et lactosérum camelin (C).
39
Introduction
Introduction
L’industrie agro alimentaire doit faire face à un problème devenu au fil de ces
dernières années de plus en plus crucial. Il s’agit de la pollution crée par les déchets et
les rejets de cette industrie. Parmi ceux-ci, nous nous sommes intéressés à l’industrie
laitière.
L'évolution des industries fromagères conduit à une production de plus en plus
importante de lactosérum. Le lactosérum représente 90% du volume original de lait utilisé en
fromagerie et en est le principal sous produit (MOLETTA, 2002).
Les quantités de lactosérum rejetées dans la nature sont sans cesse en progression. Par
sa composition biochimique (lactose, protéines, vitamines,.), ce qui en fait un excellent
milieu de culture pour les micro-organismes et devient un facteur de pollution redoutable
(GANA et al., 2001 , ELOUTASSI, et al., 2011).
Le lactosérum camelin et particulièrement celui d’origine bovine sont considérés
comme polluants lorsqu'ils sont rejetés dans les cours d'eau et les égouts, le déversement du
sérum doit être nécessairement précédé d'une épuration très coûteuse (AUDIC et al., 2003).
Pour diminuer le risque polluant du lactosérum, ce dernier est utilisé dans différents
domaines tels que l'alimentation humaine, l'alimentation animale et éventuellement dans le
domaine de la biotechnologie afin de produire des enzymes, vitamines, alcool, acides
organiques (acide citrique, acide lactique,…etc) (K.BOUDJEMA, 2009). Il est aussi utilisé
comme milieu de culture à moindre coût.
C’est cette caractéristique que nous avons exploité dans ce travail dans le but est
d’étudier l’aptitude d’une souche lactique (du genre Lactococcus) à croitre dans un milieu de
culture à base de lactosérum d’origine bovin et camelin. Pour cela nous nous somme fixés
plusieurs objectifs, à réaliser en 4 étapes:
La 1ère étape est l’isolement et la purification d’une souche lactique (du genre Lactococcus)
à partir de lait de chamelle collecté de la région d’Ouargla.
La 2éme étape est l’identification phénotypique de la souche purifiée selon les critères
morphologiques, physiologiques et biochimiques.
La 3éme Consiste a testé l’aptitude de la souche isolée à croitre dans des milieux de culture
à base de lactosérum bovin et camelin en utilisant un milieu de culture M17 comme témoin.
La 4ème étape enfin, consiste à comparer la croissance de la souche lactique isolée dans le
lactosérum doux d’origine bovine et celui d’origine cameline avec la croissance en milieu de
culture M17 utilisé comme témoin.
1
Chapitre I
Synthèse bibliographique
I.1. Les bactéries lactiques
I.1.1.Généralités
Les bactéries lactiques sont de très anciens microorganismes. Elles seraient donc
apparues avant les cyanobactéries (DRIDER D, 2009). Les bactéries lactiques sont utilisées
depuis des siècles pour la fermentation d’un grand nombre de produits comme le yaourt, le
fromage et le beurre (CHAMPAGNE, 1998). Elles interviennent également dans la
fabrication des salaisons, et peuvent aussi produire de nombreux agents antibactériens tels que
les bactériocines (BOURGEOIS et LARPENT, 1996).
I.1.2. Définition des bactéries lactiques
En 1919 ORLA-JENSEN a défini les bactéries lactiques comme étant un groupe
de bactéries à GRAM positif, non mobiles, asporogènes et fermentant les hydrates de
carbone et certains alcools en acide lactique. Les bactéries lactiques sont des cellules
vivantes procaryotes, hétérotrophes et chimio organotrophes (DELLAGLIO et al., 1994).
I.1.3. Caractéristiques générales des bactéries lactiques
•
Les bactéries lactiques sont des anaérobies facultatifs, mais certains les considèrent
comme des anaérobies aérotolérants et ne produisent pas de catalase .Ces bactéries
peuvent avoir des formes de bâtonnet ou de coque (PRESCOTT et al., 2013).
•
Les bactéries lactiques sont des bactéries exigeantes d’un point de vue nutritionnel. Elles
ne peuvent croître facilement que dans des milieux riches en vitamines, en acides
aminés, en purines et en pyrimidines, parce que leurs capacités biosynthétiques sont
limitées (DRIDER D, 2009 ., PRESCOTT et al., 2013).
•
Les bactéries lactiques ont en commun la capacité de fermenter les sucres en acide
lactique. La synthèse de l’acide lactique, la tolérance de ces bactéries à cet acide
organique et aux pH très inferieur à 7 sont utilisées dans la conservation des aliments
(BOURGEOIS et LARPENT, 1996).
•
La production d’acide facilite la coagulation des protéines par la présure ainsi que la
synérèse. L’abaissement du pH limite aussi la croissance des bactéries indésirables
(DOLEYRES, 2003).
•
La température optimale de croissance des bactéries lactiques diffère selon les
espèces, elle varie entre 28 et 45°C (PRESCOTT et al., 2013).
•
Certaines bactéries lactiques sont dites homofermentaires car elles produisent uniquement
de l’acide lactique alors que d’autres sont dites hétérofermentaires produisent de l’acide
lactique en même temps que d’autres composés (acétate et éthanol en général).
(VANDAMME et al., 1996)
2
Chapitre I
•
Synthèse bibliographique
Les bactéries lactiques sont ubiquistes et on les trouve dans différentes niches écologiques
comme le lait et les produits laitiers, les végétaux, la viande, le poisson, les muqueuses
humaines et animales et dans le tractus digestif (DROUAULT et CORTHIER, 2001).
I.1.4. Classification des bactéries lactiques
En 1919 ORLA-JENESN a établie la première classification des bactéries lactiques
basée sur les propriétés observables à savoir les propriétés morphologiques, biochimiques et
physiologiques. La taxonomie actuelle investie le progrès de génétique de l'écologie, elle
inclue également les techniques modernes de séquençage d'ADN, de micro galerie
d’identification, des banques de données informatisées. Onze genres bactériens figurent dans
la catégorie de bactéries lactiques : Aerococcus, Alloicoccus, Carnobacterium, Enterococcus,
Lactobacillus,
Lactococcus, Leuconostoc, Pediococcus, Streptococcus, Tetragenococcus et
Vagococcus.
Les bactéries du genre Bifidobacterium ne sont pas considérées comme des bactéries
lactiques typiques, mais leur usage se répand en industrie laitière (DOLEYRES, 2003). Les
genres les plus étudiés sont : Lactobacillus, Lactococcus, Streptococcus, Leuconostoc,
Enterococcus et Pediococcus (DROUAULT et CORTHIER, 2001).
I.1.5. le genre Lactococcus caractéristiques, classification et nomenclature
Le groupe de lactocoques correspond aux streptocoques mésophiles de la flore
lactique. Ce sont des bactéries homofermentaire ne produisant que l’acide lactique L (+), et
sont généralement microaérophiles et se développent à 30°C. Ils fermentent les sucres en
acide lactique et peuvent croitre à 10°C mais non à 45°C (PRESCOTT et al., 2013). Ces
bactéries sont thermosensibles et ne peuvent pas croître en présence de 6.5% de NaCl ou
à pH 9.6 (DELLAGLIO et al., 1994).
Le genre Lactoccoccus est formé de bactéries à Gram positif dont les cellules, en
forme de coques associées par paires ou en chaînettes de longueur variable. Elles sont
dépourvues de catalase et ne sont pas capables d’utiliser l’oxygène mais se multiplient en sa
présence (anaérobies aérotolérantes) (GUIRAUD, 2012).
Le genre Lactococcus comporte plusieurs espèces(DELLAGLIO et al., 1994): Lc.plantarum,
Lc.garvieae, Lc.piscium, Lc.raffinolactis, Lc.lactis .
I.1.5.1. Lactococcus lactis.
Lactococcus lactis est une bactérie hétérotrophe à Gram positif, homofermentaire.
anaérobie facultative, catalase négative, non sporulante, non mobile, formant des cellules
sphériques ou ovoïdes, isolées ou en courtes chaînettes. Ce sont des bactéries mésophile
possédant une température optimale de croissance d’environ 30°C, et neutrophile puisque
3
Chapitre I
Synthèse bibliographique
sa gamme de pH optimale varie de 6,3 à 6,9 (GUIRAUD, 2012).
L’espèce Lc. lactis r e gr o u p e trois sous-espèces, Cremoris, hordniae et lactis qui
elle-même comprend le biovar diacetylactis, capable de surproduire le diacétyle.
Actuellement, les espèces et sous-espèces les plus importantes en industrie laitière
sont (DELLAGLIO ,1994):
Lactococcus lactis subsp. lactis ; Lactococcus lactis subsp. lactis biovar diacetylactis
; Lactococcus lactis subsp. crémoris.
•
Lactococcus lactis subsp lactis : est la plus abondante dans le lait à température
ambiante. Elle se présente sous forme de diplocoques, capable de produire de
l’ammoniac à partir d’arginine grâce à la voie de l’arginine déiminase qui est très rare
chez cremoris. Elle fermente plusieurs sucres et capable de pousser à température de
40°C et en présence de 4 % de NaCl ( LARPENT, 2000).
•
Lactococcus lactis subsp lactis biovar Diacetylactis : cette espèce possède un plasmide
encodant la dégradation du citrate en diacétyle, ils capables de croite à 40°C, et en
présence de 4% de NaCl et à pH 9.6 (DE ROISSART et LUQUET, 1994)
•
Lactococcus lactis subsp crémoris : qui est caractérisée par ses propriétés acidifiantes.
La distinction entre les sous-espèces de Lactococcus lactis est donnée par le tableau1.
Tableau 1: Tests de pré-identification des sous espèces de Lactococcus lactis
( LARPENT, 2000).
Sous espèce et biovar
Croissance à 40°C
Croissance à 4% de
NaCl
Croissance à pH 9.6
Arginine dihydrolase
Maltose
sorbitol
Acetoine
Citratase
+
Lactococcus lactis
subsp. lactis
Diacetylactis
+
+
+
-
+
+
+
-
+
+
+
+
+
-
Lactococcus lactis
subsp. lactis
Lactococcus lactis
subsp crémoris
-
I.1.5.1.1. Habitat de Lactococcus lactis
Les habitats les plus importants des lactocoques demeurent le lait, les laits fermentés
ainsi que les fromages où ils constituent la flore dominante. Cependant, on peut également
les isoler des végétaux ainsi que de la peau de certains animaux (DE ROISSART et
LUQUET, 1994).
4
Chapitre I
Synthèse bibliographique
I.1.5.1.2. Exigences nutritionnelles de l’espèce Lactococcus lactis
Les Lactocoques se caractérisent sur le plan nutritionnel par une importante déficience
biosynthétique. Ils requièrent non seulement des substrats complexes carbonés, azotés,
phosphatés et soufrés mais d'autres facteurs de croissance sont nécessaires à leur
multiplication en particulier des acides aminés et des vitamines de groupe B (DOLEYES,
2003)(Tableau 2).
Tableau 2 : Besoins nutritionnels des Lactocoques (KONNINGS, 1994)
Substances de
croissance
Acides aminés
Lysine
Leucine
Histidine
Valine
Cystéine
Aspartate
Glutamate
Isoleucine
Tyrosine
Méthionine
Vitamines
Vit. B12
Biotine
Niacine
Pantothénate
Riboflavine
Thiamine
Pyridaxol
Acide folique
Acides organiques
Acide acétique
Acide oléique
Acide orotique
Acide formique
Acides nucléiques
Hypoxanthine
Adénine
Guanine
Thymine
Uracile
Thymidine
Lc.Lactis
subsp.lactis
Lc. Lactis
subsp.cremoris
Lc.Lactis subsp.lactis
biovar diacetylactis
+
+
+
S
nd
+
+
nd
+
+
+
+
+
nd
+
+
nd
+
+
+
+
S
nd
+
+
nd
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
nd
nd
+
+
nd
nd
+
+
nd
nd
S
S
S
S
S
S
S
-
Symboles : + : Essentiel à la croissance, - : Non requise pour la croissance,
S : Stimulant, nd : Non déterminé.
5
Chapitre I
Synthèse bibliographique
I.1.5.1.2.1. Exigences en acides aminés
Les acides aminés libres du lait ne représentent qu'une faible part de l'azote aminé
nécessaire à la croissance des lactocoques, puisqu'ils interviennent pour seulement 2 % de la
croissance totale. La bactérie lactique modèle, L. Lactis, est auxotrophe pour 7 à 12 acides
aminés selon les souches, la sous espèce lactis étant moins exigeante que la sous espèce
cremoris (FOUCAUD et al., 2001).
Les acides aminés à chaîne ramifiée, la leucine, l’isoleucine et la valine, sont tous trois
essentiels à l’espèce Lactococcus lactis (DESMAZEAUD, 1994). Parallèlement, des études
montrent que certaines souches de L. Lactis possédent des voies de biosynthèse d’acides
aminés fonctionnelles comme celles de l’Histidine, Tyrosine, de l’Asparagine (DUDLEY et
al., 2001, RENAULT et al., 1995).
I.1.5.1.2.2. Exigences en vitamines
Les bactéries lactiques sont incapables de synthétiser les vitamines qui jouent un rôle
irremplaçable de cœnzymes dans le métabolisme cellulaire (DESMAZEAUD, 1983).
Les vitamines essentielles pour la croissance de Lactococcus lactis sont représentées
dans le tableau 2 (KONINGS, 1994).
I.1.5.1.2.3. Exigences en bases azotées
Les bases puriques et pyrimidiques ne sont pas vraiment essentielles au métabolisme
des bactéries Lactococcus (Tableau 3) (KONINGS, 1994).
I.1.5.1.2.4. Exigences en minéraux :
Les exigences nutritionnelles de ces bactéries en minéraux sont mal connues. La
nécessité des ions dans le métabolisme s’explique d’abord par leur fonction de cofacteur pour
de nombreuses enzymes (NOVEL, 1993). Le tableau 3 montre l’importance de certains
minéraux dans le métabolisme des lactocoques.
Tableau 3 : Importance de certains minéraux dans le métabolisme des lactocoques.
Minéral
Potassium
Calcium
Cuivre
Magnésium
Importance
Régulation du pH intracellulaire.
Rôle dans la paroi cellulaire en particulier pour l’activité
des protéases de paroi
Augmente la production de diacétyle
-Indispensable pour de nombreuses enzymes nécessaires
à la croissance cellulaire ou à la production d’arômes.
-Important pour la survie des Lactococcus lactis
-Améliore l’activité des protéases par son rôle dans la
paroi cellulaire
6
Référence
(KASHKEet al., 1973).
(NOVEL, 1993)
(KANEKO et al, 1987)
(THOMAS et al.,1979)
LEVEAU et BOUIX
(1993).
Chapitre I
Synthèse bibliographique
I.1.5.1.3. Intérêt technologique de l’espèce Lactocuccus lactis
Lactococcus lactis est une bactérie modèle pour la recherche fondamentale qui est
depuis plusieurs décennies, l'objet de très nombreuses études (DRIDER D et HERVE P,
2009). Elle est parmi les micro-organismes les plus importants pour l’industrie laitière
(MOFREDJ et al., 2007):
- Les deux sous-espèces lactiques L.lactis subsp.lactis et subsp.cremoris sont largement
utilisées dans les levains laitiers pour la fabrication de fromages ou d'autres produits laitiers
fermentés.
- La sous-espèce Lc. Lactis.subsp cremoris est particulièrement préférée pour la production
du cheddar mais elle est aussi présente dans le camembert.
- Un biovar de la sous-espèce lactis, nommé diacetylactis, est capable de métaboliser les
citrates en diacétyle et acétoïne, conduisant à la flaveur caractéristique des fromages frais.
I.1.5.1.4. Métabolisme de Lactococcus lactis
Lc. lactis, et plus généralement les bactéries lactiques homolactiques, sont couramment
rencontrées dans l'industrie agro-alimentaire. Elles sont notamment utilisées dans l'industrie
laitière pour leur capacité à produire de l'acide lactique (rendement ˃ 90 %) en excès de sucre.
Dans certaines conditions cependant, ces bactéries homolactiques peuvent présenter un
métabolisme diversifié, appelé métabolisme mixte, au cours duquel des quantités
importantes de formiate, d'acétate et d'éthanol sont produites (GARRIGUES et al., 1998)
(figure1). Les produits du métabolisme mixte sont pourtant plus inhibiteurs que le lactate
Le métabolisme mixte a été observé par THOMAS (1976) lors de cultures de Lc.
lactis en mode continu, limitées par le glucose.
I.1.5.1.4.1. Métabolisme carboné chez Lactococcus lactis
Le métabolisme des sucres conduit, notamment, à la production de l'acide lactique et
à un fort abaissement du pH, ce qui est recherché pour la fabrication des produits
alimentaires. Mais, ce processus est avant tout indispensable aux bactéries elles-mêmes,
en leur fournissant de l'énergie (ALAIS, 1984).
Lorsque la glycolyse se déroule de façon optimale, les souches de Lc. lactis
suivent principalement une voie homofermentaire dans laquelle 90 à 95 % des sucres
consommés sont convertis en acide lactique (GARRIGUES et al, 1998).
Chez les lactocoques, le transport membranaire du lactose et du glucose est assuré par
le système phosphotransférase-phosphoénol pyruvate dépendant (système PEP-PTS).
Le transport du galactose est effectué par le système PEP-PTS et une perméase d'affinité
élevée. Suite à leur transport dans la cellule, les composés glucidiques libres ou
7
Chapitre I
Synthèse bibliographique
modifiés sont catabolisés selon 3 voies: la voie glycolytique principale de Embden-MeyerhofParnas (EMP), la voie du Dtagatose- 6-phosphate ou la voie de Leloir (DESMAZEAUD,
1983). Les lactocoques utilisent la voie EMP dans la dernière étape de la glycolyse et
convertissent le pyruvate en acide lactique. Les voies cataboliques du lactose et du citrate sont
les plus impliquées car ils sont respectivement la source de carbone principale du lait, et
également présent en milieu laitier (Figure 1) (GARRIGUES et al, 1998).
Glc
Glc kinase
hh
Formiate
PTS, phosphotransférase ; Perm, perméases ; Gal6P, galactose-6-phosphate ; Lac6P, Lactose-6phosphate ; Tag6P, tagatose-6-phosphate ; TDP, tagatose-1,6-diphosphate; FBP : fructose-1,6diphosphate; P βgal : phospho-β-galactosidase; βgal : β-galactosidase ; GAPDH : glycéraldehyde
3-phosphate déshydrogénase; PK : pyruvate kinase; LDH : Lactate déshydrogénase; PDH,
pyruvate déshydrogénase; PFL : pyruvate formiate Lyase.
Figure 1. Voies métaboliques impliquées dans l'entrée et le métabolisme du glucose, du
galactose et du lactose chez Lactococcus lactis (GARRIGUES et al., 1998).
8
Chapitre I
Synthèse bibliographique
I.2.Lactosérum
I.2.1. Définition du lactosérum :
Le lactosérum, encore appelé sérum ou petit-lait, est un sous produit liquide de la
fromagerie et de la caséinerie où l’on retrouve la majeure partie de l’eau avec toutes les
substances du lait. Le lactosérum peut être considéré comme du lait dépourvu de matière
grasse et de caséines (KOSIKOWSKI, 1979).
I.2.2. Différents types de lactosérum
On distingue deux types de lactosérums :
I.2.2.1. Le lactosérum acide
C’est la fraction liquide résultant de la fabrication des fromages à coagulation lactique
très marquée, pour lesquels le caillage a lieu sans emprésurage (SYLACT, 1991). La
coagulation du lait est réalisée par précipitation des caséines à leur pH isoélectrique de 4.6
par ajout d'acide fort ou d'acide lactique. La caséine est combinée à des sels de calcium,
l'acidification entraîne sa déminéralisation qui fait passer dans le sérum une part importante
d'élément minéraux, notamment le calcium et le phosphore (SOTTIEZ, 1990)
(tableau 4).
I.2.2.2. Lactosérum doux
Il est obtenu par hydrolyse enzymatique des caséines du lait par la présure sans
acidification préalable, on obtient alors un sérum doux, pauvre en sels minéraux et riche en
lactose et en protéines (SOTTIEZ, 1990) (tableau 4)..
Tableau 4. Différents types de lactosérum (ADRIAN et al., 1991).
Degré d’acidité
Type
pH
< 18° D
Lactosérum doux
6,5 – 6,7
> 18° D
Lactosérum acide
4,5 - 5
production
-Fromagerie à pâte pressée
- Fromagerie à pâte cuite
- Caséinerie présure.
- Fromagerie à pâte fraiche
- Fromagerie à pâte molle
- Caséinerie acide
I.2.3. Composition de lactosérum
La composition chimique de lactosérum varie considérablement d’un lait à un autre.
Selon, la source et la composition initiale du lait, les traitements chimiques et les procédés de
fabrication. Le lactosérum est un produit intéressant non seulement par la présence du lactose,
mais aussi par la teneur en protéines, riches en acides aminés indispensables (lysine et
tryptophane) et par la présence de nombreuses vitamines du groupe B (thiamine, acide
pantothénique, riboflavine ...) (DRIDER D et HERVE P, 2009).
9
Chapitre I
Synthèse bibliographique
Le tableau 5 donne les compositions moyennes des deux types de lactosérums produits
en fromagerie.
Tableau 5: Composition de différents types de lactosérum (SOTTIEZ, 1990)
Lactosérum doux
Pate pressée
cuite(Emmental)
Liquide(%)
Extrait
sec(%)
pH
93.5
Pâte
pressée
non cuite
(Edam)
95
6.5
5.00
Lactose
Protéine
Cendres
Acide
lactique
Matière
grasse
76.00
13.50
8.00
Ca
P
NaCl
6.70
Lactosérum
acide
camembert Pâte caséine
fraîche
93.5
94
94
Lactosérum
déprotéiné
Perméat
doux
d’ultrafiltrat
ion
-
6.50
6.00
6.00
4.50
6.00
4.60
6.40
65.50
12.00
9.00
74.00
12.00
12.00
85.00
4.00
9.00
6.50
6.10
Composition (en g/l)
75.00
75.00
13.50
13.50
8.00
8.25
1.80
2.80
2.20
10.00
1.80
2.00
1.50
1.50
1.50
0.50
0.50
0.00
1.90
1.50
2.50
1.80
1.50
7.50
0.60
0.60
2.80
0.60
0.60
2.50
Matière minérale (en %)
0.65
0.75
0.65
0.70
2.50
2.50
I.2.3.1. Lactose
Le lactose est le principal constituant du lactosérum de fromagerie. C’est un diholoside
constitué par l’union d’une molécule de α ou β -D- glucose et d’une molécule de β-Dgalactose. Ce sucre représente principale source de carbone pour les microorganismes qui
intéressent l’industrie agroalimentaire (LUQUET et FRANCOIS, 1990). La teneur en
lactose dans le lait de chamelle varie de 2,40 à 5,85 % et est légèrement plus élevée que la
teneur en lactose du lait de vache (FARAH, 2004 ; FARAH, 2011).
I.2.3.2. Protéines du lactosérum
Les protéines sérique ou protéines du lactosérum constituent la fraction soluble des
protéines du lait après précipitation des caséines à pH isoélectrique. Les entités protéiques
les plus représentatives constituées essentiellement de la β-lactoglobuline (β-LG)
;α-lactalbumine (α-LA) ; l'albumine sérique bovine(BSA) ;les immunoglobulines(Ig) ;
les proteoses peptones ; les protéines mineures (lysozyme, lactoperoxydase, lactoferrine).
(FARRELL et al, 2004).
10
Chapitre I
Synthèse bibliographique
Les protéines lactosériques camelines, solubles à pH 4.3, se caractérisent par l’absence
de la β-lactoglobulines (EL-AGAMY et al., 2009). L’α-Lactalbumine est la principale
composante de la fraction protéinique du lactosérum camelin (AL HAJ et Al KANHAL,
2010).
Le tableau 6 donne la teneur en composés protéiniques du lactosérum.
Tableau 6 : Teneur en composés protéiniques du lactosérum (DE WIT, 1981).
Composés protéiques
Masse moleculaire
(KDa)
Teneur (°o)
Point isoélectrique
Protéines
β- LG
18.362
50
5.2
α-LA
14.147
22
4,5 – 4,8
BSA
69,000
5
4,7 – 4,9
150,000-1000.000
12
5,5 – 8,3
80,000
<1
8,4 – 9,0
Ig
Lactoferrine
Enzymes
Lactoperoxydases
78,000
9,5
Lysozyme
18,000
9,5
Phosphatase alcaline
160,000-190.000
non déterminée
<1
Catalase
60,000
5,7
Sulphydryle oxydase
89,000
non déterminée
Plasmine
non déterminée
non déterminée
Peptides
Proteose-peptones
Glyco macropeptides
non déterminée
non
non déterminée
7,000
déterminée
non déterminée
I.2.3.4. Les vitamines
Les vitamines de lactosérum sont des vitamines
hydro solubles constituées
essentiellement de : Riboflavine (B2) en quantités importantes ; Acide pantothénique (B5) ;
thiamine (B1) ; pyridoxine (B6) ; l'acide ascorbique (vit C) (LINDEN et LORIENT, 1994).
11
Chapitre I
Synthèse bibliographique
I.2.4. La valorisation de lactosérum
Il existe de nombreuses utilisations possibles du lactosérum, en particulier dans le
domaine médical, le domaine alimentaire et le domaine biotechnologique.
I.2.4.1. Domaine médical
Utilisation des fractions de protéines de lactosérum contre les maladies du cœur
(réduction du cholestérol et de la tension artérielle), les ulcères, les cancers, le sommeil,
l’hypertension. La valorisation de lactosérum va aujourd’hui jusqu’à produire des protéines
individuelles telles que l’alfa-lactalbumine, la beta-lactoglobuline, la lactoferrine, la
lactoperoxydase, le lysozyme, des phospholipides (croissance cérébrale de l’enfant)
(LORTALS et BOUDIER J.F.2011).
- Les protéines sériques contiennent des séquences bioactives, qui sont obtenues par
hydrolyse ciblée, éventuellement par voie microbienne, et dont la valeur ajoutée atteint celle
pratiquée dans l’industrie pharmaceutique (JEANTET et al., 2008 ; SCHUCKS, 2009).
I.2.4.2. Domaine alimentaire
I.2.4.2.1.Alimentation animale
Une quantité considérable de lactosérum est utilisée dans l’alimentation animale
(l'élevage industriel des porcs). De plus, il est utilisé pour enrichir les aliments ou les régimes
pauvres en protéines (AGNES, 1986).
I.2.4.2.2. Alimentation humaine
- Les concentrés protéiques et leurs hydrolysats sont utilisés en nutrition infantile, dans les
régimes protéiques, l’accroissement de la masse musculaire. Il est utilisé pour les diabétiques
ou les sujets souffrant de malnutrition.
- Le lactosérum déprotéiné est utilisé aussi dans la panification, la confiserie, la chocolaterie,
les sauces, la fabrication des boissons rafraichissantes et nutritives (LORTALS.,BOUDIER
J.F.2011).
I.2.4.3. Domaine biotechnologique
I.2.4.3.1. Biotransformation de lactose
Production des solvants, des vitamines, des polysaccharides du méthane, des enzymes,
des acides aminés et organiques et de nombreux autres composés à partir de lactose de
lactosérum (ZADOW, 1989). L'ensemble des procédés de fermentation du lactosérum montre
que le système de production d'acide lactique est l'un des plus avantageux (Figure 2).
I.2.4.3.2. Substrat de fermentation
Le lactosérum par sa composition biochimique possède d’intéressantes propriétés
comme milieu de fermentation pour plusieurs microorganismes assimilant le lactose comme
12
Chapitre I
Synthèse bibliographique
source de carbone et d’énergie (ALAIS, 1975) :
•
Les levures : La production de levures lactiques à titre d’exemple Candida kefyr et
Kluyveromyces (GANA et TOUZI, 2001).
•
Les bactéries: à titre d’exemple Lactobacillus casei pour la production d’acide lactique.
(MORABITO, 1994)
•
Les moisissures : à titre d’exemple Penicillium camemberti producteur de protéases
(MEKAKRA et al .,1999).
SOLVANTS
Ethanol ,butanol et acétone
ACIDES
ALIMENTAIRES
ET DERIVES
acide lactique
acide citrique
acide acétique
acide
lactobionique
acide itaconique
acide malique
LEVURES /
CHAMPIGNONS
Protéines, cellules
levures
VITAMINES : Riboflavines
vitamines B12, Acide 2-céto-L-gluconique
LACTOSERUM
(Lactose)
- ENZYME : Lactase
- BIOGAZ : Méthane
-ACIDES AMINES : Variables
AUTRES
acide gibbérélique
2,3 butane-diol
Hydrogène, diacétyl
gluconate de Ca
acide propionique
acide pyruvique
galactose
bactériocines
POLYSACCHARIDES
xanthane
pullulane
acide alginique
indicane
Figure 2. Valorisation indirecte du lactosérum (ZADOW, 1989)
13
Chapitre II
Matériel et Méthodes
II.1. Matériel
II.1.1. Matériel biologique
Dans la présente étude un échantillon de lait de chamelle a été collecté de la région
d’Ouargla, une petite fraction de ce lait est utilisée pour l’isolement d’une souche lactique (du
genre Lactococcus). Le reste du lait (2 litres) est utilisé pour l’obtention de lactosérum
camelin après coagulation.
II.1.2. Milieux de culture
Les milieux utilisés sont :

Milieu M17 (TERZAGHI ET SANDINE., 1975).
Le milieu de culture de base utilisé est le milieu M17. Ce milieu a été mis au point
pour la culture et le dénombrement des lactocoques dans le lait et les produits laitiers
(TERZAGHI ET SANDINE., 1975). Le milieu déshydraté prêt à l’emploi est utilisé pour
préparer du bouillon M17 ou de la gélose M17.
Ce milieu est stérilisé par autoclavage à
120°C pendant 20mn avant son utilisation (voir annexe 1).

Milieu de MÖELLER à l’arginine (MÖELLER, 1955)
Ce milieu permet de révéler les décarboxylases liées au métabolisme de l’arginine en
milieu liquide. L’enzyme recherchée est l’arginine dihydrolase (ADH). (Voir annexe 1).

Milieu M16-BCP (THOMAS, 1973)
Ce milieu permet de révéler les décarboxylases liées au métabolisme de l’arginine en
milieu solide. L’enzyme recherchée est l’arginine dihydrolase (ADH). (Voir annexe 1).
•
Milieu MRS-BCP (KIHEL, 1996)
Ce milieu est utilisé pour l’étude du profil fermentaire (voir annexe 1).

Lait écrémé
Ce milieu est utilisé pour les cultures bactériennes et pour la conservation de la
souche lactique purifiée à longue durée (voir annexe 1).

Milieux de culture à base de lactosérum déprotéiné non supplémenté
Deux milieux de culture à base de lactosérum ont été utilisés :
1- Lactosérum d’origine bovine (LB) provient de la laiterie SAFI de Ghardaïa ;
2- Lactosérum cameline (LC) issu de la coagulation de lait camelin par les enzymes
gastriques coagulantes (ECD). Ces enzymes sont extraite à partir de l’estomac d’un
dromadaire âgé de 14 mois (BOUDJENAH- HAROUN, et al., 2011).
. Avant son utilisation comme milieu de culture, ce lactosérum est déprotéiné selon le
protocole proposé par MOULIN et al (1976).
14
Chapitre II
Matériel et Méthodes
II.1.3. Appareillage
Les appareils utilisés dans le cadre de cette étude au niveau de laboratoire sont
indiqués dans le tableau 07
Tableau 07: Appareillage utilisé au niveau de laboratoire
Appareils
Marque
-Balance électronique
(OHNAUS)
- Centrifugeuse
10000 tours/mn.(Universal 16R)
- pH-mètre
INOLAB, pH 720, Germany
-Etuve
MEMMERT
- Four pasteur
MEMMERT
- Spectrophotomètre visible (UV-1800)
SCHIMADZU, UV, 1800
- autoclave
SYSTEC, 5075 MLV
- Microscope optique.
Laboscope 200
- Four pasteur
HEARAEAUS
-Bain marie
Raypa
- Incubateur
Heidolph Unimax 1010
II.1.4. Petit matériel
Le
petit matériel utilisé dans le cadre de cette étude est : Micropipettes, micro-
seringues, entonnoirs, papier filtre, spatule, différents types de verrerie (béchers, fioles
jaugées, fiole à vide, pipettes graduées, tubes à essais, Erlen mayer , tubes à essais en verre,
bécher ….).
II.1.5 .Produits chimiques :
Les produits chimiques utilisés sont présentés dans le tableau 08
Tableau 08 : Les produits chimiques utilisés
•
Solvants
-Acide chlorhydrique
Sels
-Chlorure
Colorants
-Bleu de bromothymol •
Matériel biologiques
Enzymes coagulantes de
•
-Acide sulfurique
de sodium•
-Bleu de méthylène 1%
dromadaire (ECD)
•
-Hydroxyde de sodium
•
-Glycérol
•
-Ethanol
•
- Bleu de méthylène 3%
15
Chapitre II
Matériel et Méthodes
II .2. Méthodes
La méthodologie de travail adoptée est récapitulée dans les figures 3 et 4.
Lai cru de chamelle
collecté
1- Isolement d’une souche
lactique S1 (Lactococcus)
2- Purification de la souche S1 isolée
S1 Sisolée
Conservation à 4°C sur
milieu M17 incliné
3- Conservation de la souche
S1 purifiée
Conservation à -20°C sur
milieu lait écrémé
4-Identification phénotypique de la
souche isolée par une étude :
- Morphologiques ;
- Physiologiques ;
- Biochimiques.
Souche (S1) lactique préidentifiée (Lactococcus)
Figure 3: Protocol d’isolement et pré-identification d’une souche lactique
(du genre Lactococcus)
16
Matériel et Méthodes
Lai cru de chamelle collecté
Lait de la vache
pasteurisé
1-Mesure du pH
1-Traitement thermique
37°C/25mn
2-Pasteurisation à 72°C /15
secondes
2- Emprésurage
3- Coagulation de lait par
les ECD (42°C /1h).
3- Caillage et moulage
4-Filtration du lait coagulé
4- Egouttage/30mn
5- Lactosérum camelin
5- Lactosérum bovin
Lactosérum bovin obtenu au niveau
de la laiterie SAFI Ghardaïa
Lactosérum camelin obtenu au niveau de
laboratoire d’Ouargla par coagulation
Chapitre II
Déprotéinisation de lactosérum
Stérilisation à 120°C /20mn
Lactosérum déprotéiné et
stérilisé
Mise en culture de la souche lactique isolée
Lactosérum
camelin
Lactosérum bovin
Milieu M17
témoin
Mesure de la croissance par :
- Mesure de pH
- Mesure de la densité optique (DO)
- Estimation du poid sec final de la souche
ensemencée
Interprétation des résultats
Figure 4 : Procédure suivie pour l’obtention de lactosérum et la mise en culture de la
souche lactique isolée
17
Chapitre II
Matériel et Méthodes
II.2.1.Isolement et identification phénotypique d’une souche Lactococcus lactis à
partir du lait camelin
II.2.1.1. Collecte du lait camelin
La collecte du lait camelin cru de la région d’Ouargla, à été réalisée selon les règles
d’hygiène et d’asepsie recommandées en microbiologie, c'est-à-dire après avoir bien lavé le
pis de la mamelle et éliminé les deux ou trois premiers jets de lait (KARAM Z H et
KARAM N-E, 2006). Deux litre de lait cru ont été recueilli dans des flacons stériles de
250ml et transporté à 4°c jusqu’au laboratoire. Une petite fraction de ce lait est utilisée pour
l’isolement d’une lactocoque. Le reste, est traité par les ECD pour obtenir de lactosérum
après coagulation et qui sera utilisé comme milieu de culture ultérieurement.
II.2.1.2. Mesure de pH du lait camelin
Le pH du lait collecté est mesuré à l’arrivée. La mesure du pH est effectuée à une
température du lait à 20°C à l’aide d’un pH-mètre. Un volume de 10ml du lait cru est mis
dans un bécher, le bout de l’électrode du pH-mètre est immergé dans le lait. La valeur du pH
s’affiche instantanément sur l’écran (DEBOUZ et al ., 2014).
II.2.1.3. Préparation des échantillons
Après homogénéisation de l’échantillon du lait on a réalisé une série de dilutions
décimales à l’aide de l’eau physiologique. Le nombre de dilutions varie selon le produit et sa
charge microbienne, les plus souvent trois dilutions sont nécessaires.
Les dilutions peuvent être réalisées de façon classique (1ml dans 9 ml de diluant)
(GUIRAUD, 1998). (voir annexe 2).
II.2.1.4 Conditions de culture.
En raison des exigences nutritionnelles complexes des lactocoques, ces bactéries
lactiques sont cultivées sur u n milieu riche : le milieu M17 mis au point par (TERZAGHNI
et SANDINE, 1975).
Les cultures bactériennes ont été réalisées sur milieu liquide ou solide. et ont été portées
à l’étuve à 30°C pendant 24 à 72 heures.
II.2.1.5. Isolement et purification des souches bactériennes
Les ensemencements sont effectués simultanément pour chaque dilution sur deux boites
de pétri sur milieu M17. A partir de chaque dilution 0,1ml est ensemencé aseptiquement dans
le milieu gélosé M17 pour avoir des colonies bien séparées. Les boites sont incubées à 30°C
pendant 48h à 72h (Voir annexe 2).
Les bactéries lactiques ont été obtenues à partir des dilutions ayant donnés moins de 10
colonies par boite de pétri (LEISNER et al, 1997).
18
Chapitre II
Matériel et Méthodes
Les souches bien isolées sont repiquées (2 à 3 repiquage) sur le même milieu de culture
M17 et porté à l’incubation à 30°C pendant 24 heures jusqu’à l’obtention des souches pures.
Les colonies obtenues sont examinées macroscopiquement et microscopiquement une
recherche de la catalase est également effectuée. Seules les isolats en forme de cocci, GRAM
(+) et catalase(-) ont été retenues et purifiés par la méthode de stries sur milieu solide M17.
La pureté de la souche est vérifiée par une observation microscopique. Ces colonies
pures sont retenues pour la suite de l’étude.
II.2.1.6. La conservation des souches purifiées
II.2.1.6.1. Conservation de courte durée
La conservation à court terme de la souche pure est effectuée sur milieu M17 solide
incliné. Après croissance à température optimale, les cultures sont maintenues à +4°C et leur
renouvellement se fait par repiquage toutes les 4 semaines (Voir annexe 3).
II.2.1.6.2. Conservation de longue durée
Après la centrifugation à 3000 tr/min de la souche purifiée pendent10 min et après
rinçage avec de l’eau physiologique, la souche est congelée à -20°C dans un milieu contenant
70% de lait écrémé (enrichi par 0.05 % d’extrait de levure) et 30% de glycérol (SAMELIS et
al., 1994). La culture peut être conservée plusieurs mois.
II.2.1.7. Identification phénotypique de la souche purifiée
L’identification a été établie en se basant sur des caractères morphologiques et
divers caractères biochimiques : production d’enzymes, température de croissance,
production de gaz carbonique, fermentation de divers sucre (GUIRAUD, 2012).
II.2.1.7.1. Étude morphologique
II.2.1.7.1.1. Caractérisation macroscopique
Un examen macroscopique permet d’observer les colonies en indiquant leur taille, leur
formes, leur couleur et leur aspect (lisse, rigoureuses) (GUIRAUD, 1998).
II.2.1.7.1.2. Caractérisation microscopique
Un examen microscopique permet de déterminer la morphologie des cellules
bactériennes (taille, forme et leur mode de regroupement). La coloration de GRAM nous
permet une séparation entre deux grands groupes : les bactéries à GRAM négatives et les
bactéries à GRAM positives (DELARRAS, 2007).
Apres la coloration de GRAM. Les formes des colonies et leur mode de développement
sont notés. Les bactéries GRAM positives et catalase négatives sont présumées des bactéries
lactiques.
19
Chapitre II
Matériel et Méthodes
II.2.1.7.2. Critères physiologiques et biochimiques
II.2.1.7.2.1. Recherche de la catalase
La catalase est une enzyme présente chez la plupart des bactéries aérobies strictes et
anaérobies facultatives. Elle décompose l’eau oxygénée formée, en eau et en oxygène qui se
dégage. La réaction catalysée est la suivante :
2H2O2
O2 + 2H2O
Cette enzyme est mise en évidence par l’émulsion de la suspension bactérienne dans une
goutte d’eau oxygénée à 10 volumes sur une lame. Le dégagement de bulles de gaz indique la
présence de la catalase (DELARRAS, 2007).
II.2.1.7.2.2. Croissance à différents températures (10°C et 45°C)
Les cultures des bactéries se distinguent par leur température optimale de croissance
(CORRIEU et LUQUET, 2008). Les bactéries lactiques contenant les genres Lactococcus et
Leuconostoc sont dits mésophiles, c'est-à-dire que leur croissance optimale se situe entre 25 et
35°C (DJAMEL et HERVE, 2009).
L’aptitude à la culture est testée à 10°C et à 45°C sur un bouillon M17. La croissance est
appréciée par l’examen des milieux (présence de trouble) après 24heures à 72 heures en
comparaison avec un tube témoin non ensemencé.
II.2.1.7.2.3. La production du gaz à partir du glucose (type fermentaire)
Ce test permet d’apprécier le type de métabolisme par lequel le substrat carboné est
transformé. Depuis 1920, ORLA-JANSEN à montré que les bactéries lactiques peuvent se
subdiviser en deux groupes biochimique : Les homofermentaires et les hétérofermentaires, la
différence entre ces deux groupes est détectable par le dégagement de Co2 (BOURGEOIS et
al., 1996). Donc ce test permet de mètre en évidence le Co2 produit. Il est effectué dans un
milieu dépourvu de citrate pour éviter la formation de Co2 liée à ce métabolisme particulier
(DICKS et VAN VUUREN, 1987).
La méthode consiste à ensemencer abondamment deux tubes de 10 ml de bouillon M17
(sans citrate) dans le milieu on introduit une cloche de Durham, le Co2 dégagé par les
bactéries hétérofermentaires s’accumule dans la cloche après l’incubation à 30°C pendant 24
à 48 h.
II.2.1.7.2.4. Croissance à pH 9,6
Ce test est réalisé par ensemencement des tubes de 10 ml de bouillon M17dont un PH
est ajusté à 9,5 (GUIRAUD, 2012). La croissance est appréciée par un trouble de milieu après
incubation à 30°C pendant 24 heures à 72heures en comparaison avec un tube témoin non
ensemencé.
20
Chapitre II
Matériel et Méthodes
II.2.1.7.2.5. Croissance en présence de 4% et 6.5% de NaCl
Ce test permet de savoir si les bactéries ont la capacité de croitre dans un milieu
hepersalé. Les lactocoques ne poussent pas à 6,5% de NaCl, ce test permet de séparer les
lactocoques des entérocoques (GUIRAUD, 2012).
La méthode consiste à ensemencer ces bactéries dans des tubes en milieu M17 à 6,5% et
à 4% de NaCl et les incuber à 30°C pendant 24h à 48h, la croissance de ces bactéries se
manifeste par un trouble du milieu en comparaison avec un tube témoin non ensemencé.
II.2.1.7.2.6. Croissance sur lait bleu de Sherman (1937)
Nous avons testé le développement de la souche isolée en présence de 1% et 3% de bleu
de méthylène. Une série de tubes à essais de 9ml de lait stérilisé à 0,1% et à 0,3% de bleu de
méthylène (1ml de solution à 1% et/ou 3% par tube de 9ml de lait) est ensemencé par des
cultures pures puis incubés durant une période de 24 à 48 heures à 30°C (LEVEAU et al.,
1991).
II.2.1.7.2.7. Test de la thermorésistance
La thermorésistance est réalisée pour les cocci, un tube contenant 10 ml de M17
liquide est inoculé par la souche isolée, ensuite le tube est déposé dans un bain marie à
63,5°C pendant 30 minutes, après refroidissement brusque, la souche est incubée à 30°C
pendant 48 à 72h. Un résultat positif se traduit par un trouble (BADIS et al., 2005).
II.2.1.7.2.8. Recherche de l’Arginine dihydrolase (ADH)
La mise en évidence de cette enzyme est intéressent pour la caractérisation des
bactéries lactiques. Le rôle de cette enzyme est de libérer l’ammoniac à partir de l’arginine.
Pour effectuer ce test on a utilisé le milieu gélosé M16 BCP de THOMAS (1973), et
le bouillon de Möeller a l’arginine (milieu liquide) (MOELLER, 1955). C es milieux
contiennent un indicateur de pH, le bleu de bromothymol, si la couleur du milieu vire au
jaune puis vers le vert (réalcalinisation de milieu) ceci indique la présence de l’enzyme et la
dégradation de l’arginine. Si elle reste jaune cela veut dire que la bactérie est ADH négative.
II.2.1.7.2.9. Test de fermentation des sucres
Il s’agit d’apprécier l’aptitude des souches à métaboliser divers substrats carbonés en
particulier les sucres. Le milieu de base utilisé est le bouillon MRS-BCP (sans le glucose
et sans l’extrait de viande) additionné d’un indicateur de pH (le bleu de bromothymol à
0,05g/ l ) ,et additionné de 1% des sucres suivants: mannitol, saccharose, sucrose, xylose
Rhamnose, galactose, sorbitol, arabinose, maltose, fructose, lactose, glucose, thylose
et
raffinose.
Les solutions de sucres ont été préparées dans 10 ml d’eau distillée contenant 1% des
21
Chapitre II
Matériel et Méthodes
différents sucres. Ces préparations sont stérilisées par chauffage au bain marie à 100°C
pendant 10 min puis conservées au réfrigérateur. Une culture bactérienne de 24h est
centrifugée à 3000 tr/min pendant 10min, le culot est rincé 2 fois à l’eau physiologique stérile,
une suspension est réalisé avec l’eau physiologique. 0,1 ml de cette suspension est ensemencé
dans 2ml du MRS-BCP-sucre recouvrir avec une couche mince d’huile de paraffine stérilisé
(SAMELIS et al., 1994). Après incubation pendant 48h à 30°C, le développement de la
culture et le virage au jaune de l’indicateur coloré traduit la fermentation du sucre (Figure 5).
Milieu MRS (sans extrait
de viande et sans citrate)
Culture bactérienne de 24h
Milieu MRS
Centrifugation 3000 tr/min
pendant 10min
MRS+ le Bleu de
bromothymol(BB)
Rinçage du culot deux fois
MRS-BB
MRS-BB+ Solution sucre
Suspension : culot + eau
physiologique
Milieu MRS-BB-sucre
+ 0,1 ml
Recouvrir avec 4 à 5 mm
d’huile de paraffine
Incubation à 30°C/ 48h
virage au jaune de l’indicateur =
fermentation du sucre
Figure 5: Protocole de la fermentation des hydrates de carbones.
22
Chapitre II
Matériel et Méthodes
II.2.2. Mise en culture de la souche pré- identifiée dans un milieu de culture à base des
lactosérums camelin et bovin
II .2.2.1. Coagulation du lait camelin par les ECD
La coagulation du lait camelin est réalisée au niveau de laboratoire en utilisant l’extrait
coagulant ECD : Enzymes gastriques de dromadaire comme seul agent de coagulation.
(BOUDJENAH- HAROUN, et al., 2011).
Le procédé de coagulation utilisé découle d’un protocole établi par RAMET (1993)
pour la fabrication des fromages frais à partir du lait de dromadaire.
Le lait est réparti dans des béchers de 500ml. Après abaissement du pH à une valeur
voisine de 5.8 (pH optimal des extraits enzymatiques), on ajoute 5ml de cet extrait
dans chaque bécher et on laisse coaguler à une température de 42°C (température
optimale de l’extrait coagulant). Dès la séparation de deux phases du lait (lactosérum et
mélange sur un tissu filtrant pour faciliter l’égouttage. Le
caillé) on verse le
dispositif est mis dans le réfrigérateur durant une nuit. Le lactosérum qui s'égoutte est
recueilli en totalité.
Les étapes suivies dans cette fabrication sont illustrées par la Figure 6.
1- Le lait camelin
(2 litres)
• Les deux litres de lait cru sont réparti dans des
béchers de 500 ml, à raison de 500 ml de lait par
béche
2- Pasteurisation
• Pasteurisation du lait à 72°C/15 sec dans un bain
marie.
• Laisser les béchers à température ambiante pour
quelques minutes
3- Emprésurage du lait
• Remettre les béchers contenant le lait au bain marie à
30°C ;
• Ajouter à chaque bécher 5ml des ECD
4-Coagulation
• Laisser les béchers au bain marie à 42°C pendant 1h
• Obtention de deux phases caillé et lactosérum
5- Egouttage
• Versement du coagulum sur un tissu facilitant
l'égouttage (compresses stériles)
• laisser le caillé égoutter pendant une nuit
6- Récupération du lactosérum
• Le lactosérum qui s'égoutte est recueilli en totalité
Figure 6 : La coagulation du lait camelin par les ECD
23
Chapitre II
Matériel et Méthodes
II .2.2.2. Collecte de lactosérum bovin
Le lactosérum bovin a été collecté à partir de la laiterie EL OUANI SAFI de Ghardaïa.
Le lactosérum collecté est de type « lactosérum doux » issu de la fabrication de fromage
frais " TAKMARITHE " à courte durée de consommation (2 à 3 jours) (voir annexe 4)
II .2.2.3. Traitement de lactosérum camelin et bovin (déprotéinisation)
Le lactosérum doux, provenant de la laiterie EL OUANI SAFI de Ghardaia et celui
issu de la coagulation de lait camelin ont été subit une déprotéinisation par chauffage
selon le protocole proposé par MOULIN et al (1976) :
-
Le pH de lactosérum est ajusté à une valeur de 4,6 et 4.3 respectivement pour
lactosérum bovin et camelin (point isoélectrique de floculation des protéines
bovines et camelines) par addition d'acide sulfurique (0,1N) ;
-
Chauffage dans un bain-marie réglé à une température de 102°C pendant 5 minutes.
-
Filtration du sérum après refroidissement, sur un filtre (type Wattman) l'opération
est répété plusieurs fois jusqu'à l'obtention d'un sérum limpide ;
-
le filtrat recueilli est réajusté à pH=6.8 par une solution de NaOH (1N), puis
stérilisé à 120°C pendant 20 minutes (Figure 7).
24
Chapitre II
Matériel et Méthodes
Lactosérum brute bovin et camelin
Précipitation des protéines de lactosérum
par ajout de l’acide sulfurique (0 .1N) à pH
4.6 pour LB et 4.3 pour LC
Chauffage à une température de
102°C pendant 5 minutes.
Précipitation des protéines de
lactosérum
Filtration et séparation des
protéines de lactosérum sur un
filtre (type Wattman)
Les protéines
Lactosérum déprotiéné
Ajustement de pH du sérum déprotéiné
à pH=7 NaOH (1N)
Autoclavage à 120°C pendant 20 min
Lactosérum déprotiéné
Figure 7: Diagramme de déprotéinisation du lactosérum (Moulin et al, 1976)
25
Chapitre II
Matériel et Méthodes
II .2.2.4.Mise en culture
II .2.2.4.1. Préparation de préculture
On a prélevé quelques colonies de la culture sur gélose M17 inclinée, qui seront
transférées dans un tube de 10 ml de milieu M17 liquide, puis incubées à 30°C pendant
24h . Lorsque la croissance bactérienne est suffisamment avancée, ce milieu va servir à
inoculer le milieu de culture (voir annexe 5).
II .2.2.4.2. Culture
Deux cultures ont été réalisé l’un pour la mesure de la densité optique et l’autre culture
pour l’estimation du poids sec final après 48h. Les cultures sont réalisées dans des Erlen
mayers d'une capacité de 250ml, contenant :
Ces
•
100 ml de milieu M17 autoclavé ;
•
100 ml de lactosérum doux d’origine bovin déprotéiné et autoclavé ;
•
100 ml de lactosérum doux d’origine camelin déprotéiné et autoclavé.
Erlen mayers sont ensemencés stérilement par 10 ml de préculture et incubés à
30°C sans agitation (voir annexe 5).
II .2.2.5. Mesure de la croissance
La croissance bactérienne est suivie par trois méthodes:
•
Mesure de PH
•
Mesure de densité optique
•
Estimation du poids sec final
Des prélèvements sont effectués régulièrement chaque 1 heures à partir des 3 cultures
expérimentaux réalisés. Les paramètres suivants sont mesurés :
II .2.2.5.1. Mesure du pH
La mesure de pH permet d’estimer le niveau de biomasse bactérienne (GUIRAUD,
1998). Le pH présent l’acidité à un moment donné on le mesure habituellement à l’aide d’un
pH-mètre. Un volume de 5ml de chaque culture est mis dans un bécher, le bout de l’électrode
du pH-mètre est immergé dans le milieu. La valeur du pH s’affiche instantanément sur l’écran
II .2.2.5.2. Mesure la de densité optique
Dans un milieu de culture limpide, la biomasse est quantifiable à l’aide d’une mesure
de la turbidité. Des spectrophotomètres à transmission sont généralement utilisés. Elle peut
être utilisée, soit directement comme indicateur de la croissance, soit pour calculer une
concentration bactérienne, exprimée en nombre de cellule, en nombre d’unité formant
colonies ou en point sec bactérien par unité de volume (CORRIEU et LUQUET, 2008).
Dans se présent travail la mesure de la densité optique est effectuée pour évaluer la
26
Chapitre II
Matériel et Méthodes
croissance bactérienne en déterminant Do de la culture bactérienne entre un temps T0 et un
temps Tx > T0 (BOUGUESSA et al., 2010). La mesure de densité optique est effectuée à une
longueur d’onde de 660nm (Do660) au spectrophotomètre de type SHIMADZU UV-1800.
II .2.2.5.3. Estimation du poids sec final
Le poids sec de la biomasse est déterminé à la fin de la croissance, après centrifugation
et rinçage des trois cultures avec l’eau distillée. La biomasse est séchée dans une étuve réglée
à 105°C jusqu’ au poids constant selon les étapes suivantes (GANA et TOUZI, 2001):
- Prendre 100 ml de chaque culture (M17, LB et LC) cultivée pendant 48h à 30°C et
centrifuger à 3200 tours/minutes pour faciliter la séparation de biomasse;
- le surnageant est séparé du culot;
- Le culot ainsi obtenu est lavé trois fois avec l'eau distillée stérile en ayant soin de
centrifuger après chaque lavage;
- un maximum de surnageant est éliminé, puis le culot est mis en suspension dans un
minimum d'eau distillée;
- les culots de trois cultures sont placés dans des capsules en acier inoxydable et séchés
dans une étuve à 105°C pendant 24 heures;
- le poid sec est déterminé par la formule suivante:
P (g/l) = (m – mc)/0.01
Où m : masse de culot + la masse de la capsule (g)
mc: masse de la capsule vide. (g) (voir annexe 5)
II.2.2.6. Culture sur milieu à base de lactosérum gélosé
Les lactosérums (bovin et camelin) sont utilisés pour préparer des milieux de culture
gélosés par l’addition de l’agar (15g/L). Ces milieux sont stérilisés par autoclavage à 120°C
pendant 20mn. La souche lactique isolée est ensemencée dans ces deux milieux et le milieu
M17 gélosé utilisé comme témoin et sont ensuite cultivées à 30°C pendant 24h à 72h.
27
Chapitre III
Résultat et discussion
III.1. Isolement et identification phénotypique d’une souche Lactococcus lactis
III.1.1. pH du lait camelin
La valeur du pH du lait collecté de la région d’Ouargla est égale à 6.34. Le pH du lait
compris entre 6.6 et 6.8. Selon DESMAZEAUD (1990), l’amplitude des variation de pH au
cour du cycle de lactation et l’influence de l’alimentation, est relativement modeste
(LUQUET et CORRIEU, 2008).
La valeur du pH du lait camelin obtenue dans la présente étude est proche de pH
signalé par certains auteurs : CHETHOUNA, (2011) (6.37) et SIBOUKEUR, 2007 (6.31).
Des valeurs plus élevées ont été rapporté par d’autre auteurs, on peut citer, DEBOUZ
,2014 (6.51), BOUDJENAH, 2012 (6.53), MAHBOUB et al., 2010 à Ouargla (6.65).
La teneur élevée en vitamine C dans le lait serait à l’origine du pH bas. Par ailleurs, le
pH bas du lait camelin peut être attribué à la forte concentration en acide gras volatils
(CHETHOUNA, 2011). VIGNOLA (2002) et CAROLE (2002) signalent que le pH du lait
dépend principalement de la présence de caséines et des anions phosphorique et citrique.
III.1.2. Isolement et purification de la souche lactique
A partir d’un échantillon de lait cru de chamelle provenant d ’ Ouargla nous avons
isolé deux souches lactiques (S1 et S2), la souche (S2) s’est révélée positive à la coloration de
GRAM et catalase positive, donc éliminée, alors que la souche (S1) recherchée (GRAM+ et
catalase -) a été purifiée par la méthode de stries sur milieu M17.
III.1.3. Identification de la souche isolée :
L’identification de la souche isolée est réalisée par des tests morphologiques,
physiologiques et biochimiques (GUIRAUD, 2012).La souche étudiée est GRAM positif et
catalase négatif.
III.1.3.1. Critères morphologiques
III.1.3.1.1. Examen macroscopique
Les cultures obtenues sur les boites de pétris sont observées à l’œil nu pour caractériser
la forme, la taille, l’aspect ainsi que la couleur des colonies (BADIS et al., 2006). Le
repiquage successif sur milieu M17 solide a révélé des petites colonies rondes, blanchâtres,
crémeuses de diamètre moyen de 0.5mm (Figure 08).
III.1.3.1.2. Examen microscopique
La caractérisation microscopique est basée sur la coloration de Gram. L’observation
microscopique est effectué a grossissement (G : x 100) avec l’huile à immersion, nous avons
observé que les bactéries étaient GRAM positif apparaissant sous différentes formes avec
différents modes d’associations (Coques et Bâtonnets). Nous n’avons gardé que les bactéries
28
Chapitre III
Résultat et discussion
à GRAM positives et en forme de coque. Les coques sont disposées en paires (diplocoques)
ou en courtes chaînettes (Figure 0 9 ).
La souche S1 isolée en forme de Cocci, Gram positif et catalase négative est conservée
pour les études ultérieures. Les résultats de l’observation macroscopique et microscopique
sont résumés dans le (tableau 09).
Tableau09: Résumé de l’observation macroscopique et microscopique de la souche isolée
Examen
réalisé
Examen macroscopique
Examen microscopique
Forme
Couleur
Aspect
Taille
Milieu
Forme
Arrangement
Gram
Régulier
blanches
lisse
Petites
(0.5mm)
M17
Cocci
Paires,
chaînettes
Positive
S1
Figure 8: Observation macroscopique de la
souche isolée cultivée sur milieu M17
III.1.3.2. Critères physiologiques et biochimiques
Figure 9:Observation microscopique de la
souche isolée après coloration de GRAM
(G : 10x100).
En plus de ces tests basés sur la morphologie des bactéries nous avons utilisé des
tests physiologiques et biochimiques pour déterminer le genre et l’espèce de la souche
lactique isolée (S1).
III. 1.3.2.1. Test de catalase
La recherche de la catalase se fait par la mise en contact des colonies avec quelques
gouttes d’eau oxygénée à 10V. Le dégagement gazeux traduit l’activité positive de cette
enzyme. Lors de cette étude nous avons isolé à partir du lait camelin deux souches lactiques
(S1 et S2), la souche S2 s’est révélée catalase positive, donc éliminée, alors que la souche
29
Chapitre III
Résultat et discussion
S1 recherchée (Catalase -) a été purifiée et gardée pour la suite de l’étude
III. 1.3.2.2. Tests physiologiques
Les résultats des tests suivant : Croissance à 45°C, croissance à pH 9.6, croissance à
4%, 6.5% de NaCl et la résistance à la température de 60°C pendant 30mn sont résumé dans
le tableau 10.
Tableau 10 : Résultats des tests physiologiques.
S1
Température (°C)
10
45
+
-
pH
9,6
-
NaCl (%)
4
6,5
-
Croissance à 63,5° C/30min
-
Les expériences effectuées ont montré que la souche isolée est incapable de se croitre
sur le bouillon M17 avec une concentration de NaCl de 4%, et 6,5% et à pH 9,6. Se
multipliée à 10°C, mais non à 45 º C et ne résiste pas à température de 60.5°C pendant 30mn
(Figure10) (Figure 11).
T
10°C
(+)
Figure 10: Croissance de la souche isolée à
10°C. T:tube témoin (+) : Croissance
T
45°C
(-)
63°C
(-)
4%
(-)
6.5%
(-)
9.6%
(-)
Figure 11: Résultats des tests physiologiques
(-) : Absence de la croissance
III.1.3.2.3. Type fermentaire
Dans des tubes à essais, menus de cloches de Durham et contenant le milieu M17 à
pH 7 on a ensemencé les souches à tester. Les souches hétérofermentaires vont produire, en
plus de l’acide lactique, l’acide acétique et le CO2. Ce gaz libéré va être mis en évidence par
la poussée de la cloche de Durham vers le haut. Nous avons remarqué que la souche étudiée
est homofermentaire où il n’y a pas un dégagement de gaz (Figure 12).
III .1.3.2.4. Croissance sur lait bleu de Sherman
La souche isolée (S1) a donné une réaction positive avec le bleu de méthylène 1% et
3% (Figure 13).Selon CHAMPAGNE et al., 1994) Lc. lactis subsp.cremoris réduit le bleu
30
Chapitre III
Résultat et discussion
de méthylène à 1% et 3%
T
(-)
(-)
(+)
(-)
(+)
Figure 13 : Résultat du test de réduction de bleu
de méthylène de la souche examinée sur le milieu
lait Sherman (0.1%) et (0.3%).
T : Témoin
(+) : Réduction de bleu de méthylène
III.1.3.2.5. Recherche de l’Arginine dihydrolase
Figure 12 : Résultat obtenu pour le type
fermentaire de la souche examinée.
T : tube témoin non ensemencé
(-) : Absence de gaz
La production
de l’acide lactique acidifie le milieu de culture, qui contient un
1%
indicateur de pH le bleu de bromothymol, et la couleur de ce dernier va virer vers le jaune.
Les bactéries possédant l’ADH vont réalcalinisé le milieu et sa couleur reviendra vert, les
souches qui ne possèdent pas cette enzyme leur milieu va rester jaune. Après incubation à
30°C,
nous
avons
remarqué que la
souche étudiée est dénuée d’une
arginine
déshydrogénase (ADH négative) (Figure 14).
Figure 14 : Aspect de la souche ADH négative sur milieu Möeller à l’arginine.
La couleur jaune de milieu indique l’absence de l’enzyme de l’ADH
31
Chapitre III
Résultat et discussion
III.1.3.2.6. Test de fermentation des sucres
L’identification de l’espèce est complétée avec l’étude de la fermentation des hydrates
de carbones par la souche isolée (GUIRAUD, 2012). La fermentation des sucres entraine une
acidification se traduisant par un virage de l’indicateur coloré dû à l’acidification du milieu
par la souche en utilisant les sucres fermentescibles (Figure15). Les sucres utilisés sont :
Glucose, Galactose, Saccharose, Sorbitol, Sucrose, Mannose, Mannitol, Raffinose, Rhamnose,
Arabinose, Fructose, Lactose, Xylose et Tylose. Les résultats obtenus sont résumés dans le
tableau 11.
Tableau 11 : Résultat de la fermentation des hydrates de carbones
Sucres utilisé
Glucose
Galactose
Saccharose
Sorbitol
Sucrose
Maltose
Mannitol
Raffinose
Rhamnose
Arabinose
Fructose
Lactose
Thylose
Xylose
Abréviation
(Glc)
(Gal)
(Sac)
(Sor)
(Suc)
(Mal)
(Man)
(Raf)
(Rha)
(Ara)
(Fru)
(Lac)
(Thy)
Xyl
Résultat obtenu
+
+
+
+/+
+
+
+
(+) : Fermentation du sucre utilisé
(-) : Résultat négative
T
Man
Raf
Sor
Sac
MalGlu
Thy
Gal
Ara
Xyl
Suc
Glc
Fru
Lac
Figure 15: Résultat de la fermentation des hydrates de carbones de la souche (S1) isolée
T : Témoin, Glc : Glucose, Gal : Galactose, Sac : Sacharose, Sor : Sorbitol, Suc : Sucrose, Man :
Mannitol,Raf : Raffinose, Rha : Rhamnose, Ara :Arabinose, Fru : Fructose, Lac : Lactose, Xyl :
Xylose. Thy : Thylose
Les résultats des tests morphologiques, physiologiques et biochimiques sont résumés
dans le (tableau 12).
32
Chapitre III
Résultat et discussion
L’identification phénotypique du genre est d’abord orientée par la morphologie, puis par
le type fermentaire (production de CO2 à partir du glucose) et par la suite par les résultats des
tests physiologiques de la souche isolée (GUIRAUD, 2012).
L’étude macroscopique réalisée sur milieu solide M17 nous a permis d’observer de
petites colonies blanchâtres, à contour régulier , lisses et légèrement bombées. L’examen
microscopique a révélé que la souche isolée est Gram positif, de forme cocci sphérique,
disposée en diplocoques ou en chaînettes. Le résultat de type fermentaire montre que cette
souche est effectivement homofermentaire (PRESCOTT et al., 2013).
Pour différencier les entérocoques, des lactocoques nous nous somme basés sur les
testes de croissance en présence de 6,5% de NaCl et à pH 9,6, la croissance à 45°C et le test
de thermorésistance.
La souche isolée est capable de croitre à 10 et non pas à 45°C et ne se développe pas
dans un bouillon à pH 9,6 .Cette souche ne pousse pas en présence de 4 % de NaCl et
non pas à 6,5%, elle ne survive pas après leur exposition à 60°C pendant 30 min et ne
produise pas du l’ammoniac à partir de l’arginine (Tableau 12). Selon (GUIRAUD, 2012;
LARPENT et al., 1997) les lactocoques ne poussent pas dans les conditions hostiles, en
présence de 6.5% de NaCl, à pH 9,6 et à température 45°C.
A partir des résultats obtenus et qui sont conformes à ceux rapportés par LARPENT
(2000), GUIRAUD (2012) et (PRESCOTT et al., 2013) nous pouvons conclure que la
souche bactérienne isolée correspond probablement au genre Lactococcus.
En présence de différentes sources hydrocarbonés, cette souche utilise le lactose et le
galactose, le fructose et le sucrose, tandis qu’elle est incapable d’utiliser les autres sucres
testés tel que le maltose, mannitol, sorbitol (Tableau 12). Les résultats de fermentation des
sucres semblent similaires à celles décrit par LARPENT (2000) et CHAMPAGNE et al .,
(1994) pour Lc. lactis subsp.cremoris.
La même souche a été isolée par KACEM et al., 2002 dans le lait de vache, de brebis et
de chèvres de l’Ouest Algérien. Cependant, cette souche incapable de résister à 6.5% de NaCl
est différente de celle isolée par KARAM N.E. et ZADI-KARAM H (2006) qui ont isolé à
partir du lait de chamelle des souches Lactococcus lactis subsp. Cremoris ayant la capacité
inattendue de résister à une concentration de 6,5% de NaCl, ce qui les distingue des espèces
habituellement décrites dans la littérature pour Lactococcus lactis (incapable de résister à
6.5% de NaCl).
33
Chapitre III
Résultat et discussion
Tableau 12: Caractéristiques morphologiques, physiologiques et biochimiques de la
souche (S1) isolée
Profil fermentaire
Gram
Catalase
Forme des colonies
Couleur des colonies
Aspect des colonies
Morphologie
Type fermentaire
Croissance à : 4% de NaCl
6.5 de NaCl
Criossance à : 10°C
45°C
Test de thermorésistance (survie à 60°C/30mn)
Croissance à PH 9.6
Hydrolyse de l’arginine
Test de Sherman
Glucose
Galactose
Sacharose
Sorbitol
Sucrose
Maltose
Mannitol
Raffinose
Rhamnose
Arabinose
Fructose
Lactose
Xylose
Thylose
+
+
ronde
blanchâtre
Muqueux
Cocci
Homofermentaire
+
+
+
+
+
+/+
+
+
+
La souche isolée (S1) est pré-identifiée comme étant Lactococcus lactis subsp cremoris.
34
Chapitre III
Résultat et discussion
III .2 Mise en culture de la souche lactique isolée dans un milieu de culture à base de
lactosérum déprotiéné (camelin et bovin).
III.2.1. Traitement de lactosérum camelin et bovin (déprotéinisation)
Après coagulation du lait camelin par l’extrait coagulant adulte (ECD) nous avons
recueilli deux litre de lactosérum camelin. Parallèlement deux litres de lactosérum bovin ont
été collectés de la laiterie SAFI de Ghardaïa.
L'aspect du lactosérum provenant du lait camelin est de couleur blanche très
marquée contrairement au sérum de lait de vache qui possède un aspect jaune verdâtre
(Figure 16). Ceci est attribué à la concentration accrue des petites particules de caséines et
des globules gras dans le lactosérum du lait de chamelle (AL HAJ et Al KANHAL, 2010).
Selon WEBB et al.,( 1974) la teneur en riboflavine, qui est responsable de la couleur verte
caractéristique du lactosérum, et qui est plus faiblement représentée dans le lait de
dromadaire que dans le lait de vache, intervienne de manière déterminante.
Les lactosérums obtenus (bovin et camelin) ont été déprotéiné selon le protocole de
MOULIN et al., (1976) par chauffage à pH 4.6 (lactosérum bovin) et à pH 4.3 (lactosérum
camelin) , ce qui a permet d’obtenir un lactosérum limpide déprotéiné (Figure 17).
Selon CORRIEU et LUQUET, (2008) le principal inconvénient, lors de l’utilisation
du lactosérum, est lié à la présence des protéines sériques qui précipitent lors de
traitement thermique, nécessitant ainsi une étape de séparation. Selon LINDEN et
LORIENT(1994) la déprotéinisation par chauffage du lactosérum est partielle car le
lactosérum possède des protéines fragiles les albumines, les globulines, immunoglobulines,
les protéoses-peptones et les protéines mineur, ont un pHi (point isoélectrique) varie de 4,6
à 5,2 et n'ont pas un pHi fixe égal 4.6. A ce pH, ils précipitent certaines fractions protéiques
tandis que les autres restent solubles dans le sérum.
Après traitement du lactosérum par chauffage et filtration le lactosérum déprotéiné a
été subit un traitement thermique pendant 20 mn à 120°C avant son utilisation comme milieu de
culture. Selon DRIDER.D et PREVOST, (2009) le traitement thermique sert d’une part, à
détruire la majeure partie de la flore contaminante et d’autre part, dénature des substances
antimicrobiennes naturellement présentes dans le lactosérum tel que le lysozyme, la
lactoferrine, les immunoglobulines et lactoperoxydase.
35
Chapitre III
Résultat et discussion
LC
LB
LB
Figure 16: Aspect de lactosérum brute
LB : Lactosérum bovin de couleur jaune verdâtre
LC : Lactosérum camelin de couleur blanche
LC
Figure 17: Aspect de lactosérum déprotiéiné
LB : Lactosérum bovin déprotéiné
LC : Lactosérum camelin déprotéiné
III.2.2. Mesure de la croissance
La croissance de la souche lactique isolée a été testée sur des milieux de culture à
base des lactosérums déprotéinés (camelin et bovin) en utilisant un milieu de culture M17
comme témoin. Pour suivre l’évolution des cultures, des mesures de pH et de la DO ont été
réalisé chaque 1h pendant 48h. L’estimation du poids sec final de cette souche dans les trois
cultures a été effectuée après 48h.
III.2.2.1. Mesure du pH
La mesure du pH permet d’estimer le niveau de biomasse bactérienne (GUIRAUD,
1998). La figure 18 montre l’évolution du pH au cours de la croissance de la souche lactique
testée dans les trois cultures M17, LB et LC.
Les résultats montrent que le pH diminue progressivement dans le lactosérum bovin et
camelin comparativement avec le milieu M17 témoin. Cette diminution du pH est due à la
production de l’acide lactique dans le milieu de culture après fermentation de lactose. Selon
AMRANE et PRIGENT, (1998), la diminution du pH, lors de la culture libre se combine à
l'accumulation de l'acide lactique dans le milieu.
Les valeurs du pH mesurés après 48h dans les milieux de culture M17 témoin, LB, et
LC sont de l’ordre de 4.5, 4.2 et 3.97 respectivement.
La valeur du pH enregistrée dans le milieu M17 témoin et proche de celle rapportée
par ELMOUALDI et al., (2008) avec 4.32 pour la croissance de Lactococcus lactis subsp
cremoris.
36
Chapitre III
Résultat et discussion
Selon CORRIEU G et LUQUET M-F, (2008) l’acidité maximale des lactocoques,
correspond à un pH de 4,3 à 4,5 et l’espèce Lactococcus lactis n’acidifie pas très rapidement
mais peut abaisser le pH du milieu jusqu'à 4.2. Et la sous espèce Lactococcus lactis
subsp.cremoris se distingue essentiellement par sa capacité acidifiante.
Le pH enregistré dans le lactosérum camelin (3.97) serait légèrement plus acide que le
lactosérum bovin (4.2). Par ailleurs, le pH bas de lactosérum camelin peut être attribué à la
forte concentration en acide lactique produit dans ce milieu par la souche isolée
comparativement au lactosérum bovin.
Ces résultats montrent que la souche isolée du lait camelin semble très adaptée à la
croissance et la conversion de lactose (principale source de carbone dans le lactosérum) en
acide lactique dans le lactosérum camelin qui est légèrement riche en lactose par rapport au
lactosérum bovin .Selon FARAH (1996) ; FARAH (2004) et FARAH (2011) la teneur en
lactose dans le lait de chamelle varie de 2,40 à 5,85 % et est légèrement plus élevée que la
teneur en lactose du lait de vache. Le lactose est le principal constituant du lactosérum de
fromagerie, ce sucre représente une principale source de carbone pour les microorganismes
(LUQUET et FRANCOIS ,1990). Les résultats de BOUDJEMA (2009) ont montré que le
lactose représente 70 à 72 % de l'extrait sec de lactosérum.
8
PH M17
PH
PH LB
PH LC
6
4
2
Temps (heures)
0
0
10
20
30
40
50
60
Figure 18: Evolution de pH en fonction de temps dans les trois milieux de culture M17,
LB et LC
LB : Lactosérum bovin
LC : Lactosérum camelin
III.2.2.2. Mesure de la densité optique et l’estimation du poid sec final
La figure 19 représente les mesures de l’absorbance instantané dans les trois milieux de
culture M17, LB et LC à une longueur d’onde de 660 nm (DO660). La densité optique est
utilisée directement comme indicateur de la croissance, elle permet un suivi direct de
l’évolution de la biomasse au cours de culture.
Les résultats enregistrés montrent que la Do augmente progressivement avec le temps
dans les lactosérums camelin et bovin ensemencés par cette souche comparativement à la Do
37
Chapitre III
Résultat et discussion
dans le milieu M17 témoin, milieu commercial destiné à la culture des lactocoques. Par
ailleurs, l’absorbance dans le lactosérum camelin après 48h est meilleur (1.27) par rapport à
celle obtenue dans le lactosérum bovin (1.10). Cela peut être attribué à la différance de
concertation en biomasse dans les deux milieux. Selon la loi de Beer Lamber lorsqu’une
suspension cellulaire dans un milieu limpide est traversée par un faisceau lumineux
monochromatique,elle absorbe une quantité de lumière qui est proportionnelle à
sa concentration cellulaire (BOURGEOIS et LEVEAU, 1991).
En outre, la biomasse finale obtenu dans le lactosérum camelin après 48h est égale à
1.50 g/l cette valeur et proche de celle enregistré dans le milieu M17 témoin (1.60g/l), et
supérieure à celle du lactosérum bovin qui est de l’ordre de 1g/l. Les valeurs obtenues se
situent dans la fourchette des valeurs rapportés par CORRIEU et LUQUET, (2008) pour
les concentrations bactériennes atteintes en fin de culture pour les lactocoques. Ainsi, les
biomasses finales sont généralement comprise entre 1 à 2g/l à pH libre et entre 5 à 12g/l à pH
contrôlé.
A la lumière de ces résultats, on a constaté que les lactosérums (camelin et bovin)
peuvent être des milieux de culture adéquat pour la croissance de la souche lactique isolée et,
que cette souche semble bien
adaptée à se développer sur le lactosérum camelin,
comparativement au lactosérum bovin. Cela peut être attribué à la différence de composition
de ces deux milieux de culture. Selon NOVAK L (1998) la croissance de Lactococcus lactis
est dépendante de la composition du milieu de culture, tant en terme d'efficacité que de
vitesse. Le rendement en biomasse formée par rapport au substrat catabolique, augmente avec
la richesse du milieu.
La DO 660nm
1,5
1
abs M17
abs LB
0,5
abs LC
0
Temps(heur)
0
10
20
30
40
50
60
Figure 19 : Evolution de la DO en fonction de temps dans les trois milieux de culture M17, LB et LC
LB : Lactosérum bovin
LC : Lactosérum camelin
DO: Densité optique
38
Chapitre III
Résultat et discussion
poids sec final
2
1,5
Poids sec final
1
0,5
0
M17
LB
LC
Figure 20: Estimation du poids sec final dans les trois milieux de culture
M17, LB et LC après 48h.
III.2.2.3. Culture sur milieu à base de lactosérum gélosé
Les milieux de culture gélosés à base des lactosérums déprotéinés bovin et camelin et
le milieu M17 témoin sont stérilisés et ensemencés avec la souche isolée, ensuite cultivées à
30°C pendant 24h à 72h. Les résultats obtenus ont révélé une croissance importante de la
souche testée (figure 21).Ces résultats confirment bien les résultats obtenus dans le milieu de
culture à base des lactosérums (camelin et bovin). En outre ces résultats montrent la
possibilité d’utiliser des milieux de cultures à base des lactosérums (bovin et camelin) pas
seulement pour des fins analytiques (croissance sur milieu liquide) mais aussi pour
l’identification.
A
B
C
Figure 21 : Croissance de Lc. lactis subsp cremoris (pré-identifiée) sur milieu M17 témoin (A),
lactosérum bovin (B) et lactosérum camelin (C).
39
Conclusion
Conclusion
Le rejet dans la nature des quantités importantes du lactosérum représente d'une part
une perte très importante en éléments nutritifs du lait et d'autre part une pollution
redoutable pour l’environnement. Pour remédier à ces problèmes, la valorisation de ce
sous produit est plus que nécessaire.
Dans le présent travail, nous avons étudié l’aptitude d’une souche lactique à croitre
dans un milieu de culture à base de lactosérum camelin et bovin. Le milieu M17 a été
utilisé comme témoin. Dans un premier temps, notre travail a débuté par :
- L’isolement et la purification d’une souche lactique à partir d’un échantillon du lait
camelin ;
- L’identification phénotypique de cette souche par une étude macroscopique et
microscopique, complétée par une étude physiologique et biochimique sur un milieu M17.
Les résultats obtenus nous a permet de caractérisée la souche isolée comme étant
Lc.lactis subsp. cremoris.
La deuxième étape de notre travail a porté sur l’étude de l’aptitude de cette
souche isolée à croitre sur un milieu de culture à base de s lactosérums (bovin
et camelin). La croissance de cette souche à été évalué par la mesure de pH et de la densité
optique.
Les résultats obtenus ont révélé que le lactosérum déprotéiné peut être considéré comme
un milieu de culture adéquat à la croissance de la souche lactique testée, avec une différence
remarquable de la croissance dans le lactosérum camelin par rapport au lactosérum bovin . En
effet, à pH non contrôlé (pH libre) et sous les conditions optimales de température
(30°C) et de
pH (6.8), la production d’acide lactique par cette souche lactique dans le
lactosérum camelin (pH 3.97) est beaucoup plus important que dans le lactosérum bovin
(pH 4.20). Parallèlement La production de la biomasse
est plus considérable dans le
lactosérum camelin (1.5g/l) que dans le lactosérum bovin (1g/l).
Une culture sur un milieu à base des lactosérums camelin et bovin gélosés a révélé une
croissance importante de la souche testée. Ces résultats rehaussent la possibilité d’utiliser ces
milieux non seulement pour des fins analytiques (croissance sur milieu liquide) mais aussi pour
l’identification.
Cependant l’utilisation de lactosérum seul comme milieu de culture reste limitée par
plusieurs facteurs auxquels il faut remédier :
- Le lactosérum n’a pas un pouvoir tampon très élevé,
les effets positifs sur la
croissance seront limités si aucun contrôle de pH n’est effectué. Il faut que la fermentation
40
Conclusion
se déroule en contenu avec un contrôle externe de pH (CEpH) en utilisant comme agents de
neutralisation, hydroxyde de calcium, hydroxyde de sodium…ect.
- Le traitement thermique provoque la précipitation d’une partie des protéines de
lactosérum. Cette insolubilisassions est doublement pénalisante car, d’une part, elle diminue
la quantité d’azote disponible dans le milieu et, d’autre part, elle induit la formation d’un
précipité qui pourra contaminer les souches inoculées et modifier leur résistance à la
stabilisation. Pour compenser ces inconvénients:
•
Il est possible de réaliser une hydrolyse enzymatique de la fraction protéique avant le
traitement thermique (par la trypsine, la protéase..).
•
L’élimination de précipité en le séparant par filtration avant la fermentation
41
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Annexe
Milieux de culture
•
Milieu de culture M17 (Terzaghi et Sandine, 1975)
Tableau 1 : Composition de milieu de culture M17 en g/l (Terzaghi et Sandine, 1975)
Milieu M17
Milieu de base
Solution de lactose
Composition
Quantité
-
Peptone trypsique de caséine
2,50 g
-
Peptone pepsine de viande
2,50 g
-
Peptone papainique de soja
5,00 g
-
Extrait de levure
2,50 g
-
Extrait de viande
5,00 g
-
Glycérophosphate de sodium
19 g
-
Sulfate de magnésium
0,25g
-
Acide ascobique
0,50 g
-
Eau distillée qsp
950 ml
-
Peptone trypsique de caséine
2,50 g
-
Peptone pepsine de viande
2,50 g
-
Peptone papainique de soja
5,00 g
-
Extrait de levure
2,50 g
Lactose
Eau distillée
Stérilisation à 120 pendant 20mn
5g
50 ml
Annexe
•
Milieu MRS-BCP (KIHEL, 1996)
Tableau 2 : Composition de milieu MRS-BCP en g/l (KIHEL, 1996)
Milieu
MRS-BCP
PH 6 .9
•
Composition
Quantité
Protéose peptone
10 g
Extrait de levure
5g
Tween
1mg
Citrate de sodium
2g
Acétate de sodium
1g
Sulfate de manganèse
0.05 g
Phosphate potassique
2g
Eau distillée
1000 ml
bleu de bromothymol
0,05g/l
Stérilisation à 120 pendant 20mn
Milieu M16-BCP (Thomas, 1973) :
Tableau 3: Composition de milieu M16-BCP en g/l (Thomas,1973)
Milieu
M16-BCP
Composition
Quantité
Extrait de viande
5g
Extrait de levure
2,5g
Peptone papainique de soja
5g
Biopolypeptone
5g
Lactose
2g
Tweene
80 1g
Acide ascorbique
0,5g
Bleu de bromothymol
0,05g
L-arginine
Eau distillée
Agar-Agar
PH 6,8
Stérilisé à 110 °C pendant 10 min.
4g
1000ml
15g
Annexe

Milieu de Möeller à l’arginine (Möeller, 1955
Tableau 4 : Composition de milieu Möeller à l’arginine en g/l (Möeller, 1955)
Milieu
Möeller
Composition
Quantité
Extrait de levure
3g
L-arginine
5g
glucose
1g
chlorure de sodium
5g
indicateur de pH le pourpre de bromocrésol
0,16 mg
pH 6.8
Stérilisé à 110 °C pendant 10 min.
•
Milieu de dilution
Tableau 5 : Composition de milieu de dilution (g/l)
Milieu
Milieu de dilution
•
Composition
Nacl
Quantité
5g
Eau distillée
1000ml
Milieu lait écrémé
Tableau 6: Composition de milieu lait écrémé (g/l)
Milieu
Lait écrémé
pH 6 .8
Composition
Quantité
Lait écrémé
10 g
Extrait de levure
0.5 g
Eau distillée
1000
Autoclavage 120°C pendant 20min
Annexe
•
Préparation de la dilution (DELARRAS, 2007).
-A l’aide de la pipette de 10ml, prélever et introduire 9ml de diluant dans chacun de 4 tubes.
- Homogénéiser convenablement le produit a examiné (lait) puis, à l’aide d’une pipette de
1ml stérile, prélever 1ml de lait ;
- Introduit aseptiquement le volume prélevé dans un tube contenant 9ml de diluant. Ainsi
s’obtient une dilution de 10-1 ;
- Rejeter la pipette dans un récipient contenant de l’eau javellisée ;
- Prélever 1ml de la dilution au 10-1 ;
- L’introduire dans un deuxième tube contenant 9ml de diluant, ainsi s’obtient une dilution
de 10-2- rejeter la pipette ;
- Une troisième, quatrième opérations s’effectuant de la même manière afin d’obtenir une
dilution, au 10-3 et 10-4.
•
Protocole de préparation de boites de pétri dans la zone stérile (DELARRAS, 2007)
Verser d’abord le contenu du flacon dans une boite de pétri vide et stérile, en respectant les
précautions suivantes :
- Essuyer avec soin le flacon à la sortie du bain marie ;
- Enlever le bouchon dans la zone stérile du bec de gaz Bunsen et flamber l’ouverture du tube
pour stériliser;
- Ouvrir la boite de pétri du côté de la flamme du bec de gaz, verser le milieu de culture et
refermer rapidement le couvercle ;
- Répartir la gélose dans la boite en agitant doucement ;
- Laisser la boite de pétri, sur la paillasse jusqu’à solidification du milieu de culture.
•
Conservation de la souche purifiée
Tubes de conservation à courte durée (Milieu M17)
Fabrication de fromage frais au
niveau de la laiterie SAFI Ghardaïa
Caillé et lactosérum
Moulage
Egouttage et récupération de lactosérum
Fromage frais conditionné ″ TAKMARITHE ″
Lactosérum bovin (brute) collecté
Souche lactique conservée
dans le milieu M17 incliné
Tube de 10ml de milieu M17
ensemencé avec la souche isolée
Culture de la souche lactique isolée dans
LB, LC et M17 témoin
M17
Préculture (10ml)
LB
LC
Capsules du poids sec final de la souche isolée dans le
LB, LC et le milieu M17 témoin
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