I. Jouissance du verbe. La fête des mots

publicité
Conf. N°3

I. Jouissance du verbe. La fête des
mots.

II. Le lien entre le mot et la chose en
danger.

III. Refonder le lien entre le mot et la
chose


I. Jouissance du verbe. La fête des mots
(« feast of languages » 5.1. 32 Moth).




1. « Society is the happiness of life »
2. A Feast of languages
3. The Civil war of wits

II. Le lien entre le mot et la chose en danger.





1. Insignifiance, Babil babélien
2. maladie du langage: Lien entre la vérité et
le mot est perdu
3. Scepticisme et incompréhension

III. Refonder le lien entre le mot et la chose




1. Restaurer l’adéquation entre le mot et la
chose
2. Rééduquer le mot (et le locuteur)
3. La satire thérapeutique ; le théâtre comme
purge
”You that do dictionary's method bring
Into your rimes, running in rattling rows;
You that poor Petrarch's long-deceased woes
With new-born sighs and denizen'd wit do sing:
You take wrong ways; those far-fet helps be such
As do bewray a want of inward touch,
And sure, at length stol'n goods do come to light.”

grotesque (parfois orthographié grottesque): décor
peint, dessiné ou sculpté, représentant des éléments
légers et aériens superposés, accrochés à des tiges
de fleurs et disposés dans un harmonieux désordre à
la symétrie verticale. … sujets bizarres, d'objets
divers, d'arabesques, de draperies et d'entrelacement
où apparaissent des figures extravagantes, des
personnages et des animaux fantastiques comme les
griffons, les chimères, …. Le nom de grotesque vient
du mot grotte ou "grottesche" en Italien désignant le
lieu où de sa découverte au XVe siècle. En effet, on le
trouva en Italie dans les grottes de Titus et dans les
fouilles du palais de Néron encore enfoui à l'époque.



MONTAIGNE
CHAPITRE XXVII
De l'Amitié.
CONSIDERANT la conduite de la besogne d'un
peintre que j’ai, il m'a pris envie de l'ensuivre. Il
choisit le plus bel endroit et milieu de chaque
paroi, pour y loger un tableau élaboré de toute
sa suffisance ; et le vide tout au tour, il le remplit
de crotesques : qui sont peintures fantasques,
n'ayant grâce qu'en la variété et étrangeté. Que
sont-ce ici aussi à la verité que crotesques et
corps monstrueux, rapiécés de divers membres,
sans certaine figure, n'ayant ordre, suite, ni
proportion que fortuite ?

« Montaigne affirme ici son impuissance à
peindre une toile rigoureuse, renonce à
l’équilibre et aux proportions, à laquelle il
préfère les monstres, pour peu qu’ils soient
séduisants ; comme les successeurs de MichelAnge, il ne se sent pas de taille à rivaliser avec
les grands maîtres et choisit, délibérément, de
s’abandonner au composite, à l’irrégulier, au
"rapiéçage", à l’hybride et même au monstrueux.
Il est fasciné par tout ce qui échappe à l’ordre
naturel des choses, ou du moins à la coutume
qui nous le fait paraître tel ; ainsi, il consacre un
chapitre à cet enfant monstrueux, aux deux
corps imbriqués, qu’il dit avoir rencontré….”
Téléchargement