Dys-plus- Dys, Orléans, 17 sept 2014, 1h30. 1 Les dys- : Qu’est ce que c’est ?? Comment s’assurer du diagnostic ? Les grands classiques dysphasies dyslexies dyspraxies Les « nouveautés » ! Les tr. de l’attention, les tr. dys-exécutifs, les dyscalculies Les multidys La problématique de la prise en charge : Rééducation ? Ou compensations/adaptations ? Conclusions 2 Les dys- : Qu’est ce que c’est ?? Comment s’assurer du diagnostic ? Les grands classiques dysphasies dyslexies dyspraxies Les « nouveautés » ! Les tr. de l’attention, les tr. dys-exécutifs, les dyscalculies Les multidys La problématique de la prise en charge : Rééducation ? Ou compensations/adaptations ? Conclusions 3 AXIOME DE DÉPART L’appareil cognitif peut être considéré comme un puzzle de systèmes spécialisés, (massivement interconnectés), d’emblée, y compris chez l’enfant et le bébé M.Mazeau 4 DONC … Les systèmes (réseaux de neurones) sur lesquels reposent les différentes fonctions mentales sont spécialisés et ISOLABLES Bien qu’interdépendants … ! ! Hétérogénéité des performances +++ Certaines fonctions mentales peuvent être lésées, déviantes ou déficitaires ALORS QUE les autres sont intactes 5 DYSMNÉSIES TDA/H SYNDR. DYS-EXÉCUTIF DYSORTHOGRAPHIES DYSPHASIES DYSLEXIES DYSGRAPHIES DYSCALCULIES DYSPRAXIES DYS-GNOSIES Les « dys- » : co-occurrences fréquentes (~30-50%) M.Mazeau 6 Les dys - : qu’est ce que c’est ? Les dys- sont des tr. cognitifs spécifiques • Durables (depuis plus de 6-12 mois) • qui résultent de l’anomalie ELECTIVE (l’atypie, le déficit, le dysfonctionnement, le trouble, …) du développement d’une fonction mentale SPECIFIQUE (langage, lecture, etc.) • Chez des enfants qui ne présentent ni déficience mentale, ni TED/TSA (psychoses, autismes), ni tr. sensoriel, ni carence psycho-éducative susceptible de rendre compte des désordres observés 7 DONC …2 grands types de tr. cognitifs TSA Déficit intellectuel Ne sont PAS des DYS- Tr. GLOBAUX du dvpt mental Tr. Tr. cognitifs spé. Tr. spé. des apprentissages ELECTIFS, SELECTIFS SPECIF. Focalisés = DYS 8 Les DYS - : un groupe hétérogène -Certains dys- sont des diagnostics : ils disent qu’il y a une « anomalie » dans les « boites à outils » (les réseaux spécialisés) dont l’évolution nous a dotés et dont l’enfant dispose normalement d’emblée pour apprendre et se construire. - D’autre dys- et les TSA sont des symptômes dont il convient de rechercher la cause. 9 UN MÊME SYMPTÔME PEUT RESSORTIR DE DIFFÉRENTS DIAGNOSTICS 1- Symptôme Dysgraphie 2Diagnostic neuropsy Trouble moteur ou neuromusculaire Déficience « globale » Reflet pb psycho-dynamique Dyspraxie Syndrome dys-exécutif 3- Prise en charge Tr. visuel adaptée Etc. ! ! ! 10 Symptômes vs Diagnostic Ces 3 conditions, très fréquentes, ne sont PAS des DYS -IL LIT MAL (au moins 2DS de la norme et/pou 2 années de décalage/niv.scol.) - IL NE LIT PAS DU TOUT -Environnement psycho-social -Environnement linguistique - Niveau intellectuel Mémoire de travail auditivoverbale Dyslexie Compétences phonologiques : phonologique -Discrimination - Conscience phonologique Dysl. Organisation du regard Dyslexie visuelle (automatisation saccades, mixte lieu des fixations, ….) AttentionDyslexie visuelle,visuovisuo-spatiale attentionnelle Fonctions exécutives 11 Les dys- : Qu’est ce que c’est ?? Comment s’assurer du diagnostic ? Les grands classiques dysphasies dyslexies dyspraxies Les « nouveautés » ! Les tr. de l’attention, les tr. dys-exécutifs, les dyscalculies Les multidys La problématique de la prise en charge : Rééducation ? Ou compensations/adaptations ? Conclusions 12 Critères diagnostiques communs aux troubles spécifiques des acquisitions scolaires La note obtenue aux épreuves pertinentes se situe à au moins 1,5 ou 2 écarts-types en dessous du niveau escompté compte tenu de l’âge chronologique, du niveau scolaire et du QI Le trouble interfère de façon significative avec les performances scolaires ou les activités de la vie courante (= Handicap) Le trouble ne résulte pas directement d’un déficit sensoriel L’enfant vit dans un environnement (éducation et scolarisation) « dans les normes » L’enfant ne présente pas de déficience mentale 13 Le diagnostic de dys : commençons par le début BILAN PSYCHOLOGIQUE (psychologue, neuropsychologue, pédo-psychiatre) D’abord éliminer un TSA entretien, observations, tests (théorie de l’esprit, reconnaissance des émotions, projectifs, …) comportement, relations sociales, intérêts. D’abord, éliminer une déficience mentale échelles de Wechsler 14 Donc d ’abord …. Les échelles de Wechsler (WPPSI-III et WISC-IV) Mais, puisque l’hétérogénéité des performances est la « marque » des dys- Pas de moyennes !! donc … ni QI, ni de note d’indices Chaque épr. doit être considérée pour elle-même les points forts et les points faibles de l’enfant 15 Toutes les épreuves des échelles de Wechsler n’ont pas la même signification Certaines disent plus sur les capacités langagières, d’autres sur les capacités visuo-spatiales ou praxiques ou mnésiques, … : points faibles et points forts +++ Certaines sont très liées aux apprentissages, au niveau socioculturel familial, au niveau scolaire Certaines reflètent la capacité de catégorisation, classification, raisonnement logique, de déduction, conceptualisation : épreuves dites « de facteur G », indépendantes du niveau scolaire et familial. 16 Le diagnostic de dys Bilan psychologique (psychologue, neuropsychologue, pédo-psychiatre) D’abord, éliminer une déficience mentale échelles de Wechsler Intelligence générale (épreuves « de facteur g ») points faibles ( bilans complémentaires) points forts ( compensation pour « apprendre ») D’abord éliminer un TSA entretien, observations, tests (théorie de l’esprit, reconnaissance des émotions, projectifs, …) comportement, relations sociales, intérêts 17 Le diagnostic de Dys1- Le diagnostic négatif 2- Le diagnostic positif Le symptôme (la plainte) + le Eliminer : contexte TSA, déficience mentale -Un diagnostic (4-12de Wechsler : Leslong échelles Tr. neuro-moteur et/ou mois) G + Hétérogénéité neuro-sensoriels- NécessitantFacteur de nombreux Les bilans spécifiques: ortho, Pb socio-culturels professionnels ergo, psychomot : aspects Pb personnalité,- psychoimposant une synthèse, qualitatifs du trouble dynamiques, dépressions, donc un coordinateur La synthèse : médecin compétent … (médecinscolaire, Les recommandations neuropsychologue, médecin thérapeutiques compétent) 18 Les dys- : Qu’est ce que c’est ?? Comment s’assurer du diagnostic ? Les grands classiques dysphasies dyslexies dyspraxies Les « nouveautés » ! Les tr. de l’attention, les tr. dys-exécutifs, les dyscalculies Les multidys La problématique de la prise en charge : Rééducation ? Ou compensations/adaptations ? Conclusions 19 20 Les tr. du développement du Langage Oral : les dysphasies - Désordre langagier en lien avec un dysfonctionnement des structures cérébrales dédiées au traitement de l’information langagière = tr. neuro-développemental, « structurel » du langage. # TSA - La communication est préservée, Les aspects relationnels et sociaux du langage sont investis de façon adéquate, le contenu est cohérent et adapté , mais la forme linguistique du message est distordue. L’enfant ne peut mettre en mots une pensée pourtant intacte 21 DYSPHASIES : les repérer Signes négatifs Signes positifs L’enfant entend À 3 ans : - Il dit moins de L’enfant communique (gestes, 20 mots – Il ne fait pas de phrases de 3 mots À 4 ans : on ne le comprend pas À 5-6 ans : il fait des phrases très courtes et grammaticalement incorrectes intonations, mimiques, …) L’enfant joue avec les autres (courses, ballons) L’enfant montre une frustration de ne pas bien parler (colères ou prostration) Les jeux ( non-verbaux) sont normaux pour l’âge 22 DYSPHASIES : les diagnostiquer Les échelles de Wechsler Le bilan orthophonique Bilan de langage Compréhens° vs Express° Phonologie Lexique Syntaxe Mémoire de travail Conscience phonologique Damien, 9 ans. Noter en perf., la chute au code 23 Les dysphasies Il en existe différentes formes car différents « modules », systèmes et sous-systèmes cérébraux sont conjointement sollicités pour le développement du langage oral chez l’enfant. Faire un diagnostic précis permet de faire des propositions thérapeutiques bien ciblées et plus efficaces. Ce diagnostic repose sur la confrontation du bilan neuro-psychologique et du bilan orthophonique 24 25 Les dyslexies Des tr. spécifiques de l’apprentissage de la lecture Apprendre à lire suppose de créer (par entraînement) de nouveaux réseaux de neurones qui relient certaines zones visuelles précises et certaines zones du langage, puis d’en automatiser le fonctionnement. Difficultés phonologiques (les sons de la langue) et/ou Difficultés visuo-attentionnelles ou « mixtes » 26 Dyslexie phonologique (pb avec les sons de la langue) Il existe des troubles de discrimination phonologique, de production phonologique, voire l’association des deux. Confusions de sons : ch/s, ch/j, b/p, t/d, en/on. Déficit en métaphonologie (conscience phonologique) ATCD possibles de retard de langage/parole. Atteinte du réseau fronto-pariétal périsylvien gauche (aire de Broca et lobule pariétal inférieure gauche) en IRMf 27 TEP, lecture d’un mot En haut, témoin : la vision du mot active une vaste zone de l’hémisphère gauche, tandis que l’hémisphère droit reste muet En bas, 2 dyslexiques : à l’inverse , les aires du langage (à gauche) sont presque silencieuses, tandis que s’activent de façon importante des régions de l’hémisphère droit Une anomalie dans l’établissement des connexions entre les aires du langage empêche le dyslexique de traiter automatiquement certains aspects linguistiques (phonologiques) des mots écrits in « le cerveau singulier, » M.Habib 28 Dyslexies visuelle et visuo-attentionnelle Il faut éliminer un déficit de l’acuité visuelle/ du champ visuel Rechercher une agnosie des symboles avec confusion de lettres morphologiquement proches (et non phonologiquement proche). Ex : n/h, r/n/h, c/e/o, f/t, F/E, I/l, D/O/G/Q, Y/K/R, etc. Rechercher des troubles du regard (oculomotricité, stratégie visuelle exploratoire) Il existe un déficit de l’empan visuo-attentionnel (EVA) Atteinte pariétale en IRMf 29 Dyslexie visuelle et visuo-attentionnelle Une anomalie dans l’établissement des connexions entre les aires visuo-spatiales empêche le dyslexique de traiter automatiquement certains aspects visuels des mots écrits et textes IRM-f. Activité cérébrale chez des sujets contrôles (CTL) et dyslexiques (DYS) en situation de lecture « globale » La vue symétrique (vue centrale) montre clairement une activation des lobules pariétaux supérieurs (SPL) chez les contrôles et l’absence 30 d’activation chez les dyslexiques Les dyslexies Dyslexies phonologiques : 70% Dyslexies visuo-attenionnelles : 15% Dyslexies mixtes : 15 % Des modalités rééducatives et des pronostics très différents 31 32 Troubles du dévlpt gestuel Geste = ensemble de mouvements coordonnés dans le temps et l’espace en vue de la réalisation d’une action volontaire En l’absence : • de déficience mentale ou de tr. psychiatrique • de trouble neuro-moteur, neuro-sensoriel, neuro-musculaire • alors que l’enfant a été soumis à un apprentissage habituel. DYSPRAXIE, RETARD PSYCHO-MOTEUR, TAC TR. SPÉ. du DÉVLPT MOTEUR 33 Les dyspraxies : symptômes Troubles de la coordination, et/ou de la programmation, et/ou de la planification, et/ou de la régulation des gestes Maladresse gestuelle (AVQ, sports, utilisation d’outils, travaux manuels) Dysgraphie (écriture, dessins) Troubles de la structuration spatiale +++ 34 Quelles manifestations chez l’enfant ? (plaintes, repérage) Lenteur Signes négatifs Couper sa viande, éplucher une orange, une pomme, … Se laver, s’habiller Dessiner, colorier, coller, découper, plier, bricoler Graphisme : écrire, souligner, entourer, + utilisation des « outils » scolaires : regle, compas, équerre, Signes posititifs « Sur-entraînement » verbal Préférence pour loisirs : écoute musique, cinéma, théâtre, visites diverses Préférence pour jeux de rôles, histoires, imaginaire Préférence pour la compagnie des adultes 35 DYSPRAXIES : le diagnostic Les échelles de Wechsler Verbal / Les cubes de Kohs Perf. DVS Modèle (4 cubes) V…, 9;1 ans, CE2, QIV = 125 – QIP = 80 Réalisation d’A…, 13 ans, sans limite 36 de temps (Sim, NS = 13 DYSPRAXIE(S) et répercussions SCOLAIRES • Un trouble du développement du geste les gestes « corporels » (habileté manuelle, sports, …) Scolaire les yeux (oculomotricité) Graphisme +++ (pb constant +++) La sphère bucco-phonatoire (parole) Scolaire Pb lecture (incst) Lenteur • Un trouble des traitements spatiaux espace corporel (schéma corporel) Scolaire espace extra-corporel Numération/calcul Géométrie, plans, cartes, graphiques, schémas, Organisation (cartable, classeur, bureau, …) 37 Vie Quotidienne, loisirs Idem si TAC, dyspraxie ou tr. neuro-moteurs … Habillage (pluri-quotidien + sport, piscine, WC, …) Repas (cantine, anniversaires, McDo, …) Toilette (douches, shampoing, ongles, se moucher, …) Sport (vélo, activités scolaires, ...) Importance +++ pour socialisation, construction identitaire (garçons), estime de soi, … 38 Les dys- : Qu’est ce que c’est ?? Comment s’assurer du diagnostic ? Les grands classiques dysphasies dyslexies dyspraxies Les « nouveautés » ! Les tr. de l’attention, les tr. dys-exécutifs, les dyscalculies Les multidys La problématique de la prise en charge : Rééducation ? Ou compensations/adaptations ? Conclusions 39 40 Symptômes vs Diagnostic -IL COMPTE et CALCULE MAL (au moins 2DS de la norme et/pou 2 années de décalage/niv.scol.) Dyscalculie Sens analogique « vraiedu » nombre -Niveau intellectuel, (facteur G) Déficit « logique » : Clasifications, Catégorisations, Sériations, Inclusions Dyscalculies symptômes, Compétences Langagières (Mots-nombres : lexique Reflétant un et syntaxe dédiée autreautr.nombre) cognitif, en Traitements spatiaux (Comptage,amont dénombrement, numération arabe, …) Fonctions exécutives et MT (calcul mental, résolution de pb) 41 Le sens « inné » du nombre Dehaene,1995 etc… Représentation analogique de petites quantités disponible précocement (innées ; compétences sélectionnées par l’Evolution …) Capacités perceptives, indépendantes du langage et de l’éducation : universelle évaluation approximative (estimation) et comparaison rapide de Q 42 Des épreuves bien choisies Le sens du nombre Les autres fonctions cognitives concernées ? REPRÉSENTATIONS SYMBOLIQUES DU REPRÉSENTATIONS ANALOGIQUES DU NOMBRE Estimation approximative d’une quantité Ordre de grandeur dans l’ordre des nombres selon le contexte NOMBRE La logique (« facteur g »), la compréhension de la base 10, la signification des opérations Le langage, et la connaissance des mots qui désignent les nombres, de leur suite, de leurs relations La mémoire de travail (calcul mental) et les fonctions exécutives (résolution de problèmes) Les fonctions visuo-spatiales et l’accès à la numération arabe et aux calculs posés 43 Représentations analogiques du nbre Un peu, beaucoup, énormément, plus que … 44 Représentation analogique du nombre : Le compteur de vitesse (NUMERICAL) 45 Placement de nombres, lignes analogiques (Zareki) J. : Placement correct E. : Placement incorrect 59 83 46 Le Sens du Nombre : Estimer visuellement une quantité (présentation 5 sec.) Zaréki-R, Norme enfants 6-11ans ½ : 25 à 125 47 Estimation de quantité en contexte 48 Des épreuves bien choisies Le sens du nombre REPRÉSENTATION ANALOGIQUE DU NOMBRE Les autres fonctions cognitives concernées REPRÉSENTATIONS SYMBOLIQUES DU NOMBRE La logique (« facteur g »), la Estimation approximative d’une quantité Ordre de grandeur dans l’ordre des nombres selon le contexte compréhension de la base 10, la signification des opérations Le langage, et la connaissance des mots qui désignent les nombres, de leur suite, de leurs relations La mémoire de travail (calcul mental) et les fonctions exécutives (résolution de problèmes) Les fonctions visuo-spatiales et l’accès à la numération arabe et aux calculs posés 49 Pierre, 10 ans, CM1 50 Tu achètes 5 pains à 1,20 euros pièce. Quelle est ta dépense ? 51 52 Fonctions Exécutives Analogie : un chef d’orchestre gestion de l’ensemble des « modules spécifiques » = « mise en route », « modulation » et « arrêt » de réseaux spécifiques et de leur coordination = fct° intégratrice Indispensable si tâche non routinière, non habituelle (pas besoin de chef d’orchestre pour « au clair de la lune »!) : problème à résoudre, situation nouvelle, décision à prendre, … 53 Fonctions Exécutives (analogies) Le chef d’orchestre dispose de 3 baguettes pour diriger la symphonie: 1. Attention choix de la cible, orientation/réorientation et maintien de l’attention endogène 2. MT mise à jour, vider/remplir de façon pertinente 3. Planification de l’action, Inhibition interférences ou automatismes, détection d’erreurs, stratégie et fluidité mentale 54 Exemple : réaliser un projet • Ici, les fonctions exécutives engagées sont relatives à la fluidité mentale (imaginer), la planification de l’action et la flexibilité cognitive (planifier), la fonction de mise à jour, l’inhibition de la réponse inadaptée et le contrôle de l’interférence (exécuter-évaluer). 55 Le contrôle de l’interférence ou inhibition d’une réponse automatisée • Il s’agit donc ici d’inhiber une réponse déja automatisée par l’apprentissage (la routine). • Dans la vie quotidienne, ce type d’inhibition peut s’illustrer par la situation suivante : vous avez l’habitude de tourner à droite pour prendre la rue Voltaire. Or cette rue vient d’être mise en sens interdit... Il vous faut donc inhiber le tourner à droite… • Le raisonnement : Jean a 3 billes, René en a 8 . On veut que René ait 3 billes de plus que Jean « 3 de plus que » induit automatiquement « ajouter 3 » … or il faut retirer 2 billes à René ! • Cf. la tâche dite de Stroop, présentée dans la diapo suivante 56 Test de Stroop • Inhiber la réponse interférente Il faut : -Inhiber la lecture du nom de la couleur - Donner une autre couleur (interférence), celle de l’encre -Il existe un Stroop pour enfants non lecteurs (images)bleus, rouges, bleus, fait, bouche FCT° EXÉCUTIVES LA DYSGRAPHIE Copie, BHK Ne pas confondre avec un TAC /dyspraxie Le geste dys-exécutif est rapide, brusque, sans essais de corrections. (mais la réalisation de l’action est globalement lente : pb pour débuter l’action, interruptions fréquentes, perte du ..) Copie de la figure de Reybut, < 1papillonage, mn Timéo, 8 ans Fct° Ex : Troubles développementaux 2 types de tr. neuro- développementaux : le syndrome dys-exécutif le TDAH de type hyperactif-impulsif Séminaire Ketty Scwartz, INSERM 2012 - P. Laporte & M. Mazeau 59 60 [ d’après Amélie Gape, enseignante – formatrice] (modifié) Dyspraxies Dysorthographies Dysgnosies Dysgraphies Dyslexies Dysphasies Troubles mnésiques Troubles dysexécutifs THADA Dyscalculies Les multiples interactions entre troubles des apprentissages 61 Les « multidys » … - ?• • • • • • Dysgraphique Un listing qui risque de Dyslexique déboucher sur une Dyscalculique juxtaposition de rééducations, d’aides, Dys-attentionnel (TDA/H) d’aménagements et de PEC, qui … surchargent l’enfant, Dys-exécutif l’enseignant, la vie de famille Dys …. ? … et ce sans aucun bénéfice Un listing démotivant et souvent …. à terme non motivé ! 62 Alors ton fils, ça s’arrange à l’école , cette année ? C’est QUOI, ça, « multidys », c’est un truc grave ?? Mais alors, qu’est ce que tu vas faire ? Non, c’est de pire en pire. Maintenant, il parait qu’il est MULTIDYS … ! Ben oui … C’est TRÈS grave. Il est: - dyslexique, -dyscalculique, - dysgraphique, -distrait, -disturbateur, bref, il est … DYS-SCOLAIRE … Je ne sais plus quoi faire ! A moins de le DIS…penser d’école ! Heu … c’est que j’suis MULTIDYS, madame. Ben … ça veut dire que j’suis nul en tout ! Oui, j’ai envie de DIS… paraître, avant de DIS …joncter ! Dis-moi, mon petit Gaël, qu’est ce qui ne va pas en classe ? Ah oui ? Et à ton idée, qu’est-ce que ça signifie ? Pourtant je suis sure qu’il y a des choses que tu as envie de faire ? 64 Différents « multi-dys » Beaucoup de FAUX multidys confusion des symptômes et des diagnostics Un diagnostic non fait (ou partiel) Quelques VRAIS « multi-dys » Confusions symptômes/diagnostic Dyspraxie visuo-spatiale Déficit en MT Dysgraphie Dyslexie phonologique + Dyscalculie (spatiale) + Dyslexie (visuelle) + Dysorthographie (respectant la phonologie) + TDA/H (?) + + + + Dysorthographie Dysgraphie Dyscalculie TDA/H 66 2 exemples de faux « multi-dys » TDA/H Dyspraxie Dysphasie Dysphasie + Toujours se demander si+UN Dyslexie Dyslexie SEUL DIAGNOSTIC, EN AMONT , ne permet pas de comprendre + l’ensemble des symptômes, TDA/H des difficultés de l’enfant 67 2 exemples de vrais « multi-dys » Dyspraxie + dysphasie Dyslexie phonologique + dyspraxie Le pronostic scolaire est toujours plus réservé Une CLIS peut être une très bonne orientation 68 Les dys- : Qu’est ce que c’est ?? Comment s’assurer du diagnostic ? Les grands classiques dysphasies dyslexies dyspraxies Les « nouveautés » ! Les tr. de l’attention, les tr. dys-exécutifs, les dyscalculies Les multidys La problématique de la prise en charge : Rééducation ? Ou bien compensations/adaptations ? Conclusions 69 La PEC du (des) symptôme(s) L’enfant écrit mal on entraîne le graphisme L’enfant lit mal on entraîne la lecture L’enfant compte mal on entraîne le calcul, etc. C’est la demande de l’enfant, de la famille, de l’école C’est le souhait du soignant … L’enfant progresse avec l’entraînement (la rééducation) ! C’est un piège ! 70 La PEC du (des) symptôme(s) : un piège ? Piège n° 1 : l’enfant progresse 71 L’interprétation des progrès de l’enfant Évolution moyenne, « normale » Niveau de performance L’écart à la norme s’accroît Evolution de l’enfant DVS L’enfant progresse T1 L’enfant est proche de la norme T2 Le décalage à la norme se constitue et se creuse Temps, âge, … 72 Exemple : Si l’enfant ne peut automatiser son graphisme, il faudra donc choisir Ou Ou bien Il dessine des lettres, engage son attention dans le contrôle de son geste, « s’applique » et écrit bien (ou moins mal !) L’effet « double tâche » : Il écoute plus l’enfant écrit, Il comprend moins il comprend, Il réfléchit à l’orthographe Il s’intéresse au sens moins il apprend Il fait des liens sémantiques, conceptuels Il mémorise Etc. 73 Repérer les situations de double tâche Lenteur (contrôle) chaque tâche séparément : OK Dysphasiques : Solliciter le symptôme Dys- analyse phonologique et/ou syntaxique, expression = Double-Tâche académique, discours complexes ou « second degré », … Dyspraxiques: à l’insu de tous regard, spatial, organisation,masqué manipulations, Sur-handicap graphisme, … Dyslexiques déchiffrage, suivi de la ligne, correspondances grapho-phonologiques, assemblage 74 La PEC : tournée vers le HANDICAP Pas (peu) de PEC des symptômes, DONC … Evaluer le handicap (de communication et/ou scolaire) : Synthèse des différents bilan, diagnostic, âge, cursus scolaire, histoire personnelle de l’enfant, …. Chercher à réduire le handicap : favoriser les apprentissages par tous les moyens efficaces : compensations, palliatifs, adaptations, … Utiliser les fonctions cognitives préservées (les points forts +++) réussite scolaire, meilleure image de soi, meilleur avenir professionnel 75 Les dys- : Qu’est ce que c’est ?? Comment s’assurer du diagnostic ? Les grands classiques dysphasies dyslexies dyspraxies Les « nouveautés » ! Les tr. de l’attention, les tr. dys-exécutifs, les dyscalculies Les multidys La problématique de la prise en charge : Rééducation ? Ou compensations/adaptations ? Conclusions 76 Des stratégies générales pour les dys Bien repérer déficience // handicap Choix des actions thérapeutiques Repérer et éviter les doubles-tâches Utiliser les fonctions préservées +++ Pallier, contourner pour respecter la fonction visée Organiser la collaboration soins// école// famille Et … un peu d’entraînement, de rééducation au sens strict 77 La prise en charge SOINS ECOLE Objectif = être moins gêné Objectif = apprendre MALGRÉ le dys groupe classe Rééducations indiv. Aménager (les consignes, Palliatifs les infos, les exercice, les + Parents Utiliser les « points forts » supports pédagos, les Viser des progrès double-tâches) fonctionnels PPS = accord tri-partite Aides humaine (AVS) + Expliciter les choix Th. – Enseignant référent = technologique garant du projet + temps 78 Micro-bibliographie 79 Mini-bibliographie M. Mazeau et C. Le Lostec, Masson, 2010 L’enfant dyspraxique et les apprentissages, coordonner les actions thérapeutiques et scolaires A. Moret et M. Mazeau, Masson 2013, - Le syndrome dys-exécutif chez l’enfant et l’adolescent; répercussions scolaires et comportementales Gaie, Le Lostec, Mazeau, Pouhet & Toninato, Masson, 2014 -Dyspraxie et troubles non-verbaux : faire avec la complexité (études de cas) Mazeau M. & Pouhet A., Masson, 2014 (à paraitre : oct/nov) - Neuropsychologie et troubles des apprentissages : du développement typique aux dys 80 Dr. Michèle MAZEAU, Paris Site : wix.com. mazeaumichele 81