Le Quadriceps

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UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL
MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE,
d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE
2008-2009
UNIVERSITE DE NANTES
Le Quadriceps
Par
BERLIVET Thibaud
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Vice-Président :
Pr. R. ROBERT
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
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Laboratoire :
Pr. O. ARMSTRONG
Pr. O. BARON
Pr. G. BERRUT
Pr. C. BEAUVILLAIN
Pr. D. CROCHET
Dr. H. DESAL
Pr. B. DUPAS
Dr E. FRAMPAS
Dr A. HAMEL
Dr O. HAMEL
Pr. Y. HELOURY
Pr A. KERSAINT-GILLY
Pr. J. LE BORGNE
Dr M.D. LECLAIR
Pr. P.A. LEHUR
Pr. O. RODAT
S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique
1
REMERCIEMENTS
A nos maîtres d’anatomie, messieurs les Professeurs Armstrong, A.Hamel, O.Hamel, Leborgne, Robert et
Rogez pour nous avoir transmis le goût de l’anatomie au travers de leur enseignement.
A Monsieur le Docteur A.Hamel pour son aide, sa disponibilité et ses conseils.
A l’ensemble des enseignants de ce master pour leur cours dispensés.
A Messieurs Y.Blin et S.Lagier pour leur compétence technique, leur aide et leur disponibilité, sans qui ce
travail n’aurait pas été possible.
A l’ensemble de mes camarades de travail avec qui j’ai eu le plaisir et la fierté de travailler à leur côté.
2
Sommaire
I/ Introduction
II/ Rappels embryologiques et anatomiques
A – Embryologie
B – Anatomie
1)
2)
3)
4)
5)
Forme et situation
Insertions et trajet
Innervation
Vascularisation
Rapports
III/ Conduite et résultat des dissections
A- Méthodes et voies d’abord
1) Méthodes
2) Voies d’abord
BCDE-
Forme, situation et rapports
Insertions
Vascularisation
Innervation
IV/ Fonction et exploration clinique
A- Fonction
B- Exploration clinique
V/ Atteinte du quadriceps dans l’infirmité motrice cérébrale
A- L’infirmité motrice cérébrale
1) Définition
2) Causes
3) Conséquences cliniques
B- Traitement
VI/ Conclusion
Références
3
I/Introduction
Le muscle quadriceps (quadriceps femoris) se situe à la face antérieure de la cuisse, c’est le muscle
le plus puissant du corps humain. Le quadriceps sert à maintenir le corps en position debout en empêchant
le genou de se plier, il est extenseur de cette articulation. Le quadriceps participe également à la marche
durant laquelle il va se relacher au moment de la phase oscillante pour permettre au genou de se plier afin
d’obtenir le passage du pas et l’avancée du membre inférieur.
Lors de certaines pathologies comme l’Infirmité Motrice Cérébrale, les personnes sont atteintes d’une
diplégie spastique qui a pour conséquence une hypertonie permanente du quadriceps ce qui limite la
flexion de genou et entraîne des troubles de la marche.
Après une étude anatomique et topographique du Quadriceps nous étudierons ensuite son rôle lors de la
marche et ses conséquences pathologiques chez les diplégiques spastiques.
4
II/Rappels embryologiques et anatomiques
A – Embryologie
La première ébauche de membre apparaît au 32ème jour, les membres portent alors le nom de palette
antérieure et postérieure. Rapidement trois segments vont s’individualiser, de la racine du membre à
l’extrémité apparaissent le stylopode (futur bras ou cuisse), le zeugopode (futur avant bras ou jambe) et
l’autopode (future main ou pied). L’autopode se développe plus vite que les deux autres segments et le
membre supérieur se modèle plus rapidement que le membre inférieur. En effet au 37ème jour, le membre
supérieur possède déjà trois segments tandis que le membre inférieur est toujours à l’état de palette.
L’individuation des doigts est plus précoce que celle des orteils (respectivement au 41ème et 47ème jours).
Les muscles sont issus, comme le squelette, du feuillet mésoblastique. Du 20e au 35ème jour se déroule la
métamérisation somitique dans le sens crânio-caudal. Les somites sont des condensations de cellules
mésoblastiques. Les somites vont se différencier de la superficie à la profondeur en dermatome, myotome
et sclérotome. On obtient ainsi 42 à 44 paires de somites à la fin de la 5ème semaine. Du sclérotome vont
migrer les cellules à l’origine des ébauches vertébrales, tandis que les masses musculaires du membre
inférieur vont être issues des cellules du myotome des métamères L2 à S3 (2ème lombaire au 3ème sacré). Le
Quadriceps Fémoral aura pour origine L1-L2-L3. La différenciation in situ des centres de chondrification
séparent les masses musculaires en :
- Une masse myogène ventrale qui donne les muscles fléchisseurs et adducteurs du membre
inférieur
- et une masse myogène dorsale qui donne les muscles extenseurs et abducteurs du membre
inférieur.
Ainsi le muscle quadriceps fémoral provient du mésenchyme entourant l’ébauche du fémur. Le quadriceps
sera considéré comme complètement ébauché au stade 12 millimètres.
5
B – Anatomie
1) Forme et situation
Le muscle quadriceps se situe à la face antérieure de la cuisse, il constitue le deuxième muscle de la loge
antérieure avec le muscle Sartorius.
Le quadriceps est un muscle long et fusiforme formé par quatre chefs musculaires disposés en plusieurs
plans : le muscle droit fémoral (rectus femoris) est le plus superficiel, puis le muscle vaste médial (ou
interne) et vaste latéral (ou externe), puis le muscle vaste intermédiaire.
Les muscles vastes sont mono-articulaires et s’insèrent sur le fémur et la patella.
Le muscle droit fémoral est bi-articulaire, il relie la hanche (os coxal) au genou (patella).
2) Insertions et trajet
a) Droit fémoral
Chef antérieur et superficiel qui descend verticalement de l’os coxal jusqu’à la patella. Il s’agit donc d’un
muscle bi-articulaire. Son insertion proximale est constituée de trois tendons :
- tendon direct sur l’épine iliaque antéro-inférieure.
- tendon réfléchi sur le sillon supra-acétabulaire (ou gouttière sus acétabulaire).
- tendon récurrent sur la ligne intertrochantérique et/ou sur la face antérieure du grand trochanter.
Le Droit Fémoral vient ensuite s’insérer par son tendon distal à la base de la patella.
6
b) Vaste latéral
Chef latéral qui s’insère sur le bord antérieur et inférieur du grand trochanter ainsi que sur la partie
supérieure de la lèvre latérale de la ligne âpre. Il se dirige ensuite de façon oblique vers le bas et le dedans
pour venir se terminer par un tendon à la partie latérale de la patella.
c) Vaste médial
Chef médial qui s’insère sur la ligne spirale (prolongement de la lèvre médiale à la face antérieur du fémur)
et sur la lèvre médiale de la ligne âpre. Ses fibres se recourbent autour de la diaphyse fémorale et se
dirigent vers le bas et le dehors pour venir s’insérer par un tendon à la partie médiale de la patella. A noter
que ses fibres descendent plus bas que celle du vaste latéral.
d) Vaste intermédiaire
Chef profond qui s’insère sur les deux tiers supérieurs des faces antérieure et latérale du fémur. Il descend
verticalement entre les vastes latéral et médial et vient se terminer par un tendon sur la base de la patella.
Insertions des quatre chefs du
quadriceps
inspiré de Libersa
e) Insertion inférieure du Quadriceps
Les tendons des quatre chefs musculaires viennent tous s’insérer sur la patella pour ensuite fusionner
entre eux et constituer le tendon quadricipital ou « ligament patellaire » qui s’étend de la patella jusqu’à la
tubérosité ventrale du tibia. Le ligament patellaire fait environ 3 centimètres de large pour 1 centimètre
d’épaisseur.
En réalité la fusion des tendons n’est qu’apparente et le tendon quadricipital peut être divisé en 3 plans
tendineux superposés.
7
-
Un plan tendineux superficiel constitué par le tendon du Droit fémoral qui s’insère sur la base et la
face antérieure de la patella puis se prolonge jusqu’à la tubérosité antérieure du tibia.
-
Un plan tendineux moyen constitué par les tendons des vastes latéral et médial qui s’unissent en
une lame tendineuse unique qui s’attache à la base de la patella en arrière du muscle droit fémoral.
De plus, chacun des muscles vastes émet une expansion antérieure comprenant deux sortes de
fibres ; des fibres qui descendent de part et d’autre de la patella et du ligament patellaire, et des
fibres qui descendent obliquement en avant du tendon du muscle droit et de la patella où elles
s’entrecroisent pour se terminer sur les condyles latéral et médial du tibia.
-
Un plan tendineux profond constitué par le large tendon du vaste intermédiaire qui se fixe sur toute
la largeur de la base de la patella, en arrière de l’insertion des vastes.
Haut
Dedans
Entrecroisement des vastes
Expansions verticales des
vastes
Ligament patellaire
3) Innervation
L’innervation du muscle Quadriceps s’effectue grâce au nerf du Quadriceps qui provient directement du
nerf fémoral.
Le nerf fémoral constitue la plus grosse branche terminale du plexus lombaire. Il est formé par la réunion
des branches postérieures des 2ème, 3ème et 4ème racines lombaires. Le nerf fémoral chemine au bord latéral
du muscle psoas puis passe sous le ligament inguinal, son trajet fémoral est bref, il se divise rapidement en
quatre branches terminales :
8
-
Le nerf musculo cutané externe
Le nerf quadriceps
Le nerf saphène interne
Le nerf musculo cutané interne
Le nerf du muscle quadriceps va se diviser en quatre branches destinées aux quatre chefs.
a) Nerf du muscle droit fémoral
Nerf oblique en bas et en dehors, il aborde le muscle en haut et par sa face profonde. Il se divise aussitôt
en trois rameaux :
- Rameau récurrent qui remonte vers les insertions supérieures
- Rameau moyen qui pénètre aussitôt dans le corps charnu
- Rameau inférieur qui s’enfonce dans la partie moyenne du muscle
b) Nerf du muscle vaste latéral
Se dirige en bas et en dehors, croise la face profonde du muscle droit, donne un rameau pour la partie
externe du vaste intermédiaire puis se divise en deux branches principales qui pénètrent dans le bord
antérieur du muscle vaste latéral, l’une dans sa partie supérieure et l’autre dans sa partie moyenne.
c) Nerf du muscle vaste médial
Situé en dehors du nerf saphène, il va descendre en étant accolé à ce dernier. Arrivé au sommet du trigone
fémoral de Scarpa, il se sépare du nerf saphène et va s’appliquer sur la face interne du muscle vaste
médial. Tout au long de son trajet, le nerf abandonne des rameaux au muscle vaste médial puis se perd
dans la partie inférieure du muscle. Il donne également un rameau au muscle vaste intermédiaire.
d) Nerf du muscle vaste intermédiaire
Pénètre très haut dans le muscle vaste intermédiaire par sa face antérieure. Deux autres rameaux sont
donnés par les nerfs des muscles vastes médial et latéral.
4) Vascularisation
-
La vascularisation artérielle se fait essentiellement par l’artère du quadriceps qui est une branche
de l’artère fémorale profonde. L’artère du quadriceps naît donc de la fémorale profonde, soit tout
près de son origine, soit directement, soit par un tronc commun avec l’artère circonflexe latérale
de la cuisse. Parfois elle provient directement de l’artère fémorale superficielle. Peu après son
origine elle se divise en plusieurs branches qui se distribuent aux quatre portions du muscle
quadriceps. Par ailleurs l’artère circonflexe latérale de la cuisse va souvent donner une branche
pour le muscle droit fémoral.
-
La vascularisation veineuse se fait par des veines satellites des artères et dépendantes de la veine
fémorale.
-
La vascularisation lymphatique s’effectue essentiellement vers les ganglions inguinaux.
9
5) Rapports
Le muscle quadriceps fémoral est situé dans la loge antérieure de la cuisse avec le muscle sartorius.
La loge antérieure est délimitée par :
- En avant : l’aponévrose fémorale
- En arrière : la face antérieure du fémur
- En arrière et en dehors : la cloison intermusculaire latérale
Le quadriceps quand à lui a pour rapports :
- En avant : le muscle sartorius (oblique de haut en bas et de dehors en dedans)
- En dehors : le muscle tenseur du fascia lata, le fascia lata et la bandelette de Maissiat. De plus le
quadriceps répond aux muscles de la loge postérieure.
- En dedans : le muscle sartorius qui après avoir croisé en avant le droit fémoral devient ensuite
médial par rapport au vaste médial, le nerf fémoral, l’artère fémorale et la veine fémorale. De plus
le quadriceps répond aux muscles de la loge des adducteurs.
- En arrière : la face antérieure du fémur, la loge postérieure latéralement et la loge des adducteurs
médialement.
10
III/ Conduite et résultat des dissections
A- Méthodes et voies d’abord
1) Méthodes
L’étude a porté sur deux dissections sur deux sujets différents. Les sujets étaient positionnés en décubitus
dorsal la majeure partie du temps. Parfois les sujets ont été mis en décubitus ventral pour l’étude des
rapports postérieurs. Par ailleurs l’usage d’un billot était nécessaire par endroit afin de mettre le sujet dans
des positions intermédiaires entre le décubitus dorsal et latéral pour mieux mettre en évidence certains
éléments (insertion proximale du droit fémoral). Enfin pour mieux étirer la masse musculaire le genou était
par moment mis en flexion.
Description des sujets :
-
Sujet masculin de 60 ans et 7 mois, côté droit, sujet frais puis formolé
Sujet masculin de 61 ans et 11 mois, côté gauche, sujet frais
2) Voies d’abord
Une voie d’abord générale a été réalisée sur les deux sujets pour l’étude du muscle quadriceps et de la
région antérieure de la cuisse. Deux autres voies d’abord sont venues compléter l’étude afin de mettre en
évidence l’insertion proximale du muscle droit fémoral ainsi que les insertions distales des quatre chefs
pour l’étude du ligament patellaire.
a) Voie d’abord systématique
-
Une première incision est réalisée entre l’épine iliaque antéro-supérieure et la symphyse pubienne.
Une deuxième incision verticale selon une ligne médio-inguinale jusqu’au bord supérieur de la
patella.
Une troisième incision perpendiculaire à la deuxième et passant à l’endroit où cette dernière s’est
terminée, c'est-à-dire à quelques centimètres au dessus de la patella.
Les lambeaux de peau sont ensuite réclinés de part et d’autre de la cuisse en réalisant un clivage entre la
peau et la graisse sous-cutanée. Durant cette manœuvre il faut faire attention à ne pas léser certains
éléments superficiels notamment le paquet vasculo-nerveux dans le triangle de Scarpa à la partie interne
de la cuisse et plus particulièrement la grande veine saphène qui parcourt toute la région médiale de la
cuisse au sein de la graisse sous-cutanée (donc très superficielle) pour venir s’aboucher dans la veine
fémorale à la partie interne du triangle de Scarpa.
b) Voies d’abord secondaires
-
Pour le genou, une première incision est réalisée, celle-ci va être le prolongement de la ligne
verticale descendante médio-inguinale jusqu’à la partie inférieure de la tubérosité antérieure du
tibia. Une deuxième incision perpendiculaire à cette dernière est ensuite réalisée. La peau est
ensuite réclinée et clivée laissant apparaître les éléments tendineux.
11
-
Pour l’insertion proximale du droit fémoral, une incision est réalisée pour prolonger latéralement et
postérieurement l’incision passant par l’épine iliaque antéro-supérieure. Une deuxième incision
dans le sens crânio-caudal vient croiser perpendiculairement la première incision pour permettre
de récliner le lambeau de peau afin de découvrir la région glutéale et l’articulation coxo-fémorale.
12
B- Forme, situation et rapports
Fig 1 : Vue d’ensemble de la région
antérieure de la cuisse
Haut
Dehors
13
Ligament inguinal
Nerf fémoral
Muscle tenseur du fascia lata
Veine fémorale
Artère fémorale commune
Muscle long adducteur
Muscle sartorius
Muscle droit fémoral
Grande veine saphène
Muscle vaste latéral
Muscle gracile
Muscle vaste médial
Cette photo donne une vue d’ensemble de la région antérieure de la cuisse. On y voit que les muscles
quadriceps et sartorius donnent le relief à toute la partie antérieure de la cuisse.
Le trajet oblique du sartorius qui est un rapport antéro-latéral du quadriceps dans sa partie haute puis
antéro-médial dans sa partie basse, est parfaitement mis évidence sur cette photo. Le muscle sartorius
s’étend en effet de l’épine iliaque antéro supérieure jusqu’à la face médiale du condyle tibial médial (sur la
« patte d’oie »).
A ce stade de dissection on peut observer les trois chefs les plus superficiels du quadriceps, à savoir le droit
fémoral, le vaste médial et le vaste latéral. Le vaste intermédiaire se trouve lui en arrière du muscle droit
fémoral et nécessite la résection de ce dernier pour être visible.
Cette photo réalisée sur sujet frais permet de bien différencier les masses musculaires entre elles et donc
de voir les autres rapports musculaires tels que le muscle tenseur du fascia lata (rapport latéral), le muscle
gracile et le muscle long adducteur (rapports médiaux). De plus on distingue assez nettement l’orientation
des fibres musculaires de chaque muscle.
Enfin cette dissection permet de mettre en valeur le repère anatomique qu’est le triangle de Scarpa. Ce
triangle est délimité latéralement et inférieurement par le sartorius, médialement par le long adducteur et
à sa face supérieure par le ligament inguinal. Il est le siège de passage d’éléments vasculo-nerveux que l’on
va revoir plus en détail. La dissection a été réalisée de façon a conserver la grande veine saphène dont on
peut ici observer son trajet à la face médiale de la cuisse jusqu’à son abouchement dans la veine fémorale
au niveau du triangle de Scarpa.
14
Fig 2 : Vue de face de la cuisse, mise en
évidence du vaste intermédiaire
Haut
Dehors
Muscle vaste intermédiaire
Muscle vaste latéral
Muscle vaste médial
Tendon distal du vaste
intermédiaire
Tendon distal du vaste latéral
Après avoir réséqué le muscle droit fémoral et légèrement réclinés les vastes médial et latéral, on aperçoit
le muscle vaste intermédiaire qui est le chef le plus profond du quadriceps. On peut également noter au
passage la présence sur cette photo des insertions distales des muscles vastes sur la patella.
15
Fig 3 : Eléments vasculo-nerveux du
triangle de Scarpa
Haut
Dedans
Veine fémorale
Nerf fémoral
Artère fémorale commune
Grande veine saphène
Ici après avoir retiré la graisse présente autour des vaisseaux on peut observer de façon plus
nette les éléments vasculo-nerveux du triangle de Scarpa. Du dedans vers le dehors on
distingue successivement la veine fémorale, puis l’artère fémorale commune et enfin le nerf
fémoral qui se divise très tôt après son passage sous le ligament inguinal.
16
C- Insertions
Fig 4 : Insertion proximale du droit
fémoral
Avant
Bas
Tendon direct
Tendon réfléchi
Tendon récurrent
Muscle droit fémoral
Ci-dessus la dissection a permis de mettre en évidence l’insertion proximale du muscle droit fémoral qui se
compose de trois tendons. Pour cela il a été nécessaire de réséquer au préalable les muscles glutéaux
(gluteus minimus, medius et maximus) et le tractus ilio-tibial pour dégager les tendons réfléchi et
récurrent, ainsi que les muscles sartorius et iliaque pour dégager le tendon direct.
Le droit fémoral s’insère en proximal par trois tendons, un tendon direct sur l’épine iliaque antéroinférieure, un tendon réfléchi sur le sillon supra acétabulaire et un tendon récurrent sur la ligne
intertrochantérique. Ici on retrouve bien ces trois tendons. Il est cependant intéressant de noter que
certains auteurs comme Rouvière considèrent que l’insertion du droit fémoral ne se fait que par les
tendons direct et réfléchi, le troisième n’étant pas décrit.
17
Fig 5 : Insertion distale du quadriceps
Haut
Dehors
Tendon distal du vaste intermédiaire
Tendon distal du droit fémoral
Tendon distal du vaste latéral
Patella
La figure 5 montre l’insertion distale du quadriceps. Les tendons des quatre chefs vont tous s’insérer
sur la patella et s’unir en un tendon commun. Ici on voit bien que la patella est totalement
recouverte par les fibres tendineuses.
18
Fig 6 : Ligament patellaire
Haut
Dehors
Muscle droit fémoral
Muscle vaste latéral
Muscle vaste médial
Patella
Expansion tendineuse du vaste
médial
Ligament Patellaire
Sur la figure 6, la dissection a été prolongée jusqu’au niveau de la tubérosité antérieure du tibia de façon à
mettre en évidence le ligament patellaire. Les tendons distaux des quatre chefs du quadriceps se
rejoignent au niveau de la patella puis fusionnent entre eux de façon partielle pour émettre un
19
prolongement tendineux de la patella jusqu’à la tubérosité antérieure du tibia, constituant ainsi le ligament
patellaire.
De plus les vastes latéral et médial émettent des expansions tendineuses verticales le long du ligament
patellaire jusque sur les condyles tibiaux, ainsi que des fibres obliques qui viennent croiser en avant le
ligament patellaire, et se terminer sur le condyle tibial controlatéral. Sur la photo ci-dessus on aperçoit
bien l’expansion verticale du vaste médial.
D- Vascularisation
Dedans
Bas
Droit fémoral
Branches artérielles
du droit fémoral
Fig 7 : Vascularisation artérielle et
veineuse
Artère fémorale
superficielle
Vaste médial
Vaste intermédiaire
Rameau nerveux à
destination des
vastes latéral et
intermédiaire
Réseau artérioveineux du vaste
latéral
Vaste latéral
La vascularisation artérielle du quadriceps s’effectue à partir de l’artère du quadriceps issue de l’artère
fémorale profonde. Sur le sujet présent on remarque cependant quelques modifications. L’artère
quadriceps va prendre en charge essentiellement le muscle vaste latéral et le muscle vaste intermédiaire,
tandis que le muscle droit fémoral va recevoir des branches issues directement de l’artère fémorale
commune, de même que le muscle vaste médial va recevoir des branches de l’artère fémorale profonde et
de l’artère fémorale superficielle. A ce stade de la dissection, le corps musculaire du droit fémoral a été
sectionné de façon a laisser apparaître les éléments vasculo-nerveux sous jacents et le vaste intermédiaire.
20
Cependant la partie supérieure du muscle est conservée pour étudier les afférences nerveuses et
artérielles du droit fémoral. Ici on se rend vite compte que la différenciation entre les différents éléments
est assez complexe, les veines étant collées aux artères. A titre générale, les veines sont satellites des
artères et sont tributaires de la veine fémorale profonde. Pour la suite des travaux, par soucis de clarté le
réseau veineux sera retiré.
Dedans
Fig 8 : Vascularisation artérielle
Bas
Artère fémorale superficielle
Branches artérielles du vaste
latéral
Branche artérielle du
Droit fémoral
21
Fig 8 on retrouve la même région de la cuisse, cependant le réseau veineux a été entièrement retiré. On
distingue à présent mieux les branches artérielles des rameaux nerveux.
Fig 9 : Vascularisation du vaste médial
Haut
Dedans
Artère fémorale commune
Artère fémorale superficielle
Artère fémorale profonde
Branches artérielles du vaste
médial
Vaste intermédiaire
Vaste latéral
Vaste médial
22
Sur la figure 9, l’artère fémorale superficielle a été sectionnée à sa naissance, c'est-à-dire à l’endroit où
l’artère fémorale commune se divise en fémorale profonde et superficielle. L’artère fémorale superficielle
est ensuite étirée à l’aide de pinces sur le côté afin d’étendre les branches artérielles destinées au muscle
vaste médial et de laisser apparaître l’artère fémorale profonde.
Dehors
Haut
Fig 10 : Division artère fémorale
commune
Artère fémorale superficielle
Artère fémorale commune
Artère du quadriceps
Artère fémorale profonde
Muscle court adducteur
On accède ici à un stade plus profond, le muscle long adducteur a été réséqué laissant apparaître le court
adducteur et surtout la distribution de l’artère fémorale profonde. On aperçoit notamment l’artère du
quadriceps qui naît de l’artère fémorale profonde. L’artère fémorale superficielle se prolonge elle dans le
canal des adducteurs (canal de Hunter), durant son trajet elle donnera des branches pour le muscle vaste
médial avant de plonger ensuite vers la fosse poplitée où elle se prolongera par l’artère poplitée.
23
Dedans
Fig 11 : Réseau artérielle de la cuisse
Bas
1
6
2
7
3
8
4
9
5
Légende :
1- Artère circonflexe médiale de la cuisse
3- Artère circonflexe latérale de la cuisse
5- Branches artérielles du vaste intermédiaire
7- Artère fémorale superficielle
9- Branches artérielles du vaste latéral
2- Artère fémorale commune
4- Branche artérielle du droit fémoral
6- Artère fémorale profonde
8- Branches artérielles du vaste médial
Sur la figure 11, le réseau artériel a été extrait tout en conservant sa cohésion de façon a avoir une vue
d’ensemble des différentes branches. De plus cela permettra une meilleure lisibilité pour l’étude du réseau
nerveux.
24
Concernant la division des différentes branches de l’artère fémorale profonde, on observe ici une
configuration de type IV selon G.D. Williams qui est la plus fréquente et retrouvée dans 54,2% des cas.
Dans ce type de configuration, l’artère circonflexe latérale et l’artère du quadriceps naissent par un tronc
commun à la face latérale de l’artère fémorale profonde tandis que l’artère circonflexe médiale naît à sa
face médiale.
25
E-Innervation
Haut
Fig 12 : Innervation du Vaste médial et
division du nerf fémoral
Dedans
Nerf fémoral
Nerf du quadriceps
Nerf du droit fémoral
Nerf du vaste médial
Nerf du vaste intermédiaire
Nerf du vaste latéral
Nerf saphène
Rameau nerveux pour le vaste
intermédiaire
Rameaux nerveux pour le
vaste médial
26
Le nerf fémoral se divise rapidement dès son entrée dans le trigone de Scarpa et va donner le nerf
quadriceps qui lui-même se divise en quatre nerfs chacun destinés à un chef du quadriceps. Sur la figure
12, on observe le nerf du vaste médial qui descend à la partie médiale de la cuisse le long du nerf saphène
et abandonne tout au long de son trajet des rameaux nerveux pour le vaste médial ainsi qu’un rameau
nerveux pour le vaste intermédiaire.
Dehors
Fig 13 : Innervation du droit fémoral
Haut
Nerf du droit fémoral
Rameaux nerveux du droit fémoral
Nerf du vaste intermédiaire
Nerf du vaste latéral
Nerf du vaste médial
Le muscle droit fémoral reçoit d’ordinaire trois rameaux nerveux qui sont visibles sur la figure 13. Chez les
diplégiques spastiques, le quadriceps va se comporter de façon anormale. L’atteinte touche en fait
exclusivement le muscle droit fémoral dont l’hypertonie va avoir des retentissements sur la marche. La
spasticité est due à une lésion des voies pyramidales causant une perte du contrôle supra-spinal de la
motricité. Le fait que le droit fémoral soit le seul atteint dans cette pathologie laisse supposer que son
innervation s’effectue de façon indépendante par rapport aux autres chefs du quadriceps.
27
Fig 14 : Innervation du vaste latéral
Dehors
Haut
Rameaux nerveux du vaste latéral
Nerf du vaste latéral
Rameau pour le vaste
intermédiaire
Le nerf du muscle vaste latéral va se diviser en une branche supérieure et une branche inférieure qui vont
donner de nombreux rameaux pour le muscle vaste latéral. Avant sa division le nerf donne également un
rameau pour le vaste intermédiaire. Le muscle vaste intermédiaire reçoit donc son rameau issu du nerf
quadriceps, plus deux autres rameaux nerveux, l’un provenant du vaste médial et l’autre du vaste latéral.
28
IV/ Fonction et Exploration clinique
A- Fonction
Le muscle quadriceps a pour fonction principale l’extension de la jambe sur la cuisse. Chacun des quatre
chefs apporte sa contribution à cette action.
-
Muscle droit fémoral : c’est un muscle bi-articulaire qui va avoir deux fonctions, une action de
flexion de hanche ainsi qu’une participation à l’extension du genou. Il représente à lui seul un
cinquième de la force totale du muscle quadriceps, mais est incapable d’assurer seul l’extension
complète du genou.
-
Muscles vastes : sont tous trois de puissants extenseurs de la jambe sur la cuisse. Ils sont
particulièrement sollicités lors des mouvements d’accroupissement et de relèvement.
Action du quadriceps dans la posture et rôle dans la marche
-
Dans la station érigée : le quadriceps n’a pas de rôle actif, cependant dès que la jambe est
légèrement fléchie sur la cuisse, il se contracte et permet un maintien de l’équilibre. Il a donc un
rôle actif important dans le maintien de certaines positions.
-
Marche : elle correspond à la translation du centre de gravité dans l’espace, entraînant le
déplacement du corps, par activité alternée des membres inférieurs, assurant à la fois le maintien
de l’équilibre et la propulsion.
Le cycle de la marche débute par le contact initial du talon avec le sol, et se termine lors du second
contact avec le sol de ce même talon. Ce cycle se compose de deux grandes phases, une phase
d’appui qui représente 60% du cycle et une phase dite oscillante qui représente les 40% restants.
29
Mise en charge : cette phase représente les dix premiers pourcents du cycle et comprend le contact initial
(0 à 3%) et la réponse à l’appui (3 à 10%). Durant la réponse à l’appui, le quadriceps se contracte de façon
excentrique pour contrôler et ralentir la flexion du genou, tandis que dans le même temps les muscles
ischio-jambiers exercent une contraction concentrique brève pour verrouiller le genou. Cette contraction
simultanée des muscles agonistes et antagonistes permet d’assurer une bonne stabilité du genou pour
préparer le transfert du poids.
Phase pré-oscillante : cette phase se déroule du cinquantième au soixantième pourcentage du cycle de
marche. Elle a pour rôle le contrôle de la fin de l’appui et la préparation à la phase oscillante, c'est-à-dire
l’avancée du pas. Lors de cette phase le muscle droit fémoral exerce une contraction concentrique dans
son rôle de fléchisseur de hanche, ainsi qu’une contraction excentrique pour contrôler la flexion du genou.
Fin de la phase oscillante : cette phase correspond aux treize derniers pourcents du cycle. Le quadriceps se
contracte de manière concentrique pour étendre le genou et ainsi préparer l’appui.
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B- Exploration clinique
Lors de l’examen clinique, le médecin peut apprécier la force musculaire du quadriceps en faisant effectuer
au patient une extension de jambe contre résistance. Pour cela le patient est en position assise, le médecin
stabilise le genou du patient d’une main et place l’autre main sur la face ventrale de la jambe puis
demande à ce dernier de relever sa jambe malgré la pression effectué par le médecin.
Cette manœuvre simple permet d’évaluer la motricité du muscle. Ce « testing moteur » est coté sur une
échelle de 0 à 5.
0= absence de contraction
1= contraction palpable ou visible
2= mouvement actif sans pesanteur
3= mouvement actif contre pesanteur
4= mouvement actif contre résistance
5= mouvement actif contre une forte
résistance
Le clinicien recherchera également la présence du réflexe patellaire dans lequel le quadriceps est impliqué.
En effet ce réflexe ostéo-tendineux correspond à la contraction brusque du quadriceps avec pour
conséquence l’extension de la jambe sur la cuisse, induit par la percussion du tendon quadricipital (ou
ligament patellaire). Il renseigne sur l’état de la moelle et plus particulièrement sur la quatrième racine
lombaire qui est la racine impliquée dans le réflexe patellaire.
31
V/ Atteinte du quadriceps dans l’infirmité motrice cérébrale
A- L’infirmité motrice cérébrale
1) Définition
L’infirmité motrice cérébrale (IMC) est liée à une lésion du cerveau survenue dans la période anténatale
ou périnatale. Elle constitue un trouble moteur non progressif secondaire à un défaut ou une lésion sur un
cerveau en maturation. Ces lésions ont pour conséquence majeure une atteinte motrice qui entraîne des
troubles de la posture et du mouvement.
2) Causes
Les lésions ne sont pas héréditaires et surviennent soit en anténatal soit en postnatal.
-
causes anténatales : un accident vasculaire cérébral, une malformation cérébrale, une prématurité,
une souffrance néonatale
-
causes postnatales : une infection (séquelles de méningite, encéphalopathie liée au virus du SIDA),
un traumatisme, un traitement de tumeur (secondaire à intervention chirurgicale ou
chimiothérapie), une maladie métabolique.
3) Conséquences cliniques
Il existe différents tableaux cliniques d’IMC en fonction de la topographie des déficiences motrices. Le plus
fréquent est la diplégie spastique aussi appelée maladie de Little. Tout le corps est atteint mais les
membres inférieurs sont plus touchés que les membres supérieurs. Au niveau du membre inférieur, lors de
la station debout l’atteinte se caractérise par une adduction et rotation interne des cuisses, une flexion des
genoux et des hanches, des pieds en équin (le talon ne touche donc pas le sol), ce qui entraîne bien
évidemment des troubles de la marche.
Les premiers signes sont repérés soit vers l’âge de neuf mois (l’enfant ne s’assied pas seul et perd
l’équilibre quand il est assis), soit plus tard lorsque l’enfant commence à se mettre debout (marche sur la
pointe des pieds).
Les muscles bi-articulaires (comme le droit fémoral) sont très importants dans la marche car ils permettent
de transmettre l’énergie d’une articulation à une autre. Dans l’IMC, ce sont ces muscles qui vont être
atteints en priorité. Au niveau du quadriceps l’atteinte entraîne une hypertonie du muscle droit fémoral
qui va avoir plusieurs conséquences :
-
De part son action de fléchisseur de hanche, l’hypertonie du muscle participe à la démarche dite en
triple flexion (flexion de hanche, flexion de genou et flexion plantaire).
-
Au niveau du genou, l’activité anormale du droit fémoral va retentir pendant la phase oscillante du
cycle de la marche, phase durant laquelle l’hypertonie du muscle va limiter la flexion du genou et
ainsi gêner le passage du pas.
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B- Traitement
Au niveau du Droit fémoral : On effectue une désinsertion du droit fémoral de la patella pour ensuite le
transférer à la face interne du vaste interne où il va être suturé au muscle gracile. Cette intervention a pour
but de permettre la flexion du genou pendant la phase oscillante. Le muscle droit fémoral va alors perdre
son action d’extenseur du genou mais gardera son action de fléchisseur de hanche par le biais de son
insertion proximale conservée.
De manière générale :
-
-
Nombreuses interventions orthopédiques de façon à réduire certaines attitudes vicieuses (tourner
le fémur vers l’extérieur, remettre le pied dans l’axe de la cheville, allongement des ischio-jambiers
et des triceps suraux…)
Rééducation par des attelles de maintien nocturne qui ne traitent pas vraiment l’hypertonie mais
plutôt ses conséquences.
La neurotomie ou la neuroclasie qui ont pour but d’écraser le nerf moteur.
L’injection de toxine botulique pour réduire là aussi la spasticité.
La rhizotomie sélective qui permet de sectionner un certain nombre de contingents moteurs au
niveau des nerfs et dont l’action est définitive. Son risque, en dehors de la non réversibilité, est
d’affaiblir de façon trop importante le muscle. Dans cette méthode, le choix du patient est
essentiel, l’indication idéale est :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Spasticité isolée
Bon contrôle du tronc
Bonne force musculaire
Bon contrôle moteur sélectif
Absence de rétraction
Motivation et bonne coopération
de l’enfant.
La rhizotomie permet d’améliorer l’amplitude des mouvements articulaires, améliore la vitesse de
déplacement et la longueur du pas et diminue le coût énergétique lors de la marche.
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VI/ Conclusion
L’étude de ce sujet a permis de mettre en évidence ce vaste muscle qu’est le quadriceps ainsi que ses
éléments qui le composent et l’entourent. L’étude a eu ici pour but d’aborder dans un premier temps
l’anatomie descriptive puis fonctionnel du quadriceps pour ensuite mieux comprendre les pathologies qui
en résultent. La description anatomique de la région antérieure de la cuisse et l’étude fonctionnelle de la
marche sont importantes afin de réaliser les mécanismes des atteintes survenant chez les personnes
présentant une infirmité motrice cérébrale dont les retentissements sur la marche sont un facteur
handicapant.
Dans ce mémoire, une attention a été portée sur l’innervation des quatre chefs. Dans l’infirmité motrice
cérébrale le muscle droit fémoral se comporte différemment et indépendamment des autres chefs, ce qui
laisserait supposer que son innervation se fait à part. Après avoir étudié durant ce travail la distribution des
différents rameaux nerveux dans la région de la cuisse, il pourrait être intéressant de faire une étude
portant sur l’individualisation des fibres nerveuses du droit fémoral et de remonter jusqu’à leur origine à la
sortie de la moelle. Cela permettrait peut être d’améliorer la précision des techniques par rhizotomie.
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REFERENCES
-
1 : C. Libersa, « Schémas de travaux pratiques d’Anatomie », fascicule 4 : le membre inférieur
-
2 : Frank F. Netter, « Atlas d’anatomie humaine » 3ème édition
-
3 : H. Rouvière et A. Delmas, Anatomie Humaine TOME 3 « membres »
-
4 : G. Pradal, Embryologie Humaine Elémentaire, « l’individu de sa naissance à sa mise au monde »
2005
-
5 : P. Kamina, « Précis d’Anatomie Clinique » TOME 1
-
6 : J. W. Rohen, C. Yokochi, E. Lütjen-Drecoll, Anatomie Humaine, « Atlas photographique
d’anatomie systématique et topographique »
-
7 : A. Hamel, cours MSBM Nantes 2009, « La marche »
-
8 : Pr G. F. Penneçot, Infirmité motrice d’origine cérébrale, orthopédie pédiatrique (Paris VII), 1996
-
9 : Dr V. Leroy-Malherbe, Déficiences motrices et handicaps, Aspects sociaux, psychologiques,
médicaux, techniques et législatifs, troubles associés, Paris : Association des paralysés de France,
1996, p. 139-148
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